disent-ils... |
Canada:
le chef d'une secte accusé de polygamie avec 20 épouses afp- 08.01.09 -- Deux membres d'une secte canadienne, dont son chef, ont été formellement accusés mercredi de polygamie en Colombie-Britannique, a annoncé le ministre de la Justice de cette province de l'ouest du pays. Winston Blackmore, 52 ans, "est soupçonné d'avoir pratiqué la polygamie avec près de 20 personnes", a déclaré le ministre Wally Oppal au cours d'une conférence de presse. Le second accusé, James Marion Oler, 44 ans, est soupçonné d'avoir eu deux conjointes à la fois, a-t-il ajouté. MM. Blackmore, 52 ans, et Oler, 44 ans, dirigent deux groupes rivaux d'une communauté polygame installée depuis 50 ans dans le village de Bountiful, à 700 km à l'est de Vancouver (ouest) et à 20 km au nord de la frontière avec les Etats-Unis. Cent hommes y vivent avec 900 femmes et enfants. Depuis plusieurs années, de nombreux témoignages rapportaient que de jeunes filles, âgées parfois de 12 ans, étaient mariés avec des hommes bien plus vieux au cours de cérémonies dites "célestes". Les différents gouvernements de Colombie-Britannique ont régulièrement envisagé, depuis 20 ans, de porter des accusations contre cette ramification de l'église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, un groupe américain dissident de l'Eglise mormone. Jusqu'ici, ils avaient cependant renoncé à le faire, estimant que les poursuites n'aboutiraient pas en raison des garanties protégeant la liberté religieuse dans la constitution canadienne. Mais en juin dernier, Wally Oppal avait nommé un procureur spécial, Terrence Robertson, afin d'étudier les possibilités de lancer des poursuites contre la communauté polygame. Les accusations portées mercredi sont le résultat "d'un intense travail de sept mois" de M. Robertson qui va fournir un "éclaircissement juridique" sur l'illégalité de la polygamie, quand bien même prônée par une religion, a déclaréle ministre de la Justice. La
polygamie est passible de cinq ans de prison au Canada.
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Canada
: 4000 Québécois dans les écoles pentecôtistes
Les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme. 12 10 06 -- La télévision de Radio-Canada a découvert qu’environ 4000 élèves Québécois fréquentent des écoles clandestines pentecôtistes. Les élèves qui fréquentent ces écoles ont tout simplement disparu des registres de l’Education nationale et ne recevront aucun diplôme d’Etat. Evidemment, les cours dispensés ne sont pas conformes au programme de l’Education nationale : les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme. Cette free.frrmation a relancé, au Québec, un ancien débat sur les limites de la liberté des parents quant à l’éducation des enfants. Depuis les années 1990, le système scolaire public est devenu complètement laïc. Le mouvement religieux pentecôtiste avait demandé un statut
particulier au ministère.
Près de 4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" La Voix de l’Est/Cyberpresse.ca
- 12 10 06
Montréal - Jusqu'à 4000 jeunes Québécois fréquentent des écoles clandestines pentecôtistes, au vu et au su du ministère de l'Éducation qui n'intervient pas. Selon la télévision de Radio-Canada, ces écoles rattachées à un mouvement protestant enseignent le créationnisme, une doctrine qui soutient que le monde a été créé tel que relaté dans la Genèse, par opposition à la théorie scientifique du darwinisme. Ces établissements de l'Eglise évangélique du Québec fonctionnent sans permis et ses élèves ne reçoivent pas de diplômes à la fin de leurs études, puisqu'ils n'existent pas dans les registres du ministère. Le ministère tolérerait cette situation depuis une quinzaine d'années. Un avocat représentant l'Eglise évangélique, Claude Grant, a précisé en entrevue qu'une vingtaine d'écoles existent et que jusqu'à 4000 élèves les fréquentent. Il a ajouté que le ministère est conscient de cet héritage culturel à préserver et qu'il existe un vide depuis la déconfessionnalisation du système scolaire au Québec, au milieu des années 1990. Les autorités ont refusé de commenter la situation, mais ont affirmé qu'elles tentaient d'arrimer le programme scolaire de ces écoles au programme québécois régulier. Le mouvement religieux a demandé un statut particulier au ministère,
qui n'a jamais accordé un tel privilège.
Des écoles évangéliques illégales Au ministère de l'Éducation, on dit être au courant de l'existence de ces écoles. On affirme avoir entrepris des discussions avec elles pour les régulariser. Les pourparlers durent toutefois depuis au moins 15 ans, et personne au ministère ne peut prédire quand ils aboutiront. Quel
est le véritable message des chrétiens évangéliques
conservateurs ?
Les sectes et l'éducation Québec -- L'idée c'est de ne pas perdre les enfants dans la brume". Le gouvernement québécois est sur les dents : il est peut-être déjà trop tard. Les médias québécois ont attiré l'attention du public sur les 144 enfants scolarisés clandestinement par une secte, la Mission du Saint Esprit. Au début du siècle, un agent de police québécois, doté d'un physique et d'une moustache qui évoquent irrésistiblement Staline, découvre subitement qu'il est un nouveau Jésus. A l'aide de quelques syllogismes il bâtit une mystique au croisement des ouvrages de vulgarisation scientifique et des croyances chrétiennes populaires. Et il organise une église en s'appuyant sur sa famille et quelques amis. On est assez près des Marx Brothers quant au physique et au discours mais la guerre de 1914 soude la communauté dans le refus des armes. Aujourd'hui cette église miniature existe toujours et impose à ses enfants les enseignements du Maître. "L'objectif immédiat de la Mission de l'Esprit-Saint est de procréer par la parturiante une race meilleure, la préparation cela va sans dire se fait même avant l'existence et le développement prénatal de l'enfant puisque nous enseignons la mère à procréer des fruits sains et pacifiques. La jeune fille est préparée par des instructions spirituelles à sa carrière de procréatrice et l'enfant est consacré au Seigneur avant même sa conception afin de lui éviter les fâcheuses conséquences de l'atavisme et de l'hérédité charnelle. La pédagogie en usage chez-nous est essentiellement biblique et partout évangélique". Les enfants sont éduqués officiellement à la maison.
Leurs résultats aux tests sont très bas. La découverte
d'une école clandestine et l'atmosphère qui entoure cette
affaire pourraient entraîner la secte dans une fuite désastreuse.
Mission de l'Esprit-Saint Une école clandestine à Montréal-Nord 29 septembre 2006
Pendant que la Mission de l'Esprit-Saint de Joliette se retrouve sur la
sellette pour son programme d'enseignement à la maison, une autre
branche du mouvement tiendrait une école clandestine à Montréal-Nord.
Radio-Canada a en effet découvert qu'une cinquantaine d'élèves de niveau primaire jusqu'à la première secondaire fréquenteraient une école du boulevard Henri-Bourassa qui ne détient aucun permis. L'école clandestine aurait pignon sur rue depuis 10 ans, mais le ministère de l'Éducation soutient qu'elle a été fermée en décembre 2004. « Je pense qu'on a perdu les enfants [...], avance le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier. On n'a pas les moyens de savoir où ils sont rendus. Si on peut les retrouver, on va tenter de faire des suivis scolaires sur eux. » Il ajoute que le ministère de l'Éducation n'a pas le rôle de jouer à la police et que les parents ont aussi une responsabilité. Les enquêteurs du ministère ont pourtant visité cette école de 2002 à 2004 à la suite d'une dénonciation. Toutefois, le ministère n'a pas donné suite au dossier. Pourtant, il n'a fallu que deux courtes visites aux journalistes Julie Miville-Deschenes et Émilie Dubreuil pour découvrir le stratagème. Créée en 1912, la Mission de l'Esprit-Saint est un groupe
religieux fermé dont les membres croient que son fondateur, Eugène
Richer, est la réincarnation de Jésus-Christ. Ce groupe religieux
compte 400 fidèles, mais son directeur, Eugène Lafleur, refuse
de commenter le statut du bâtiment qui sert d'école à
Montréal-Nord.
Mission de l'Esprit-Saint Le ministre défend l'école à la maison Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, défend la stratégie de compromis qu'il a adoptée face à la Mission de l'Esprit-Saint, un groupe religieux de la région de Joliette dont les 144 enfants sont éduqués à la maison. Jeudi, Radio-Canada révélait que le ministère de l'Éducation autorise La Mission de l'Esprit-Saint à faire l'école à la maison à ses enfants, mais qu'un an après le début de cette expérience, leurs résultats scolaires sont navrants. Aujourd'hui, beaucoup se demande si on a agit dans le meilleur intérêt des enfants. Pour l'avocate Carole Tremblay, qui a réussi à faire sortir deux enfants du groupe religieux, le gouvernement aurait dû tenir compte de la nocivité de la doctrine de ce groupe hermétique. « Les enfants qui sont élevés dans la croyance de ce groupe-là sont entre autres exposés à considérer le monde extérieur comme étant mauvais, néfaste et à éviter », explique Me Tremblay, présidente d'free.fr-Secte. « Qui prend la défense de ces enfants-là? Des enfants qui vont avoir leur avenir hypothéqué presque entièrement à cause des préjugés et de l'hermétisme du groupe », renchérit Eugène Bérubé, président de RéalitéPlus et spécialiste des mouvements religieux fermés, qui a collaboré avec Me Tremblay dans le passé. Ce ne sont pas les parents, mais bien l'homme fort de la Mission de
l'Esprit-Saint, Gilles Francoeur, qui s'est engagé à ce que
les 144 enfants soient éduqués par leurs mères. En
négociant ainsi avec un chef religieux, le ministère viole
la Loi sur l'instruction publique, aux yeux le Parti Québecois.
Le critique péquiste en matière d'éducation, Camil Bouchard : « Je pense que le ministre a l'autorité nécessaire pour dire à son ministère que cette situation-là, elle n'est pas tolérable, si c'est le cas, et qu'ils doivent appliquer la loi telle qu'elle est prévue dans son esprit et dans sa lettre », a déclaré vendredi Camil Bouchard, député péquiste de Vachon et porte-parole en matière d'éducation. « C'est un beau cas où le ministère de l'Éducation est en action. Avant, c'était encore pire, si vous me le permettez... », rétorque le ministre Fournier. Il y a deux ans, les enfants de la Mission de l'Esprit-Saint fréquentaient
l'Institut Laflèche, une école illégale que le ministère
a fait fermer. Une poursuite judiciaire a été engagée,
mais le ministère a suspendu les procédures, il y a un an,
en échange du compromis sur l'école à la maison.
L'école de la Mission de l'Esprit-Saint « L'idée, pour nous, c'est de ne pas perdre les enfants dans la brume. Ce qui peut arriver, c'est qu'on ne les voit plus [...], ils ne sont plus en lien avec une commission scolaire », soutient le ministre Fournier. L'identité des enfants est connue car ils ont dû s'enregistrer auprès de la Commission scolaire Des Samarres pour être éduqués à la maison. De plus, les enquêteurs du ministère de l'Éducation sont allés sur place dans le courant de l'année pour vérifier s'il y a encore une classe clandestine dans un édifice du groupe religieux, comme certaines sources le disent. Jean-Marc Fournier n'en dit pas plus car toute l'affaire se retrouve à nouveau devant un juge, mardi prochain, à Joliette. Si le ministère conclut que la Mission de l'Esprit-Saint ne respecte pas l'entente et regroupe encore des enfants pour leur faire la classe, la poursuite intentée contre la Mission de l'Esprit-Saint pour enseignement illégal sera réactivée.
La Mission de l'Esprit-Saint Des résultats scolaires désastreux Les enfants du groupe La Mission de l'Esprit-Saint, dans la région de Joliette, reçoivent leur éducation à la maison. Mais Radio-Canada a appris que leurs résultats scolaires étaient désastreux. Depuis 30 ans, la Mission de l'Esprit-Saint souscrit à l'eugénisme et enseigne à ses 400 membres qu'ils font partie d'une race d'élite. La famille Francoeur, qui dirige ce groupe chrétien, refuse tout contact avec les médias. « Les fondements mêmes de la pensée de la Mission de l'Esprit-Saint, c'est de détester la société. La société est perçue comme le mal et l'incarnation du mal, c'est Satan. Donc l'élu, l'enfant qui naît dans le groupe, doit apprendre à haïr tout ce qui est extérieur au groupe », explique Eugène Bérubé, président de RéalitéPlus et spécialiste des mouvements religieux fermés. M. Bérubé a été membre de la Mission pendant quatre ans à l'adolescence (1974-1978), donc lorsqu'il n'était que mineur. Il aide maintenant ceux qui veulent en sortir. L'école de la Mission de l'Esprit-Saint La Mission de l'Esprit-Saint s'était dotée d'une école, l'Institut Laflèche, qui fonctionnait sans permis du ministère de l'Éducation. Dix parents bénévoles y faisaient la classe, sans respecter les programmes du ministère, mais en vénérant le fondateur du groupe, Eugène Richer, considéré comme l'esprit saint. Le ministère de l'Éducation a finalement obligé l'école à fermer ses portes, en 2004. Une mère de famille qui a récemment quitté la Mission de l'Esprit-Saint vit dans la crainte de représailles. « La peur est tellement profonde, tellement ancrée, que c'est pratiquement impossible de mettre un enfant à l'école. On leur dit que les écoles publiques, c'est des poubelles », explique-t-elle. L'an dernier, le ministère de l'Éducation a choisi la
voie du compromis. Il a suspendu le procès contre la Mission de
l'Esprit-Saint en échange d'un engagement de son chef: 144 enfants
du groupe pouvaient être éduqués à la maison
par leurs parents, mais à la condition de suivre un programme approuvé
par la Commission scolaire Des Samares. La loi permet en effet l'école
à la maison si les enfants sont évalués chaque année.
Radio-Canada a obtenu les résultats des tests des 200 enfants suivis par la commission scolaire, dont les trois quarts sont membres de la Mission de l'Esprit-Saint. Le taux de réussite est de 59 % en mathématiques au niveau primaire, mais chute à 27 % au niveau secondaire. Pour la lecture, il est de 61 % au niveau primaire, et de 48 % en français au niveau secondaire. Toutefois, il n'est pas question d'obliger ses enfants à réintégrer l'école publique, dit la commission scolaire. « Il faut avoir une approche négociée avec les parents plutôt que d'y aller en mode répressif. On n'a pas les pouvoirs légaux de faire des visites surprises sur les lieux », explique Yves Marcotte, porte-parole de la Commission scolaire Des Samares. Mais plusieurs parents qui ont fui le mouvement religieux voudraient
que le gouvernement soit plus ferme. « Je peux mal concevoir ce qu'on
peut leur enseigner à ces enfants-là, à part des préjugés
face à tout, affirme Eugène Bérubé. On leur
enseigne que la Terre est toute seule dans l'univers, que le Soleil est
une illusion qui représente Satan. »
De plus, les jeunes filles qui sont membres de cette communauté se marient souvent à l'âge de 14 ans et abandonnent l'école pour faire des enfants et s'occuper d'eux. « Les filles se marient vraiment à 14 ans, j'en ai vu. Et une fois mariées, elles ne vont plus à l'école », assure une ex-membre. Les membres de la Mission de l'Esprit-Saint doivent verser 10 % de leurs
revenus au mouvement.
VU DU CANADA Les Canadiens ne font pas de distinctions entre les croyances religieuses Comme aux États-Unis, la liberté religieuse passe par
le respect des croyances, quelle qu'elles soient
L'affaire Gettliffe a remis sur le devant de la scène le statut des sectes au Canada: la Française Nathalie Gettliffe a en effet été condamnée le 4 décembre à Vancouver pour avoir enlevé ses enfants à leur père canadien, membre de l'Église internationale du Christ. Elle se justifiait en mettant en avant l'équilibre de ses enfants, qui aurait été menacé en raison de l'appartenance de leur père à cette secte. Mais alors que l'Église internationale du Christ est classée comme sectaire en France, elle est enregistrée légalement au Canada. Comme aux États-Unis, le respect des religions, quelles qu'elles soient, est central dans la culture et l'histoire canadiennes. Tandis que la France s'est dotée au cours des dix dernières années d'un impressionnant arsenal juridique et administratif destiné à traquer les sectes, le Canada continue à faire de la liberté de religion un droit fondamental que nul ne peut bafouer. L'État n'opère aucune distinction entre les Églises et il suffit à ceux qui désirent fonder une nouvelle religion de remplir un formulaire pour la faire connaître comme société à but non lucratif, et obtenir les intéressantes déductions fiscales qui accompagnent ce statut. Il y a quatre ans, lorsque la secte des Raéliens avait annoncé
faussement avoir cloné un être humain, le monde découvrait
ainsi que le Canada, où s'était réfugié au
début des années 1990 le gourou Claude Vorilhon, dit Raël,
était un havre de paix pour les tendances sectaires. Dans une tout
autre affaire, en mars 2006, la Cour suprême canadienne a donné
raison à Gurbaj Singh, un étudiant sikh que son école
refusait, pour motif de sécurité, de laisser entrer avec
son kirpan, le poignard traditionnel. Pour les juges, les droits de l'étudiant
avaient été bafoués.
Il suffit à ceux qui désirent fonder une nouvelle
religion
« La tolérance religieuse constitue une valeur très importante au sein de la société canadienne. Si des élèves considèrent injuste que Gurbaj Singh puisse porter son kirpan à l'école alors qu'on leur interdit d'avoir des couteaux en leur possession, il incombe aux écoles de remplir leur obligation d'inculquer à leurs élèves cette valeur qui est la base même de notre démocratie. La prohibition totale de porter le kirpan à l'école dévalorise ce symbole religieux et envoie aux élèves le message que certaines pratiques religieuses ne méritent pas la même protection que d'autres», avaient précisé les juges. GILLES BIASSETTE - La Croix - 19 12 06
Les Mennonites quitteraient le Québec
pour protéger leurs enfants de Darwin Par Guillaume LAVALLEE AFP - 19 08 07
MONTREAL (AFP) - La seule communauté mennonite du Québec, des protestants anabaptistes au mode de vie en marge de la modernité, menace de quitter la province francophone dans les prochains semaines afin de préserver ses enfants de l'enseignement de la théorie de l'évolution. "Tous les parents d'élèves vont quitter le Québec d'ici un mois pour échapper à des poursuites possibles évoquées par le ministère de l'Éducation", regrette Patrick Andries, père de quatre enfants avec sa femme mennonite et résident du village de Roxton Falls, à une centaine de kilomètres de Montréal. Le ministre québécois de l'Education avait visité en novembre dernier l'école fondée par les Mennonites et décrété qu'elle n'était pas conforme à ses exigences quant au cursus académique et à la formation du personnel enseignant. En juin le ministère a menacé de poursuites les membres de la petite communauté s'ils rouvraient les portes de leur école à la rentrée de septembre. Au Québec, plusieurs écoles religieuses appliquent le programme du ministère de l'Education en y ajoutant des cours d'éducation religieuse et de langue. Mais la communauté mennonite refuse de se voir "imposer" un tel programme. Lors de l'apprentissage de la lecture, le ministère "va imposer des histoires, des personnages, qui mettent de l'avant des modes de vie, des rôles, jugés négatifs par les Mennonites", poursuit M. Andries, citant notamment le sujet tabou de "l'homosexualité". "Il y a aussi l'imposition de la théorie darwinienne qui pose problème. On peut penser ce qu'on veut de la théorie darwinienne... mais pourquoi faut-il absolument heurter les sentiments des Mennonites qui trouvent cela vraiment contraire à leur vision du monde", se plaint-il. Les Mennonites nient la théorie de l'évolution des espèces par la sélection naturelle, contraire à leur doctrine du créationnisme selon laquelle les espèces ont chacune été créés par Dieu. Près de 200.000 Mennonites, des protestants orthodoxes proches des Amish, vivent au Canada, mais seulement une poignée réside Québec, selon les données du dernier recensement. Le mouvement amish est en fait une dissidence de la communauté protestante des Mennonites, apparue en Suisse au moment de la Réforme, au 16e siècle, qui considère que seuls les adultes, après avoir confessé leur foi, peuvent recevoir le baptême. Dans les autres provinces canadiennes, comme aux Etats-Unis, les jeunes Mennonites peuvent suivre leur propre programme d'enseignement à l'école, mais doivent passer un examen normalisé. "Notre école est prête à les recevoir, mais ce sont les Mennonites qui ne veulent pas. Il y a certains éléments du programme qui ne cadrent pas du tout avec leur foi", explique le maire de Roxton Falls, Jean-Marie Laplante. Le refus des Mennonites d'intégrer l'école locale ne dérange toutefois pas les habitants du village. Ils ont écrit au Premier ministre du Québec Jean Charest pour lui demander de "trouver un moyen" d'assurer la survie de l'école mennonite et de "suspendre" toutes actions légales. "Ils se sont intégrés à notre milieu très facilement. Ce sont des gens impliqués, travaillant, des propriétaires de ferme ou de commerces dans la région", souligne M. Laplante. D'autres cas d'écoles religieuses en marge des normes de l'Éducation ont défrayé la chronique récemment, notamment des écoles juives centrées sur l'enseignement de la Torah. Le ministère a fermé en juin, suite à une ordonnance
de la Cour supérieure du Québec, "l'Institut Laflèche",
une école dirigée par le groupe religieux "Mission de l'esprit
saint", qui voue un culte à Eugène Richer dit "Laflèche",
son maître fondateur, un policier québécois né
en 1871 et mort en 1925.
La secte enseigne aux fillettes les bienfaits de la polygamie et des mariages avec les hommes âgés pour avoir droit à une vie éternelle heureuse. YAHK, Canada (AP- 15 05 06) -- La petite école de Yahk, dans l'ouest du Canada, doit sa survie à une secte polygame déchirée par les querelles internes. Dans un effort pour briser leur isolement et leur image peu flatteuse, seize jeunes mormons fréquentent depuis cette année l'institution qui n'accueillait plus que trois élèves. "Nous sommes normaux. On ne nous a pas lavé le cerveau», assure l'une des rares mères à parler aux journalistes, Rita Palmer, dont quatre des huit enfants sont maintenant inscrits à l'école publique." Cette école est un catalyseur d'espoir», affirme Linda Allred, seule enseignante de l'école de Yahk, en Colombie-Britannique. «La politique des écoles publiques est d'accepter tout le monde, musulmans, bouddhistes, catholiques.» Et maintenant, cette tolérance inclut une secte fondamentaliste mormone dont l'un des principaux dirigeants est activement recherché par le FBI, la police fédérale américaine. Avec Oussama ben Laden, Warren Jeffs est l'un des dix hommes les plus recherchés des Etats-Unis, pour le viol d'un enfant en Arizona (sud-ouest). Mais «on ne peut pas punir les enfants pour les péchés de leurs parents», rappelle le directeur administratif de l'école de Yahk, John Kettle. Ce sont les récentes querelles entre mormons polygames -excommuniés par l'église mormone aux Etats-Unis- qui ont poussé l'un des dirigeants réfugié dans les Rocheuses canadiennes, Winston Blackmore, à lutter contre cette image peu flatteuse de sa secte. »Nous essayons simplement de vivre selon les fondements de notre foi», a-t-il expliqué à l'agence Associated Press. «Si nous faisions du mal, nous serions les premiers à corriger nos erreurs.» Soucieuse de contrer les critiques de l'autre camp, une femme n'hésite pas à faire visiter l'école mormone de Bountiful, village fondé en 1947 dans les Rocheuses par quatre familles suivant les enseignements originaux du fondateur mormon John Smith. Dans une classe, une douzaine d'enfants silencieux apprennent la grammaire en copiant la phrase écrite au tableau: «Durant l'été 1846, des milliers de saints ont voyagé jusqu'en Iowa...»Bien que la polygamie soit illégale au Canada depuis 1878, des mormons y ont fui afin de continuer de vivre à leur façon, avec de nombreuses épouses. Pour l'instant, la police canadienne n'est pas intervenue, une enquête menée pendant 18 mois n'ayant pu prouver aucun crime. «Nous n'avons entendu que des rumeurs et nous tentons de voir s'il y a du vrai. Mais peu de gens sont prêts à nous aider et nous fournir des free.frrmations», explique un représentant de la police montée, le sergent John Ward. Selon les quelques transfuges de la secte, Winston Blackmore a épousé 28 femmes dont il aurait eu 102 enfants, free.frrmations qu'il refuse de confirmer. L'une de ces transfuges, Debbie Palmer, vit maintenant en Saskatchewan (centre du Canada) après avoir fui la secte en 1988. Elle craignait que son troisième mari n'abuse de sa fille âgée alors de 13 ans. La femme dit avoir été mariée pour la première fois à 15 ans avec un homme âgé de 57 ans. En plus de sa mère biologique, elle a eu 5 autres mères, 46 frères et soeurs, 3 maris, 8 enfants et 86 beaux-enfants. La secte enseigne aux fillettes les bienfaits de la polygamie et des mariages avec les hommes âgés pour avoir droit à une vie éternelle heureuse. AP pn/v0034/st
Les Samares ne peuvent rien contre la Mission de l'Esprit Saint Laction
, 3 mars 2003 par Hélène Gaboury
À Saint-Paul de Joliette, plus d'une centaine d'enfants sont scolarisés
par des parents bénévoles. Si le nombre est impressionnant,
il faut savoir que des centaines de parents au Québec font le choix
de scolariser leurs enfants à la maison. Cependant, les enfants
de Saint-Paul ne sont jamais évalués par le ministère
de l'Éducation et rien dans la loi actuelle ne peut les y forcer.
C'est ce que soutient la Commission scolaire des Samares.
Il y a deux semaines, la Mission de l'Esprit Saint de Saint-Paul faisait l'objet d'un reportage à JE. Au-delà des jugements de valeurs qui transpiraient des propos tenus par les journalistes, ce reportage soulève une question fondamentale : comment se fait-il que rien ne soit fait pour s'assurer que des enfants, scolarisés à la maison, possèdent les acquis prescrits par la loi? Que ces enfants, à cause des croyances de leurs parents, soient soumis à un "enseignement religieux" qui ne cadre pas avec le courant majoritaire, ne fait pas partie du débat. Le Québec est une société pluraliste et tolérante qui reconnaît et protège les droits de ses citoyens. Cependant, que personne ne puisse évaluer si ces enfants ont les acquis de base en français, mathématiques, anglais et sciences, comme les autres petits Québécois, soulève la question de l'égalité des chances. C'est là que le bât blesse et c'est ce qui justifie qu'on s'interroge. L'art d'utiliser les vides juridiques
Ce qui se passe à Saint-Paul est bien simple: les parents, sauf quelques exceptions, ne déclarent pas leurs enfants à la Commission scolaire. Cette dernière ne peut donc pas savoir qui ils sont, ni spécifiquement combien ils sont. Pour remédier à cette situation, la direction des Samares a demandé, en décembre dernier, l'aide du ministère de l'Éducation. "La scolarisation à la maison n'est pas un problème unique à notre commission scolaire, reconnaît Richard Fiset. C'est pourquoi il est urgent qu'on se donne les moyens de pouvoir l'encadrer correctement". La semaine prochaine, nous vous présenterons les limites de l'intervention, tant de la Commission scolaire que de la Direction de la protection de la jeunesse en pareils cas. |
|
Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |