alternative éducative : une école différente
| LE GUIDE-ANNUAIRE | Commande | Commande express sécurisée | Documentation | Présentation | SOMMAIRE |
| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop  | L'heure de la... It's time for ... Re-creation |
L'APPEL pour des établissements scolaires innovants coopératifs.
 
 
 
 
« À quatre dans 6 m 2 »
 

Des policiers dénoncent l'état des cellules

DANS LE JARGON juridico-policier, on le surnomme la « souricière ». Le dépôt du palais de justice de Bobigny situé sous les salles d'audience du tribunal de grande instance n'a que quatorze ans mais il a très mal vieilli. Un mois après avoir alerté les autorités policières et judiciaires sur l'état des lieux et le moral des fonctionnaires du dépôt, le Syndicat national des policiers en tenue (SNPT) met les pieds dans le plat. Son secrétaire départemental dénonce publiquement le fait que dix-huit des trente cellules sont hors service et que la petite centaine de policiers qui s'y relaient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 se considèrent à la limite de la sécurité. Il y a un an, les avocats avaient fait de même pour leurs clients. Depuis, rien n'a changé. Surveillé jour et nuit par une petite centaine de policiers, le dépôt accueille, de quelques heures à une journée complète, des personnes attendant leur procès en correctionnelle ou aux assises, une audition chez un juge d'instruction ou une présentation au parquet. L'année dernière, 13 400 détenus sont passés par là. « La plupart des hommes, majeurs mais aussi mineurs, sont agressifs et violents. Et les moyens pour entretenir et réparer manquent », déplore Michel Lévy, du SNPT 93.
 

« À quatre dans 6 m 2 »
« Dans la majorité des cas, les verrous et les portes sont cassés ou ne ferment plus, il n'y a plus de lumière, ni d'eau, ni même de WC. Pas de ventilation. On est obligé d'entasser les détenus jusqu'à quatre dans 6 m 2 . Ils dorment à même le béton. Parfois ils se battent ou tentent de se suicider avec des morceaux de carrelage qui se décollent ou des éclats d'ampoules électriques dévissées. Certains s'enduisent de leurs excréments alors qu'il n'y a pas de douche. Les cellules sont surpeuplées en permanence mais elles ne sont désinfectées qu'une seule fois par semaine malgré les cas de galle et de tuberculose recensés. » Cet état des lieux pèse sur le moral des personnels. « Ils se font cracher dessus, insulter, frapper parfois, par des gens dont ils ne savent même pas pour quel motif ils sont là : conduite en état d'ivresse, meurtre ou braquage de banque. Par raison de sécurité, les policiers du dépôt ne sont pas armés. Nous ne sommes que deux pour les escorter à travers le palais de justice », témoigne Michel Lévy, qui propose que ce travail soit confié à l'administration pénitentiaire.

Hugues Tailliez
L'Etat annonce une rénovation complète

DES TRAVAUX de rénovation sont prévus en deux temps. A très court terme, une première phase d'urgence prévoit le remplacement des portes des cellules. Le 10 mai dernier, le directeur départemental de la sécurité publique avait écrit au président du tribunal pour demander des travaux d'urgence. Le préfet confirmait hier qu'une commande d'un montant de 170 000 F a bien été passée. A long terme, les services de l'Etat  Justice, Intérieur et Equipement pour la maîtrise d'ouvrage  ont opté pour une rénovation complète du dépôt. Un chantier d'environ 5 000 000 F (762 245 €). Tout y passera, y compris la plomberie, l'électricité et les dispositifs de sécurité. En revanche, aucune extension des locaux n'est prévue. Le chantier ne débutera pas avant fin 2002 en raison de délais d'études et de procédure de marché public sans parler du chantier même. Enfin, un scénario d'accueil des détenus pendant les travaux est à l'étude. Il n'est pas exclu que le futur hôtel de police de Bobigny, dont la construction doit se terminer fin 2002, puisse les accueillir.
 

CLES

13 400 : le nombre de personnes ayant séjourné au dépôt du TGI l'année dernière (14 493 en 1996). 97 : le nombre de policiers affectés à l'unité de garde du dépôt du palais de Justice (au 1 e r septembre prochain). Ils étaient 108 en 1991. 30 : le nombre total de cellules (4 pour la cour d'assises, 17 pour les hommes majeurs dont deux collectives, 3 pour les femmes majeures, 6 pour les mineurs dont une collective). 12 : le nombre de cellules en état de recevoir des détenus (1 pour la cour d'assises, 4 pour les hommes majeurs dont aucune collective, 3 pour les femmes majeures, 4 pour les mineurs dont une collective). 6 : en m 2 , la surface d'une cellule ordinaire.
 

LE PARISIEN  02 06 2001


 
LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

| LE GUIDE-ANNUAIRE | Commande | Commande express sécurisée | Documentation| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |