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Occupation lycéenne: neuf personnes présentées à un juge 

22-04-05 -   Neuf personnes, dont une majorité de mineurs, qui ont participé à l'occupation mercredi d'une annexe du ministère de l'Education nationale à Paris, vont être présentées à un juge d'instruction vendredi après-midi au palais de justice de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces personnes interpellées mercredi seront déferrées à l'issue de leur garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire qui devrait être ouverte dans l'après-midi de vendredi pour "violences sur agents de la force publique" et "dégradations de biens publics en réunion", a indiqué la même source.

Le parquet a décidé de confier les investigations à un juge d'instruction car plusieurs personnes ayant participé aux faits restent à identifier.

Par ailleurs, le parquet de Paris n'envisage pas de requérir le mandat de dépôt à leur encontre.

Cent-soixante-quatre jeunes avaient été interpellés mercredi. Parmi eux, 158 avaient été placés en garde à vue.

Vendredi matin, 26 personnes étaient encore en garde à vue. Dix-sept d'entre elles étaient remises en liberté vendredi à la mi-journée.

Selon la préfecture de police, les jeunes avaient "investi les locaux de la direction de l'évaluation et de la prospective de l'Education nationale, boulevard Pasteur, et s'y sont barricadés en utilisant le mobilier et le matériel".

"Ils ont jeté sur les forces de l'ordre, depuis les étages, tables, chaises, ordinateurs, matériel de bureau et objets personnels des agents trouvés dans les bureaux. Des extincteurs ont également été vidés sur les forces de l'ordre puis jetés dans leur direction", selon la même source.



Mouvement lycéen: protestations contre les gardes à vue

22-04-05 -  La FSU et les parents d'élèves FCPE de Paris ont protesté, vendredi, contre les interpellations et gardes à vue de lycéens ayant occupé mercredi un local annexe de l'Education nationale dans le XVe arrondissement de Paris.

"La FSU se refuse à cautionner tout recours à des actes de violence mais elle s'étonne de la disproportion entre les faits apparemment reprochés à ces jeunes et de telles mesures qui manifestent une déplorable volonté de répression contraire à la nécessité de rétablir la confiance et le dialogue", dit-elle dans un communiqué appelant à la levée des gardes à vue.

De son côté, la FCPE Paris se déclare "solidaire de la juste cause des lycéens". Elle "proteste contre la politique autoritaire de François Fillon, l'attitude déraisonnable des pouvoirs publics, le recours disproportionné aux forces de police". Elle "condamne la répression qui s'abat sur les lycéens" et elle "demande la mise en liberté immédiate de tous les jeunes interpellées, l'abandon de poursuites et la levée de toutes sanctions".

Cent soixante-quatre jeunes avaient été interpellés et 158 placés en garde à vue mercredi soir, notamment pour destruction ou dégradation de biens, violences à agents de la force publique. 140 le restaient jeudi matin et 26 jeudi soir dont la garde à vue a été prolongée de 24 heures.

Par ailleurs, les Verts de Paris dont certains élus ont participé jeudi à la manifestation parisienne de lycéens, ont dénoncé "des violences policières inacceptables et inutiles" qui, disent-ils se sont produites en fin de défilé, place d'Italie.

"Alors que ne subsistait qu'un rassemblement pacifique d'une cinquantaine de personnes, les forces de police ont sans raison apparente perdu totalement leur sang froid en faisant usage de leurs matraques, n'hésitant pas au passage à frapper à la tête une conseillère Verte de Paris, Véronique Dubarry", affirment-ils dans un communiqué.

Déjà, jeudi, le Snes-FSU, la Ligue des droits de l'homme et la sénatrice PCF Annie David avaient émis des protestations contre les interpellations de lycéens. 



A Paris, plusieurs dizaines de jeunes vandalisent un lycée

Minoritaire et radicalisé, le mouvement lycéen a donné lieu à des débordements au lycée Honoré-de-Balzac, à Paris. Selon sa proviseure, Jacqueline Marguin, trente à quarante lycéens ont pénétré dans l'enceinte de l'établissement, lundi 18 avril, vers 19 heures. 

Deux heures plus tard, ils étaient une centaine. Tous n'étaient pas scolarisés à Honoré-de-Balzac : certains venaient du Lycée autogéré de Paris, d'autres seraient étudiants. Ils se sont installés dans un gymnase, qu'ils ont occupé jusqu'au lendemain.

 Dans la nuit, "ils ont accédé à l'établissement central par un toit, se sont introduits dans le bureau de l'assistante sociale, ont tagué les murs, dérobé des dossiers confidentiels sur les élèves, qu'ils sont allés brûler à l'extérieur", affirme la proviseure. Celle-ci dit avoir été visée par des insultes à caractère sexuel. 

La plupart des lycéens ont quitté les lieux, mardi en fin de matinée, après avoir bloqué les portes de l'établissement. Les cours ont repris normalement, mais un baccalauréat blanc a dû être annulé.

La proviseure a porté plainte, mardi, pour dégradations. "Des caméras de surveillance, un projecteur extérieur ont été cassés, une porte anti-panique abîmée", relate-t-elle. Elle a aussi effectué le signalement d'une douzaine de jeunes auprès du procureur de la République. "Il s'agit d'enfants en danger. Ils dorment à la belle étoile, transgressent les lois, ils sont ou risquent d'être en rupture, explique-t-elle. Pour eux, ce mouvement est une manière d'exister."

Quelques professeurs du lycée, qui s'expriment sous le sceau de l'anonymat, restent sceptiques sur cette affaire. "Depuis le début du mouvement, notre chef d'établissement et le rectorat entretiennent un climat de peur et de dénigrement, confient ces enseignants syndiqués au
SNES, principal syndicat des enseignants du second degré. Nous demandons à notre proviseure d'organiser un conseil d'administration extraordinaire mais elle ne nous a pas proposé de date." Face à cette "crise de confiance", ils doutent d'un retour prochain à la normale.

Depuis quatre semaines, le lycée Balzac est le théâtre d'occupations, et de blocages qui ont entraîné, à deux reprises, des évacuations par les forces de l'ordre. Dans les quelques autres établissements parisiens occupés sporadiquement, les proviseurs sont excédés.

"Nous en avons assez que les comptes politiques se règlent sur notre dos, estime Marie-Ange Henry, du SNPDEN-Paris, le principal syndicat des chefs d'établissement. Nous sommes pris en étau entre des lycéens instrumentalisés par des adultes de la Fédération des conseils de
parents d'élèves -FCPE- de Paris et du SNES et un ministre qui a été silencieux trop longtemps."

Seule la coordination lycéenne continue d'appeler aux occupations, quand les syndicats lycéens, UNL et FIDL, ont entrepris de négocier avec le ministre de l'éducation nationale, François Fillon. Dans un courrier adressé, lundi, à chaque proviseur, ce dernier a tenu à "remercier" les chefs d'établissement, dont certains "ont été physiquement bousculés, voire blessés".

Martine Laronche (avec Anne Ghiringhelli)
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