07/02/05 -   Le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) a critiqué lundi la "sourdingue attitude" du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a reproché aux syndicats de l'Education d'avoir "une « négative» attitude".

Dans un communiqué, le syndicat a estimé que "la caricature ne sert pas le débat, le Premier ministre gagnerait à s'interroger sur les raisons pour lesquelles le projet de loi d'orientation ne déclenche que scepticisme ou rejet dans une communauté éducative dont les composantes sont pourtant, d'habitude, riches de leurs diversités d'approches".

M. Raffarin a déclaré lundi matin sur France Inter: "les syndicats aujourd'hui sont d'accord pour l'union du non mais ils ne sont pas d'accord pour une union du oui. Ils ont une «négative» attitude, ils n'ont pas une « positive» proposition".

Le SE a rappelé avoir déposé neuf amendements lors de l'examen du projet de loi d'orientation sur l'Ecole par le Conseil supérieur de l'Educationqui a émis un avis négatif à une écrasante majorité, sans provoquer de modifications de la part du gouvernement.

07/02/05 -   Jean-Pierre Raffarin a reproché lundi matin sur France Inter aux syndicats enseignants d'adopter une "negative attitude" en les accusant d'être seulement "d'accord pour l'union du non" à la réforme Fillon de l'école.

"Vous avez déjà vu une réforme de l'Education qui avait été acceptée par les enseignants ? C'est normal que, dans un débat démocratique, les uns et les autres défendent leurs positions", a lancé le Premier ministre.

"Les syndicats aujourd'hui sont d'accord pour l'union du non mais ils ne sont pas d'accord pour une union du oui. Ils ont une +negative+ attitude, ils n'ont pas une «positive» proposition", a-t-il ajouté.

M. Raffarin s'était inspiré le 20 janvier d'un titre de Lorie, une des chanteuses préférées des jeunes, pour recommander aux Français d'adopter la "positive attitude".

"Je ne vois pas aujourd'hui de position unitaire pour résoudre les problèmes" de l'école, a poursuivi le chef du gouvernement.

"Il est clair aujourd'hui que nous sommes face à un problème majeur dans l'Education nationale. Près de 150.000 jeunes sortent de l'école sans aucune qualification, sans aucune certification. Tout le monde est satisfait de ce statu quo ?", a-t-il interrogé.

"Moi, j'ai une conviction profonde, je suis père de famille, je connais les jeunes et je les vois, dans mon environnement proche. Il n'y a pas d'enfant sans talent. Il faut que l'Education nationale aille chercher au fond des enfants leur talent, avec un parcours plus personnalisé", a ajouté M. Raffarin.