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Les lycéens poursuivis en justice espèrent encore une intervention politique

21-06-05 -  Les lycéens mobilisés contre la loi Fillon et poursuivis en justice pour violences ou dégradations espèrent encore une intervention politique en leur faveur, imaginant même l'amnistie, mais butent sur les réticences du monde politique à empiéter sur le monde judiciaire.

Une dizaines de lycéens, mineurs et majeurs, ont déjà été condamnés et plus d'une vingtaine d'autres, selon leur collectif de soutien composé d'une cinquantaine de partis, syndicats et associations, font l'objet d'une procédure judiciaire. Des procédures en appel ont également été engagées.

Si le collectif continue de réclamer l'abandon des plaintes, déposées notamment par le ministère de l'Education nationale et les rectorats, "dès lors que le parquet s'est emparé d'une action, le désistement des parties civiles n'a plus d'impact direct", explique à l'AFP Me Philippe Achache qui défend un des dossiers parisiens.

L'acte aurait une seule portée symbolique et "l'optique des magistrats restera la même: c'est le contexte général de disproportion entre les faits et leur sanction qui doit changer", ajoute une autre avocate sous couvert de l'anonymat, en remarquant que "les viticulteurs ou les agriculteurs ne font pas l'objet de poursuites pour dégradations".

Elle regrette que les lycéens comparaissent devant le tribunal correctionnel alors qu'il aurait pu "y avoir une simple médiation pénale".

Sans hésiter à évoquer une possible "intervention discrète" du ministre de l'Education nationale Gilles de Robien pour "faire pression", l'avocate estime que "si tant de lycéens sont poursuivis, ce n'est pas pour ce qu'ils ont fait mais parce qu'il fallait arrêter le mouvement" contre la loi Fillon.

Conscients du caractère "éminemment politique" donné à ces affaires, selon Me Achache, le collectif insiste sur le poids du discours, de la posture d'un ministre pour influencer les magistrats.

Il compare la fermeté de l'ancien ministre de l'Education, François Fillon qui a dit et répété au mois d'avril avoir "donné des instructions fermes aux recteurs et aux préfets d'utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher" les blocages de lycées, au refus de son successeur de prendre position.

"Robien peut jouer son rôle en faisant l'inverse, il pourrait considérer la légitimité du mouvement, passer l'éponge et donner un message d'apaisement", avance Olivier Vinay, parent d'élève FCPE membre du collectif.

Mais le nouveau ministre reste très prudent depuis trois semaines, se bornant à déclarer qu'"il n'appartient pas au ministre de l'Education nationale de commenter" des décisions de justice. Il refuse pour les mêmes raisons de recevoir le collectif de soutien.

"On demande une enquête pour déterminer les circonstances des interpellations et des gardes à vue, Robien est notre seul interlocuteur, il a le pouvoir d'interpeller les bonnes personnes", juge de son côté le syndicat lycéen Fidl, qui a dénoncé les dégradations mais appartient au collectif de soutien.

Reste une dernière possibilité, encore à l'étude: une loi d'amnistie le 14 juillet. "Rien n'interdit à Robien de convaincre Jacques Chirac que la meilleure solution est l'aministie", estime Me Achache.

L'amnistie reviendrait pour les lycéens à reconnaître leur culpabilité, "les jeunes ne le veulent pas", juge Olivier Vinay, citant plusieurs exemples de lycéens interpellés "parce qu'ils étaient là mais dont on ne peut prouver à aucun moment qu'ils sont à l'origine des faits".



Lycéens poursuivis: Robien ne fera "pas de demande formelle" d'aministie

22-06-05 -   Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a estimé mercredi qu'il ne ferait "pas de demande formelle" d'amnistie au Président de la République, pour les lycéens poursuivis en justice après les dégradations et violences en marge de la mobilisation contre la loi Fillon.

"Le président de la République sait ce qu'il doit faire, il n'y a pas de demande formelle à poser", a déclaré M. de Robien sur LCI.

Le collectif de soutien à la quarantaine de lycéens poursuivis, composé d'une cinquantaine de partis, syndicats et associations, a réclamé mardi officiellement une amnistie.

Ces "affaires, pour certaines, étaient graves, elles ne concernent pas que les lycéens, il faut le savoir, mais il y a des poursuites judiciaires, il y a eu des voies de faits, des dégradations de biens publics, maintenant il y a des jugements", a expliqué le ministre.

"Il n'est pas question qu'un ministre du gouvernement, faisant partie de l'exécutif, se mêle de jugements qui font maintenant autorité", a-t-il répété.

Il a cependant estimé que "la mission de l'Education nationale, c'est éduquer, c'est créer la citoyenneté, c'est respecter les autres mais aussi montrer que, chaque fois qu'on dépasse les lois de la République, il y a aussi quelque part, quelque chose qui se passe, ça s'appelle éventuellement la justice et, éventuellement, au bout, la sanction".

"S'il n'y a pas toute cette chaîne de l'apprentissage et du savoir et, le cas échéant, la sanction, permettez-moi de dire que l'Education n'est pas complète pour un futur citoyen", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le devenir de la loi Fillon sur l'Ecole, Gilles de Robien a par ailleurs assuré avoir reporté les décrets d'application de "quatre semaines" pour "essayer de détendre ou de supprimer les tensions" et user "des avis intéressants et intelligents" des différents acteurs de l'Education.

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