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L’aveniraimelaFrance_____________________________________________________________3
Comprendrequelemondebascule ________________________________________________________4
Capitalismeàboutdesouffle,sarkozysmeenfindecycle______________________________________6
Lapanned’espoir ______________________________________________________________________9
Devraisatoutspourfairelacourseentête_________________________________________________11
Agirpournepassubir __________________________________________________________________12
Cinqdéfisàrelever _______________________________________________________________15
Ledéfid’unnouveaumodèlededéveloppementsocial-écologique_____________________________15
Ledéfidelaperformancedenotreéconomieetdurétablissementdescomptespublics____________16
Ledéfidelapromesserépublicaine_______________________________________________________16
Ledéfidelacitoyennetéetdel’altruisme__________________________________________________17
Ledéfiduredémarrageeuropéen ________________________________________________________18
2012-2017:redresserlaFrance,retrouverlajustice,rassemblerlesFrançais ________________19
RedresserlaFranceetproposerunnouveaumodèlededéveloppement ________________________19
Retrouverlajusticepourbâtirl’égalitéréelle_______________________________________________24
RassemblerlesFrançaisetrenoueraveclapromesserépublicaine______________________________26
Assainirlesfinancespubliques:unimpératifpourl’aveniretpourréalisernotreprojet ____________29
Priorités2012____________________________________________________________________32
 
 
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L’AVENIR AIME LA FRANCE
En 2012, les Français ont rendez-vous avec la démocratie, c’est-à-dire avec eux-mêmes. Ilsdiront si, oui ou non, ils veulent que se poursuive la même politique menée depuis dix anspar les mêmes responsables pour obtenir les mêmes résultats. Ils éliront le président de laRépublique et la majorité parlementaire auxquels ils confieront le destin de la Nation. Ilsrépondront à la question qui commandera toutes les autres et qui se pose avec une gravitéinédite depuis un demi-siècle : oui ou non, la France retrouvera-t-elle confiance dansl’avenir ?Car, dans notre pays, l’inquiétude économique et la souffrance sociale sont immenses. Lechômage, les inégalités, la relégation sociale dont sont victimes les jeunes notamment, dansles banlieues mais aussi les zones rurales, la montée des incivilités et de la violence gratuite,se sont aggravés au cours des dix dernières années.S’y ajoute une crise de sens comme la France n’en a pas connu depuis la Seconde guerremondiale. Les repères et les règles du monde d’avant ont volé en éclats. Un monde scindéentre Est et Ouest, Nord et Sud, où l’Etat-nation était le cadre des solutions, où le progrèssocial cheminait avec les générations, où les ressources naturelles semblaient inépuisables,où l’Europe améliorait la vie des peuples qui la construisaient, où le projet et les institutionsde la République démocratique, sociale, laïque primaient sur l’argent, sur les revendicationscatégorielles et les passions communautaires. Pays millénaire qui avait donné au monde sagrande Révolution, puissance agricole et industrielle, la France exerçait une influencepolitique et culturelle à nulle autre pareille. Elle était au premier rang d’une Europe quicomptait.Le monde a changé et les rapports de force aussi. Nous peinons collectivement etindividuellement à l’admettre car le choc est rude. Il est plus difficile qu’hier de déployer nosvaleurs dans un monde multipolaire, de défendre nos couleurs dans une concurrenceexacerbée, de préserver nos intérêts économiques et de protéger notre modèle social. LaFrance est dans le brouillard d’elle même.Pour donner un avenir à leur pays et à leurs enfants, nos compatriotes veulent lechangement. Seulement, vers qui se tourner ? La droite sert les intérêts d’une minoritéprivilégiée tandis que le plus grand nombre doit éponger la facture de la crise : en payantplus de taxes et d’impôts, en renonçant à des services publics, en perdant en salaire ou enpension, le plus souvent en subissant les trois à la fois. Comme ailleurs en Europe, l’extrêmedroite se nourrit de l’échec des libéraux. Elle désigne des boucs émissaires et prospère surles peurs. Ses réponses démagogiques peuvent attirer par leur simplisme, mais si ellesétaient mises en œuvre, les ménages modestes, les classes moyennes, les entreprisesindustrielles, artisanales et les exploitations agricoles en seraient les premières victimes.La responsabilité de la gauche en général et du Parti socialiste en particulier est historique : ilnous revient de redonner foi dans la possibilité d’un nouveau départ.Les Français attendent de nous que nous prenions la mesure des impasses du libre-échangesans limites, de l’acide que constitue pour une société l’argent gagné sans effort, de l’illusiond’une France sans usines ni paysans qui se reconvertirait en musée de la mondialisation. Ilsnous demandent de prendre la mesure de la colère que suscitent les élites quand ellesoublient l’éthique ou les lois, le besoin de fierté que chacun veut éprouver pour son paysquand il est représenté sur la scène internationale, l’envie de vivre debout et pas seulement
 
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de survivre de contrats précaires en revenus d’assistance. Le devoir des socialistes est derépondre à ces angoisses et à ces aspirations. C’est un devoir de sérieux et de solutions biensûr, mais d’indignation et d’imagination avant tout. Un devoir de vérité et d’action. Un devoirrépublicain.
Comprendre que le monde bascule
Ces vingt dernières années, le cours du monde s’est accéléré au point de le rendreméconnaissable. Les changements sont allés plus vite que leur analyse et leur maîtrise. Plusvite que la diffusion de l’imprimerie ou de l’électricité. Les réalités du nouveau siècle obligentles responsables politiques et les citoyens à résoudre ensemble des enjeux longtempsnégligés.
Le changement climatique, l’explosion démographique et la fièvre énergétique mettent en jeul’avenir de la planète
A l’été 2011, sept milliards d’individus, quatre fois plus qu’il y a un siècle. Un monde peupléde neuf milliards d’habitants en 2050, consommant et produisant autant qu’en 2010, seraécologiquement intenable. Épuisement de l’eau et des énergies fossiles, déforestation,urbanisation incontrôlée, nous faisons comme s’il y avait une seconde Terre à investir unefois épuisées les ressources de celle qui nous accueille. L’arrivée de nouveaux géantséconomiques qui réclament leur part de bien être matériel, conjuguée à un mode dedéveloppement fondé sur l’exploitation de la nature, rapproche le monde d’un point debascule.Hausse des températures, montée des océans, sécheresses inhabituelles, les effets de lasurexploitation de la nature se font douloureusement sentir. De combien d’avertissementsavons-nous besoin ? La catastrophe de Fukushima qui a frappé le Japon et son peuple aconcentré les menaces des temps nouveaux : le plus grave séisme a déclenché le plus terribletsunami, qui a provoqué le plus lourd accident nucléaire dans un pays développé. Y a-t-il défiplus impérieux, plus noble, pour notre civilisation qu’éviter le désastre planétaire ?Partout, péril écologique et inégalités sociales se renforcent mutuellement. Des vingt-huitpays les plus exposés aux bouleversements climatiques, vingt-deux, situés en Afriquesubsaharienne, sont parmi les plus pauvres du monde. En France, les ménages les plusmodestes consacrent 15 % de leur revenu aux dépenses énergétiques, soit 2,5 fois plus queles ménages les plus riches. Pour nous, la préservation environnementale est inséparable dela justice sociale.
La montée des émergents entraîne un recentrement du monde, mais la crispation des sociétéseuropéennes.
L’Europe n’est plus le cœur de l’Occident, qui n’est plus le centre de la planète. Rangeons nosvieilles mappemondes, elles ne disent pas le monde actuel. Désormais, les nations d’Asiereferment la parenthèse de leur effacement. Elles sont optimistes, conquérantes, soucieusesde leurs intérêts, parfois agressives. En 2010, la Chine est devenue la deuxième forceéconomique mondiale, mais son objectif est de se hisser en haut du podium. Seule la datefait encore débat : 2040, 2050 ? Elle fait déjà la course en tête en matière d’exportations, de

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