2018
école
autrement, école alternative, école différente ...
"Une
autre
école est-elle possible ?"
"L'ECOLE coûte
trop cher à l'Etat".
Cette rengaine
des ministres de l'Education
- de Luc Ferry
à Luc Chatel en passant par François Fillon -
vient de se voir
vertement contredite par un récent (2009) rapport
de l'OCDE.
Les statistiques ne plaident
pas en faveur des redoublements
--afp--14 06 04----Les statistiques ne plaident pas en faveur des redoublements au menu, avec l’orientation, des conseils de classe de cette fin d’année scolaire. Les redoublements sont en baisse depuis dix ans avec de nombreuses classes où le passage est plus ou moins automatique, même si la France reste un des pays d’Europe qui le pratique le plus. Certains, dont le ministre de l’Education nationale François Fillon, s’interrogent actuellement sur une remise en cause de ces automatismes mais les statistiques ne plaident pas en la faveur des redoublements. Ainsi, les dernières statistiques, publiées en décembre 2003 par le ministère, montrent que le redoublement ne réduit pas l’échec, s’il ne l’induit pas, et cela commence très tôt. Par exemple, seuls 25 % des élèves ayant redoublé un CP accèdent au niveau de la terminale et 10 % seulement obtiennent le baccalauréat, ainsi que 8,7 % des entrants en classe de 6e. De même, au collège, le redoublement a une incidence, y compris psychologique, sur l’orientation : à note égale aux environs de la moyenne, les conseils de classe n’orientent que 44,6 % des élèves ayant redoublé en seconde générale alors qu’ils le font pour 78,5 % des non redoublants. De plus, les élèves eux mêmes révisent leurs ambitions à la baisse : 54,4 % des redoublants demandent une seconde générale contre 83,3 % des non redoublants, phénomène qui vient d’être confirmé par le tout récent avis du Haut conseil de l’évaluation scolaire. "Une année d’avance se capitalise, une année de retard se paye très cher", affirme-t-il, mettant également l’accent sur une orientation dépendant des catégories sociales des jeunes. Parallèlement, la plupart des incidents avec violence dans les établissements scolaires sont le fait de jeunes ayant plus d’un an de retard dans leur scolarité et se sentant souvent rejetés. Au lycée, le redoublement semble plus efficace sauf en seconde. 75 % des élèves ayant redoublé cette classe obtiennent le bac (80 % de moyenne générale). En revanche, 84 % de ceux qui ont redoublé la première obtiennent le bac et 83 % de ceux qui ont redoublé la terminale. L’âge, donc le facteur redoublement, a en enfin une conséquence certaine sur les études post-bac. 87,6 % des bacheliers poursuivent des études supérieures mais les bacheliers de l’enseignement général "à l’heure" ou en avance sont 99% à continuer des études, dont 20,5 % en classes préparatoires aux grandes écoles. Ceux qui sont en retard ne sont que 94,8 % à poursuivre des études et 5,9 % en prépa. Pour le bac techno, il en est de même : les plus jeunes sont 93,9 % à continuer et les plus âgés seulement 89,3 %. Par ailleurs, des études comparatives de l’OCDE montrent que, plus les élèves sont âgés moins ils réussissent et placent les pays scandinaves où le redoublement n’existe pas en tête des meilleures performances. |