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DROITS DE L'ENFANT :

LA RÉGRESSION
DES NOUVEAUX PROGRAMMES
Jean Le Gal
 

J'attendais avec impatience les Nouveaux programmes de l'école primaire pour voir si "l'éducation civique" avait un peu avancée vers la reconnaissance des droits, des libertés et de la citoyenneté des enfants et une meilleure connaissance de la Convention internationale des droits de l'enfant.

Or non seulement, il n'y a aucune avancée, mais c'est une véritable régression !
Il n'est jamais question de "droits" ou de "libertés" et le mot "citoyenneté" n'existe plus.
Quant à la Convention, elle est citée une seule fois mais elle ne figure pas au programme :
" A travers le géographie, l'élève(...) découvre que la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 est loin d'être appliquée dans plusieurs pays, en particulier en ce qui concerne le travail des enfants de son âge".

Il serait aussi intéressant que l'élève français apprenne que dans des pays en voie de développement, des enfants connaissent mieux leurs droits que lui-même, et qu'il existe un article de la Convention qui lui donne le droit d'exiger de la connaître :
Article 42 - "Les Etats parties s'engagent à faire largement connaître les principes et les disposition de la présente Convention, par des moyens actifs et appropriés, aux adultes comme aux enfants".

En 1993, le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies avait jugé positive l'action de la France " pour informer les enfants de leurs droits et les encourager à s'exprimer par l'intermédiaire de conseils spéciaux créés dans les écoles et les collectivités locales". Nous sommes donc en pleine régression !
C'est une situation étonnante et paradoxale, puisque les nouveaux
programmes sont en contradiction avec les actions menées par les ministres eux-mêmes pour faire connaître la CIDE à l'occasion de la Journée nationale des droits de l'enfant (B.O. 1996, François Bayrou, B.O. 1997, Ségolène Royal).

En 1996, François Bayrou avait indiqué que « c'est aux enseignants qu'il revient de lui donner toute sa portée à l'école en sensibilisant les enfants à leurs droits et obligations ».

En 1997, Ségolène Royal avait souhaité qu'un important travail de présentation et d'explication de la Convention se déroule dans les écoles, les collèges et les lycées, car « les idées que la Convention proclame, les droits qu'elle affirme ont une dimension universelle qui doit être connue des enfants et des adolescents confiés à l'éducation nationale ».

En 1998, dans son rapport, "Droits de l'enfant, de nouveaux espaces à conquérir", une commission d'enquête de l'Assemblée nationale avait estimé que la Convention reconnaît aux enfants" non seulement des droits civils, sociaux ou culturels, mais aussi des libertés publiques, véritables "droits de l'homme de l'enfant".

Après toutes ces initiatives ministérielles préconisant une information sur les droits des enfants et la mise en oeuvre de pratiques citoyennes, après la reconnaissance des libertés publiques accordées aux enfants, après les outils créés et les nombreuses actions que nous avons menées, nous pouvions nous attendre à ce que les nouveaux programmes s'appuient sur les avancées théoriques et pratiques opérées.
Or il n'en est rien !

Les rédacteurs des nouveaux programmes et le ministre Jack Lang les ont délibérément ignorées.
Le combat pour les droits et libertés de l'enfant et l'exercice d'une citoyenneté participative à l'école continue.

Puisque c'est le moment où les candidats à l'élection présidentielle viennent nous présenter leurs propositions, nous pourrions leur demander ce qu'ils comptent faire pour que les enfants, à l'école, connaissent la Convention internationale et soient reconnus comme des citoyens, pouvant exercer leurs libertés et donner leur avis sur tout ce qui concerne leur vie et leur travail (article 12).

Ils apprendraient ainsi à être les citoyens libres et responsables dont notre démocratie a besoin.


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