Le
Canada veut abandonner le protocole de Kyoto en ménageant ses plus
gros pollueurs
Une
extinction massive des espèces est annoncée pour le XXIe
siècle
Nous
détruisons, et les systèmes naturels n'ont pas le temps de
s'adapter.
"Avec
le changement planétaire qui se produit à un rythme sans
précédent, nous devons nous attendre à ce
que beaucoup d'autres animaux,
des
fourmis aux zèbres, soient confrontés à des défis
similaires à ceux qui frappent l'Atelopus"
La
moitié des cours d'eau et près d'un tiers des nappes souterraines
françaises contaminées par des pesticides
9%
de la population en France boit une eau non conforme
Le
réchauffement de la planète est "une
arme de destruction massive"
L'humanité aurait
épuisé ses ressources naturelles pour 2006
Le Monde - avec Reuters - 09.10.06
La planète entre, lundi 9 octobre, dans le rouge, à
en croire la New Economics Foundation (NEF), une organisation non
gouvernementale britannique qui calcule depuis vingt ans le niveau mondial
de consommation des ressources naturelles.
Le postulat est simple. L'humanité vit au-dessus de ses moyens, en consommant chaque année davantage de ressources naturelles que ce que la planète ne peut en régénérer. Chaque année, la NEF calcule la date à laquelle la consommation de ressources dépasse cette capacité de renouvellement. Cette date anniversaire a été baptisée Jour de la dette écologique ou Jour du dépassement ("Overshoot day"). "Passée cette date, on est en situation d'épuisement des réserves. A partir du 9 octobre et jusqu'à la fin de l'année, l'humanité sera en dépassement sur le plan écologique, en situation de créer davantage de dette écologique", explique la fondation. Depuis vingt ans, cette date intervient chaque année de plus en plus tôt, ce qui signifie que les ressources disponibles pour une année sont consommées de plus en plus vite. En 1987, l'humanité était passée dans le rouge un 19 décembre. Huit ans plus tard, cette date était intervenue presqu'un mois plus tôt, le 21 novembre. UNE RIPOSTE À LA DETTE ECONOMIQUE "En vivant autant au-delà de nos moyens environnementaux et en amassant de la dette écologique, nous faisons deux erreurs", avance Andrew Simms, de la NEF. "D'abord, nous privons des millions de personnes dans le monde, qui manquent de terre, de nourriture et d'eau potable, de la possibilité de satisfaire leurs besoins. Ensuite, nous mettons en danger les mécanismes de survie de la planète." "Si, par exemple, on pêche davantage de poissons qu'il n'en naît, il y en aura moins l'année suivante." Le concept de dette écologique est une riposte lancée par les associations de lutte pour l'annulation de la dette des pays du Sud. Cette dette écologique serait celle accumulée par les pays industrialisés envers le Sud à cause, notamment, "du pillage des ressources" ou "des dommages causés à l'environnement" par les pays du Nord. A en croire la NEF, la Grande-Bretagne est passée dans une situation de dépassement des ressources le 16 avril, ce qui laisse penser que si l'humanité consommait autant de ressources que les Britanniques, il faudrait trois planètes pour permettre à la Terre de fonctionner. "La seule façon de rétablir l'équilibre est de
demander moins à la planète", a estimé la NEF.
Les Etats-Unis, l'Europe et la Chine puisent à l'excès dans les réserves biologiques de la planète Le Monde - 23.10.06
Cette méthode élaborée par un ingénieur suisse, Matthis Wackenagel, connaît un succès croissant auprès des statisticiens de l'environnement. Elle mesure la pression de l'humanité sur la biosphère en évaluant combien d'hectares sont en moyenne nécessaires pour fournir les ressources biologiques (bois, nourriture, viande, etc.) dont chaque humain a besoin, ainsi que pour assurer l'absorption des rejets de son activité, essentiellement le CO2. Selon ces calculs, tout habitant de la planète exige aujourd'hui 1,8 hectare "global" (moyenne intégrant les différentes fonctions du sol). Mais quand un Nigérien ou un Indien requiert 0,8 ha, un citoyen des Etats-Unis demande 9,6 ha, un Français 5,6, un Japonais 4,4. Ces pays sont donc débiteurs à l'égard des pays dont les habitants utilisent moins de 1,8 ha. Mais c'est l'humanité dans son ensemble qui consomme trop. Si la tendance actuelle se poursuivait, elle consommerait la capacité biologique de deux "Terres" en 2050. |