alternatives éducatives : des écoles, collèges & lycées différents
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I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?
 

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 

« Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester. »

Le téléphone portable, gadget de destruction massive
On croyait tout savoir sur les nuisances du téléphone portable.
On était loin du compte.
 

En période de croissance, il est rentable de prêcher le « laissez faire »
parce qu’un gouvernement absentéiste permet le gonflement de bulles spéculatives.
Quand ces bulles éclatent, cette idéologie devient un obstacle,
et elle se fait discrète pendant qu’un gouvernement fort accourt à la rescousse.
Mais soyez assurés qu’elle reviendra vrombissante après le sauvetage.

Les dettes massives que les contribuables accumulent pour renflouer les spéculateurs
deviendront alors partie intégrante d’un budget global de crise,
qui sera le prétexte à des coupes sombres dans les programmes sociaux,
et à une incitation renouvelée à la privatisation de ce qu’il reste du secteur public.
On nous dira aussi que nos espoirs pour un futur « vert » sont malheureusement trop coûteux.

LES CHÈQUES ÉDUCATION : L'ÉCHEC !
Depuis une bonne vingtaine d'années - ici aussi, évidemment - le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" -
fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire.
USA 2008 :"dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face
en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré le système public.
Après avoir depuis longtemps réclamé, soutenu et contribué au développement des vouchers et des charter schools,
Sol Stern pointe les défauts et les insuffisances du voucher. Il cite, entre autres, l’expérimentation de Milwaukee,
première ville aux États-Unis à adopter, en 1990, un programme chèque éducation.
 
  

DESSIN DE LOIK FAUJOUR
ET L'HORREUR ÉDUCATIVE ?
Même dégraissé, mais ce n’est pas encore fait, un mammouth reste un monstre, et d’une époque révolue. 
Celle d’une république balbutiante, rurale, administrative, colonisatrice, industrielle.
Et donc militaire : des deux côtés du Rhin, les jeunes conscrits, 
dès que «socialisé», c’est-à-dire rendus conformes et aptes à l’uniforme, 
se sont fait massacrer par millions. 
L’horreur militaire.

Dans une république assoupie, dénaturée et détournée par son «élite», déboussolée par les corruptions, tentée par le racisme, et toujours (néo-) colonisatrice par tradition ou par mondialisation, des rapaces, pas plus «modernes» que le mammouth, aimeraient bien saisir dans leurs griffes les morceaux les plus intéressants du monstre. 
L’horreur économique.
 

Dans tous les pays, qu’elle soit toujours aux mains d’un état centralisateur, ou plus ou moins abandonnée au marché, l’école pose des problèmes graves. 
Dans le premier cas, elle coûte de plus en plus cher à un état contraint à des économies, sans donner satisfaction tant en termes d’éducation que de formation. Dans le deuxième, rentabilité rapide oblige, une partie de la population enfantine et adolescente dont les parents tentent de survivre sans ressources suffisantes, se retrouve quasiment à la rue, c’est-à-dire à la merci de toutes les exploitations.

L’horreur militaire : des millions d’orphelins. 

L’horreur économique : des millions d’esclaves, dont des enfants, et qui meurent beaucoup. 
Après le bilan du nazisme et du communisme, en passant par celui de toutes les religions, il faudra un jour faire celui du libéralisme. 
Repentances en perspective : ce sont nos frères, du même père, nous dit cette religion tellement prégnante dans nos contrées qu’elle nous «donne» son calendrier (Noël, l’an 2000...).

Et l’horreur éducative ? Elle en est la conséquence, et de nouveau la cause, dans une boucle hermétique. Elle persiste, se développe, tant l’espèce humaine traîne à passer de l’élevage, du dressage et de l’endoctrinement à l’éducation. 
De la magie et d’une religiosité primitives autour des mythes fondateurs à une philosophie de la vie éclairant les démarches scientifiques.
Persistent l’horreur éducative comme l’économique, tant la démocratie traîne à se passer de slogans et de mythes pour devenir enfin réalité. 
Dans le cadre d’une réactivation de l’instruction civique, vient de se dérouler une «semaine citoyenne». Pourquoi seulement une semaine ? Et combien de temps encore persistera-t-on à faire précéder le mot «citoyens» d’un bestial «aux armes!» braillé sur les stades et dans des rassemblements pas toujours républicains ?
Pourquoi des textes paraphés en grande pompe, comme la Déclaration des Droits de l’enfant de novembre 1989 sont-ils incompatibles avec la vie scolaire encore enfermée dans des névroses et scléroses d’un autre âge ? 
«Aux armes !» ne peut-il être remplacé que par «à vos places», «à genoux», «à vos marques» ou «à vos caddies » ?

Etourdie par les nouvelles technologies qu’elle a inventées, et plus encore par le brouhaha qui les entoure et qu’elles produisent et amplifient, l’espèce humaine a le vertige, celui qui fait parfois reculer d’un pas, et peut lui être fatal.
Espèce vivante parmi d’autres, faite des mêmes éléments, de même origine, 
elle n’a qu’une raison d’être : se survivre par ses enfants en évoluant  vers une plus grande connaissance / conscience.
Des millions d’années pour sortir des cavernes, des siècles pour sortir des casernes; et ce serait pour se laisser enchaîner, en une décennie, adultes et enfants, de l’école au bureau, en passant par le supermarché, la route et la maison, à des écrans, surveillés par d’autres reliés à des puces et caméras disséminées partout ?
Pour notre «sécurité», ou pour préparer, encore, la «der - des - der» ?

Ni viande à canon, ni code-barres, les enfants ont droit à un autre avenir, 
et donc à un autre présent. 
A une autre éducation, différente, parce qu’enfin émancipatrice,
fondée sur la nature, les besoins, et les formidables capacités de chacun.

Pour le mieux-être de tous. Et en cohérence avec les idéaux proclamés.
A moins d’en changer ?
 

Roger Auffrand
(Possible- la Circule-Air, avril 1998)
LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
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