PLUS
DE PRISONNIERS AUX ETATS UNIS QU'EN CHINE
Plus d'un adulte sur 100
derrière les barreaux aux Etats-Unis.
2,3
millions de personnes sont incarcérées aux Etats-Unis.
Chine, (plus d'un milliard
d'habitants) : 1,5 million détenus, Russie 890.000.
Les Etats-Unis ont le taux
d'incarcération le plus élevé de la planète,
supérieur à des pays comme l'Iran ou l'Afrique du Sud.
AMERICAN
WAY OF LIFE
Le système "éducatif" américain :
BRITISH WAY OF LIFE Le "modèle" anglo-saxon, libéral ... et blairo-socialiste... |
USA:
plus de deux millions de prisonniers
WASHINGTON (AFP - 13 08 01) - Les Etats-Unis comptaient à la fin de l'an 2000 un nombre record de plus de deux millions de détenus, répartis parmi les plus de 1.500 prisons gérées par les Etats, les autorités fédérales ou le secteur privé à travers le pays, selon un rapport officiel. La population carcérale totale de ce pays de 250 millions d'habitants se composait fin 2000 de 2.071.686 détenus, selon cette étude du Bureau des statistiques judiciaires, publiée dimanche. Les Etats-Unis ont continué ainsi à devancer largement la Chine et la Russie dans la liste des pays avec la plus forte population carcérale. La Chine, pays de près de 1,2 milliard d'habitants, comptait à la fin des années 1990 quelque 1,4 million de prisonniers, tandis que le nombre des détenus en Russie (150 millions d'habitants) n'excédait pas le million, selon les derniers chiffres disponibles, compilés par le ministère britannique de l'Intérieur. En dépit d'un ralentissement de l'augmentation du nombre des détenus --+1,3% en 2000, soit la plus faible hausse depuis 1972-- les Etats-Unis comptaient pour la première fois dans leur histoire à la fin de l'année dernière plus de deux millions de prisonniers, dans des prisons pour adultes ou mineurs, ou encore dans des centres dépendant de l'armée ou des services de l'immigration. Au second semestre 2000, le nombre des personnes détenues dans les 1.320 prisons dépendant des Etats a diminué --pour la première fois depuis 1972-- de 6.200, s'établissant à la fin de l'année à 1.236.476 personnes. La population des 84 prisons fédérales a en revanche augmenté fortement à 145.416 personnes, en hausse sur l'année 2000 de 10.170 prisonniers. A la fin 2000, les deux Etats comptant le plus de prisonniers étaient la Californie (163.001) et le Texas (157.997). Les Etats ayant les plus forts taux d'incarcération étaient la Louisiane (801 prisonniers pour 100.000 habitants), le Texas (730), le Mississippi (688) et l'Oklahoma (685). Quelque 46% des détenus purgeant une longue peine étaient des Noirs, qui représentent environ 12% de la population des Etats-Unis, contre 36% de Blancs et 16% d'Hispaniques, selon le report. Près d'un Noir âgé de 25 à 29 ans sur dix (9,7%) se trouvait en prison, contre 2,9% des hommes d'origine latino-américaine et 1,1% des Blancs dans cette tranche d'âge. 6,6% de la population carcérale totale étaient des femmes, contre 5,7% en 1990. Le taux d'incarcération --prisons fédérales et celles des Etats confondues-- était fin 2002 de 478 détenus condamnés pour 100.000 habitants, contre 292 en 1990, selon le rapport officiel. En tenant compte des prisonniers en attente de leur procès et les personnes détenues par l'armée ou les services de l'immigration, le taux d'incarcération serait de 699 personnes pour 100.000 habitants, selon The Sentencing Project, un groupe qui analyse le système pénitentiaire américain. "Comparé à d'autres pays industrialisés, le taux
d'incarcération américain est 5 à 8 fois plus élevé
que celui du Canada et de la majeure partie de l'Europe de l'Ouest", a
relevé ce groupe.
Un innocent libéré après trente-trois ans en prison BOSTON (AFP- 04 02 01) - La libération d'un innocent après
trente-trois ans en prison met en lumière les cas de personnes condamnées
sur la base d'informations fournies par des repris de justice à
qui l'on a promis l'indulgence en échange de leur coopération.
Arizona : la répression est sa passion Les culottes roses du shérif Le Nouvel Observateur - N°1891 - Semaine du 1er
février 2001
A 69 ans, Joe Arpaio, plébiscité par ses concitoyens,
n'a de cesse d'humilier « ses » détenus. Portrait d'un
patron de prison à l'imagination sécuritaire débordante
De notre envoyé spécial aux Etats-Unis Lorsque le shérif se tient debout devant la baie vitrée de son monumental bureau situé au dix-neuvième étage de la tour Wells Fargo, lorsque, du bout du doigt, il caresse le colt doré qu'il porte en guise de pince de cravate, lorsque, sanglé dans son uniforme marron glacé, repassé au cordeau, il domine ainsi les hommes et les brumes de Phoenix, une réflexion saugrenue nous traverse l'esprit : si Joe Arpaio se met ainsi à sa fenêtre, ce n'est pas pour regarder sa ville, mais bien d'une certaine façon pour que sa ville le voie, l'admire. Pour qu'elle sache qu'il est toujours là, au centre et au sommet des choses, qu'il domine ses sujets et tient, plus que jamais, leurs affaires en main. A 69 ans, cet homme qui se garde en très haute estime et s'autoproclame dans sa biographie « The America's Toughest Sheriff », cet homme qui au bout de quarante-quatre ans de mariage affirme que même au lit sa femme Ava, par respect pour sa fonction, ne l'a jamais appelé autrement que shérif, cet homme aux initiatives aussi confondantes qu'imprévisibles qui règne sur plus de 3 millions d'habitants, que la population plébiscite régulièrement à plus de 85% et qui envisage sérieusement de briguer le poste de gouverneur de l'Arizona, cet homme-là, donc, a des « passions » multiples dans la vie : châtier, humilier, tourmenter, avilir ses prisonniers, faire parler de lui, et chanter « My Way ». « J'ai même demandé par testament que cette musique soit jouée le jour de mes funérailles. » Nous avions rencontré Joe Arpaio il y a six ans. A l'époque, pour faire faire des économies aux contribuables, l'idée lui était venue de créer un pénitencier de plein air au milieu du désert et d'enfermer 2 000 prisonniers sous des tentes militaires. « Vous savez combien me réclamaient, à l'époque, les architectes pour construire une nouvelle prison ? 4 millions de dollars. Avec les tentes et les barbelés je m'en suis tiré pour 100 000 dollars. On me reproche d'être inhumain avec les détenus, de les parquer dans cette fournaise par plus de 50¡. Vous savez ce que je réponds ? Ce qui est assez bon pour nos militaires est parfait pour des délinquants. » Depuis cette époque, Joe Arpaio est devenu une vedette des médias. Toutes les télévisions du monde se sont rendues à Phoenix, l'une des villes les plus modernes d'Amérique, pour filmer les lubies médiévales de cet homme étrange qui prend un malin plaisir à restaurer les pires traditions de ce pays. Ainsi, récemment, il a rétabli les humiliants chain-gangs, pour les hommes aussi bien que pour les femmes. « Pour les femmes je n'ai rien rétabli du tout puisque je suis le premier dans l'histoire de l'humanité à les enchaîner. Exactement comme si c'était des hommes. Et vous savez pourquoi ? Par pur souci d'égalité. » Et il sourit comme un gosse qui vient d'arracher les ailes d'une mouche. L'année dernière, il avait déjà accaparé l'attention de la presse avec l'affaire des caleçons roses. Encore une histoire bien excentrique. Un jour, Arpaio s'est aperçu que les détenus de Maricopa County, son comté, volaient les slips et les shorts noirs de l'administration. Ils faisaient un petit trafic et les revendaient à l'extérieur de la prison. « Alors je me suis posé la question. Quelle est la couleur qu'un détenu déteste le plus ? Et là, le rose m'est venu tout de suite à l'esprit. Alors j'ai commandé 7 000 caleçons roses pour hommes. Et c'est comme ça qu'aujourd'hui mes gars, mes plus grosses brutes, portent tous des dessous roses. Et du coup le trafic et les vols ont cessé. Vous, vous achèteriez un caleçon rose ? » Aussi invraisemblable que cela paraisse, Joe Arpaio dédicace parfois ces slips à la demande d'un détenu. Comme nous l'avions vu jadis signer des bibles dans le désert. « C'est normal. Je suis devenu célèbre. Les types aiment que les stars signent n'importe quoi. Même du papier cul. » Arpaio a en fait des idées assez arrêtées sur les lignes de vêtements que les détenus doivent porter dans sa juridiction. « Je les habille comme autrefois, rayés de noir et de blanc. Je leur refuse le droit de porter des combinaisons bleues comme nos médecins, ou orange comme les honnêtes travailleurs qui font les routes. Je les veux zébrés, identifiables, comme à Alcatraz. » Cette année, Joe Arpaio a encore suscité avec gourmandise une série de petits scandales qui lui ont valu les foudres d'Amnesty International et de l'American Civil Liberties Union. « Ils me reprochent d'avoir supprimé le café aux prisonniers. Moi je leur réponds : 200 000 dollars d'économisés pour le contribuable. J'ai aussi interdit la télé, les cigarettes, "Playboy", "Hustler" et les magazines pornographiques. Et alors ? Partout en Amérique les prisonniers se révoltent parce que le film à la télé ne leur plaît pas ou que la pizza est froide. Ici, ils n'ont rien et ils la ferment. » Arpaio se vante de nourrir ses détenus pour 60 cents par jour. Avec des restes, des surplus, tout ce qu'on lui donne. Un admirateur lui a récemment offert 60 autruches. Il a envoyé les membres de sa milice les attraper au lasso, et le lendemain les prisonniers découvraient les oiseaux en lamelles dans leurs gamelles. « Je prends tout ce qu'on me donne, tout ce qui est gratuit. C'est comme ça que j'arrive à les nourrir pour 60 cents par jour. Ce qui énerve les libéraux, c'est que dans le même temps je dépense 1,10 dollar pour la pâtée quotidienne des chiens de la police. » Cette discrimination de traitement entre les chiens et les prisonniers, Arpaio la cultive. Ainsi vient-il de poser pour des photos devant les nouvelles cellules avec air conditionné qu'il a ouvertes pour accueillir les chiens et les chats maltraités par leurs propriétaires jusqu'à ce que ceux-ci soient traduits devant le juge. « Chaque animal a son matelas, sa couverture, son bac. Ce sont les détenus qui nettoient les déjections des animaux. Ils sont à leur service 24 heures sur 24. J'ai aussi obligé les condamnés à peindre des fresques sur les murs. Par exemple des buissons et des bornes à incendie pour que les chiens puissent pisser contre. Les prisonniers sous les tentes, dans la fournaise, les chiens, confortables et au frais, ça, ça me plaît. » Dernière provocation du patron, il a ouvert un site internet et installé 4 webcams dans son commissariat où transitent chaque jour 300 individus arrêtés. On peut donc désormais regarder en direct, de nuit comme de jour, la petite misère du monde de l'Arizona. Les cellules de détention provisoire. Les sièges de contention où l'on sangle les prévenus agités. La cérémonie des empreintes. Trois millions de visiteurs le jour de l'ouverture du site. « Depuis, une moyenne quotidienne de 10 millions de connexions. C'est ce que j'appelle un sacré succès. C'est mon idée. On me reproche d'exposer au regard de tous des gars qui ne sont pas encore jugés. Moi, je réponds que pour un type qui vient de se faire ramasser parce qu'il embarquait une pute, c'est l'occasion rêvée de se mettre devant la caméra pour dire à sa femme : Coucou, chérie, je suis là, ne te fais pas de souci, je rentrerai un peu tard. Vous savez qu'on a aussi le son sur mon site ? Je déteste les films muets. » Et Arpaio nous conduit dans ses petits bas-fonds, pérore devant ses cellules bondées, ses entrepôts de culottes roses, flatte ses chiens climatisés, ses hommes muselés, ses travailleurs enchaînés, il va, vient et tourne sans fin devant les caméras. « Deux fois, j'ai dormi au milieu de mille prisonniers, dans le désert. Ils ne me font pas peur. Je ne fais pas ce boulot pour qu'ils m'aiment. Mon travail, c'est de leur rendre la vie impossible, de les dégoûter de la prison. Parfois, je croise d'anciens détenus. Je me dis qu'ils vont me descendre. Pas du tout, ils viennent me serrer la main. » Dans la ville, Joe Arpaio a fait graver son nom sur les portes de ses bureaux, les murs de ses prisons, les centres de dressage et d'entraînement des chiens de police, les cars de transfert des animaux et des détenus, les voitures de patrouille. Il est présent partout et en tout lieu. Sa milice, composée de 3 000 volontaires, lui voue un culte sans limites et son site internet (1) s'ouvre sur cette phrase : « C'est sa prison et il en est fier. Suivez Joe Arpaio sur son lieu de travail, là où les détenus portent des culottes roses, mangent des pâtes vertes avariées et vivent enchaînés. » Joe Arpaio est né le 14 juin 1932 à Springfield, Massachusetts. Il dit de lui-même qu'il est « rusé comme un renard ». Il dirige, en importance, le quatrième centre de détention des Etats-Unis. Parfois, pour leur rappeler qui est le patron, il impose à ses prisonniers de regarder trois films. Toujours les mêmes : « Donald Duck », « Lassie Come Home » et « Old Yeller ». Lorsqu'ils sont irrespectueux, il les met à la diète pendant une semaine : une tranche de pain calorique et de l'eau. Personne ne peut rien contre ses incessantes et imprévisibles lubies. La Cour suprême des Etats-Unis lui a même donné raison lorsqu'il a fait interdire « Playboy » et « Hustler ». Sur les murs de la Wells Fargo, il pose en photo aux côtés de George W. Bush et de Mike Tyson. Dans le désert, au milieu du camp de détenus, il vient de faire élever un immense mirador au sommet duquel clignotent de gros néons roses de motel qui annoncent « vacancy ». Joe Arpaio adore ce genre d'humour. Il possède une réplique de cette tour dans son bureau, qu'il allume lorsqu'il reçoit des visiteurs. A sa droite, la photo de sa femme Ava. A sa gauche, son livre sur un présentoir. Et lui, au milieu, parlant de ses caprices de commandeur, de son avenir de gouverneur et de ses chiens battus qui lui brisent le coeur. Distraitement, il glisse une vidéo dans le magnétoscope. « C'est un petit film que j'ai fait faire sur moi. » L'écran s'éclaire. Arpaio apparaît. Il tient un micro. Il chante « My Way ». JEAN-PAUL DUBOIS
Libéré après 9 ans et demi dans le "couloir de la mort" RICHMOND (AFP - 12 02 01) - Un homme ayant passé neuf ans et demi dans le couloir de la mort pour un meurtre qu'il n'avait pas commis a été libéré lundi matin en Virginie, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires. "Earl Washington a été libéré ce matin de la prison de Greensville et il est rentré chez lui", à Virginia Beach, a indiqué à l'AFP Larry Traylor, porte-parole des services pénitentiaires de Virginie. Washington, 40 ans, qui vient, dans le cadre d'une autre affaire, d'achever de purger une peine de prison ferme pour avoir battu, violé et volé une femme âgée, a été placé lundi en liberté conditionnelle pour six mois, a ajouté M. Traylor. Analphabète, d'une intelligence qualifiée de "limitée", Earl Washington avait également volé une arme dont il s'était servi pour blesser son frère, alors qu'il se trouvait sous l'emprise de l'alcool. Des tests ADN, réalisés récemment à la demande de ses avocats, l'ont innocenté du viol et du meurtre en 1982 d'une jeune femme, Rebecca Lynn Williams. Pour ce crime, il avait failli être exécuté en 1985. Neuf jours avant de passer sur la chaine électrique, il avait bénéficié d'un sursis d'exécution. Larry Traylor a précisé qu'une demande de ses avocats de le laisser se rendre au Congrès, à Washington, pour y donner une conférence de presse, avait été rejetée. "Il n'est pas autorisé à quitter l'Etat de Virginie. S'il s'adapte à sa nouvelle vie, ne recommence pas à boire et trouve un travail, cette demande sera prise en considération", a précisé le porte-parole. Un homme qui avait passé près de 21 ans en prison pour un crime commis par un autre en 1980, a également été libéré le 1er février à New York. |
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| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |