Garde disputée
d'une enfant dans le Var:
F. Fillon dit son "émotion" à D. Perben 24/09/04 - Le ministre de l'Education nationale, François Fillon, a rendu publique vendredi une lettre au ministre de la Justice, Dominique Perben où il exprime son "émotion" dans l'affaire de la fillette franco-américaine que des policiers sont venus chercher dans son école jeudi. M. Fillon y évoque l'histoire de Charlotte, 4 ans, de père américain et de mère française, actuellement en maternelle aux Adrets (Var) que des policiers sont venus "saisir" pour la renvoyer aux Etats-Unis auprès de son père en application d'un jugement de la cour d'appel d'Aix-en Provence, confirmant un jugement d'un tribunal de l'Etat de New-York confiant la garde au père. "Le procureur de Draguignan qui a ordonné cette saisie en a bien informé les autorités académiques. Mais, au lieu de procéder, comme il est d'usage dans ce cas, à l'opération, à l'entrée ou à la sortie de l'école, le procureur et les forces de l'ordre ont pénétré dans l'école pendant les heures de cours", a écrit le ministre. "Permettez-moi de vous faire part de ma surprise et de mon émotion face à cette initiative traumatisante autant pour l'enfant que pour ses proches. Je vous serais reconnaissant de faire l'analyse de cet incident dont le retentissement dans la communauté scolaire est vivement ressenti", a ajouté M. Fillon. L'enfant, qui n'a pas été
récupérée à l'issue de l'intervention, "très
violente" d'après des témoins, a été emmenée
par ses proches et vraisemblablement cachée dans le village ou dans
ses alentours. La mère a été laissé en liberté
sous contrôle judiciaire.
Garde controversée d'une fillette : des habitants s'opposent à la police 23/09/04 - Plusieurs dizaines d'habitants d'un village varois se sont opposés jeudi aux forces de l'ordre venus récupérer une fillette franco-américaine dont les parents se disputent la garde, a-t-on appris de sources concordantes. Plusieurs policiers accompagnés du procureur de Draguignan Christian Girard ont pénétré dans l'école maternelle des Adrets-de-l'Estérel (Var) où est scolarisée l'enfant, à la rentrée de classes peu avant 9H30, selon Delphine Micoud présidente d'un Comité de soutien pour l'enfant et sa mère. "C'était une opération commando. Ils ont escaladé les grilles devant tous les autres enfants. C'est inadmissible et traumatisant", a-t-elle déclaré à l'AFP. Plusieurs dizaines de parents qui se trouvaient sur place se sont alors opposés aux policiers et aux gendarmes appelés en renfort, formant un cordon humain autour la fillette, sa mère et les grands-parents, selon la même source. L'enfant n'a pas été récupérée
à l'issue de cette intervention, "très violente",
selon plusieurs témoins de la scène.
Garde d'enfant Les policiers prennent d'assaut une maternelle Nice (Alpes-Maritimes) Sébastien Mansour - Le Parisien , vendredi 24 septembre 2004 «ON ENTENDAIT des cris, des hurlements. Personnel municipal et enseignants étaient terrorisés et les enfants morts de trouille. On n'avait encore jamais vu ça, c'était n'importe quoi. » Il est 9 h 30 hier matin lorsque quatre policiers toulonnais, accompagnés du procureur de la République de Draguignan, escaladent la grille de l'école maternelle, primaire et élémentaire des Adrets (Var) afin de pénétrer dans l'une des classes où se trouve Charlotte, 4 ans, dont les parents se disputent la garde à la suite d'un interminable imbroglio juridique. « Les policiers ont tambouriné contre la porte, explique un enseignant. Ils voulaient prendre la petite. L'un d'entre nous a tout juste eu le temps de la mettre à l'abri dans une autre salle. Les forces de l'ordre étaient complètement surexcitées. » « On n'agit pas comme ça devant des petits » Dans la salle de classe, les enfants sont sous le choc. « Ils n'osaient pas bouger. On se serait cru dans un film, témoigne Hamed Bentata, un employé de mairie. Ils sont rentrés comme des fous, on n'agit pas comme ça devant des petits, on a même été menacés et bousculés par le procureur et les policiers. » De son côté, la grand-mère de Charlotte qui tentait de s'interposer a été prise à partie : « Ils ont violemment jeté ma femme de 62 ans au sol, soupire son époux, Claude Louis, ancien gendarme. Les policiers sont ensuite parvenus à récupérer l'enfant avant de l'isoler dans un bureau. » Mais au sortir de l'école, ils se sont retrouvés nez à nez avec l'ensemble du personnel et une vingtaine d'habitants du village. « Tous ont formé un cordon pour que l'enfant ne reparte pas avec les policiers, assure Delphine Micoud, présidente du comité de soutien de Charlotte. La petite était tétanisée. Elle pleurait, c'était horrible. Comment peut-on agir de la sorte ? » s'interroge-t-elle. Sophie Maumousseau, la mère de Charlotte, 37 ans, a été placée en garde à vue puis mise en examen pour soustraction d'enfant, mais laissée libre sous contrôle judiciaire. Sa fille Charlotte est cachée chez un des habitants du village dont une partie a décidé de déposer plainte. « On ne peut pas laisser passer ça », explique Hélène Gluck, aide-maternelle. « Ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer dans un pays civilisé. Ils ont agi comme un commando qui devait faire face à une prise d'otages », conclut Nello Broglio, le maire des Adrets de l'Esterel qui s'apprête à mettre en oeuvre une cellule d'aide psychologique aux enfants. |
Expulsion d'un enfant et sa
mère à Rennes : Claire Brisset contre la méthode
Claire Brisset a dénoncé "l'utilisation de l'institution scolaire" par les services de police pour retrouver l'adresse d'une mère de famille en situation irrégulière afin de la reconduire à la frontière. Menottés et emmenés dans une voiture de police stationnée dans l'enceinte de l'établissement. Pour une vitre brisée. Quatre heures de garde à vue, fouille anale. Pour Roger Chudeaud, inspecteur d'académie de l'Essonne, |