alternative éducative : une école différente
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I Actes du Séminaire International Freinet de Londres I
I Freinet dans (?) le "système" éducatif (?) français ? I

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 | Note n° 5 (avril 2004) (en PDF) |
 
 

Manifeste
pour un débat public
sur l'école

Le chantier de la transformation de l'école, en permanence à l'ordre
du jour, reste trop souvent confiné au cercle étroit des spécialistes.

Mais l'éducation est une affaire trop sérieuse pour être confisquée par
l'Éducation nationale. Un véritable débat public s'impose pour cerner
les priorités d'un service public d'éducation de qualité et en finir
avec l'hypocrisie et les faux-semblants.

Où en est, dans l'école de la république, le brassage social tant vanté?
Que dire du non-respect de la sectorisation ?
Comment définir un "savoir minimum garanti ?"
Faut-il réinventer le métier d'enseignant ?
Comment accroître la marge de manoeuvre de chaque établissement,
sans faire le jeu du clientélisme local ?

Les auteurs de ce manifeste - enseignants, chercheurs, chefs
d'établissements, parents d'élèves, militants d'associations ou de
mouvements pédagogiques, syndicalistes, etc. - posent ici les jalons
pour répondre à ces questions.

Évitant la langue de bois, ils partent des réalités du terrain pour en extraire quelques principes auxquels ils tiennent et qu'ils voudraient faire partager. Leurs propositions s'articulent autour de quatre termes : l'instruction, l'éducation, la formation et la socialisation, trop souvent disjoints, voire opposés.
Tant qu'ils ne seront pas pensés ensemble au sein de l'école,
de la maternelle à l'université, et même au-delà, l'immobilisme
ou le volontarisme arrogant se feront la guerre inlassablement,
sans que rien ne bouge sur le fond.

Ce manifeste est présenté par :
Jacques George, Jacky Beillerot, Alain Berestetsky, Luc Berille, Maurice Charrier, Didier Dacunha-Castelle, Jacques Demeulier, Gilles Ferry, Claire Héber-Suffrin, Marc Héber-Suffrin, Claude Lelièvre, Gilbert Longhi, Philippe Meirieu, Nicole Mosconi, Claude Rebaud, Dominique Sénore, Georges Vigarello, Jean-Luc Villeneuve, Jean-François Vincent, Thierry Volck, Jean-Michel Zakhartchouk.
     (Disponible en librairie - éd. La Découverte)


Morceaux choisis ....
 
 

    La plus grande subversion dans le domaine de l’éducation serait aujourd’hui de vouloir vraiment faire appliquer les textes en vigueur.
 

    Les missions de suivi des réformes devraient enfin être confiées non à d’obscurs comités ou observatoires, dépendant du ministère, et dont les conclusions sont facilement enterrées, mais à des instances indépendantes, représentatives de la Nation.
Le Parlement devrait être systématiquement tenu informé de leurs conclusions.
Chacun pourrait alors savoir quels chantiers ont été mis en œuvre. Avec quels résultats ? Qu’est-ce qui a été appliqué ? Pourquoi ? Ce qu’il faut réajuster…
Il est ahurissant que le comité de pilotage chargé de suivre la réforme du collège mise en place par Ségolène Royal, n’ait pas survécu au changement de ministre !
 

     Puisque les locaux et les équipements de l’Éducation nationale ne servent qu’une petite partie du temps, compte tenu des horaires et des calendriers, on pourrait aussi en faire un usage plus rationnel en les mettant à la disposition d’autres utilisateurs, notamment associatifs ou municipaux, aux autres moments.
 

     Notons que contrairement à l’idée reçue des classes «toujours plus surchargées», les effectifs ont baissé de 1966 à 1996 de 20 % à l’école élémentaire et de 11 % en collège, tandis que le taux d’encadrement a augmenté en lycée de 14 % grâce à l’existence de dédoublements, de modules, etc. Est-ce que l’efficacité de l’enseignement a augmenté en proportion ? Rien ne l’indique.
 

     Une pédagogie isolée des contenus, abstraite en quelque sorte, n’a pas de sens ; et des contenus présentés sans une pédagogie adaptée ne seront pas assimilés par les élèves. Les deux volets de la formation enseignante devraient donc être étroitement articulés au sein des IUFM.
Lors de la création de ceux-ci, cette articulation était explicitement prévue Elle a d’ailleurs suscité de nombreuses critiques des partisans d’un enseignement exclusivement académique.
Mais elle n’est jamais finalement entrée dans les faits. La première année d’étude dans les IUFM est entièrement axée sur la préparation des concours de recrutement, organisés autour d’épreuves académiques. Et en deuxième année, les lauréats, devenus des stagiaires sont obligés de consacrer une très grande partie de leur énergie à leurs premiers pas professionnels.
 
 

     Mais la défense de l’élitisme est souvent masquée et d’autant plus insidieuse.
Quel enseignant avouera aujourd’hui qu’il cherche à former des élèves obéissants, soumis à la hiérarchie, et en compétition frontale les uns avec les autres pour obtenir le meilleur diplôme, viatique pour la richesse ?
Un discours intenable.
 
 

     Dans certains collèges de banlieue, notamment, on a vu se multiplier ces dernières années des classes dans lesquelles on regroupait les élèves par nationalité d’origine voire par religion, des classes incroyablement plus homogènes au fond que leurs homologues des écoles privées catholique.
Dans un tel cadre, développer l’indépendance d’esprit devient bien évidemment une gageure !
 
 

     Rituellement, certains intellectuels se plaignent que les établissements scolaires soient aujourd’hui devenus des lieux de socialisation adolescente, plus que de transmission des connaissances.
Qu’ils aillent donc visiter quelques collèges et lycées !
Les foyers socio-éducatifs sont souvent fermés, beaucoup de préaux sont des halls de gare où les élèves ne font que passer.
Le contraste est total avec les établissements suisses ou allemands par exemple, qui valorisent vraiment l’apprentissage de la vie en commun, et possèdent tous des petites salles pour les travaux de groupe, des foyers, des théâtres…
 
 

     La majorité des nouveaux enseignants n’ont pas d’engagement associatif.
Comment sauraient-ils apprendre aux jeunes à débattre et vivre harmonieusement ensemble ?
Ils n’ont pas non plus été formés pour cela.
Au sein des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres, ces questions sont à peine traitées.
 
 

    Si on veut que l’école de la République soit l’école de la démocratie, il faut qu’elle permette aux élèves l’exercice de celle-ci.
 
 

     Lorsque l’élève n’est qu’un objet, le droit et la démocratie ne sont que des discours et la réponse aux difficultés de l’enseignant ne se trouve que dans des injonctions d’ordre moral ou des actions coercitives.
Alors les mots de respect, d’écoute de l’autre, d’autonomie, de responsabilisation, de justice, de droit et de démocratie se mettent à ressembler à des caricatures ridicules, des mots creux qui impressionnent encore les enfants de maternelle, mais font de plus en plus sourire les collégiens et les lycéens…
 
 

     Chaque année, le Parlement consacre des dizaines d’heures de débats aux questions relatives à la chasse.
Peut-être serait-il utile que les élus s’intéressent autant au sort de leurs enfants qu’à celui des bêtes à poils et à plumes.
 
 

     Il est révolu le temps où ces chercheurs ne faisaient que dénoncer globalement la « reproduction » à l’œuvre à l’école. Les études actuelles permettent de comprendre comment tel ou tel type de pédagogie, tel ou tel type d’organisation, aboutit à de la discrimination sociale ou à une véritable démocratisation.
On sait assez précisément, scientifiquement diront certains, les leviers d’action les plus efficaces pour diminuer la violence dans un collège (une taille restreinte, des professeurs très présents et connaissant le contexte local, une équipe soudée…).
On sait l’importance décisive du cours préparatoire pour la suite de la scolarité, et la nécessité d’y placer des maîtres particulièrement expérimentés dans des classes à effectifs restreints.
On connaît les bons résultats des classes de campagne à multiples niveaux.
On connaît les différents types de mémoire et les moyens de les stimuler, les méthodes d’enseignement qui favorisent l’apprentissage des langues ou des sciences…

     Le débat sur l’éducation a été trop longtemps confisqué par des intellectuels de cour, professionnels de la polémique, tandis que les vraies décisions se prenaient dans l’ombre, arbitrages subtils entre syndicats de profs et parents de bons élèves.
 

éditions de la Découverte. En vente en librairie - 10 euros.


Note additive - janvier 2003
    ÉCOLE : QUI DÉCIDE QUOI ?
Jacques GEORGE - Jacky BEILLEROT - Alain BERESTETSKY -  Luc BERILLE - Maurice CHARRIER - Gilles FERRY - Claire HEBER SUFFRIN - Marc HEBER SUFRIN - Claude LELIEVRE - Gilbert LONGUI - Philippe MEIRIEU - Dominique SENORE - Georges VIGARELLO - Jean-Luc VILLENEUVE - Jean François VINCENT - Thierry VOLCK - Jean Michel ZAKHARTCHOUK

Note additive - mai 2003
    COLLÈGE : UN SOCLE UNIQUE ?


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Les auteurs du "Manifeste pour un débat public sur l'école" organisent un débat public
le 11 mars 2002  de 13 h 30 à 17 h
à l'ASSEMBLEE NATIONALE
salle Colbert, 126 rue de l'Université, PARIS 7ème.

Ci-dessous : un carton d'invitation nécessaire pour pouvoir accéder à la salle en question (à imprimer par vos soins)
Penser également à téléphoner pour confirmation.