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 Au Sénat, le socle de la loi Fillon sur l'école a brièvement vacillé
Droit sur son socle, M. Fillon ne semble pas réaliser...
 
  

Le Sénat décide de poursuivre samedi 
l'examen du projet de loi sur l'école

18/03/05 -   Le Sénat a décidé vendredi, contre l'avis indigné de la gauche, de siéger toute la journée de samedi "et éventuellement le soir" pour achever l'examen du projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, dont le vote était initialement prévu dans la soirée.

Prise à la demande du ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Henri Cuq, en raison du retard pris par la discussion des articles, cette décision a été votée, au terme d'une longue empoignade verbale, par 163 sénateurs contre 135, 31 autres s'abstenant.

"C'est indigne d'un tel texte", s'est insurgée Annie David (PCF, Isère), qui s'est également offusquée du mépris, qu'à l'heure de la parité et de la mixité, une telle décision affichait à l'égard des responsabilités familiales des sénatrices.

"Vous nous faites travailler au canon", a protesté Jean-Marc Todeschini (PS, Moselle) qui a mis en avant les engagements de nombreux sénateurs dans leur circonscription samedi pour des cérémonies de commémoration de la guerre d'Algérie. "Ne nous obligez pas à faire de la procédure", a-t-il ajouté.

Son collègue Yannick Bodin (Seine-et-Marne) a ouvertement menacé de faire de "l'obstruction": "Il y a de fortes chances pour que lundi matin on soit encore en séance".

Sur cet incident, la séance a été suspendue pour 20 minutes. La discussion du projet de loi, qui compte 62 articles, en était vendredi après-midi à l'article 18. 

Plusieurs centaines d'amendements restaient à examiner.



Séance de nuit sur l'école ponctuée d'invectives et d'incidents au Sénat

19/03/05 -   L'examen au Sénat du projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école a donné lieu dans la nuit de vendredi à samedi à une intense bataille de procédure, ponctuée d'invectives et d'incidents de séance.

Mécontente de la décision de la majorité de poursuivre toute la journée de samedi la discussion des articles au lieu de la renvoyer à lundi, la gauche a multiplié sur chaque amendement les interventions, les explications de vote, et les demandes de scrutin public.

Par mesure de rétorsion, le ministre de l'Education nationale François Fillon a exigé, sous les protestations véhémentes de l'opposition, un vote bloqué sur l'article 23, qui prévoit l'intégration des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) aux universités.

Un calme relatif ayant été rétabli à grand peine par le président de séance Philippe Richert (UMP, Bas-Rhin), les sénateurs ont ensuite adopté l'article 24, qui habilite les chefs d'établissements à imposer des heures supplémentaires aux enseignants pour remplacer des collègues absents.

La séance a été levée peu avant trois heures du matin et devait reprendre à 15h00. Il restait 46 articles a examiner et 249 amendements.



Projet de loi d'orientation pour l'école: Le Sénat joue les prolongations

18/03/05 -   Le Sénat a poursuivi vendredi dans une atmosphère survoltée l'examen du projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, sans espoir d'en venir à bout, au mieux, avant samedi soir, quelque 300 amendements restant à examiner alors qu'approchait la suspension de séance.

Alors que la gauche souhaitait un renvoi à lundi, voire mardi, pour permettre à chacun de remplir ses obligations du week-end dans sa circonscription, la décision a été prise à la majorité de siéger toute la journée de samedi "et éventuellement le soir".

"C'est indigne d'un tel texte", s'est insurgée Annie David (PCF, Isère), qui s'est également offusquée du mépris qu'à l'heure de la parité et de la mixité, une telle décision affichait à l'égard des des sénatrices quant à leurs responsabilités familiales.

"Vous nous faites travailler au canon", a protesté Jean-Marc Todeschini (PS, Moselle) qui a mis en avant les engagements de nombreux sénateurs samedi pour des cérémonies de commémoration de la guerre d'Algérie.

"Ce n'est ni raisonnable ni sérieux", s'est plaint le président du groupe radical RDSE Jacques Pelletier (Aisne). Avec ses 14 collègues, il a voté contre la prolongation de la discussion samedi.

Le rapporteur Jean-Claude Carle (UMP, Haute-Savoie) leur a rétorqué que sous le gouvernement de Lionel Jospin, le Sénat avait "voté le budget de l'Education nationale un dimanche après-midi".

Pour marquer leur mécontentement, les sénateurs de gauche ont multipliée sur chaque amendement les interventions, les explications de vote, et les demandes de scrutin public, ralentissant encore le rythme des travaux.

La séance de la matinée a donné lieu à un long débat sur la "note de vie scolaire", prise en compte pour l'attribution du diplôme national du brevet.

Pour Yannick Bodin (PS, Seine-et-Marne), il s'agit d'un retour à la "note de conduite". "Pense-t-on sérieusement qu'une mauvaise note dissuadera les comportements racistes ou l'antisémitisme ?", a demandé David AssoulineParis).

"La note aura à la fois un effet incitatif et dissuasif. Elle valorisera les comportements responsables, solidaires et civiques", a expliqué le ministre de l'Education nationale François Fillon.

A l'article 13, qui concerne l'orientation professionnelle, les sénateurs ont précisé que celle-ci "tient compte des perspectives professionnelles liées aux besoins prévisibles de la société, de l'économie, et de l'aménagement du territoire".

Cette formulation a été vivement combattue par les communistes, hostiles à toute "instrumentalisation de l'école". "Le projet éducatif ne saurait avoir pour objectif la seule adaptation aux besoins des entreprises", a récriminé Mme David.

A l'article 15 bis, introduit par les députés pour rendre obligatoire l'apprentissage de l'hymne national, le Sénat a adopté un amendement communiste ajoutant à cet apprentissage celui de l'"histoire" de la Marseillaise, afin d'en replacer les paroles dans leur contexte historique.

Trois dispositions ont également été votées prévoyant des "structures d'accueil adaptées" pour les élèves précoces, les élèves dyslexiques, et les élèves "non francophones nouvellement arrivés en France".

Les sénateurs ont en outre fait droit à un amendement de l'ancien ministre PS Jean-Luc Mélenchon (Essone) créant un label de "Lycée des métiers" pour les établissement qui dispensent des formations technologiques et professionnelles".

La réforme de l'école adoptée en commission au Sénat 

avec 132 amendements

10/03/05 -   La commission des Affaires culturelles du Sénat a adopté 132 amendements au projet de loi d'orientation sur l'avenir de l'Ecole, dont "une trentaine d'amendements de fond", a annoncé jeudi son rapporteur, l'UMP Jean-Claude Carle (Haute-Savoie).

Au cours d'une conférence de presse, M. Carle a souligné l'ambition du texte d'"assurer la réussite de tous les élèves" et d'"inscrire dans la loi que la nation reconnaît toutes les formes d'intelligence et valorise tous les talents".

Les amendements de la commission viseront notamment à ce que l'école "identifie, dès le plus jeune âge, les points forts de chaque élève, et lui permette de développer et valoriser ses talents, par des pédagogies appropriées et une orientation positive", a-t-il indiqué.

Le rapporteur propose d'offrir aux "élèves intellectuellement précoces" des "parcours adaptés, leur permettant de développer pleinement leurs potentialités", et de "favoriser les sauts de classe".

Il insiste également sur la "mission de l'école de la République" à l'égard des "primo arrivants non francophones" qui devront bénéficier d'"aménagement spécifiques" pour accélérer leur apprentissage du français.

Soulignant "la contribution de toutes les composantes du système éducatif à l'objectif de la réussite des élèves", la commission entend également associer l'enseignement agricole et l'ensignement privé sous contrat aux "ambitions et objectifs" du projet de loi.

D'autres amendements visent à "redéfinir la notion de communauté éducative", "décloisonner les établissements par un fonctionnement en réseau", "améliorer le dispositif d'aide à l'orientation" et inscrire la formation continue des enseignants "dans la gestion de leur carrière".

Le projet de loi sera examiné au sénat en séance publique à compter du 15 mars.



Le Sénat amende la loi d'orientation 

Les amendements adoptés par le Sénat sont-ils compatibles avec les valeurs du monde éducatif ? La Commission des affaires culturelles du Sénat a approuvé le 10 mars le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école. 
Elle a adopté 132 amendements qui touchent plusieurs points du texte et en renforcent le caractère conservateur. 
Dans l'attente de la publication samedi de l'intégralité du rapport de la Commission, seule une partie du texte est connue. 

Sur l'orientation : Estimant que " l'école doit reconnaître et valoriser la diversité des élèves et de leurs talents, et promouvoir toutes les formes d'intelligence", les sénateurs ont ainsi modifié l'orientation des élèves en adoptant un amendement stipulant que "la formation scolaire doit…
permettre à chaque élève de réaliser le travail et les efforts nécessaires à la mise en valeur et au développement de ses aptitudes, aussi bien intellectuelles que manuelles, artistiques et sportives" ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de sélection. 

Sur le fonctionnement des établissements : le Sénat souhaite que le président du conseil d'administration des établissements puisse être choisi en dehors du personnel éducatif dans les L.T. et les L.P. : "les lycées d'enseignement technologique ou professionnel peuvent mener,
pour une durée maximum de cinq ans, une expérimentation permettant au conseil d'administration d'élire son président parmi les personnalités extérieures à l'établissement siégeant en son sein"
Un autre article fait entrer "les acteurs de la société" (élus locaux, police etc.) dans la vie des établissements. La Commission invite les établissements à travailler en réseau par bassin de formation.

D'autres amendements ont été déposés et pourraient être adoptés par le Sénat. 
Plusieurs visent à imposer une conception autoritaire des valeurs républicaines. 
Citons les plus savoureux :
" La Marseillaise doit être chantée au moins une fois par semaine scolaire… 
Un enseignement de morale civique est dispensé chaque matin au début des cours…
Afin de contribuer à l'éducation civique et aux exigences de la vie en commun et en société, les élèves sont tenus de participer au fonctionnement quotidien de l'établissement notamment en ce qui concerne l'entretien des locaux (balayage sommaire, rangements divers…), la remise en état des locaux salis de leur fait (produit salissant renversé sur les sols, entrée en classe avec des chaussures mal nettoyées….), le service à la cantine (installation puis rangement des tables et des chaises, vaisselle….), menus travaux non dangereux utiles au bon fonctionnement de l'établissement ou à l'apprentissage de la vie pratique".

Un autre vise à payer les enseignants au résultat : " En liaison avec les chefs d'établissement, l'évaluation des personnels enseignants par les corps d'inspection prend en compte l'évolution des résultats atteints par les élèves dont ils ont la charge."

Il y a donc lieu de penser que l'adoption de certains de ces amendements pourrait accentuer la mobilisation des enseignants et des élèves contre la loi. 

Le Sénat étudiera la loi du 15 au 17 mars.

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