école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
2118 ?
Une
autre
école est-elle possible ?
Américonisation
De
plus en plus d'adolescents
se
mettent à imiter les "imbéciles" de Jackass
On
s'amuse à Dysneyland
4000
Québécois fréquentent des écoles "clandestines"
pentecôtistes
les écoles pentecôtistes
enseignent notamment le créationnisme.
ÉDUCATION
Choisi au hasard, un élève a été roué de coups Un lycéen victime de la mode de l'«abattage» Vic-en-Bigorre
(Hautes-Pyrénées) : Guillaume Atchouel - Le Figaro - 24 septembre
2005
Un élève de terminale du
lycée Pierre-Mendès-France de Vic-en- Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées,
a été passé à tabac lundi soir, par six de
ses «camarades»
de classe. P., 17 ans, a été
victime de l'«abattage», cet étrange «amusement»
qui vient des Etats-Unis et consiste à rouer de coups, sans raison,
une personne choisie au hasard par un groupe de copains.
Le jeune homme a été agressé
vers 20 h 45, dans la chambre qu'il partage avec deux autres internes.
Les six élèves ont éteint la lumière, se sont
rués sur lui, l'ont projeté sur son lit où il a été
tabassé pendant près de trois minutes. C'est un surveillant,
alerté par le bruit et les cris de P., qui a mis fin à la
rixe. Quasiment K. O. et très choqué psychologiquement, couvert
d'ecchymoses, le garçon a aussitôt été emmené
à l'infirmerie. Gérard Wasmer, le proviseur, craignant qu'il
ne souf fre de lésions internes, a appelé les pom piers et
le Samu qui ont décidé de l'évacuer sur l'hôpital
de Tarbes pour qu'il y passe un examen plus approfondi.
«Cette affaire est très
grave, s'insurge Gérard Wasmer. D'autant plus grave qu'ils
l'ont attaqué à plusieurs et dans le noir. Au-delà
de sa douleur physique, P. est très perturbé par ce qu'il
a vécu. Ces pratiques stupides et très dangereuses sont inacceptables.»
Quelques minutes après l'«abattage», le proviseur s'est
attelé à identifier les auteurs de ces violences gratuites.
«Nous
les avons rapidement trouvés. Je leur ai passé un savon monumental
et je leur ai demandé d'assumer leurs actes en exigeant que chacun
d'eux m'écrive une lettre dans laquelle il explique précisément
ce qu'il a fait.»
Les élèves se sont exécutés.
Dans leur courrier, tous ont reconnu leur participation, juré regretter
et assuré ne pas avoir voulu faire de mal à leur camarade.
P. aurait été choisi par hasard, il est établi que
le groupe avait décidé dans l'après-midi qu'il subirait
l'«abattage» le soir même.
Les parents de P. ont porté plainte
et les six élèves ont été exclus une semaine.
«Nous
ne pouvons pas passer sur ce genre de choses. La loi du silence doit être
brisée. Cette violence collective doit être totalement proscrite»,
poursuit Gérard Wasmer.
A ceux qui penseraient que cette affaire
est la conséquence d'un manque de surveillance, le proviseur répond
: «Dès qu'il y a un problème, des parents avancent
ce genre d'argument. Je leur dis que l'on ne peut pas mettre un gendarme
derrière chaque citoyen ou des caméras partout. Là,
les élèves avaient quartier libre et un surveillant se trouvait
à l'étage. Il s'agit davantage de faire prendre conscience
aux jeunes qu'il y a des actes interdits, graves et répréhensibles.»
Le lycée envisage de mettre en place
une cellule psychologique pour venir en aide à P., qui se demande
pourquoi il a été choisi comme victime, mais aussi à
tous les élèves choqués.
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