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110 euros par mois en Roumanie :
la proposition de reclassement fait scandale

SCHIRMECK - 27 04 05 -  Travailler pour 110 euros bruts par mois en Roumanie: l'offre de reclassement proposée à neuf ouvrières licenciées par une PME alsacienne, la société Sem Suhner de Schirmeck, fait unanimement scandale, auprès des syndicats, des élus et même du gouvernement.

Le 4 avril dernier, la direction de cette société employant alors 38 personnes, qui fabrique des bobines électriques, a envoyé aux neuf salariées en cours de licenciement une lettre leur proposant un reclassement dans une entreprise partenaire en Roumanie, pour 110 euros brut par mois et 40 heures de travail par semaine. "Votre ancienneté sera bien entendue reprise", précise cette lettre restée sans réponse.

"Etre congédiée après 27 ans de maison, c'est un choc. Mais cette proposition de reclassement en Roumanie nous a fait plutôt sourire car nous pensions à un gag. Allez là-bas à ce salaire! Vous vous doutez bien de notre décision", commente l'une des licenciées dans le quotidien régional les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) de mercredi.

"Notre première réaction, c'est d'avoir été outrés par cette proposition scandaleuse", s'indigne de son côté Alain Brignon, secrétaire général de la CFDT métallurgie du Bas-Rhin, qui n'avait encore jamais vu une telle offre.

Le PDG Michel White, qui ne s'attendait pas à ce que cette histoire prenne une "ampleur phénoménale", s'est défendu en soulignant que la loi "oblige à trouver une solution de reclassement". "Seul notre partenaire roumain a accepté. Les personnes concernées sont libres d'accepter ou non", a-t-il souligné.

Mercredi après-midi, à l'issue d'une réunion avec le sous-préfet de Molsheim et le directeur départemental du travail, M. White a finalement reconnu avoir été "maladroit". Il a présenté ses excuses aux salariées concernées, en se disant prêt à "tout faire" pour aider à leur reclassement en Alsace.

Le jeune pdg avait justifié ces licenciements par la concurrence des sous-traitants des pays de l'est et d'Asie qui produisent à "des coûts défiant toute concurrence". D'un autre côté, il assure que son entreprise "est pérenne et (qu')elle le restera, avec le maximum de salariés en France", contredisant ainsi les syndicats qui prédisent une délocalisation complète en Roumanie.

Dans le monde politique, l'initiative du patron de Schirmeck a suscité une volée de bois vert. Le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo a dénoncé comme "inacceptables, tant humainement que moralement", cette proposition de "pseudo reclassements en Roumanie", qu'il a jugée "humiliante" pour les salariées.

Adrien Zeller, le président (UMP) de la région Alsace, a dénoncé une offre "inadmissible, indécente et indigne". "Des solutions plus sérieuses et respectueuses des personnes auraient pu être mises en oeuvre dans le cadre d'un véritable plan de reconversion", a-t-il estimé.

A gauche, le sénateur (PS) du Bas-Rhin Roland Ries s'est déclaré "consterné" face à des propositions "tout à fait scandaleuses".

Cette polémique a également fait réagir les "collectifs du non socialiste" à la Constitution européenne, animés par Henri Emmanuelli. Selon eux, cette affaire "met en évidence une nouvelle fois les risques considérables que font courir aux salariés le libéralisme sans contrôle qui triomphe aujourd'hui et inspire, trois fois hélas, le projet de Constitution européenne".



La Hongrie ou la porte pour des salariés d'une PME de Franche-Comté

Besançon (AP 27 07 05) - Une entreprise basée à Exincourt (Doubs), spécialisée dans la construction d'échelles et d'escabeaux, vient de proposer à plusieurs de ses salariés un reclassement en Hongrie suite à une baisse significative du chiffre d'affaires, a-t-on appris mercredi auprès d'un employé sous couvert d'anonymat.

Les dirigeants de l'usine Thedis, qui compte 35 ouvriers, ont reçu, lundi, cinq salariés dans le cadre d'une procédure pour licenciement économique. Il leur a été proposé de continuer leur activité professionnelle dans la ville hongroise de Szekesfehervar, où l'enseigne Thélis possède un autre site de taille équivalente.

En cas de refus, les responsables leur ont déclaré qu'ils seraient licenciés, a-t-on appris de même source.

"C'est n'importe quoi, même si c'est malheureusement légal. Ces gens-là ont toutes leurs attaches ici. C'est un faux choix qu'on leur propose. Je ne sais pas s'ils peuvent vraiment accepter la proposition de partir dans ce pays, où le salaire minimum est de moins de 300 euros", s'est indigné un représentant de la CGC.

La direction de l'entreprise Thedis a refusé de faire tout commentaire mercredi mais son administrateur, Luc Vuillemenot, cité par le quotidien régional "L'Est Républicain" explique qu'on ne peut "rien contre les 35 heures, contre 20 ans de socialisme et la globalisation du marché".

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