LA ROSE & LE
BÉLIER
Tollé après une
expulsion à Nantes
Trois familles étrangères évacuées de la
Bourse du travail par la police.
Par CASINIERE Nicolas de LA - jeudi 28 octobre 2004
- Libération
Une expulsion inédite : hier matin, la maison des syndicats de
Nantes, transformée en locaux d'hébergement d'urgence, a
été investie par une trentaine de policiers, armés
d'un bélier. L'expulsion de trois familles (deux algériennes
et une congolaise), déboutées du droit d'asile, avait été
demandée par le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, arguant de
l'occupation illégale des lieux. Les cinq parents étrangers
et leurs quatre enfants, de 18 mois à 8 ans, dont deux souffrent
d'asthme et de problèmes cardiaques, ont été peu après
placés en garde à vue, puis remis en liberté en fin
d'après-midi.
«La scolarisation des enfants de ces familles met en relief
une intégration sociale et une volonté de respecter, dans
une ville d'accueil, des devoirs de tous citoyens. Or ceux et celles qui
sont les plus fragilisés sont traités comme des délinquants
de droit commun», a aussitôt dénoncé un tract
intersyndical. Verts, communistes, chrétiens progressistes, libertaires,
tous ont dénoncé ce geste d'une violence symbolique double,
envers les familles étrangères et contre la Bourse du travail,
haut lieu syndical. «La veille au soir, on négociait encore
une solution avec le cabinet du maire. Depuis plusieurs jours, on s'est
fait balader, jusqu'à cet ordre policier, contre toute attente»,
explique Frédéric Cherki, militant d'un collectif né
au printemps de la solidarité de parents de jeunes enfants de primaire,
qui s'étaient mobilisés pour que les enfants étrangers
qu'ils fréquentent ne soient pas reconduits à la frontière.
Au départ, ces familles ont été hébergées
dans des locaux prêtés par le diocèse, mais ces locaux
ont été réutilisés pour le plan hivernal d'hébergement
d'urgence. Une famille, récemment déboutée du droit
d'asile, a dû transiter par quatorze hôtels différents
en trois ans. Avant d'atterrir à la maison des syndicats. «On
ne peut faire que du cas par cas. C'est à la préfecture de
régulariser ou non les situations», a réagi Pierre-François
Parodi, directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
Hier, en fin d'après-midi, en réaction à cette
expulsion, le hall de la mairie de Nantes a été occupé
par un groupe de 80 personnes qui demandaient à être reçues.
À Nantes, trois familles étrangères occupaient
la Maison des syndicats
Des sans-papiers gagnent un délai
Trois familles de sans-papiers ont été expulsées,
tôt hier matin, de la Maison des syndicats de Nantes où elles
avaient trouvé refuge depuis lundi soir. Durant leur garde à
vue à l'hôtel de police, des associations et des collectifs
solidaires ont occupé la mairie de Nantes. En fin d'après-midi,
les familles ont été libérées.
NANTES. - Tout a commencé très tôt, hier matin.
À 6 h 10, trois familles étrangères qui dorment à
la Maison des syndicats de Nantes, depuis lundi soir, sont tirées
de leur sommeil par une trentaine d'agents des forces de l'ordre. C'est
l'expulsion. Direction, l'hôtel de police pour une garde à
vue qui s'achèvera en fin d'après midi.
Retour sur les faits. Cet été, deux familles algériennes
de Nantes sont déboutées de leur demande de droit d'asile.
Elles doivent quitter l'hôtel qui les accueille depuis plusieurs
années. Une association catholique leur trouve alors un logement.
Mais ce dernier est réquisitionné pour le plan hivernal d'hébergement
d'urgence de la ville.
« Une rafle »
Au début de cette semaine, les deux familles se retrouvent donc
à la rue. Ayant déposé un ultime recours, elles sont
dans l'attente de savoir si elles seront reconduites à la frontière
ou non. Devant leur désarroi, le collectif de soutien aux sans-papiers
et le collectif enfants étrangers citoyens solidaires leur proposent
de disposer d'une grande salle au premier étage de la Maison des
syndicats, à Nantes. « Les syndicats sont solidaires. On
ne dérange personne », assure Jacqueline Dubreil, du collectif
de soutien aux sans-papiers.
Cette escale d'urgence sous le toit des syndicats est vouée à
l'éphémère, le temps que la mairie propose une solution
de relogement. Mardi soir, les deux familles algériennes - deux
couples et trois enfants de 18 mois à 8 ans - sont rejointes par
une maman congolaise et sa petite fille de deux ans et demi. Mais hier
matin, c'est l'expulsion. Sans violence. Dans un communiqué, la
ville de Nantes reconnaît qu'elle a donné l'ordre d'évacuer
après avoir cherché, en vain, une solution d'hébergement
provisoire.
Devant le commissariat de police où les familles ont été
emmenées, les collectifs de soutien s'indignent : « Les
enfants sont à l'intérieur, sans biberon, sans rien ! C'est
une véritable rafle. » Frédéric Cherki,
du collectif enfants étrangers citoyens solidaires est en colère.
Vers 10 h, un avocat sort de l'hôtel de police : « J'ai
vu les familles. Les enfants vont bien, ils ont tout ce qu'il faut, ne
vous inquiétez pas. Il faut attendre, maintenant. »
« Libérez les familles ! »
Direction l'hôtel de ville. Le cortège grandit : collectifs,
intersyndicales, associations... Entre 70 et 80 personnes prennent possession
du hall de la mairie. « On veut la libération des familles
! », scandent les manifestants. Ils ordonnent à Cécile
Herrera, chargée du dossier à la mairie, de joindre le commissariat
pour faire libérer les familles. En vain. Le directeur du cabinet
du maire annonce que Jean-Marc Ayrault est intervenu dans la matinée
auprès du préfet. Réponse de ce dernier : «
On traite ce genre de situation au cas par cas. »
En fin d'après-midi, les neufs sans-papiers sont enfin libérés
sans mise en examen ni arrêt de reconduite à la frontière.
Les manifestants les voient puis sont évacués nerveusement
du hall de la mairie par les forces de l'ordre. Il est 18 h 30. «
C'est une victoire pour nous. On a bon espoir de régularisation.
Mais le problème n'est toujours pas réglé. Ce soir,
ces familles se retrouvent encore à la rue », conclut,
impuissant, Frédéric Cherki. Les collectifs vont devoir une
nouvelle fois leur trouver un logement de fortune.
Ouest-France - 28/10/04 - Anne JUDIC.
|
Réveil
à 6h.
Couvertures,
matelas, duvets, bâches confisqués
et emmenés
par une camionnette de la Mairie à la décharge,
et immédiatement
brûlés par la "T.I.R.U."
(Traitement
industriel des Résidus Urbains)
.
...
Et les enfants placés en "cellule d'écoute" ?
On
espère que les experts en expertise
ne
tarderont pas à se pencher sur eux
pour
le cas - sait-on jamais ? - où ils seraient atteints prochainement
d'«
échec scolaire », voire même de « troubles
de comportement »...
Lundi
4 octobre 2004 :
REVEIL BRUTAL POUR LES FAMILLES SANS LOGIS
DE ST-OUEN
Ce matin à 6 heures, une trentaine de policiers accompagnés
des services municipaux ont évacué brutalement le campement
installé depuis plus de deux semaines sur le parvis de l’église
N.D du Rosaire à Saint-Ouen (93).
Les femmes, les enfants, les hommes et les soutiens ont été
réveillés sans ménagement ; certains ont été
tirés par les pieds et menottés. Les familles et les soutiens
ont été gardés 4 heures au commissariat. Les couvertures,
les matelas, les duvets, les bâches ont été confisqués
dans une camionnette de la Mairie pour être emmener vers la décharge.
Malgré les nombreuses démarches auprès des pouvoirs
publics (Préfecture, Mairie) aucune solution, même provisoire,
ne leur a été accordée depuis 3 semaines. Pourtant
une salle de l’église avait été mise à leur
disposition par les paroissiens pendant 5 jours.
Les familles du 4 Rue Jules Verne sont installées à Saint-Ouen
depuis 1999 et leurs enfants sont scolarisés dans les écoles
de la ville. Ce sont des audoniens à part entière mais il
font partie de ces 20 % de demandeurs de logement à qui on ne fait
pas de proposition depuis 5 ans.
Contact : Droit Au Logement St-Ouen
dalsaintouen@altern.org - Tél : 06 18 28 13 86 / 06 67
00 30 78
Les expulsés de demandent
un logement à la mairie
Saint-Ouen - Le Parisien , jeudi 07 octobre 2004
LES CINQ FAMILLES africaines expulsées le 8 juin du 4,
rue Jules-Verne à Saint-Ouen sont toujours sans logement. Des habitants
du quartier et les représentants du comité de Saint-Ouen
de Droit au logement (DAL) ont demandé hier à être
reçus en mairie pour faire enregistrer les demandes de logement
de cette trentaine de personnes désormais sans domicile fixe. Parmi
ces sans-logis, il y a sept enfants, certains en bas âge.
Ils ont occupé jusqu'à lundi matin le parvis de l'église
Notre-Dame-du-Rosaire. Mais ils en ont été délogés
lundi matin. « On refuse de nous recevoir », s'insurge
la déléguée départementale du DAL, Edwige
Le Net, qui n'avait pas l'intention de lâcher prise hier soir. Devant
le centre administratif municipal fermé, des hommes campent. Et
des femmes en boubou donnent à manger à leurs enfants. Une
petite fille qui a les cheveux tressés pleure en mangeant un yaourt. |
ça ira
!
SANS
FÊTE,
NI HUMANITÉ
11- 09 - Depuis TROIS MOIS, les
familles - avec enfants
"soumis à l'obligation scolaire"...
- expulsées de St-Ouen errent aux quatre coins d'Ile de France,
d'hébergements provisoires en hôtels minables
(payés
- en partie et à l'arraché - par différents "services"
(Ville, préfecture, DDASS, Conseil général) et renouvelables
après quelques nuits blanches et manifs...)
Jetées une fois de plus à
la rue, avec enfants s.d.f. et donc sans domiciliation scolaire,
elles étaient revenues vendredi 10 septembre à leur point
de départ du 8 juin : le parvis de la mairie de St-Ouen, l'embarcadère
officielle des bus valstar, kronembourg, nectar 11°5 et pastis 51
s'emplissant de joyeux boute-en-cars, camarades, bobos et autres notables
représentants du peuple en route vers leur pélerinage annuel
à La Courneuve.(*)
Ca faisait tâche, désordre.
Contrariant.
"Priés" d'évacuer le saint
parvis dans les cinq minutes, sinon tout le monde au poste, les 80 personnes,
hommes, femmes, enfants et baluchons se sont installés 500 mètres
plus loin sur le parvis ... de l'église N.D. du rosaire, et
y ont passé la nuit de vendredi à samedi.
Pour les cas les plus "urgents", Don
Camillo a ouvert ses portes :
- (*)Quant à ceux de la Courneuve,
ils font aussi des tas d'excursions, nocturnes et sécurisées,
comme celle qui les conduisit à Drancy
:
[ Mardi 10 août, 2
heures. Alors que tout le monde dort, «une dizaine de voitures
arrivent en trombe dans le parking. Pleins phares. Une trentaine d'agents
fondent sur nous», témoigne Amadou. Nouveau contrôle
d'identité. Et nouvelle balade escortée.
Mais cette fois jusqu'à Drancy.
A 5 kilomètres de là. A pied, en pleine nuit et avec deux
enfants. Là, ils sont autorisés par la police drancéenne
à «passer la nuit sur une pelouse près de l'hôpital
Avicenne», raconte Denis. A 6 heures, le petit groupe décide
de regagner une nouvelle fois la mairie de La Courneuve. Au soir, la police
revient, les autorise à dormir sur place.
Mais sans bâche, et les duvets réservés
aux seuls enfants. Et obligation de partir à 8 h 30. Depuis, la
police est revenue toutes les nuits «entre 23 heures et minuit».
Les priant de quitter le parvis. Et enchaînant les contrôles
d'identité. ]
- Positivons :
1 - «
Pif Gadget » est de retour
et 2 - <<Rendez-vous traditionnel
de la rentrée des communistes, cette fête, [au Parc dela
Courneuve ...] marquée cette année par la célébration
des 100 ans du quotidien l'Humanité, est "un bon cru", s'est
félicité Marie-George Buffet, secrétaire nationale
du PCF. "On a retrouvé la pêche et ça va se sentir",
a-t-elle
déclaré à l'AFP, en se réjouissant de la
"vague de jeunes" venus tant pour la programmation musicale que pour participer
aux débats>>
Je vais de ce pas annoncer ces deux bonnes
nouvelles aux familles itinérantes et à leurs enfants scolarisés
dans la salle de caté.
"jusqu'à jeudi". 5
jours de catéchumène pour ces énergumènes,
sera-ce suffisant ?
Car comme le dit le Suprême Poète,
de
passage "sous bonne escorte" dans le 9-3, ce même vendredi, et
à St-Ouin, à 500 mètres du parvis de la ste-mairie
et du st-rosaire :
"Al-Qaïda s'enrichit des
causes locales qu'il exploite"
ajoutant dans la foulée ...ma
pauvre dame, ne m'en parlez pas !
[ Denise proteste-t-elle contre
le coût du permis de conduire ? ]
« Je découvre le problème
à la maison. Ça coûte une fortune ! »
En choeur, tous-ensemble-tous-ensemble-tous
:
Ah ça ira, ça ira, ça
ira....
Dominique, nique, nique...
R.A.
13 - 09
L'hébergement
de familles ou de personnes en difficulté dans des chambres
d'hôtel est dénoncé depuis longtemps par les associations
de lutte contre les exclusions.
«Ça
nourrit un système d'hôtellerie discutable, parfois à
la limite de l'insalubrité.
De
surcroît, c'est totalement inadapté à la vie familiale.
Les gens ne peuvent même pas cuisiner»,
observe
Patrick Doutreligne, délégué général
à la Fondation Abbé Pierre.
«Faute
de reloger rapidement en HLM des familles avec des enfants en bas âge,
on
a parfois payé en chambre d'hôtel l'équivalent du prix
d'un pavillon»,
raconte
l'ancien responsable d'un service social de la capitale.
(Jean-Louis
Borloo souhaite en finir avec les hébergements en hôtels,
hors de prix.)
Quand
?
Le plan Borloo "ne changera pas
grand chose à la situation des mal-logés"
PARIS (AP) 15 septembre 2004 - L'association Droit au logement
(DAL) estime mercredi que le plan de cohésion sociale présenté
par le ministre du Travail Jean-Louis Borloo "ne changera pas grand
chose à la situation des mal-logés".
M. Borloo "présente sa loi de cohésion sociale qui,
en définitive, ne changera pas grand chose à la situation
des mal-logés, et ne fera que camoufler la dure réalité
du mal-logement en France", déplore l'association dans un communiqué.
DAL estime en effet que "le gouvernement a accumulé
les mesures régressives pendant l'été" et cite
notamment une "future hausse des loyers dans les HLM" ou encore la "réduction
des allocations logement". L'association explique également
que "la crise du logement s'étend à mesure que les loyers
flambent" et que "les expulsions forcées ou par intimidation se
poursuivent à un rythme accéléré".
Droit au logement affirme qu'à Paris et dans sa banlieue,
"où
la crise est la plus grave", les mairies "courtisent les couches
moyennes et aisées, et favorisent l'éviction (...) des ménages
jugés indésirables, salariés pauvres, chômeurs,
immigrés, familles nombreuses, mères isolées, handicapés,
derrière un discours vertueux et plein de compassion pour les 'plus
démunis'".
En attendant leur expulsion prochaine, qui leur permettra de rejoindre
ceux, enfants compris, qui dorment toujours dehors sur le parvis de l'église
après avoir été chassés une fois de plus du
parvis de la mairie...
Saint-Ouen : Les mal-logés
perturbent la vente de leur immeuble
http://www.leparisien.com/home/maville/seinesaintdenis/article.htm?articleid=241151581
30/09/04 -LES BÂTIMENTS insalubres du 4, rue Jules-Verne à
Saint-Ouen, dans lesquels vivent encore 32 ménages, ont changé
de propriétaire hier après-midi au cours d'une vente aux
enchères particulièrement animée.
L'association Droit au logement (DAL), qui se bat pour le relogement
des six familles évacuées en juin (qui dorment dans la rue
depuis treize nuits), et de tous les autres occupants de l'immeuble (sous
le coup d'un arrêté d'expulsion), ne pouvait manquer l'occasion
de se faire entendre. Vers 14 h 15, une trentaine de personnes envahissent
les locaux du notaire chargé de vendre par adjudication les biens
de la SCI Jules-Verne, situés dans un immeuble de l'avenue de Suffren
à Paris (VII e arrondissement).
Bientôt, mamans en boubou, bébés en poussettes,
militants en sacs à dos occupent les bureaux à moquette du
3 e étage. « Nous prévenons les futurs acquéreurs.
Le 4, rue Jules-Verne, ce n'est pas une affaire. Vous nous aurez sur le
dos jusqu'au relogement », clame Edwige Le Net, la responsable
du DAL 93. Le personnel, impassible, prend les tracts sans un mot. A 14
h 30, les enchères commencent sur le palier surchauffé du
4 e étage. L'officier ministériel assis derrière une
petite table en bois décrit la situation de l'immeuble : «
pas d'amiante mais du plomb, plusieurs arrêtés municipaux
et des occupants ici présents », ajoute-t-il avec un sourire
crispé.
Le ton monte rapidement
Dans l'assistance, le ton monte rapidement. « Pas de vente
sans relogement ! », scandent les manifestants tandis que le
notaire allume une première bougie pour lancer les offres. Les cris
fusent, les enfants pleurent.
« Vous aimeriez dormir dehors avec vos gamins ?,
lance une femme à un des acheteurs potentiels. Nous, on travaille,
on demande à avoir un loyer à payer. » Dans le
brouhaha, le notaire allume la deuxième bougie, raillé par
le DAL qui chantonne « joyeux anniversaire ». Une troisième
flamme, et c'est terminé. A 650 000 €, le 4, rue Jules-Verne
est cédé à un nouveau propriétaire, représenté
hier par son avocat. Les manifestants attendent qu'il en termine avec les
formalités pour s'entretenir avec lui. «On aimerait qu'il
dresse des baux aux habitants de l'immeuble», expliquent-ils.
La mairie de Saint-Ouen dispose d'un mois pour préempter l'immeuble
si elle le souhaite.
Lundi 4 octobre 2004 :
REVEIL BRUTAL POUR LES FAMILLES SANS LOGIS
DE ST-OUEN
Ce matin à 6 heures, une trentaine de policiers accompagnés
des services municipaux ont évacué brutalement le campement
installé depuis plus de deux semaines sur le parvis de l’église
N.D du Rosaire à Saint-Ouen (93).
Les femmes, les enfants, les hommes et les soutiens ont été
réveillés sans ménagement ; certains ont été
tirés par les pieds et menottés. Les familles et les soutiens
ont été gardés 4 heures au commissariat. Les couvertures,
les matelas, les duvets, les bâches ont été confisqués
dans une camionnette de la Mairie pour être emmener vers la décharge.
Malgré les nombreuses démarches auprès des pouvoirs
publics (Préfecture, Mairie) aucune solution, même provisoire,
ne leur a été accordée depuis 3 semaines. Pourtant
une salle de l’église avait été mise à leur
disposition par les paroissiens pendant 5 jours.
Les familles du 4 Rue Jules Verne sont installées à Saint-Ouen
depuis 1999 et leurs enfants sont scolarisés dans les écoles
de la ville. Ce sont des audoniens à part entière mais il
font partie de ces 20 % de demandeurs de logement à qui on ne fait
pas de proposition depuis 5 ans.
Contact : Droit Au Logement St-Ouen
dalsaintouen@altern.org - Tél : 06 18 28 13 86 / 06 67
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