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 "Le contrôle en cours de formation pourrait donc revenir
à remplacer une usine à gaz par une autre usine à gaz",
a constaté le ministre, provoquant des hochements de tête...
 LE BAC, USINE À CRÉTINS DIPLÔMÉS
 
 

F. Fillon accorde deux mois de plus au groupe de travail sur le bac

08/02/05 -   Le ministre de l'Education nationale, François Fillon, a accordé deux mois supplémentaires au groupe de travail sur la réforme du bac, repoussant du 31 mars au 31 mai la date de remise de ses conclusions, a annoncé mardi à l'AFP le Syndicat des enseignants (SE-Unsa).

Celui-ci a reçu lundi soir une lettre du ministre lui annonçant cette décision, demandée par le syndicat qui estimait insuffisant le laps de temps imparti depuis la mise en place du groupe de travail, le 17 janvier.

Dans sa missive, le ministre écrit également qu'il ne verrait "que des avantages à ce que les méthodes (de travail du groupe) soient discutées par les participants eux-mêmes avec le président Brunel" qui le dirige, et "que le groupe puisse auditionner toute personne compétente". Une phrase qui semble répondre à une demande syndicale réclamant plus de latitude pour le groupe de fonctionner de façon autonome.

"Nous n'avons rien obtenu sur le fond, mais uniquement sur les méthodes de travail. Le ministre ne remet aucunement en cause ses options ni sa volonté de prendre ses décisions, encore moins de renoncer à mettre en oeuvre la réforme dès 2007", a déclaré à l'AFP un responsable du SE qui se félicite toutefois de "cette reprise de dialogue".

Il a ajouté que l'Unsa, les parents FCPE et les lycéens de l'UNL qui avaient menacé de quitter le groupe de travail (la FSU, la FIDL et le Sgen-CFDT l'ont déjà fait), "envisagent maintenant d'y rester tout en maintenant des exigences et en soulignant qu'il n'est pas question de donner au ministre un blanc-seing".



Unsa, FCPE et UNL ont décidé de rester dans le groupe de travail sur le bac

09/02/05 -  Les enseignants de l'Unsa-éducation, les parents d'élèves FCPE et les lycéens de l'UNL ont annoncé mercredi avoir décidé de continuer à participer au groupe de travail ministériel sur la réforme du bac.

Ils avaient menacé lundi de quitter cette instance, mise en place le 17 janvier. Toutefois, ils ont reçu mardi une lettre du ministre répondant à certaines de leurs revendications, donnant notamment deux mois supplémentaires au groupe (jusqu'à fin mai) pour déposer ses conclusions et l'autorisant à avoir un fonctionnement plus autonome. Le ministre, cependant, n'a pas accédé à leur demande de report d'un an (de 2007 à 2008) de la réforme.

Mercredi, dans un communiqué commun, ils déclarent "convenir de poursuivre leur participation pour affirmer leurs exigences qualitatives sur l'organisation et le contenu du bac". Ils émettent pourtant des "réserves" et réclament que la réflexion ne se borne pas à déterminer une liste d'épreuves à passer mais tienne compte des compétences à acquérir. Ils insistent également sur la nécessité de maintien d'un examen national assurant l'équité entre les candidats.

Les enseignants de la FSU et du Sgen-CFDT et les lycéens de la FIDL ont déjà quitté le groupe avant la fin janvier. Pour la FSU et surtout pour la FIDL, l'introduction d'un contrôle en cours de formation risque d'instaurer un bac à deux vitesses qui n'aurait pas la même valeur selon les lycées.

 
Bac: trois autres organisations menacent de quitter le groupe de travail

07/02/05 -  La principale fédération de parents d'élèves, la FCPE, l'Unsa-Education et l'UNL, principale organisation lycéenne, ont menacé lundi de quitter le groupe de travail sur la réforme du bac qui fonctionne, selon eux, "dans la précipitation".

Dans un communiqué, les syndicats et fédérations ont estimé que "la nécessaire modernisation des baccalauréats ne présente pas un caractère d'urgence tel que le groupe de travail mis en place par le ministre doive fonctionner dans la précipitation".

Installé le 17 janvier par le ministre de l'Education nationale, le groupe de travail doit rendre ses conclusions le 15 avril.

Pas hostiles à "l'introduction d'une dose de contrôle en cours de formation" (à la manière des partiels à la fac) dans l'examen, la FCPE, le SE-Unsa (enseignants), le SNPDEN-Unsa (chefs d'établissements) et l'UNL ont cependant critiqué que l'organisation du groupe de travail "se limite aux aspects pratiques" et ne soit "motivée que par des impératifs d'économies budgétaires".

"Elle ne saurait notamment se limiter à déterminer quelles seront les six épreuves terminales conservées dans chaque série", ont-ils relevé.

Ils ont ainsi menacé de quitter ce groupe si François Fillon ne tient pas compte de leurs conditions: définition des méthodes du groupe de travail "par les participants eux-mêmes", révision du "calendrier des travaux du groupe" ou encore "mise en oeuvre des éventuelles modifications seulement à la session 2008" du bac.

Les syndicats d'enseignants FSU, le Sgen-CFDT et la Fidl, deuxième syndicat lycéen, ont déjà quitté le groupe de travail.



Bac: trois syndicats enseignants "ne reviendront pas" au groupe de travail

24/01/05 -   Trois syndicats enseignants de la FSU ont annoncé lundi qu'ils "ne reviendront pas" aux réunions du groupe de travail sur le bac si le ministre de l'Education nationale, François Fillon, ne change ni ses modalités ni son calendrier.

A l'issue de la deuxième réunion de ce groupe de travail lundi, le Snes-FSU (enseignement secondaire, majoritaire), le Snep-FSU (enseignants d'éducation physique et sportive) et le Snuep-FSU (enseignement professionnel) ont critiqué "le cadre et le calendrier" imposés à ce groupe de travail, installé le 17 janvier.

"On n'accepte pas le cadre dans lequel le groupe se réunissait et qui a été fixé par ce qui figure dans le rapport annexe au projet de loi (d'orientation sur l'Ecole, ndlr)", a expliqué à l'AFP Roland Hubert, représentant du Snes-FSU dans ce groupe de travail.

Le rapport annexé au projet de loi prévoit en effet la limitation à 6 épreuves terminales au bac et fixe le calendrier à l'horizon 2007.

Pour M. Hubert, la consultation se "résume à deux questions: +que met-on dans les 6 épreuves terminales ?+ et +que fait-on du reste ?+".

"Le calendrier est insupportable: l'échéance en 2007, ça signifie que les épreuves anticipées auront lieu en 2006 et concerneront donc la rentrée 2005", a-t-il ajouté.

"Il faut voir ce qui marche bien déjà et ce qui ne marche pas et le principe de ce qu'on veut conserver. Et à partir de là, réfléchir", a-t-il ajouté, affirmant que le contrôle continu ou le contrôle en cours de formation (à la manière des partiels à la fac), préconisés par le ministre, "sont critiqués par les gens qui le pratiquent déjà".

Les trois syndicats ont donc "interpellé encore une fois le ministre pour qu'il renonce à ses propositions (...) et qu'il crée les conditions d'une réflexion sur les évolutions nécessaires de cet examen: pas de limitation décidée a priori, réflexion sur l'articulation entre examen, travail attendu des élèves, programmes et modalités d'évaluation, calendrier permettant une consultation des personnels".



Le Sgen-CFDT s'inquiète de la réforme du bac dans une lettre à Fillon

21/01/05 -   Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du Sgen-CFDT, a rendu publique vendredi une lettre adressée au ministre de l'Education nationale, François Fillon, dans laquelle il s'inquiète du projet de réforme du bac que le ministre veut mettre en place à l'horizon 2007.

"Vous avez décidé de modifier, pour des raisons principalement budgétaires, l'organisation du bac", déclare M. Villeneuve qui rappelle être favorable à un allègement du bac et à l'introduction d'une part de contrôle continu mais "refuser une pseudo-réflexion menée à la hussarde" ou "une réforme en trompe-l'oeil".

"Le Sgen n'est pas partisan du statu quo mais n'accepte pas que la modernisation du bac se résume à une simple division par deux du nombre d'épreuves terminales", ajoute-t-il, demandant "d'ouvrir de réelles négociations en donnant le temps nécessaire à la réflexion".

Depuis la mise en place lundi par le ministre d'un groupe de travail avec les syndicats sur la réforme du bac, déjà deux autres syndicats ont émis des réserves importantes. 
Le SE-Unsa a parlé de "risque de réforme au rabais" et le Snes-FSU de "dévalorisation du bac" et d'instauration de "bacs locaux à deux vitesses".



Réforme du bac: approbation et inquiétude sur le terrain

13/12/04 -   La réforme du bac suscite sur le terrain l'approbation lorsqu'il s'agit de réduire le stress des élèves ou de limiter la lourdeur de son organisation, mais certains s'inquiètent de voir ce diplôme perdre sa valeur nationale.

Lundi, au lycée polyvalent Blaise Pascal de Brie-Comte-Robert, cinq enseignants, deux parents d'élèves et deux personnels d'encadrement ont débattu avec le ministre de l'Education nationale sur les modalités d'une réforme qu'il a inscrite dans son projet de loi d'orientation sur l'Ecole.

"Le bac a des imperfections mais il reste le symbole de l'Ecole laïque, républicaine et juste", a commencé une prof de maths, tandis qu'une parent d'élève a insisté sur la nécessité de ne pas aboutir à "un bac régional, local ou par établissement".

La réforme envisagée par le ministre prévoit de maintenir six épreuves du bac en examen final et d'instituer le contrôle continu pour les autres disciplines ou le contrôle en cours de formation, à l'image des partiels à l'université.

Il s'agit, a précisé François Fillon lundi, de "répondre à trois objectifs: que l'organisation de l'examen soit plus facile et plus sûre pour l'Education nationale, de lui conserver sa valeur nationale et de baisser la pression qui pèse sur les élèves, liée au nombre d'épreuves qu'ils ont à préparer".

"Si on introduit le contrôle continu ou le contrôle en cours de formation, il faut un certain nombre de garde-fous", a estimé la même enseignante, évoquant, comme la plupart de ses collègues, une "banque nationale de sujets validés par l'inspection", l'anonymat des candidats et la correction par un prof extérieur à la classe.

Dans les filières professionnelles, où le contrôle en cours de formation est déjà de rigueur, il semble en effet que l'absence de cadrage national entraîne des disparités entre établissements. "Actuellement, c'est l'enseignant qui définit le sujet, le barème et qui effectue la correction: nous réclamons des sujets nationaux et un cadre plus strict notamment sur le calendrier des examens", a déclaré une enseignante.

Pour autant, enseignants, parents et personnels d'encadrement ne se sont pas montrés hostiles à une "meilleure organisation", notamment pour que "les élèves soient en confiance", dans le cas du contrôle continu, "parce qu'ils savent qu'on les juge sur une période assez longue", a relevé un enseignant d'histoire-géographie.

"Le bac en fin d'année, ça nous permet d'avoir le temps d'organiser les choses, de préserver le calme et la sérénité à l'intérieur du lycée", en vidant les locaux des élèves non concernés, a expliqué la proviseur adjointe.

Selon elle, "il faut bien réfléchir au contrôle en cours de formation car ce sera difficile de mettre les élèves dans les conditions d'examen plusieurs fois dans l'année".

"Le contrôle en cours de formation pourrait donc revenir à remplacer une usine à gaz par une autre usine à gaz", a constaté le ministre, provoquant des hochements de tête...

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