alternatives éducatives : des écoles différentes
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I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?

Pour, dans, une autre société ?
... on peut tout de même très légitimement se demander si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation, et ... «nationale» ?
Ou celui des multinationales ?
Et de quel type d'«éducation», d'«école», celles-ci ont-elles besoin: Pour quel type de «société» ?

«Possible» ?!      On peut aussi faire pire : c’est en cours.
Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu.


Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école, les punitions collectives, l'état des toilettes, le téléphone portable, le créationnisme...

LES CHÈQUES ÉDUCATION :
L'ÉCHEC !
Depuis une bonne vingtaine d'années, ici aussi, évidemment, le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" -
fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire.
USA 2008 :"dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face
en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré le système public.

« Main basse sur l'école publique »
L'Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d'entretenir le « chaos pédagogique », l'insécurité et le chômage.
Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures :
des associations de libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions.
Au nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation de l'Éducation.

school choice... charter schools ... vouchers ... flexi-schooling ... home schooling ... :"liberté-d'instruction", disent-ils !


FREINET
DANS (?)
LE SYSTÈME
"ÉDUCATIF" (?!)
FRANÇAIS.



Intervention (résumée) de Roger AUFFRAND au colloque international
"THE PLEASURE OF LEARNING
THROUGH COOPERATIVE WORK"
(The teaching methods and the practical philosophy of Célestin Freinet)
organisé par l'Ambassade de France et l'Alliance Française
à Londres, les 6 - 7 juin 1997
à l'occasion du centenaire de la naissance de C. FREINET.
Coordination : Yannick LEFRANC.

Autres interventions :
- John SIVELL (Faculty of Humanity, Brock University, Canada) :
       Freinet Practical classroom organization : the medium and the message
- Hugh STARKEY (Open University, G.B.) :
        Freinet and citizenship education
- Dr Nicholas BEATTIE (University of Liverpool) :
        Freinet and the Anglo-Saxons
- Prof. William LEE (University of Southern California, USA) :
        The Ecole Moderne, an international movement (what are the ingredients for a successful export ?)
- Tsuneo FURUSAWA (Hosei University, Japan) :
        The Freinet Movement in Japan 1930-1980
- Prof. David CLANFELD (University of Toronto, Canada) :
        Using Freinet pedagogy in a university environment : challenges, frustrations and happy outcomes
- Jacques PAIN (Université Paris X) :
        Des initiatives dans la classe pour réduire la violence à l'école : la pédagogie institutionnelle
Les Actes de ce Colloque International seront prochainement disponibles
sur le site web du Service Culturel de l'Ambassade de France à Londres

L'édition papier des Actes du Colloque est disponible
auprès du Service Culturel
23 Cromwell Road - London SW7 2EL
tél :  44 171 838 2067 - télécopie : 44 171 838 20 88

BIBLIOGRAPHIE INTERNATIONALE SUR LA PEDAGOGIE FREINET
INTERNATIONAL BIBLIOGRAPHY OF FREINET PEDAGOGY


Is it possible to integrate active and participative methods into educational systems?
Opinions on this differ.
According to R. Auffrand, the history of the French school system since the 19th century shows that it is primarily a system designed by the State to mould children away from the influence of their families and friends. Schools placed more emphasis on training children to become soldiers and young consumers than actually teaching them. So Freinet pedagogy seems to be incompatible with this institution.

Les méthodes actives et participatives peuvent-elles s’intégrer aux systèmes éducatifs ?
Les avis sont partagés.
Du XIXème siècle à nos jours, l’histoire du système scolaire français montrerait d’après R. Auffrand qu’il s’agit avant tout d’un système mis en place par l’Etat pour modeler des enfants soustraits à l’influence de leur entourage familial et amical.
L’école aurait moins enseigné des élèves qu’elle n’aurait discipliné de futurs soldats
et de jeunes consommateurs.
La pédagogie Freinet semble donc incompatible avec cette institution.
Et/ou réciproquement !


Résumé

1 - Y a t-il un système "éducatif" français ?

          Il y a eu - et il reste incontestablement- une volonté de système, puisque volonté initiale, et continue,  (de l'Eglise, puis de l'Etat :  Napoléon, Guizot, Ferry...) de mise aux normes, d'uniformisation d'un pays, par la langue, par des habitudes-réflexes d'obéissance et de soumission, dans des perspectives évidentes de conquêtes industrielles et militaires, sur le continent, et dans tout l'empire colonial. « Le sabre et le goupillon » : des croisades à l'Algérie.
Et au néo-colonialisme : quel « système éducatif » avons-nous instauré et tolérons-nous dans les pays où des enfants fabriquent les jeans, baskets, ballons, cartables, blousons, casquettes et autres gadgets électroniques dont les nôtres ont besoin pour supporter la rentrée scolaire ?

          Ces deux institutions, de droit divin ou régalien, ce qui est à peu près synonyme, ont estimé successivement dans l'histoire, mais encore aujourd'hui, de concert ou en (apparente) concurrence, que l'enfant ne devait être laissé aux seuls soins de sa famille (avec les variations de définition et de pratique de cette autre institution).
     Famille d'ailleurs généralement bien trop occupée à survivre comme c'était le cas à la  naissance de l'école, et comme ça l'est redevenu avec la "crise".
      Encore bien moins de "la rue"  : dangers du vagabondage, de la délinquance ou de l'insurrection. Pas même de ses camarades de jeux et/ou d'apprentissages, ce qui est pour un enfant à peu près la même chose.
      Et donc rejeté « l'école mutuelle », beaucoup trop "performante" puisqu’avant 1870, 80% des ouvriers parisiens savaient lire et écrire avec cette méthode. Au profit du modèle en vigueur chez les Frères des écoles chrétiennes, lui-même proche du modèle prussien, qui fut théorisé au tout début du 19ème siècle par Fichte (1), et mis immédiatement en pratique outre-Rhin, puis outre- Atlantique, puis outre-Manche.
      ... Avant d'être "réinventé" à peine francisé par Jules Ferry - ministre de l’Instruction Publique, et colonisateur du Tonkin - avec ses « hussards noirs » (les instituteurs) de la 3° République.
      Première devise de la Ligue de l'enseignement (grande association laïque) : "Pour la patrie, par le livre et par l'épée...". Exercices gymniques et de préparation militaire à l'appui. Mise en train vocale avec la Marseillaise ("féroces soldats... qu'un sang impur abreuve nos sillons... etc.."), épreuve obligatoire du certificat d'études. Dure épreuve lorsque ces paroles sont braillées au garde-à-vous dans les meetings d’extrême-droite, mais aussi réintroduites à l'école, avec restauration de l'autorité du maître, etc.... par M. Chevènement, en guise de réforme essentielle lors de son passage en 1984-85, comme ministre, socialiste, de l'Education Nationale.
         Défense de l'école laïque et républicaine, oui, mais surtout pour les autres : les enfants de la nomenklatura fréquentant de très sélectives écoles publiques ou même privées, comme le reconnaissait M. Rocard, ancien premier ministre de François Mitterand,  au soir d’une manifestation laïque, parmi d'autres noms dans la longue liste des experts en langue de bois et double langage, qui savent aussi bien "gérer leurs contradictions" que leur carrière et leur patrimoine.
 

     2 - Système, oui ! "Educatif" ?

          "Education" : il faudrait sans doute encore quelques colloques pour définir ce terme. Supposons acquis qu'on l'entende ici au sens d'émancipation - de l'individu et de la société - et donc - Constitution oblige ! - d'apprentissage des valeurs républicaines : liberté - égalité - fraternité.
     Apprentissage théorique, historique, mais pas seulement un catéchisme de questions-réponses; et pratique, mais pas seulement à la récréation. S'appliquant donc aussi et d'abord à l'ensemble du "système" - si on tient à ce qu'il y en ait un ! - : contenu et découpage des "savoirs", mode de transmission, évaluation, volonté réelle et obstinée d'égalisation des "chances" (pas au sens de loterie !), respect de  l’individu, fût-il un enfant, obligation de "résultats" ou de service après-vente (formation permanente, c’est-à-dire hors âgisme)
      Mais pourquoi persister à entretenir les contradictions, les paradoxes, et la confusion dans le "cahier des charges" de ce service public ? En effet, si le ministère est celui de l'éducation nationale, les personnels ne sont pas qualifiés d'éducateurs, mais de professeurs, instituteurs, maîtres, ou plus généralement d'enseignants. Et ne sont ni sélectionnés, ni formés, ni salariés, ni vraiment mandatés, si ce n'est par défaut, par surprise ou contrainte, pour "éduquer", c’est-à-dire co-éduquer en collaboration avec la famille, et encore bien moins pour "ré-éduquer" ... la plupart du temps, sans la famille, voire contre !
 

     3 - Actuellement et depuis l'origine : système, oui, mais avant tout :
     - d'enseignement (transmission de connaissances), sans doute; mais toujours et encore "à la prussienne" : définition et découpage arbitraires des savoirs en tranches de "matières", d'horaires, de niveaux, avec barrages filtrants, sous forme de diplômes et concours éliminatoires  pour sélection d'une "élite" dite républicaine. Avec des effectifs, un organigramme et dans un décor plus proches de ceux de la caserne que d'un lieu de vie éducatif. Et le "maître" seul contre tous.
     - de sélection. Et malgré le slogan de l'égalité des chances, persistance deux siècles  plus tard, d'une reproduction quasi automatique des privilèges. Fausse gratuité accentuée par la "crise"; puisque des codes culturels, des informations, la disponibilité, et des moyens financiers sont indispensables pour avoir accès aux bonnes filières, publiques comme privées, réservées de fait - et dès le Jardin d’Enfants.- à une seule catégorie, et pas que "de droite". Statistiques récentes à l'appui, avec une belle formule : "Ascenseur social en panne". Il y a donc toujours des étages réservés avec vue imprenable?
      - de dressage, sûrement. Et encore aujourd'hui, sous le beau prétexte de "socialisation". De mise en conformité, d'uniformisation, d'endoctrinement, d'irresponsabilisation, d'infantilisation, de consommation, et de crétinisation. "Pensée unique" = absence de "pensée".
      Illustrations par les titres des dernières semaines (les sujets, mais surtout la façon de les traiter, et d'accepter qu'il en soit ainsi : épisodique, superficielle, confusionnelle, mystificatrice, et dramatico-émotionnelle) :  - violences dans et hors l'école - sectes - abus sexuels - suicides de jeunes - toxicomanies - et statistiques en tous genres concernant la population adulte (ex-scolarisée) : consommation de tranquillisants/excitants et autres drogues licites - nombre d'animaux - peluches de compagnie - loteries d'Etat - astrologie (jusqu'au sommet de l'Etat) - recherche de boucs émissaires - délation - fatalisme - pollutions irresponsables de l'eau, de l'air ... et donc commercialisation et plus-value de "produits" devenus rares, donc chers. Perversion de l'argent : d'outil d'échanges devenu marchandise virtuelle avec pertes et profits bien réels.
 

     4 - Faut-il d'ailleurs un "système éducatif" ?

          Conçu, défini, organisé, normalisé, planifié, financé et contrôlé par l'Etat, et par lui seul ? Même sous une apparence bicéphale public-privé sous contrat ? De quelle morale l'Etat - marchand d'armes, de loteries et autres drogues - serait-il aujourd’hui le seul garant?
       Je ne le crois pas.
      Faut-il - et peut-il - y avoir encore très longtemps un unique système,  obligatoire et exclusif, d'enseignement ?
    De quel droit ? Fondé sur quelles compétences ?
     Conçu pour et réservé aux seuls enfants-adolescents ?
       Non plus. Puisqu'il va leur falloir - contrairement aux enseignants en place à vie  - être capables, eux, sous peine de marginalisation et/ou d'élimination, du fait de la croissance rapide et exponentielle des "savoirs", des nouvelles technologies, de l’instabilité des "métiers", de la mobilité facilitée et/ou obligée, d'apprendre, de comprendre, et d’entreprendre tout au long de leur vie.
     Et donc ne pas en avoir été irrémédiablement dégoûtés dès l'enfance.
 

     5 - Les points essentiels de la théorie et de la pratique Freinet. (rapidement, pour ne pas faire doublon avec d'autres intervenants) :

       De la pédagogie Freinet (et pas seulement des "méthodes", trucs et ficelles pour faire passer une pilule). Sa cohérence, sa pertinence, hier comme aujourd'hui (fin de l'ère industrielle) et demain.
     Le respect de la nature et des besoins d’un enfant, en partant de ses centres d’intérêt, de son besoin de bouger, de parler, d’échanger, d’expérimenter par lui-même, d’évaluer lui-même ses progrès, dans un climat de confiance et de plaisir, ce qui n'exclut nullement la rigueur, ni même "l'efficacité".
     Non seulement à propos des « matières » au « programme », mais de l’organisation du groupe- classe et de sous-groupes d’activités, permettant au « maître » de n’être plus seul contre tous, et aux enfants d’élaborer leurs propres lois, en conseil, au lieu  de subir passivement un « réglement »; bref, d’être déjà citoyens dotés de droits et de devoirs, citoyens actifs, et coopératifs,  sachant s’informer, débattre, prendre une décision, l’appliquer et l’évaluer.
 

   6 - Une pédagogie émancipatrice ... dans un « système » conservateur  ?!

          Quand prendra-t-on conscience de l’urgente nécessité pour ce pays, et d'autres, d'un nouveau contrat social, et donc au préalable, et en continu : d’une information exhaustive et d’un sérieux débat ? Pour l’élaboration d’un véritable projet de société et donc d'Education.
       Mais "projet" n'est pas vraiment synomyme de "système", ne l'induit pas forcément.
     Le système, avec un certain type d'Institutions, son fonctionnement avec un certain type de fonctionnaires, fige et tue tout Projet.

     - Un projet éducatif partie prenante d'un projet de société ne peut être l'affaire de maniaques de l'Ordre et du Pouvoir...
      Il faut bien constater déplorer, l’incompatibilité totale d'un Projet, d'une Pédagogie de l'Emancipation, en "Mouvement"; avec une conception et une pratique jacobines du pouvoir politique (centralisation, hiérarchie, verrouillages...), et des Institutions atteintes de sclérose en plaques et en couches poussièreuses. Les pouvoirs, de droite comme de gauche, l'ont très bien compris, puisque la pédagogie Freinet n'a toujours été, jusqu'ici, qu'à peine tolérée.(*)

     - ... Pas plus que des détraqués de la calculette qui ne rêvent que de "marché éducatif"
      L’incompatibilité est tout aussi évidente avec la conception et la pratique de la politique et de l'économie (ultra-) libérales. Dites "modernes" : comme l'est la loi de la jungle (mais dans la jungle, on ne stocke ni ne spécule). Libre concurrence, dumping, rendement rapide et maximum des investissements, personnel plus ou moins qualifié, plus ou moins bien payé....  Sous le prétexte d'un partenariat - utile, mais ici mal compris - on voit déjà se profiler l'abandon du «système éducatif» aux entreprises, qui même se disant "citoyennes" n'ont pas vocation à "perdre" du temps ou de l'argent, ni surtout à émanciper (participer à la formation de jeunes et d'adultes dotés d'un solide esprit de discernement).
      Depuis longtemps aux USA (2), des écoles sont prises en charge par de grosses compagnies (Coca, IBM...). En France, les premières "mallettes pédagogiques" offertes par des multinationales préparent le terrain dans le service public.
     Prodigieux retour en arrière : au temps des mines, acièries, filatures et autres entreprises paternalistes possèdant et entretenant églises, hôpitaux, stades, logements, jardins et écoles, ... jusqu'à fermeture des usines  - et abandon de tout le reste - pour cause de restructuration et redéploiement des capitaux dans des continents constamment pillés, et auprès de populations plus dociles.
 

     UN « SYSTEME » COUPABLE ET ... IRRESPONSABLE.

          Il faudrait - au moins - un colloque pour évaluer la responsabilité d'un enseignement public se proclamant laïque et matérialiste (mais allant jusqu'à reconstituer dogmes, clergé et excommunions...laïques), dans la montée des intégrismes, sectes et autres mystifications, au sein d'une population pourtant massivement scolarisée depuis quelques décennies.
       Que se serait-il passé, que se passerait-il, si nos pieux laïcs avaient instauré un cours (dès le plus jeune âge) allant de l'étude du cerveau reptilien aux courants philosophiques et scientifiques contemporains, en passant par les étapes chronologiques des mythes fondateurs de l'humanité, et de toutes les religions (inclus les sectes et autres bouffonneries) ?

      Il faudrait au moins un autre colloque pour évaluer la responsabilité d'un enseignement public se proclamant égalitaire et socialisant (mais allant jusqu'à reconstituer l'organigramme uniforme et militaire), dans la montée des inégalités/injustices - et des discours et pratiques nationalistes, xénophobes et terroristes en découlant - au sein d'une population pourtant massivement scolarisée depuis quelques décennies.
      Que se serait-il passé, que se passerait-il, si nos enseignants républicains, au lieu de bonnets phrygiens en papier crépon et de carmagnoles et autres marseillaises exécutés à l'occasion du bicentenaire ou de la fête de fin d'année, vivaient vraiment, et faisaient vivre, quotidiennement, au sein de l'école et de la société, enfantine et adulte, les valeurs républicaines ?

      La pédagogie Freinet sera-t-elle enfin encouragée - mais pas  "obligatoire" ! - par un nouveau pouvoir affirmant - depuis ce lundi 2  juin 1997 - une conception et une pratique nouvelles du "politique" ? (3)

       Bref, que se passerait-il, si nos élites, de gauche comme de droite, vivaient avec les idéaux proclamés et gravés dans la pierre des édifices, publics depuis 200 ans : "liberté-égalité- fraternité" ... ou même religieux, et depuis 2000 ans : "Aimez-vous les uns les autres" ?
 
 

                                                                                                                                            R. A. (juin 1997)
 
 

     P.S. -  D'autres pédagogies, dites "nouvelles", nées dans différents pays à peu près au même moment (Steiner, Montessori, Decroly, Cousinet, Oury...) - et à peu près pour les mêmes raisons : refus d'un "système" uniforme - sont implantées en France, mais, volens nolens,  essentiellement dans le secteur privé hors contrat, et réservées de ce  fait à des familles aisées. Les deux premières n'ont pas toujours très bonne presse auprès des "Freinétiques" (et réciproquement), parce que non seulement payantes, mais quelquefois teintées de spiritualité ou d’ésotérisme. Ce qui n'empêche nullement des parents, éventuellement enseignants, éventuellement "de gauche" d'y avoir recours (ainsi qu'à l'enseignement privé catholique quasi gratuit puisque sous contrat, ou à l'enseignement privé commercial). Recours justifiés plus ou moins honteusement par la recherche d'une pédagogie mieux adaptée à "son" enfant, ou d'un bac à tout prix..
      « De la schizophrénie, de la condition et de la comédie humaines » : autres sujets de colloques ...



     (1) Fichte : "Discours à la nation allemande"

      (*) NDLA du 25 septembre 1998 :
     (2) - Et, depuis la rentrée 98, dans plusieurs dizaines d'écoles de la Grande Bretagne de  Tony Blair !
      (3) - Mais, quatorze mois plus tard, les animateurs du mouvement Freinet n'ont été reçus que 20 minutes par Mme Royal Ségolène, co-(sous-)ministre de l'Education Nationale...


LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
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