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Des juges s'inquiètent de la place croissante accordée aux victimes 
 

PARIS - 26/11/04 - - Des magistrats et experts réunis vendredi à Paris à l'occasion d'un colloque du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), se sont inquiétés de l'importance croissante de la victime dans le processus judiciaire, source d'une "dérive compassionnelle" au détriment du droit.

Jadis grande oubliée de la machine judiciaire, la victime occupe depuis plusieurs années une place de plus en plus grande -après avoir notamment obtenu de nombreux droits nouveaux- qui a culminé cette année avec la création d'un secrétariat d'Etat aux Droits des victimes.

Mais pour de nombreux magistrats, les exigences des victimes d'une infraction, obtenir des aveux ou des regrets du délinquant, si elles sont légitimes, ne doivent pas prendre le pas sur les exigences des juges qui sont de déterminer si cette personne est coupable et la punir en fonction.

"De plus en plus de victimes ne supportent pas les dénégations de l'accusé ou alors attendent de lui des remords. Face à cela, le juge peut avoir tendance à se penser comme thérapeute, ce qui est une erreur car le procès n'est pas là pour guérir", commente Dominique Coujard, président de cour d'assises à Paris.

"Il y a dans les grands procès actuels, ceux qui sont très médiatisés, une espèce d'attente psycho-dramatique de pardon ou de rédemption qui relève d'une confusion incroyable", analyse de son côté Daniel Zagury, expert-psychiatre en Seine-Saint-Denis.

Selon lui, le pire cliché en la matière est contenu dans l'expression très en cour du "travail de deuil", formule passe-partout qui suppose que les proches d'une personne assassinée ne pourraient faire leur "deuil" que par exemple si l'accusé reconnaît son geste ou que le corps du défunt est retrouvé.

"Quand vous regardez de près les réactions dans chaque famille vous vous rendez compte que personne ne réagit de la même façon : il y a ceux qui crient vengeance, ce qui veulent aller au procès, ceux qui veulent oublier... Dire que le deuil doit répondre à tel ou tel critère, c'est faire insulte à la singularité du processus psychique humain", dit-il.

Dans les procès pour pédophilie comme celui d'Outreau, où des personnes ayant fait l'objet d'une longue incarcération ont fini par être acquittées, la place croissante de la victime peut aussi conduire le juge à accorder une crédibilité sans limite à la parole de l'enfant.

"Les juges doivent retrouver confiance en eux-mêmes. La sacralisation de la parole de l'enfant a conduit à de trop importantes dérives", estime le magistrat belge Marianne Thomas qui a requis dans des dossiers de pédophilie.

Le colloque, organisé à l'occasion du 38e congrès du SM, se poursuivra samedi autour du thème "le sexe et ses juges".

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