Les parents FCPE dénoncent
la "déshumanisation" du système éducatif 08-09-05 - La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, a dénoncé jeudi la "déshumanisation de la gestion des personnes dans le système éducatif", citant augmentations d'effectifs par classe, problèmes d'affectation des élèves et emplois du temps "trop resserrés". Lors de sa conférence de presse de rentrée, le président de la FCPE, Georges Dupon-Lahitte, a rappelé que les suppressions de postes (7.000) dans les collèges-lycées "créent un effet spectaculaire qui aboutit à des classes de seconde à 35 et plus". "Il faut aussi parler de tout ce qui est beaucoup plus insidieux : ajouter un ou deux élèves à la rentrée, ça passe, mais c'est l'amorce d'une croissance régulière", a-t-il ajouté. Il a également expliqué qu'une semaine après la rentrée, des centaines de candidats malheureux au bac "n'ont pas trouvé de place pour redoubler leur terminale" dans leur établissement d'origine ou dans un établissement voisin. Les problèmes d'affectation touchent également, comme à chaque rentrée, les élèves de lycées professionnels, âgés de plus de 16 ans, "sans bahut" ou "envoyés dans un lycée à une heure de transport de chez eux", a-t-il poursuivi. Quant aux suppressions d'options, elles provoquent des situations inextricables. Il y a un lycée où l'administration a décidé que certains élèves ne feraient pas de latin parce qu'on fermait une des deux classes de latinistes malgré le nombre d'inscrits, a assuré M. Dupon-Lahitte. Les parents se sont en outre plaint d'"emplois du temps de plus en plus resserrés pour dégager le samedi matin et même le vendredi après-midi". le président de la FCPE a donné l'exemple d'une classe qui suit neuf heures de cours dans la même journée. "Ces éléments expliquent mieux que certains parents renoncent à l'enseignement public", a commenté M. Dupon-Lahitte. La fédération a lancé une pétition intitulée "Ca suffit ! Halte à la casse de l'Ecole !", dans laquelle il entend défendre "la qualité du service public d'éducation". |