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Américonnerie
Choisi au hasard, un élève a été roué de coups
Un lycéen victime de la mode de l'«abattage»

On s'amuse à Dysneyland 

Américonisation 
De plus en plus d'adolescents
se mettent à imiter les "imbéciles" de Jackass

12 mars 2004 - PARIS  - De plus en plus d'adolescents français s'inspirent de l'émission américaine "Jackass", qui met en scène des amateurs dans des situations grotesques ou périlleuses, donnant lieu à des accidents parfois très graves.

L'émission américaine Jackass créée il y a six ans et diffusée par la chaîne MTV France, montre une bande de trentenaires casse-cou qui multiplient les cascades les plus stupides et les plus dangereuses, mêlant dérision, provocation, masochisme, exhibitionnisme et scatologie.

En Grande-Bretagne, Jackass - qu'on peut traduire par "imbécile" - a été décliné sous le nom de "Dirty Sanchez", également diffusé par MTV France, et relate les tribulations de quatre Gallois adeptes de jeux vomitifs.

En France, Michael Youn a exploité le même filon dans son film les "11 Commandements" (2,6 millions d'entrées en France). Le comique et sa bande ont pour mission d'accomplir les 11 commandements de la blague "pour remettre les peuples sur le droit chemin de la rigolade en repoussant les limites de la connerie", dixit le dossier de presse.

Entre rites initiatiques malsains et nouveaux modes de transgression, ces émissions ont fait des émules auprès des adolescents. Ils se réunissent en petit groupe, créent leur site internet et diffusent sur le web leurs "exploits".

"C'est une manière d'être reconnu en rejetant la notion d'effort. Ces jeunes ne fonctionnent plus que dans le virtuel. Ils sont régis par des pulsions assez primaires, sadomasochistes et perverses. Cette problématique préoccupante frise le pathologique", explique une psychologue spécialiste des adolescents.

Mais la parodie de violence tourne parfois au drame. Un adolescent de 17 ans s'est fait plusieurs fractures en chutant de plusieurs mètres d'un dôme de parking à Cergy (Val d'Oise), alors qu'il imitait, avec trois amis, des scènes de "Jackass" en circulant complètement nus dans un caddie de supermarché.

Le 18 février, des policiers d'une cité de Seine-Saint-Denis avaient été victimes d'une "jackasserie" qui avait mal tournée. Ils avaient découvert une vingtaine de jeunes de 15 à 20 ans, regroupés autour de l'un des leurs qu'ils frappaient, avec l'accord de la victime, et filmaient.

Les quatre policiers avaient alors été pris à partie. L'un avait été mordu au bras et deux autres avaient été légèrement blessés par des jets de bouteilles et de pierres.

"L'émission n'est plus diffusée depuis octobre 2002 aux Etats-Unis et sous réserve, elle devrait être arrêtée dans trois à quatre mois en France", a expliqué à l'AFP Julien Pescatore de MTV France, ajoutant que cette interruption n'était pas due à des pressions mais à une question de "droits de diffusion".

Selon Le Parisien de vendredi, TF1 préparerait un Jackass à la Française. Contacté par l'AFP, TF1 a nié préparer une émission de ce type, précisant que l'animatrice Carole Rousseau allait présenter une émission qualifiée par la chaîne de "bon enfant" et intitulée "Les Allumés" qui serait "un tour du monde de caméras cachées et de canulars".



ÉDUCATION 
Choisi au hasard, un élève a été roué de coups
Un lycéen victime de la mode de l'«abattage»
Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) : Guillaume Atchouel - 24 septembre 2005 - Le Figaro
Un élève de terminale du lycée Pierre-Mendès-France de Vic-en- Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, a été passé à tabac lundi soir, par six de ses «camarades» de classe. P., 17 ans, a été victime de l'«abattage», cet étrange «amusement» qui vient des Etats-Unis et consiste à rouer de coups, sans raison, une personne choisie au hasard par un groupe de copains.

Le jeune homme a été agressé vers 20 h 45, dans la chambre qu'il partage avec deux autres internes. Les six élèves ont éteint la lumière, se sont rués sur lui, l'ont projeté sur son lit où il a été tabassé pendant près de trois minutes. C'est un surveillant, alerté par le bruit et les cris de P., qui a mis fin à la rixe. Quasiment K. O. et très choqué psychologiquement, couvert d'ecchymoses, le garçon a aussitôt été emmené à l'infirmerie. Gérard Wasmer, le proviseur, craignant qu'il ne souf fre de lésions internes, a appelé les pom piers et le Samu qui ont décidé de l'évacuer sur l'hôpital de Tarbes pour qu'il y passe un examen plus approfondi.

«Cette affaire est très grave, s'insurge Gérard Wasmer. D'autant plus grave qu'ils l'ont attaqué à plusieurs et dans le noir. Au-delà de sa douleur physique, P. est très perturbé par ce qu'il a vécu. Ces pratiques stupides et très dangereuses sont inacceptables.» Quelques minutes après l'«abattage», le proviseur s'est attelé à identifier les auteurs de ces violences gratuites. «Nous les avons rapidement trouvés. Je leur ai passé un savon monumental et je leur ai demandé d'assumer leurs actes en exigeant que chacun d'eux m'écrive une lettre dans laquelle il explique précisément ce qu'il a fait.»

Les élèves se sont exécutés. Dans leur courrier, tous ont reconnu leur participation, juré regretter et assuré ne pas avoir voulu faire de mal à leur camarade. P. aurait été choisi par hasard, il est établi que le groupe avait décidé dans l'après-midi qu'il subirait l'«abattage» le soir même.

Les parents de P. ont porté plainte et les six élèves ont été exclus une semaine. «Nous ne pouvons pas passer sur ce genre de choses. La loi du silence doit être brisée. Cette violence collective doit être totalement proscrite», poursuit Gérard Wasmer.

A ceux qui penseraient que cette affaire est la conséquence d'un manque de surveillance, le proviseur répond : «Dès qu'il y a un problème, des parents avancent ce genre d'argument. Je leur dis que l'on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen ou des caméras partout. Là, les élèves avaient quartier libre et un surveillant se trouvait à l'étage. Il s'agit davantage de faire prendre conscience aux jeunes qu'il y a des actes interdits, graves et répréhensibles.»

Le lycée envisage de mettre en place une cellule psychologique pour venir en aide à P., qui se demande pourquoi il a été choisi comme victime, mais aussi à tous les élèves choqués.

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