alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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Intervention de la FCPE devant la commission nationale sur l'avenir de l'école - 3 mars 2004

Un socle de convictions,
douze exigences pour réussir à l'école,
27 propositions concrètes.

Le mercredi 3 mars 2004,
la FCPE était auditionnée par la commission nationale sur l'avenir de l'école.
Voici l'intervention de la FCPE dans son intégralité.
 

Le premier temps du débat sur l'avenir de l'Ecole vient de s'achever, avec la fin des débats décentralisés.

Avant, pendant, et à l'issue de ces débats, nous avons fait part d'un certain nombre de réserves et de constats, puis d'un bilan sur les grandes disparités vécues ou ressenties par les parents d'élèves en ce qui concerne l'organisation, l'information préalable, les conditions d'une participation maximale des citoyens en général, des parents d'élèves en particulier.

Nous n'y reviendrons pas, car telle n'est pas l'objet de cette rencontre.

Au cours de ce deuxième temps du débat, celui des auditions plénières organisées par la commission nationale, c'est donc en termes de propositions que nous souhaitons nous adresser à elle.

En effet, si nous ne négligeons pas l'importance des engagements budgétaires, ceux-ci ne sont qu'un des outils –certes primordial-, mais un outil subsidiaire à la définition préalable d'une politique globale de l'Education.

Il serait, dans ce domaine, présomptueux de se prétendre exhaustifs.
Nous plaçant délibérément du point de vue des jeunes et de leurs parents, nous avons choisi, à partir d'un socle de convictions, de présenter douze exigences pour une école de la réussite, assorties de 27 propositions concrètes

Un socle de convictions que l'hypertrophie du discours éducatif a souvent banalisées, mais qui fondent la raison d'agir de la FCPE.
Valeurs, principes, engagements, qui sont au cœur de son projet éducatif :
- notre seule ambition, c'est le droit à la réussite de tous les jeunes, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent ;
- notre champ d'action, c'est le service public d'éducation, car il a non seulement vocation à, mais devoir d'accueillir en son sein chaque jeune, afin de l'accompagner vers la réalisation de ses projets en tant que travailleur, en tant qu'individu, en tant que citoyen, en tant qu'être de culture, en rappelant cette règle triviale mais pourtant souvent négligée suivant laquelle on ne peut exiger de quiconque de maîtriser des savoirs avant qu'on ne lui ait donné les moyens de se les approprier ;
- notre point d'encrage et l'un de nos référents, c'est le riche contenu de la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989, dont nous ne voulons pas qu'elle soit passée par pertes et profits : elle constitue pour nous un texte généreux, "un contrat de coopération" entre tous les partenaires du système éducatif, mais d'abord et surtout un texte fondateur qui exprime l'espoir qu'il place dans une jeunesse qu'il présuppose implicitement comme généreuse, dynamique, enthousiaste.

Le parti pris de cette loi, c'est la confiance, d'emblée, qu'il accorde à tout jeune.

Nous faisons nôtre cette "philosophie" de l'éducation, tout en admettant que ce texte législatif doit faire l'objet d'un bilan, qu'il peut être actualisé et amendé, mais aussi redynamisé, tellement des aspects fondamentaux de celui-ci ont été ignorés ou occultés.

Douze exigences pour réussir :

1. le concept suivant lequel la place de l'enfant et du jeune est au centre du système éducatif doit être réaffirmé, explicité, pour être conforté. La liberté d'expression des jeunes, inscrite dans l'article 10 de la loi d'orientation, doit être garantie pour que son exercice effectif soit encouragé dans les établissements scolaires. Le rythme de vie des enfants et des adolescents doit être respecté.

2. les parents doivent non seulement trouver leur place, mais les raisons et les moyens d'apporter leur contribution originale, complémentaire et incontournable au fonctionnement de l'école et à son évolution positive.

3. l'Ecole a l'expérience pédagogique qui lui permet de prendre en charge la diversité des élèves qu'elle accueille : elle doit la faire fructifier, notamment en cassant définitivement la logique "une salle, une classe, un prof".

4. l'orientation de l'élève doit être un processus continu et permanent. L'élève - le plus souvent avec l'aide de ses parents- est maître de son orientation dès qu'on lui a donné les moyens d'en comprendre les enjeux et les étapes.

5. l'école doit constituer son propre recours, car elle a le devoir d'offrir à chacun-e, quelle que soit son origine sociale, culturelle, sa situation économique, une palette de dispositifs diversifiés qui lui permettent d'accéder à la réussite : c'est donc très clairement une redéfinition de la mission des enseignants qui est aussi en jeu.

6. la scolarisation obligatoire doit constituer un processus continu ; sans rupture, sans sélection précoce, ayant pour objectif l'acquisition d'une culture commune : cette ambition nécessite une refonte des programmes et une réflexion sur le statut des enseignants chargés d'assurer le passage d'un enseignement polyvalent à un enseignement plus disciplinaire.

7. le concept de discrimination positive a été dévoyé : il garde néanmoins toute sa valeur originelle, et doit retrouver les conditions de son efficacité.

8. la voie dite professionnelle (y a-t-il des voies qui ne le soient pas ?) ne sera revalorisée qu'à deux conditions : que l'information, l'initiation aux divers aspects du secteur ainsi communément défini soit un passage obligé pour tous les élèves et que les métiers ouvriers et techniques soient eux-mêmes revalorisés aux yeux du corps social, et ceci d'abord par l'amélioration des rémunérations et des voies de promotion.

9. la nécessaire formation continue ou formation tout au long de la vie ne peut exister en soi : elle n'a de sens que succédant à une solide formation initiale. Tout jeune peut être contraint de s'engager dans la vie professionnelle, ou le choisir librement : Il faut qu'il puisse, systématiquement, rejoindre, quand il le souhaite, un dispositif de formation continue qui prenne en compte – suivant des procédures administratives simples et claires- les acquis de son expérience.

10. les activités culturelles et artistiques ne sont pas un supplément d'âme : elles s'intègrent, nourrissent, donnent un sens à des activités d'enseignement plus étroitement mono-disciplinaires.
Le budget accordé originellement aux classes à PAC doit être rétabli dès 2005, puis développé.

11. l'organisation du système éducatif doit s'inscrire résolument dans la dimension européenne.
La maîtrise d'au moins deux langues étrangères à l'issue de l'enseignement scolaire répond à une triple nécessité : se doter d'outils de promotion sociale et professionnelle, ouvrir le champ de son horizon culturel en se donnant les moyens de l'échange, du partage et du dialogue avec autrui, permettre l'émergence d'une véritable citoyenneté européenne.

12. les IUFM doivent être maintenus et confortés dans leur dimension professionnelle. La formation en leur sein –formation initiale- doit être conçue dans la perspective d'une formation continuée après la titularisation des personnels stagiaires.

Pour certaines de ces exigences, des propositions concrètes :

1) Placer l'enfant et le jeune au centre du système éducatif ne consiste pas à tracer une caricature de gamins capricieux idolâtrés par un aréopage d'adultes béats.
Cela signifie simplement que l'ensemble des forces éducatives est mobilisé pour offrir à chaque enfant, à chaque jeune, la « boîte à outils » personnalisée qui lui permettra de révéler, d'exercer et de développer les talents qui dessineront peu à peu son projet de vie, que ce soit en termes de savoirs, de compétences, et d'apprentissage de la vie collective.
C'est tout le contraire du laxisme et de la facilité. Cette ambition, au contraire, exige rigueur professionnelle, organisation, vigilance, évaluation et remise en question.

Proposition 1
Ce principe doit être explicité au cours de la formation initiale des étudiants en IUFM, replacé dans le contexte éducatif qui a inspiré la loi, et mis en évidence aussi bien dans la préparation des projets d'école et d'établissement que dans l'analyse des pratiques.

Proposition 2
Tenant compte de l’état actuel des données incontestables en matière de chronobiologie et de chronopsychologie, la journée de travail est aménagée en conséquence, l’alternance 7semaines de travail/2semaines de congés est rigoureusement respectée, la durée des vacances d’été est réduite et la semaine de quatre jours est proscrite.

2) La place des parents : mis à part quelques exceptions notables, plus personne n'ose aujourd'hui contester que les parents sont membres à part entière de la communauté éducative. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres : aujourd'hui encore, environ trente ans après la mise en place des conseils d'école et des conseils d'administration, et quinze ans après la loi d'orientation, les parents sont encore, majoritairement, relégués à des tâches marginales, facultatives, périphériques.
En réalité, ils ne sont pas encore des membres comme les autres, et on ne manque pas dans la plupart des cas, de le leur faire sentir.

Proposition 3
Si l'on s'accorde sur le fait que la relation famille-école est un enjeu pour la réussite des jeunes, alors il faut y former les futurs enseignants.
Déjà expérimenté avec succès dans certains IUFM, sous des formes variées, et plébiscité par les étudiants eux-mêmes, ce module doit devenir obligatoire.

Proposition 4
Le dialogue social n'a de sens que s'il s'engage entre partenaires représentatifs. Tout en respectant le choix démocratique des parents d'élèves, les directeurs et chefs d'établissement doivent être invités à respecter scrupuleusement la circulaire qui fixe l'intervention des associations de parents d'élèves au sein des établissements scolaires.
Cette circulaire sera lue, commentée et remise à tous les parents lors de la première réunion de rentrée.

Proposition 5
Chaque établissement scolaire est enjoint d'organiser la semaine des parents d'élèves, en collaboration avec les associations de parents d'élèves.

Proposition 6
Chaque établissement scolaire –incluant, conformément aux textes, les établissements relevant de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger- est tenu d'organiser les élections des représentants de parents d'élèves, en stricte conformité avec les textes.
Chaque année le Ministère de l'Education nationale lance une campagne de participation aux élections, sous la forme d'affiches, de messages radiophoniques, de courtes séquences télévisées.

Proposition 7
Le chef du gouvernement met en place, dès la rentrée scolaire 2005, un groupe de travail interministériel/partenaires sociaux pour préparer des dispositions pérennes permettant aux responsables parents d'élèves – qu'ils soient salariés ou agents du service public- de dégager du temps pour remplir leur mandat électif, tout en préservant le principe de bénévolat auquel ils sont attachés. La mise en œuvre de ces dispositions fera l'objet d'un calendrier d'application et concernera à titre de première étape les responsables nationaux des fédérations de parents d'élèves.

Proposition 8
Dans les deux ans qui viennent à compter de la rentrée scolaire 2005, chaque établissement s'engage à mettre à disposition un local pour les parents d'élèves, dont l'utilisation sera gérée par les associations représentées dans l'école, et qui sera le lieu de contact entre parents, entre parents et enseignants, entre parents, enseignants et élèves.

Proposition 9
A chaque rentrée scolaire, le directeur (la directrice) d'école et le chef d'établissement rappellent l'obligation d'une indispensable coéducation interindividuelle entre parents et enseignants ;
Ils rappellent également les attributions des différents conseils (d'école, d'administration, de classe, de discipline).
Ils soulignent notamment l'égale responsabilité, l'obligation d'égale information de tous les membres de ces conseils, élèves y compris.

Proposition 10
En fin d'année scolaire, les corps d'inspection sont tenus de dresser un bilan de fonctionnement de la relation parents-école au sein de chaque établissement scolaire, d'en rendre compte aux autorités académiques et rectorales, à fins de régulation et d'amélioration.

3) Mettre en place la différenciation pédagogique au sein de notre Ecole est d'abord affaire de volonté politique.
De nombreux mouvements pédagogiques, de nombreux établissements ont montré que cela était possible, et que cette démarche permettait à de nombreux élèves d'échapper à la spirale de l'échec.
A titre de première et décisive étape, il convient de mettre effectivement en œuvre la politique des cycles définie dans la loi d'orientation de 1989.

Proposition 11
La mise en place des cycles est effective, avec le pilotage des corps d'inspection. Les divisions, avec leurs dénominations traditionnelles (CP …, 6ème …, 1ère …), disparaissent au bénéfice des dénominations par cycles.

4) D’excellents textes relatifs à l'orientation ont été produits par le Ministère de l’Education nationale. Ils ont été rarement appliqués. Ils rappellent notamment que l’orientation ne saurait se réduire à une simple, tardive, et bien souvent approximative information.
L’orientation, c’est d’abord celle que l’enfant, puis le jeune, va façonner peu à peu, avec l’aide des adultes qui l’accompagnent. Cette orientation se construit de façon permanente, par tâtonnements, par ajustements, au fur et à mesure que l’enfant et le jeune instituent peu à peu l'adulte en eux-mêmes.

Proposition 12
L’orientation est un choix personnel et individuel. L’équipe pédagogique est là pour aider la meilleure adéquation possible entre les choix de l’élève et ses potentialités.
Mais, in fine, c’est au jeune et à sa famille qu’appartient la responsabilité du choix de son orientation, en même temps que le droit à l’erreur lui sera reconnu et sera exercé à son bénéfice.

Proposition 13
Complémentaire au livret scolaire et distinct de celui-ci, un carnet de bord suit l’élève du début à la fin de sa scolarité, dans lequel, conjointement, équipe pédagogique, encadrement éducatif, parents d’élèves, noteront, essentiellement d’un point de vue qualitatif, l’éclosion et le développement des talents et des compétences de l’élève, en même temps que celui-ci sera régulièrement interrogé sur la façon dont il perçoit son avenir et sur les obstacles qu’il rencontre pour y parvenir.

Proposition 14
En milieu de trimestre, un bilan d’étape est établi avec les parents d’élèves sur le déroulement de la scolarité de leur enfant, afin que le conseil de classe de fin de trimestre ne soit plus le lieu et le moment où se prennent des décisions « couperet ».
La remise des livrets scolaires aux parents en mains propres est généralisée.

5)L’école publique a le devoir d’accueillir, de faire travailler et vivre ensemble toutes celles et ceux qui la fréquentent, en offrant à chacun-e les meilleures conditions de travail, notamment pour celles et ceux qui ne peuvent trouver, hors de l’école, le soutien et les moyens qui pourraient combler leurs lacunes ou résoudre leurs difficultés.
En ce sens, le service public d'éducation doit réaffirmer le principe suivant lequel l’école est son propre recours, et doit en tirer les conséquences en termes opératoires.
Nous nous inspirons, à cet égard, pour ce qui concerne au moins le lycée, des principes 30 et 35 du rapport final du comité d’organisation de la consultation « Quels savoirs enseigner dans les lycées » animé par Philippe MEIRIEU.

Proposition 15
L’élève doit bénéficier d’une durée hebdomadaire possible de présence au lycée de 35 heures fixées à l’emploi du temps.

Proposition 16
Le temps de service des enseignants du lycée est unifié et comprend les activités suivantes :
*15 heures d’enseignement par semaine ;
*4 heures d’activités pédagogiques dans l’établissement ; (aide personnalisée, *intervention en doublon dans une classe, aide au travail des élèves au CDI ou en informatique, encadrement des projets pédagogiques, aide à l’élaboration d’un travail collectif, etc …)
*la participation aux examens.

Proposition 17
La gratuité totale de l’ensemble des activités qui relèvent de l’enseignement est un principe fondateur de l’Ecole publique. Elle est une condition fondamentale de la justice sociale .Elle s’applique aux enfants français fréquentant les établissements scolaires relevant de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger.

6) L’école obligatoire doit assurer, en continuité et sans sélection prématurée, un socle de connaissances et de compétences qui permet à tout élève d’avoir le bagage minimum utile à sa vie sociale, professionnelle et culturelle.

Proposition 18
L’école obligatoire est organisée en cycles, sans rupture, dont un cycle qui assure la transition vers un enseignement plus disciplinaire.

Proposition 19
Le passage progressif entre la polyvalence du professeur des écoles et l'intervention de plusieurs professeurs dans les derniers cycles de l’école obligatoire est notamment assuré par le rétablissement de professeurs bivalents.

Proposition 20
Des groupes d’experts ad hoc sont créés pour refondre les programmes de l'école obligatoire, en supprimant les doublons, en reportant certaines notions, en éliminant les savoirs obsolètes pour introduire des connaissances de base désormais indispensables à tout élève (notamment en matière d’économie, de droit, de technologie, de connaissances de la vie de l’entreprise et des voies professionnelles), tout en conservant le souci de ne pas alourdir l’ensemble des notions à acquérir.

7) Donner plus à ceux qui ont moins pour rétablir l’équilibre des droits est une exigence qui reste complètement d’actualité.

En même temps, l’éducation en milieu populaire n'est pas une éducation "spéciale" et ne justifie pas que des moyens supplémentaires lui soient systématiquement attribués, comme si ces élèves étaient victimes d'un handicap particulier.

Proposition 21
La carte des ZEP sera redéfinie de façon à concentrer des moyens aujourd’hui dilués – donc peu efficaces – là où les situations socio-économiques nécessitent véritablement un surinvestissement en moyens autant humains que financiers.

Proposition 22
L’affectation des enseignants en ZEP sera assortie de moyens supplémentaires en termes d’allègement de service, de temps libéré pour la concertation,le suivi individuel des élèves, le bilan-évaluation régulier avec les parents.

8) L'orientation vers les voies professionnelles est toujours,de fait, une orientation par l'échec. Elle continue toujours d'opposer manuel et intellectuel, comme si la main était isolée du cerveau, comme si toute fabrication, toute création, tout assemblage ne nécessitait un travail d'anticipation et de construction mentale.
Cette conception aristocratique, élitiste du système éducatif, et pour tout dire anachronique, est une catastrophe pour notre jeunesse et pour l'avenir même du pays.

Proposition 23
A l'école obligatoire, l'enseignement de la technologie, la connaissance du monde de l'entreprise, l'information sur la richesse et la variété des métiers est obligatoire pour tous les élèves.

Proposition 24
La fluidité du parcours en voie professionnelle est assurée jusqu'à la licence, par la mise en place de toutes les passerelles nécessaires, entre les diverses voies d'enseignement, et à l'intérieur même de chacune des voies.

Proposition 25
Toutes les voies d'enseignement – générale, technologique, professionnelle- doivent être présentées aux élèves sans hiérarchie entre elles.
Nul élève –quelque soit son parcours scolaire, son niveau- ne peut être incité à éliminer une des voies de son choix, et en particulier la voie professionnelle.

9)Les enfants et les jeunes ont droit à des enseignants compétents et motivés, donc bien formés.
Nous restons attachés au réseau des IUFM et à l'esprit qui a inspiré leur création.
Nous souhaitons que ces instituts soient plus « professionnalisants », tout en dépassant la fausse opposition théorie/pratique, tant un aller-retour constant entre les deux, dans le cadre d'une vraie alternance, est fondamental pour la formation.
Le temps de formation initiale est insuffisant, mais même augmenté, il ne saurait embrasser tous les aspects du métier. Il faut donc à la fois raisonner en termes de priorités de la formation initiale, et en termes de formation continuée.

Proposition 26
Le recrutement en IUFM est réorganisé de telle façon que les étudiants puissent bénéficier de deux années complètes de formation initiale. Celle-ci est prolongée par trois années de formation continuée – accompagnement des enseignants débutants- et, pour la suite de la carrière, d'un crédit de formation continue obligatoire.

Proposition 27
La formation initiale en IUFM doit dégager des priorités, des formations obligatoires. Parmi celles-ci : la formation à la pédagogie différenciée, la formation à l'apprentissage des langages fondamentaux, la formation à la relation parents-enseignants et, plus généralement à la communication, l'étude de grands pédagogues et des grands mouvements pédagogiques et d'éducation populaire, l'étude des grands domaines de la psychologie de l'enfant.

http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=346


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