AMERICAN
WAY OF LIFE
Le
système "éducatif" américain :
Les organisations prônant la haine prolifèrent aux États-Unis
depuis 2008.
(Skinheads, néonazis,
Ku Klux Klan, ségrégationnistes noirs antisémites,
extrêmistes juifs, etc...)
Selon le rapport
du Southern Poverty Law Center (SPLC),
elles
nont cessé d’augmenter depuis quelques années :
leur
nombre est passé de 602 en 2000 à 926 fin 2008.
PLUS
DE PRISONNIERS AUX ÉTATS UNIS QU'EN CHINE
Plus d'un adulte sur 100
(2,3 millions de personnes) derrière
les barreaux aux États-Unis.
Chine, (plus d'un milliard
d'habitants) : 1,5 million détenus, Russie: 890.000.
Les États-Unis ont
le taux d'incarcération le plus élevé de la planète,
supérieur à des pays comme l'Iran ou l'Afrique du Sud.
2002
: Des
extrémistes chrétiens en campagne pour Bush
A la veille de la convention
du Parti républicain, qui doit s'ouvrir lundi 30 septembre à
New York, Le Monde publie une enquête sur les fondamentalistes
protestants – on en compte environ 30 millions –, qui constituent le socle
idéologique et électoral de George W. Bush. Ainsi que
l'explique Alfred Ross, qui dirige le Centre d'étude pour la démocratie
à New York, "les réseaux de la droite religieuse" sont "au
cœur même du pouvoir républicain".
Opposés à
l'avortement, aux recherches sur les cellules souches d'embryon et favorables
à un modèle normatif en matière de mœurs, ils vont
parfois même jusqu'à interdire la mixité dans certaines
universités ou encore contester les études darwiniennes sur
l'évolution des espèces.
(Le Monde - 28.08.02)
Les
évangéliques : La
secte qui veut conquérir le monde
C’est
le courant religieux qui progresse le plus vite aujourd’hui.
Ils
sont déjà 500 millions qui croient à l’Armageddon,
la bataille finale et prochaine entre les forces du Bien et du Mal.
Ils
s’appuient sur la télévision, internet, les jeux vidéo
ou les romans de science-fiction pour convertir en masse.
George
W. Bush, comme nombre de ses ministres et conseillers, partage leur vision
messianique du monde et de l’avenir.
Jusqu’à
l’extrême ?
Les
croisés américains du Home Schooling. Liée
à l’église évangélique : la "Home
School Legal Defense Association"
Les
créationnistes jouent sur du velours. Selon un sondage CBS de
novembre 2004, 55 % des Américains croient que "Dieu a créé
les humains dans leur forme actuelle" (67 % des républicains
; 47 % des démocrates)
"Je
t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.
Une jeune fille de 12 ans
ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une
école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement
"accueillant" des élèves "en difficulté". La WWASP
(du Pr. Skinner, le père de la psychologie comportementaliste, gère
ces camps pour ados "difficiles" ("Tranquillity bay"). Pour
3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants
en citoyens dociles et travailleurs.
Écoles
poudrières aux États-Unis. "Pourquoi des jeunes
se sentent-ils exclus et se vengent en tuant. C'est la vraie question,
conclut le professeur Vianno. Et comme personne ne veut se la poser aux
Etats-Unis, cela va continuer".
21
meurtres d'élèves dans les écoles américaines
en 2004/2005
Sur les 54,9 millions d'élèves
dans les écoles américaines, 28 élèves sont
décédés de morts violentes: 21 ont été
tués et 7 se sont suicidés dans l'enceinte de l'école.
Le Congrès pour les fouilles corporelles dans les écoles.
Des aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté.
Cette année, 40 des 50 Etats doivent faire face à diverses
procédures visant à contester l'enseignement de la théorie
de l'évolution dans les écoles publiques.
Quelque 6000 étudiants sont attendus sur le
campus "sans péché" (l’Ave Maria University),
qui ne connaîtra ni préservatifs ou autre moyen de contraception,
ni homosexualité, ni avortement. "L’Ave
Maria University doit devenir l’"académie militaire de la spiritualité"...
La chute de l’éducation supérieure américaine.
Les bourses accordées aux étudiants pauvres couvraient 70%
du coût des études dans les années 90 contre la moitié
aujourd’hui. L’étude souligne l’importante inégalité
entre riches et pauvres en matière d’éducation supérieure.
Etats-Unis
: Une année d’étude à 50 000 dollars. L’Université
privée George Washington est devenue la première université
américaine à réclamer aux étudiants de premier
cycle (undergraduates) plus de 50 000 dollars par an, soit 39 000 dollars
pour les cours et 11 000 dollars de droits d’inscription. De façon
générale (secteur privé et public confondu), les frais
de scolarité et les droits d’inscription pour le premier cycle d’étude
ont augmenté au cours des cinq dernières années de
35%.
Les
étudiants étrangers boudent les Etats-Unis.
Une majorité de jeunes Américains incapables de situer l'Irak
sur une carte.
Un établissement scolaire de Californie oblige désormais
ses élèves à porter des badges qui permettent de suivre
leur moindre mouvement, comme
pour le bétail.
Ces macarons sont munis
d'un émetteur qui permet de garder la trace de l'élève,
en enregistrant ses allées et venues lorsqu'il passe devant des
bornes installées à l'entrée des salles de classe
mais aussi dans les toilettes.
Cette technologie est habituellement
utilisée pour les moutons ou l'inventaire des produits en magasin.
Le directeur justifie cette
initiative pour lutter contre l'absentéisme en simplifiant l'appel
et le vandalisme.
"C'est
stupide et ça craint".
45 millions de personnes sans système de santé dans
le pays le plus riche du monde.
Le système de santé américain est le plus onéreux
parmi les pays industrialisés et l'un des moins efficaces en terme
de nombre de personnes couvertes.
Les
inégalités s'accroissent aux Etats-Unis.
L'écart
de rémunération entre un PDG et un salarié aux Etats-Unis
de 1 à 40 en 1980, est passé de 1 à 411 en 2005.
Plus de téléviseurs que de personnes dans les foyers américains.
L’abstinence
sexuelle renforcée : 131 millions de dollars (augmentation de
30 millions) pour les programmes fédéraux vantant auprès
des collégiens et lycéens américains les mérites
de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage.
Quel
est le véritable message des chrétiens évangéliques
conservateurs ?
Les raisons de l’engagement
politique des évangéliques américains : la défense
de la morale traditionnelle et des valeurs chrétiennes.
Détour par Lynchburg,
patrie de de la droite chrétienne. Et revue de détail de
leurs thèmes de prédilection : refus de l’avortement et du
mariage gay, la prière à l’école et le «home
schooling» (l’école chez soi) ou le soutien à Israël.
Expulsion de missionnaires évangéliques américains
du mouvement "Nouvelles tribus" installés dans des régions
à forte population indienne. Sous couvert d’évangélisation
: exploitation illimitée et illégale des ressources naturelles
en territoires indiens, au profit de compagnies nord-américaines
comme General Dynamics et Westinghouse, elles-mêmes liées
à l’industrie militaire et au constructeur automobile Ford. Cette
organisation compterait une flotte d’aviation, pistes d’atterrissage, et
puissant réseau de télécommunications. Plus grave,
l’organisation est accusée de s’être servi de communautés
entières, Yanomami entre autres, pour des expérimentations
génétiques.
A
Montreuil, "un
pasteur miracle" américain attire les foules.
"Le
racisme aux Etats-Unis est un monstre tapi".
Beaucoup d'Américains voient La Nouvelle-Orléans comme un
lieu de péché. Pour eux, les inondations sont un moyen de
se débarrasser de la prostitution, du crime et de la drogue, et
de favoriser les investissements.
L’implantation de puces
sous-cutanées autorisée sur des individus.
Tous les citoyens américains auront un passeport à puce RFID
en 2006.
Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est
estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de
poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants. Selon des
statistiques gouvernementales remontant à la fin des années
90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent
toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide. En 1997, ces armes
ont été responsables de la mort de 32.436 personnes, selon
ces mêmes statistiques.
Ce
vent punitif qui vient d'Amérique.
Il
ne reste alors qu’à entonner l’antienne tocquevillienne de l’initiative
citoyenne pour justifier l’importation en France des techniques locales
de maintien de l’ordre américaines.
Les
Etats-Unis comptaient à la fin de l'an 2000 un
nombre record de plus de deux millions de détenus.
... Autrement
dit, doit-on se réjouir de vivre dans un État laïque
? Et il a eu la mauvaise surprise de constater que pour tous
ces indicateurs sans exception, son propre pays, au demeurant le plus dévot
de tous, réalise les plus mauvais scores, et même souvent
de très loin.
4000
Québécois fréquentent des écoles "clandestines"
pentecôtistes. Les écoles pentecôtistes
enseignent notamment le créationnisme.
BRITISH
WAY OF LIFE
Le
"modèle" anglo-saxon, libéral ... et blairo-socialiste... |
"Le
racisme aux Etats-Unis est un monstre tapi"
Le
Monde - 09.09.06 - PERPIGNAN ENVOYÉE SPÉCIALE
Difficile, devant ce corps
délicat et cette voix douce, de croire que l'Américain Stanley
Greene (agence Vu) a 57 ans et une longue carrière de photographe
de guerre. Il s'est fait connaître par ses visions hantées
de la Tchétchénie, où il est allé plus de vingt
fois. Au festival Visa pour l'image, il présente une exposition
consacrée à l'Irak et un travail collectif sur l'ouragan
Katrina. Deux sujets autour de l'Amérique, qu'il a quittée
il y a vingt ans.
Ce travail sur Katrina
est-il un retour aux sources ?
Ça m'a donné
l'opportunité de consacrer un sujet à mon pays. Et c'est
un retour aux sources aussi parce que ce travail se rapproche beaucoup
de celui des photographes de la FSA avec Walker Evans, dans les années
1930.
Ce sujet collectif met
l'accent sur le racisme. Pourquoi ?
Katrina a servi de révélateur
au racisme généralisé des Etats-Unis. Je l'ai vécu
moi-même ! Nous occupions une maison louée par le magazine
Time. J'étais le seul Noir parmi les journalistes. La police nous
a harcelés. Un policier blanc a demandé à tout le
monde ses papiers. Sauf à moi : il m'a plaqué contre le mur,
presque nu, devant mes collègues embarrassés. Si je lui avais
ouvert la porte, il m'aurait mis une balle dans la tête. Il disait
: "Ce type n'est pas journaliste, je le sais."
Ce sujet vous tient à
cœur ?
Mon père appartenait
au mouvement Harlem Renaissance et a défendu bien d'autres causes,
il a été mis sur liste noire à cause de ses sympathies
communistes. Moi, j'ai milité pour les droits civiques. Le racisme
aux Etats-Unis est un monstre tapi qui se réveille à la moindre
occasion. Le Ku Klux Klan sévissait dans le Sud il n'y a pas si
longtemps. Comme par hasard, dans les quartiers blancs, les supermarchés
ont été ouverts aux gens, par solidarité. Dans les
quartiers noirs, on a mis des gardes pour les empêcher de rentrer
!
Pourquoi faire un travail
collectif avec Thomas Dworzak, Paolo Pellegrin et Kadir van Lohuizen ?
On a chacun notre personnalité,
on se connaît depuis longtemps. Ce travail est une jam-session, sauf
qu'il s'agit de musique visuelle. Ça donne une image plus variée,
complète de la réalité. Le tout est construit comme
un film de cinéma : l'ordre, la présentation, les légendes
sont très contrôlés. C'est important pour raconter
une histoire. Nous avons choisi une accumulation d'images, sans légendes.
Pourquoi y être
revenu ?
Pour mettre à jour
le cynisme. On retrouve les mêmes personnes dans la même merde.
Le but n'est pas de faire revenir les gens, mais de faire de La Nouvelle-Orléans
une ville blanche et lucrative. Cette ville a été créée
par des esclaves, contrairement à Baton Rouge (Louisiane), fondée
par les Confédérés. Beaucoup d'Américains voient
La Nouvelle-Orléans comme un lieu de péché. Pour eux,
les inondations sont un moyen de se débarrasser de la prostitution,
du crime et de la drogue, et de favoriser les investissements. D'où
ces images de pancartes avec des annonces immobilières. Des investisseurs
recherchent partout les propriétaires des maisons détruites.
Qu'ils rachètent pour 10 000 dollars. Katrina est la plus grande
opération de spoliation de tous les temps.
Comment avez-vous travaillé
?
La ville était pleine
de barrages, du FBI, de la police. Sans compter les services de sécurité
privés, comme Black Water, qui nous empêchaient d'entrer dans
le Renaissance Village, un des quartiers les plus pauvres, les plus sinistrés,
les plus visés par la spéculation immobilière. Ces
gens tirent sans sommation ! Ironiquement, la même compagnie opère
en Irak pour le compte d'Haliburton, la société de Rumsfeld.
Ce sont les cadavres de deux employés de Black Water que j'ai photographiés
à Falloujah.
Que vous attendiez-vous
à trouver en Irak en 2004 ?
Un an après l'opération
"Tempête du désert", la coalition était censée
mettre en place la démocratie. Mais, à Falloujah, on n'a
vu que cette haine en train de bouillir. Tuer quelqu'un avec un fusil,
c'est une chose. Mais l'empêcher de sortir de sa voiture après
un attentat pour qu'il crame, puis pendre son cadavre à un pont...
Il y a quelque chose qui s'est brisé chez moi.
Là aussi, vous
êtes revenu plus tard.
Il me fallait suivre aussi
le côté américain pour montrer que le fanatisme est
des deux côtés. Allah Akhbar, God bless you : il n'y a pas
tant de différence. La religion est une bonne chose quand elle sert
de code moral, pas quand elle est utilisée pour commettre des crimes.
Vous avez un discours
et des photos très engagés. Que faites-vous de l'objectivité
du photojournaliste ?
Je ne suis pas objectif.
Je montre ce qui se passe, de façon humaine, avec mon point de vue.
J'essaie de transmettre ma colère, mes questions. Mais je ne fais
pas de la propagande, je ne fais pas mentir les images. Je montre les deux
vérités, et je donne à voir les victimes.
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Katrina, une catastrophe
pas du tout naturelle, à l'ancienne université. "Voyage au
pays de la haine", à l'église des dominicains. Festival Visa
pour l'image, Perpignan. Tél. : 04-68-62-38-00. Jusqu'au 17 septembre.
De 10 heures à 20 heures. Entrée libre.
Propos recueillis
par Claire Guillot
Lettre
ouverte
de
Michael Moore
au Président des Etats-Unis
vendredi 2 septembre 2005
Cher Monsieur Bush,
Où sont tous vos hélicoptères
?
En avez-vous la moindre idée
?
Nous en sommes au cinquième
jour du cataclysme Katrina et des milliers de personnes sont toujours coincées
dans la Nouvelle Orléans ... |