28/09/04 -  François Fillon, ministre de l'Education nationale, a estimé mardi que "l'école paie aujourd'hui la facture de 25 années d'irrésolution de notre société face à la dissolution des repères moraux et civiques".

"Quand la violence (scolaire) fut si longtemps excusée et non sanctionnée, quand le dealer gagne plus que le travailleur, quand certains parents démissionnent, quand l'enfant est considéré comme l'égal de l'adulte, alors il n'est pas surprenant de voir certains adolescents faire leurs lois", a-t-il déclaré, lors des journées parlementaires de l'UMP.

"La violence scolaire relève d'une responsabilité collective", a estimé M.Fillon, avant d'annoncer que son ministère, en collaboration avec celui de l'Intérieur, allait "sortir dans les tout prochains jours, une convention pour lutter contre le racket et la toxicomanie".

"L'école est le lieu du savoir et de l'apprentissage de la citoyenneté", a jugé le ministre. Elle "n'est pas le ventre mou de toutes les dérives de notre société".

Notant que "certains" lui "reprochaient ce discours", qualifié de "ringard", M. Fillon a répliqué : "Ce qui est ringard, ce qui est anti-républicain, ce qui est anti-social, c'est le désordre et le laxisme dont sont victimes les enfants les plus fragiles et les moins privilégiés".

Fillon : "acharnement très choquant de certains médias" contre Pasqua 

28/09/04 -  François Fillon, ministre de l'Education nationale, a pris mardi la défense de Charles Pasqua en jugeant que "l'acharnement de certains médias" autour de son élection comme sénateur des Hauts-de-Seine était "très choquant".

"On fait croire aux Français que le fait d'être élu nous protège de toute poursuite, ce qui est absolument faux. Il n'y a pas d'immunité automatique", a-t-il dit sur LCI.

En outre, selon M. Fillon, "Charles Pasqua a eu une vie au service de la République et de son département qui mérite la confiance qui lui est faite aujourd'hui". "Les électeurs ont toujours raison", a-t-il dit.

Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur est visé par plusieurs enquêtes judiciaires portant notamment sur le financement de son parti, le Rassemblement pour la France (RPF).

M. Fillon, élu dimanche sénateur de la Sarthe et qui dispose d'un mois pour choisir entre le gouvernement et le Sénat, a indiqué qu'il ne participerait pas à la primaire interne au groupe UMP entre Christian Poncelet et Alain Lambert pour la présidence du Sénat, au nom de "la séparation des pouvoirs".