alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |

Le-niveau-qui-baisse
La France moisie :le "pré-rapport" Bénisti
(en pdf, et avec les fautes d'ortographe et de syntaxe d'origine)
Le niveau baisse ... : "Le naufrage de l'écrit"
Sauvez les Lettres !

La déviance, comment ça marche...
Un élu UMP a dressé la courbe du jeune qui «s'écarte du droit chemin».

Le rapport Hermange se veut moins radical.
Même s'il s'en dégage une vision plutôt pessimiste de la jeunesse
(le mineur est dangereux)
(Le rapport Hermange-Rudolph - en pdf)

"Le jeune" est dangereux. "Le jeune" est "déviant", et de plus en plus tôt.
Considéré comme un malade, il doit donc être soigné sans délai,
suivi par des spécialistes et interné si nécessaire.

à la masse :
- Mal à l'aise, Christophe Masse, député (PS) des Bouches-du-Rhône,
admet ne pas avoir "assisté à toutes les réunions du groupe"
- ...assisté d'une autre blasé (sans doute juré aux "assises" du PS...):
M. Jean-Pierre Blazy Député du Val d’Oise, Maire de Gonesse (PS)
 
  

 Pour un député, le parcours délinquant commence quand les pères persistent à parler "patois" avec leurs enfants... 

La déviance, comment ça marche...
Un élu UMP a dressé la courbe du jeune qui «s'écarte du droit chemin».
Par Jacqueline COIGNARD - Libération lundi 21 février 2005
 

Dessiner sur une belle courbe le «parcours déviant» du jeune qui «s'écarte du droit chemin» : Jacques-Alain Bénisti, maire de Villiers-sur-Marne et député UMP du Val-de-Marne, l'a fait. Cela démarre quand l'enfant de moins de 3 ans se distingue par «des difficultés de langue, comportement indiscipliné». Il faut alors que les mères d'origine étrangère «s'obligent à parler le français dans leur foyer». Hélas, les pères «exigent souvent le parler patois du pays à la maison». D'étape en étape, le jeune arrive à la septième phase, vers 23 ans : «L'entrée dans la grande délinquance : trafic de drogue, vols à main armée.» Le député, ex-cadre supérieur en entreprise, n'a pas prolongé la courbe au-delà, vers l'inévitable «meurtre avec tortures et actes de barbarie».

Perles. Ce député n'est pas n'importe qui. Il préside un groupe de travail informel de l'Assemblée où se sont inscrits 20 députés (2 élus UDF, 16 UMP, 2 PS). Le groupe ne s'est réuni que cinq fois avant cette publication, avec un nombre réduit de participants (de 3 à 8 personnes). «Je suis allé à deux réunions et j'ai appris l'existence de ce rapport quand la polémique a éclaté», indique Jean-Pierre Blazy, l'un des socialistes. Le document, qui comporte beaucoup de perles et autant de fautes d'orthographe, a été remis à Dominique de Villepin, en octobre 2004. Bénisti l'a également diffusé sur son site Internet. Provoquant la consternation des spécialistes de l'enfance et, le 3 février, une manifestation réunissant 2 000 travailleurs sociaux à Paris.

«Expérience». Qui a dessiné cette fameuse courbe, et sur la base de quelles données scientifiques ? Bénisti noie le poisson, parle de son «expérience de maire». Il admet qu'aucun linguiste n'a été consulté. Mais, depuis, le groupe a mené de nombreuses auditions. «Notamment des linguistes qui nous ont dit qu'il faut que les mamans étrangères qui ne maîtrisent pas le français ne parlent pas du tout à leurs enfants. Ils apprendraient un mauvais français.» Pratiquant un joyeux amalgame avec la mission Hermange, il renvoie à la publication d'un «rapport officiel en mars». Et n'en démord pas sur un point : «Le secret professionnel des travailleurs sociaux et assistantes sociales devrait être cassé.»



Prévention de la délinquance: une odeur de doctrine Sarkozy
«Libération» s'est procuré le texte qui servira de base au projet de loi Villepin.

Par Jacqueline COIGNARD - Libération lundi 21 février 2005

Thème en vogue à la fin de l'ère Sarkozy à l'Intérieur, la prévention de la délinquance revient sur le devant de la scène. Dominique de Villepin voudrait présenter un projet de loi sur la question, avant les grandes vacances. Pour bâtir le texte, il compte s'appuyer sur les travaux de la sénatrice Marie-Thérèse Hermange (UMP), responsable de l'un des cinq chantiers qu'il avait programmés à son arrivée : «la sécurité des mineurs». La chef de chantier doit rendre son rapport courant mars, mais un prérapport, dont Libération a obtenu la copie, vient d'être envoyé aux membres du comité de pilotage.

Le précédent. Chiraquienne, Marie-Thérèse Hermange fut longtemps chargée de la petite enfance à la mairie de Paris. Son équipe a travaillé avec le souvenir de l'émoi suscité par le projet mis au point sous Sarkozy : en mars 2004, un texte élaboré dans une sorte de clandestinité au ministère de l'Intérieur avait jeté dans les rues des milliers de travailleurs sociaux, médecins de PMI, infirmières scolaires et autres magistrats. Dès l'exposé des motifs, les auteurs affirmaient leur volonté de «combattre les effets pervers d'une culture de l'excuse sociale et économique au comportement délinquant». Nulle référence donc à l'environnement (chômage, absence de logement...), il s'agissait de mettre sous surveillance toutes les familles en demande d'aide, et leur inculquer «l'intégration de la norme et de l'interdit».

Le rapport Hermange se veut moins radical. Même s'il s'en dégage une vision plutôt pessimiste de la jeunesse (le mineur est dangereux), et si l'on retrouve une logique de surveillance des familles en difficulté. Partis de la sécurité des mineurs, les auteurs ont d'ailleurs rapidement glissé vers une affirmation : cette sécurité est menacée par des actes de délinquance commis à 80 % par d'autres jeunes.

Dans leur constat intitulé «Une réalité préoccupante en dépit des politiques existantes», les auteurs dressent une liste de faits divers dramatiques constatés en juillet 2004 : une gamine de 16 ans qui met son nouveau-né dans une poubelle, un homme qui jette son fils de 2 ans par la fenêtre, des jeunes retrouvés calcinés dans une cave... Puis, sans craindre l'amalgame, ils font l'inventaire de tous les «incidents» vécus au cours du premier trimestre dans un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis : tutoiement d'un professeur, insulte à professeur, bagarre à la cantine ou en atelier... Enfin, ils terminent par une série de statistiques illustrant la violence, l'état de délaissement de certains enfants ou le profil des délinquants («les 13-14 ans ont bien intégré qu'ils ne risquent guère de sanction», affirme notamment le rapport).

Mesures vagues. Que faire pour transformer cette sombre réalité ? La mission Hermange dresse un catalogue de mesures vagues, regroupées en six catégories. Au rayon «Mieux connaître pour mieux agir», les auteurs préconisent de «rationaliser les outils statistiques et de connaissance». A la rubrique «Agir très tôt pour mieux prévenir», ils proposent de confirmer «les parents et l'Education nationale dans leur mission d'autorité et de transmission». Il est aussi recommandé de «rendre plus efficace la politique des services sociaux» ou de développer «l'action de la police et de la gendarmerie». Difficile d'imaginer comment ces recommandations pourront se traduire dans une démarche législative voulue par le ministre.

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