En Thaïlande
mercredi 01 décembre 2004 - Libération.fr Depuis l'apparition du premier cas, en 1984, un million de Thaïlandais ont été contaminés. Selon le coordinateur de l'Onusida dans le pays, 60% à 70% des nouvelles infection parmi les 15-24 ans touchent les femmes: «Les hommes cherchent des filles plus jeunes qu'ils estiment moins touchées par le sida. Les maris transmettent de plus le virus à leurs femmes ou partenaires», explique-t-il. Un peu plus de 8 millions de personnes sont touchées par le sida
en Asie de l'est et du sud-est, dont 1,2 million ont été
contaminées cette année.
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MSF suspend ses appels aux dons
pour l'Asie
PARIS - 04 01 05 - Après avoir recueilli plus de 4 millions d'euros, Médecins sans frontières a décidé de suspendre la collecte pour l'aide d'urgence aux pays asiatiques victimes du tsunami du 26 décembre, peut-on lire mardi sur le site Internet de l'organisation humanitaire. "Cela peut paraître complètement à contre-courant de l'atmosphère de mobilisation générale mais c'est une question d'honnêteté vis-à-vis de nos donateurs", explique Pierre Salignon, directeur général de MSF sur le site. "C'est la première fois que nous sommes amenés à prendre ce genre de décision". "Huit jours après la catastrophe, nous avons déjà collecté plus de 4 millions d'euros, pour la seule section française de MSF, contre 600.000 euros en 15 jours pour le tremblement de terre à Bam, en Iran", affirme Pierre Salignon. "Nous sommes donc réellement face à des volumes de fonds collectés jamais atteints en un temps si court". MSF a décidé de concentrer ses secours sur les côtes Est et Sud du Sri Lanka et la région de Banda Aceh, dans le Nord de l'Indonésie, "deux zones où les populations ont été particulièrement affectées". "Nous avons déjà reçu plus de fonds que nous ne pouvons en utiliser pour nos opérations dans les différentes régions affectées. Avec l'argent que nous avons collecté au niveau international (...), nous pouvons assurer des secours d'urgence et envisager de nous engager à moyen terme auprès des populations les plus affectées que nous avons identifiées". "C'est pourquoi nous avons décidé de suspendre nos appels à la générosité du public pour cette catastrophe", poursuit Pierre Salignon. "En revanche, nous avons toujours besoin de fonds pour l'ensemble de nos autres programmes" |
Croire en l'intégrité
des médias ! La censure est toujours là
Ô combien voudrions-nous croire en l'intégrité des médias, en leur souci " d'informer vrai " et d'offrir la parole à qui de droit. Malheureusement l'affaire n'est pas simple et les partenariats économiques nourrissent évidemment les journaux. L'avouer s'est se discréditer, discréditer la profession de journaliste et finalement s'auto flageller. Donc, le silence reste de mise sur le réel impact des publicités sur les feuillets de nos meilleurs journalistes. Le lecteur, lui, de toute façon, n'y verra que du feu, et se contentera de lire le papier final dont le contenu dépendra de la plume intègre ou non du journaliste ; de sa déontologie et sa philosophie, de sa véritable enquête. Il arrive, par ailleurs, qu'un rédacteur en chef coupe, sans scrupules, les mots qui débordent et font tâche. Le résultat est parfois alarmant puisque l'on retrouve à la place de l'article original, une parodie de publireportage. Ce qui offre une place de choix à la censure indirecte et voilée. Censure qui existe sous couvert d'une relation alléchante du genre " j'achète une campagne de pub dans ton journal et tu me protèges sur cette affaire ". A travers un exemple simple et concret, exposons la subtilité de cette dérive. En 2002, j'écris un livre " 7 jours sur 7 à votre service " aux éditions du Vent, qui dévoile l'exploitation des humains dans l'hôtellerie économique. A travers mon témoignage, mes propres souffrances vécues, j'expose en 287 pages une réalité dénonçant l'esclavage des temps modernes. A plus de 80 heures par semaine pour un SMIC, le mot n'est peut-être pas assez fort. Comme contre-attaque, " le groupe ACCOR, impliqué dans l'ouvrage sous l'anagramme du groupe ROCCA " comme l'expose Philippe Cohen dans un article publié dans Marianne, ne tente rien contre le livre directement, en connaissance de cause. Par contre, c'est à travers une véritable campagne de désinformation que ce groupe impose le silence autour de mon ouvrage, qui par ailleurs se vend hors réseau traditionnel, à plus de 1.800 exemplaires. Des dizaines de gérants me témoignent leur reconnaissance après lecture. Fin 2002, une journaliste dite " d'investigation " du magazine Capital, m'explique vouloir parler de mon livre et révéler l'affaire des 60 procès dont la chaîne Formule 1 est la mire. Au final, cette journaliste passera par la Tour Montparnasse, siège du PDG ACCOR et écrira un article exposant une image très positive du groupe. Mon livre n'est même pas cité, les arguments contradictoires invisibles. Je préviens la rédaction du magazine que la méthode utilisée par leur journaliste ne respecte pas la déontologie de la profession. Je menace de révéler cette erreur et rapidement le rédacteur en chef m'offre un droit de réponse. D'autres exemples identiques suivront concernant mon ouvrage, dans la presse française. Nicolas Beau du Canard Enchaîné, me dira de façon dédaigneuse au téléphone : " On ne se paye pas ACCOR comme ça ". Surprenant ! Le rédacteur en chef de " Nouvel Ouest " m'expliquera clairement, sans détour, être en tractation " partenariat publicitaire " avec le groupe ACCOR et qu'il ne pourra pas parler de mon livre. Dernière exemple en date, l'article " Les douces nuits des hôtels
économiques " lu dans le JDD du 14 mars 2004. Le journaliste me
téléphone en me disant qu'il enquête sur les procès
toujours en cours entre gérants d'hôtels et la chaîne
Formule 1, ainsi que sur le discount social. Mon livre est une aubaine
à ses yeux, il me propose une interview de plus d'une demi-heure.
Il contacte aussi des gérants en procès, il parle avec de
nombreux interlocuteurs qui sont impliqués contre le groupe.
On en revient ainsi à l'influence des puissances économiques
sur l'information, cette censure invisible aux yeux du lecteur. Dans l'exemple
cité, il est flagrant de voir que la communication passe avant la
réalité des faits prouvés, de procès existants
et que l'humanité finalement ne compte pas. Sauf pour certains patrons
de presse qui osent encore prendre des risques et c'est tant mieux. Devons-nous
laisser faire et croire faussement que nous vivons dans une démocratie
ou enfin ouvrir les yeux et nous remettre en cause ? " Le film "la firme"
était sans doute en dessous de la réalité. Et je comprends
mieux pourquoi des journalistes de journaux dits de gauche (Canard Enchaîné,
libération...) préfèrent démolir la SNCF ou
critiquer les méchantes multinationales US plutôt que de s'attaquer
à nos gentilles multinationales françaises, toutes socialement
responsables et éthiques " observe, par rapport à cette histoire,
un un professeur d'économie d'université. Que représente
donc le lecteur pour les médias ? Une cible pour des produits de
consommation ou un acheteur qui souhaite s'informer, réagir et exister
?
Par Yann Chollet. Journaliste indépendant et auteur du livre
" 7 jours sur 7 à votre service " éditions du Vent. 287 pages.
19,20 euros.
Accor collabore activement aux expulsions http://pajol.eu.org/article187.html | publié le 30 octobre 2003 | ENRAYER LA MACHINE À EXPULSER S’il est quasi impossible d’empêcher réellement une expulsion (et même si on faisait plus que la retarder, quid des autres ?), on peut se donner les moyens de rendre plus difficile pour l’Etat expulseur de mettre en oeuvre le processus d’expulsion. Alors que tout voyageur sur un vol vers l’Afrique a de grandes chances d’être assis dans le même avion qu’un ou plusieurs expulsés scotchés, bâillonnés, ou simplement drogués, que tous ceux qui prennent une chambre à l’hôtel IBIS de Roissy ou d’Orly ont pour voisins de chambre des sans-papiers emprisonnés, il est urgent de refuser que la xénophobie d’Etat s’exerce banalement dans notre vie quotidienne, faisant de nous ses complices lorsque nous la côtoyons sans réagir. Si nous avons trouvé le moyen d’intervenir au moment de l’expulsion en mobilisant les passagers des vols et en bloquant des trains avec des salariés de la SNCF, notre action doit se développer sur toutes les étapes qui précèdent ou accompagnent le départ forcé (arrestation, jugement et mise en rétention). Nous rendrons ainsi les conditions de l’expulsion elle-même plus difficiles pour la gauche plurielle. Du bon huilage de cette mécanique dépend en effet le nombre et la fréquence des expulsions réalisées. Pour s’en assurer, l’Etat profite de la complicité d’entreprises privées ou publiques (elles-mêmes employeuses de sans-papiers) qui ajoutent aux services qu’elles proposent celui d’auxiliaire de police : les IBIS hébergent des zones d’attente, la COMPAGNIE DES WAGONS LITS réserve les places pour le compte du ministère de l’intérieur, AIR FRANCE, la SNCF et la SNCM expulsent. Rendre public le rôle que ces entreprises joue en les harcelant et en ternissant cette « image de marque » à laquelle elles sont attachées est un moyen efficace de rendre les conditions des expulsions plus difficiles. POURQUOI ACCOR ? Le groupe Accor : entreprise modèle de la fin du XX° siècle. Société multinationale ayant un quasi monopole sur les chaînes d’hôtellerie en France, s’élargissant vers d’autres pays et diversifiant son champ d’activité en intégrant de plus en plus d’entreprises des secteurs liés au tourisme à son groupe. Miracle de la bourse : ACCOR est maintenant le 8° groupe en France et la valeur de ses actions est celle qui a le plus augmenté en 98. En plus de ses performances économiques, Accor a réussi à se rendre indispensable à l’Etat. Comment ? En étant un rouage dans les expulsions des sans papiers, par la réservation de toutes les places de train et d’avion, par le biais de la Compagnie des Wagons-Lits, rachetée en ?, et par la location de chambres d’hôtel dans les hôtes Ibis des aéroports de Roissy et d’Orly à l’Etat, en vue de parquer les étrangers entrants sur le territoire sans visa, pour une durée de ? (15 jours ou 3 semaines). Ce partenariat pour la déportation est en plein boom : en plus des 70 places du premier étage d’IBIS-Roissy, l’Etat négocie la location d’un deuxième étage de zone d’attente. filiales d’ACCOR : Hôtels : Sofitel, Novotel, Mercure Hôtels, Jardin de Paris, Pannonia, Aria, Coralia, Thalassa, Ibis, Etap hotel, Formule 1, Motel 6, Parthénon, Hotélia. Restauration : Lenôtre, Courtepaille, Compagnie des Wagons-Lits, Carlson Wagonlits Travel, Frantour, Episode, Europcar (location de voitures) Titres de service : Ticket restaurant, Ticket combustible, Childcare Voucher, Ticket alimentaçao. PROPOSITIONS De même qu’une campagne de boycott et de harcèlement d’AIR FRANCE avait eu lieu en 1997 dans toute la France, nous proposons de dénoncer le groupe Accor et l’ensemble de ses filiales. Ce harcèlement peut prendre la forme que chacun, groupes plus ou moins organisés, individus pas isolés ou autres voudra lui donner. L’intérêt de cette cible est aussi de donner des possibilités d’actions très diverses partout en France, voire en Europe, chacun ayant une entreprise affiliée à ACCOR près de chez lui. De la diffusion de tracts informatifs pour les clients et les employés à l’occupation, des collages aux banderoles, ou à toutes autres façons de redécorer, voire de redessiner la façade d’un hôtel ou d’une agence, tous les moyens sont bons pour rendre public le rôle d’ACCOR dans la machine à expulser, libre à chacun de choisir ses modes d’organisation et d’action. Cette campagne a été lancée à Paris par l’occupation de la terrasse de l’hôtel IBIS de Roissy le 23 Janvier 1999 dans le cadre de la journée d’action contre les camps de rétention. Une immense banderole a été accrochée sur le toit portant l’inscription : ‘ICI HOTEL IBIS PRISON POUR SANS-PAPIERS, GROUPE ACCOR COLLABO’, et, suite à l’interpellation de huit participants à l’action, relâchés ensuite sans inculpation, 3 hôtels IBIS à Paris ont été visités. Pour échanger points de vues et expériences, nous proposons
que circulent au maximum les informations sur ce que chacun aura fait,
sur les tracts et affiches produits, sur les réactions suscitées…
Le groupe Accor se retire des Antilles françaises Le groupe hôtelier Accor veut cesser toute activité. Les salariés antillais sont montrés du doigt par la direction et la droite. Sous fond d’appel à une grève générale lancée par le syndicat guadeloupéen indépendantiste UGTG (ci-contre), le groupe hôtelier Accor a annoncé, en début de semaine, son départ des Antilles françaises. Outre la saignée provoquée dans l’emploi local, la manière dont cette décision a été justifiée retient l’attention. Dans une lettre adressée récemment à l’Élysée et citée par le Parisien, le coprésident d’Accor, Gérard Pélisson, a fait part de son intention en raison d’un " climat social détestable ", d’une " attitude du personnel inamicale voire agressive vis-à-vis de la clientèle " et d’une " productivité franchement mauvaise en dépit des efforts de formation ". Ces propos ont fait réagir le président de l’office départemental du tourisme en Martinique (ODTM), Miguel Laventure, qui s’est dit " scandalisé ". " Ils ont mangé depuis des années en Martinique et ils s’en vont en cassant l’assiette ", a déclaré pour sa part Claude Cayol, président de l’agence régionale pour le développement du tourisme en Martinique (ARDTM). Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a réagi mardi en se disant choquée. Selon la responsable communiste, le groupe hôtelier a " insulté " les salariés. " S’il y a des problèmes, il faut ouvrir des négociations, discuter avec les représentants syndicaux. C’est par là qu’il fallait commencer au lieu de les insulter ", a-t-elle encore précisé. Les responsables de la majorité présidentielle ont réagi pour leur part en rejetant les effets pervers de la situation sociale tendue sur les syndicats et les salariés. Patrick Ollier (UMP), président des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, parle d’" agitation " de la part de " syndicats (...) probablement minoritaires " qui ne peut " avoir que des effets pervers et devenir extrêmement grave pour l’avenir des Antilles ". Quels que soient les intérêts particuliers des uns et des autres, il est difficile de faire fi des pratiques souvent antisociales dans le secteur de l’hôtellerie, pour esquiver ainsi la question de la responsabilité sociale des entreprises ? En même temps une question peut être posée à tous ces groupes qui décident de partir des Antilles françaises en aggravant leurs difficultés économiques et sociales : combien de subventions publiques et de réductions de charges sociales sont-elles perçues auparavant, soi-disant pour l’emploi ? Sébastien Ganet L'Humanité - 13 novembre 2002. |