Le guide-annuaire des &coles différentes
alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents

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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |
 
 

Massacre aux USA:
la presse met en cause le lobby des armes à feu

--afp--170407---- Après la tuerie qui a fait trente-trois morts à l'université Virginia Tech lundi, les éditorialistes sont unanimes et mettent en cause le puissant lobby des armes à feu, la National Riffle Association, regrettant que drame après drame la législation sur les armes reste inchangée.

Plusieurs éditorialistes, comme Pierre Rousselin dans Le Figaro insistent sur le fait que le jeune étudiant sud-coréen "n'a eu aucun mal à se procurer ses revolvers dans un pays où ils sont accessibles à tous. Cette liberté de porter des armes nous est incompréhensible".

Le Monde regrette que pour Georges Bush "le massacre de Blacksburg ne renvoie à rien d'autre qu'à la tragique aberration d'un individu." "Aux yeux de M. Bush, la question du commerce des armes aux Etats-Unis n'est pas posée et n'a pas à l'être" poursuit le quotidien du soir.

Un constat partagé par Dominique Quinio dans La Croix qui souligne qu'aux USA "les armes permettent à chaque citoyen de se défendre, telle est la loi". Le quotidien catholique n'est pas le seul à souligner que "poussé jusqu'au bout, le raisonnement amène à regretter que les étudiants de Virginie n'aient pas été armés pour pouvoir s'opposer à l'agression de l'un d'entre eux !"

Philippe Waucampt du Républicain lorrain résume le sentiment général "trente-trois morts sur un campus sont encore insuffisants pour museler le puissant lobby de la gâchette. Alors on exprime sa compassion, comme l'a fait George W. Bush, et l'on zappe au film suivant."

Les éditorialistes remarquent comme Hervé Fabre de La Voix du Nord que le président américain n'a "aucunement l'intention de remettre en cause le deuxième amendement de la Constitution qui autorise chaque citoyen à porter une arme."

USA : Au 1er rang pour la possession d'armes à feu (90 pour 100 habitants)

 

AMERICAN WAY OF LIFE
 

  2002 : Des extrémistes chrétiens en campagne pour Bush
A la veille de la convention du Parti républicain, qui doit s'ouvrir lundi 30 septembre à New York, Le Monde publie une enquête sur les fondamentalistes protestants – on en compte environ 30 millions –, qui constituent le socle idéologique et électoral de George W.  Bush. Ainsi que l'explique Alfred Ross, qui dirige le Centre d'étude pour la démocratie à New York, "les réseaux de la droite religieuse" sont "au cœur même du pouvoir républicain".
Opposés à l'avortement, aux recherches sur les cellules souches d'embryon et favorables à un modèle normatif en matière de mœurs, ils vont parfois même jusqu'à interdire la mixité dans certaines universités ou encore contester les études darwiniennes sur l'évolution des espèces. (Le Monde - 28.08.02)

  Les évangéliques : La secte qui veut conquérir le monde
C’est le courant religieux qui progresse le plus vite aujourd’hui. 
Ils sont déjà 500 millions qui croient à l’Armageddon, la bataille finale et prochaine entre les forces du Bien et du Mal. 
Ils s’appuient sur la télévision, internet, les jeux vidéo ou les romans de science-fiction pour convertir en masse. 
George W. Bush, comme nombre de ses ministres et conseillers, partage leur vision messianique du monde et de l’avenir. 
Jusqu’à l’extrême ? 

Les croisés américains du Home Schooling. Liée à l’église évangélique : la "Home School Legal Defense Association"

  Les créationnistes jouent sur du velours. Selon un sondage CBS de novembre 2004, 55 % des Américains croient que "Dieu a créé les humains dans leur forme actuelle"  (67 % des républicains ; 47 % des démocrates)

  Écoles poudrières aux États-Unis.  "Pourquoi des jeunes se sentent-ils exclus et se vengent en tuant. C'est la vraie question, conclut le professeur Vianno. Et comme personne ne veut se la poser aux Etats-Unis, cela va continuer".

  21 meurtres d'élèves dans les écoles américaines en 2004/2005
Sur les 54,9 millions d'élèves dans les écoles américaines, 28 élèves sont décédés de morts violentes: 21 ont été tués et 7 se sont suicidés dans l'enceinte de l'école.

  Le Congrès pour les fouilles corporelles dans les écoles.

  Des aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté. Cette année, 40 des 50 Etats doivent faire face à diverses procédures visant à contester l'enseignement de la théorie de l'évolution dans les écoles publiques.

  Quelque 6000 étudiants sont attendus sur le campus  "sans péché" (l’Ave Maria University), qui ne connaîtra ni préservatifs ou autre moyen de contraception, ni homosexualité, ni avortement. "L’Ave Maria University doit devenir l’"académie militaire de la spiritualité"...

  La chute de l’éducation supérieure américaine. Les bourses accordées aux étudiants pauvres couvraient 70% du coût des études dans les années 90 contre la moitié aujourd’hui. L’étude souligne l’importante inégalité entre riches et pauvres en matière d’éducation supérieure.

  Les étudiants étrangers boudent les Etats-Unis.

  Une majorité de jeunes Américains incapables de situer l'Irak sur une carte.

  Un établissement scolaire de Californie oblige désormais ses élèves à porter des badges qui permettent de suivre leur moindre mouvement, comme pour le bétail.
Ces macarons sont munis d'un émetteur qui permet de garder la trace de l'élève, en enregistrant ses allées et venues lorsqu'il passe devant des bornes installées à l'entrée des salles de classe mais aussi dans les toilettes.
Cette technologie est habituellement utilisée pour les moutons ou l'inventaire des produits en magasin.
Le directeur justifie cette initiative pour lutter contre l'absentéisme en simplifiant l'appel et le vandalisme. 
"C'est stupide et ça craint".

  45 millions de personnes sans système de santé dans le pays le plus riche du monde.

  Le système de santé américain est le plus onéreux parmi les pays industrialisés et l'un des moins efficaces en terme de nombre de personnes couvertes.

Les inégalités s'accroissent aux Etats-Unis. L'écart de rémunération entre un PDG et un salarié aux Etats-Unis de 1 à 40 en 1980, est passé de 1 à 411 en 2005.

  Plus de téléviseurs que de personnes dans les foyers américains.

  L’abstinence sexuelle renforcée : 131 millions de dollars (augmentation de 30 millions) pour les programmes fédéraux vantant auprès des collégiens et lycéens américains les mérites de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage. 

  Quel est le véritable message des chrétiens évangéliques conservateurs ?
Les raisons de l’engagement politique des évangéliques américains : la défense de la morale traditionnelle et des valeurs chrétiennes.
Détour par Lynchburg, patrie de de la droite chrétienne. Et revue de détail de leurs thèmes de prédilection : refus de l’avortement et du mariage gay, la prière à l’école et le «home schooling» (l’école chez soi) ou le soutien à Israël.

  Expulsion de missionnaires évangéliques américains du mouvement "Nouvelles tribus" installés dans des régions à forte population indienne. Sous couvert d’évangélisation : exploitation illimitée et illégale des ressources naturelles en territoires indiens, au profit de compagnies nord-américaines comme General Dynamics et Westinghouse, elles-mêmes liées à l’industrie militaire et au constructeur automobile Ford. Cette organisation compterait une flotte d’aviation, pistes d’atterrissage, et puissant réseau de télécommunications. Plus grave, l’organisation est accusée de s’être servi de communautés entières, Yanomami entre autres, pour des expérimentations génétiques.

A Montreuil, "un pasteur miracle" américain attire les foules.

"Le racisme aux Etats-Unis est un monstre tapi". Beaucoup d'Américains voient La Nouvelle-Orléans comme un lieu de péché. Pour eux, les inondations sont un moyen de se débarrasser de la prostitution, du crime et de la drogue, et de favoriser les investissements.

  L’implantation de puces sous-cutanées autorisée sur des individus.

  Tous les citoyens américains auront un passeport à puce RFID en 2006.

Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants. Selon des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années 90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide. En 1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436 personnes, selon ces mêmes statistiques.

  Ce vent punitif qui vient d'Amérique. Il ne reste alors qu’à entonner l’antienne tocquevillienne de l’initiative citoyenne pour justifier l’importation en France des techniques locales de maintien de l’ordre américaines.

  Les Etats-Unis comptaient à la fin de l'an 2000 un nombre record de plus de deux millions de détenus.

  ... Autrement dit, doit-on se réjouir de vivre dans un État laïque ?  Et il a eu la mauvaise surprise de constater que pour tous ces indicateurs sans exception, son propre pays, au demeurant le plus dévot de tous, réalise les plus mauvais scores, et même souvent de très loin. 

  4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes.  Les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.



BRITISH WAY OF LIFE
Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...

USA: l'interdiction des armes d'assaut victime de la campagne présidentielle
 

WASHINGTON 12 09 04  - En vigueur depuis dix ans, l'interdiction de la fabrication et de la vente d'armes semi-automatiques aux Etats-Unis devrait prendre fin lundi, victime de considérations électoralistes à l'approche de la présidentielle du 2 novembre.
Cette loi, instaurée en 1994 par Bill Clinton après une vague meurtrière de tirs dans des écoles et des fast-food, vient à expiration lundi à minuit (mardi 04H00 GMT), sept semaines avant l'élection. 
Un vote de dernière minute du Congrès en faveur de l'extension de cette interdiction, comme le souhaitent les démocrates, semble exclu devant les positions clairement affirmées ces dernières semaines des membres de la majorité républicaine contre cette loi. 
"L'interdiction expirera lundi, c'est comme ça", a souligné Tom Delay, le leader de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, élu du Texas. 

Alors que le puissant lobbye des armes à feu, la célèbre National Riffle Assosiation (NRA), qui revendique quatre millions d'adhérents, n'a eu de cesse d'obtenir son abrogation, les opposants à la libéralisation du commerce et de la fabrication des armes semi-automatiques s'est, lui aussi, mobilisé. 
Selon une étude récente de l'Université de Philadephie, 68% des Américains sont favorables à l'interdiction de ce type d'armes. 
Le groupe de "la marche d'un million de mères" (Million Moms March group) a bombardé vendredi la Maison Blanche d'appels et de pétitions pour l'extension de la loi. 
Des commissaires de police de tout le pays ont tenté d'obtenir un entretien avec des responsables de la Maison Blanche, sans succès. 
"Depuis le début de l'année plus d'une dizaine d'officiers de police ont été tués avec des armes d'assaut", a déploré le président de l'Association internationale des Chefs de la Police, Joseph Polisar. 
"Ce ne sont pas des armes pour collectionneurs ou pour la chasse, ce sont des armes d'assassins et, ironie du sort, nous allons sans doute avoir plus de ce type d'armes aux Etats-Unis qu'il n'y en a en Irak entre les mains des insurgés", a renchéri le responsable de la police de Los Angeles William Bratton. 

Le président Bush s'était prononcé dans le passé en faveur d'une extension de l'interdiction tout en disant que le Congrès devait trouver le temps de la voter. 
Ces dernières semaines, Bush a multiplié les réunions électorales dans les six Etats rassemblant un quart des membres de la NRA, en Virginie occidentale, dans l'Ohio, la Floride, le Michigan, le Missouri et la Pennsylvanie. 

Selon le vice-président de la NRA, Wayne LaPierre, la question de ces armes d'assaut pourrait faire une différence de plusieurs points de pourcentage pour ou contre l'un des deux candidats pour la présidentielle le 2 novembre. 
La NRA annoncera son favori dès l'expiration de l'interdiction de ces armes aux Etats-Unis, tout en ayant déjà clairement condamné le candidat démocratique John Kerry comme le "candidat présidentiel le plus anti-armes de l'histoire" des Etats-Unis. 
Kerry, qui ne cache pas aimer la chasse et soutient, à ce titre, le droit du port d'armes, a accusé son adversaire de "jouer avec la sécurité des Américains". "La NRA fait pression sur Bush et elle dépense des dizaines de millions de dollars pour soutenir sa campagne" a-t-il rappelé. 
Reste que le débat sur l'efficacité de l'interdiction a été noyé dans les joutes électorales. 
Si, selon la NRA, on n'a jamais pu prouver que cette loi ait réellement réduit le nombre de crimes par armes à feu, à l'inverse les lobbies anti-armes rappellent que plusieurs fabriquants ont contourné la loi en modifiant légèrement leurs modèles pour qu'ils n'entrent plus dans l'une des 19 catégories interdites.



États-Unis :
la délinquance des mineurs

                  L'Express du 18/11/1999

Aux Etats-Unis, la délinquance des mineurs régresse. 
Mais on  leur inflige parfois des peines aussi sévères qu'aux adultes : 
prison à vie et même condamnation à mort
 

L'Amérique
terrorisée par ses enfants

 par Philippe Coste
 Columbine, Littleton, le 20 avril dernier.
Deux élèves ont abattu 12 de leurs camarades
et un enseignant avant de se donner la mort.

                          Lorsque les policiers sont entrés dans sa classe pour lui passer les menottes,
                          Nathaniel Abraham portait un déguisement en crépon et son
                         maquillage de Halloween. Le soir même, un juge du Michigan
                          signifiait à ce gosse de 11 ans son inculpation pour meurtre avec
                          préméditation : ses pieds ne touchaient pas le sol sous sa chaise
                          de prétoire. 

                            C'était en 1997. Aujourd'hui, Nathaniel a grandi. Mais,
                          au tribunal, sa bouille poupine, sans cesse tournée vers sa mère,
                          provoque encore un malaise indicible. L'accusé a abattu un passant
                          et failli occire un voisin alors que, juché dans un arbre, il s'essayait
                          à la 22 long rifle - crime qui lui vaut d'être jugé comme un adulte, et
                          d'encourir, si le tribunal le décide ces jours-ci, la perpétuité sans
                          remise de peine. Ce procès en a masqué un autre, moins
                          controversé : «Kip» Kinkel a été condamné le 10 novembre - à cent
                          douze ans de prison! - pour le meurtre de ses parents, de deux
                          camarades d'école et pour les blessures infligées à 22 autres
                          écoliers. Kinkel, notoirement dérangé, avait 15 ans en 1997, à la
                          date des faits. Les sourires ravis des familles des victimes, au soir
                          du verdict, les torses bombés des procureurs, heureux «qu'il meure
                          derrière des barreaux», en disaient long sur le délire vengeur des
                          Etats-Unis, un pays si terrorisé par les méfaits de sa jeunesse qu'il
                          en renie la notion même d'enfance.

                          Treize condamnés à mort exécutés depuis 1985 avaient moins de
                          18 ans au moment de leur crime. Dix-sept ans pour la plupart, sauf
                          le dernier en date, un débile mental nommé Sean Sellers, «piqué»
                          en février 1999, pour un meurtre commis à l'âge de 16 ans. Si la
                          Cour suprême refuse les exécutions avant cet âge limite, tous les
                          Etats américains, sauf Hawaii, ont depuis quatre ans modifié leurs
                          lois pour soumettre dès l'âge de 14 ans des mineurs au droit pénal
                          des adultes. Cinq d'entre eux l'autorisent dès 13 ans. Deux à 12
                          ans, trois à 10 ans. Deux autres, enfin, ne reconnaissent aucune
                          limite d'âge. Le résultat est sidérant : chaque année, 200 000 jeunes
                          délinquants, écartés des tribunaux pour mineurs réputés trop
                         coulants, passent directement devant des cours pénales d'adultes,
                          pour des infractions allant du meurtre au simple cambriolage. Sur
                          les 17 000 mineurs punis de prison ferme, 2% le sont pour la vie, et
                          3 500 d'entre eux, soit 21%, purgent leur peine en compagnie de
                          détenus majeurs. La tendance ne promet pas de s'inverser, au
                          moment où la droite du Congrès tente encore de faire voter la
                          comparution des adolescents devant des tribunaux d'adultes
                          fédéraux, notoirement impitoyables. De quoi inquiéter les autorités
                          pénitentiaires, qui ont fait savoir à mi-voix qu'elles ne pouvaient
                          garantir la sécurité des jeunes détenus dans les quartiers adultes.

                          En période électorale, les hommes politiques, les shérifs et les
                          juges élus, les maires et les gouverneurs ont moins intérêt à calmer
                          la grande peur américaine qu'à en faire le théâtre de leur campagne.
                          Et les chiffres de la délinquance, brandis avec un retard calculé,
                          semblent leur donner raison. De 1980 à 1994, le taux de criminalité
                          des adolescents avait plus que doublé. Ils étaient les auteurs de 8%
                          des homicides du pays. L'horreur était réputée confinée à la planète
                          des ghettos, mais la tuerie de Littleton, en avril dernier, a conforté
                          l'hystérie des parents de la middle class, échaudés depuis 1996 par
                          une dizaine de canardages mortels dans des écoles proprettes
                          d'Alaska, de l'Arkansas rural, du Kentucky ou du paisible
                          Nord-Ouest.

                «Vingt-cinq morts à l'école entre septembre 1998 et aujourd'hui,
                          c'est trop, mais c'est peu pour un pays de 260 millions d'habitants
                          bourré d'armes à feu, affirme Vincent Schiraldi, directeur du Center
                          on Juvenile and Criminal Justice de Washington. Pendant l'année
                          scolaire 1992-1993, on en avait compté 95. Pourtant, les gens
                          croient toujours à une épidémie exponentielle, à cause de
                          l'hypermédiatisation de ces catastrophes.» Arrachés aux mythes
                          hollywoodiens de l'enfance par les free.frs du soir, les adultes, peur au
                          ventre, chassent le démon au bazooka. Dans ce contexte, on
                          comprend mieux le sort extravagant qu'on a fait à Christopher et à
                          Raoul. Dénoncé par une voisine, ce dernier, un petit garçon de 11
                          ans, a été poursuivi pour inceste et placé pendant six semaines en
                          centre de détention, pour avoir prétendument tripoté sa petite sœur.
                          Quant à Christopher Beamon, 13 ans, il a commis le crime d'avoir
                          rédigé une rédaction un peu trop suggestive sur le thème de
                          Halloween. Le professeur, qui avait recommandé à ses élèves de
                          débrider leur imagination, avait jugé sa copie si bonne qu'il l'avait lue
                         à haute voix en classe. Christopher y racontait comment il avait tué
                          ce même prof et deux condisciples. Les élèves ont tout raconté à
                          leurs parents, qui ont porté plainte pour incitation au meurtre.
                          Christopher a passé six jours en prison. Au même moment, une
                          gamine de 7 ans était exclue pour une journée de son école, car,
                          déguisée en pompier, elle avait osé arborer une petite hache en
                          plastique. Une arme, c'est une arme. Mais qu'est-ce qu'un enfant ?

                          Pourtant, depuis quatre ans, l'apocalypse est contredite par de
                          nouveaux chiffres. La délinquance juvénile est en chute libre (- 40%),
                          et 3% des homicides seulement sont aujourd'hui commis par des
                          moins de 18 ans. Mais le nombre de gamins présentés à des
                          juridictions adultes a doublé, et la moyenne des peines maximales
                          qu'on leur inflige est de deux ans supérieure à celle des grands. La
                          phobie du péril jeune aboutit à une autre aberration : les appels à la
                          suppression pure et simple des juridictions pour mineurs, qui fêtent
                          cette année leur centenaire et gèrent, avec peu de moyens, 1,7
                          million de comparutions. «Les idées de prévention et de
                          réhabilitation sont passées de mode», déplore Schiraldi.

                          Presque partout, la justice américaine considère un inculpé de 17
                          ans comme majeur, et exécutable. Cent cinquante mineurs ont été
                          condamnés à mort depuis 1985. Treize ont été exécutés.
                          Soixante-dix attendent encore avec les 3 500 occupants adultes des
                          couloirs de la mort. Les autres ont vu leur sentence commuée en
                          peine à perpétuité. «On pourrait penser qu'ils sont condamnés pour
                          des crimes atroces, confie l'avocat Victor Streib, spécialiste de ce
                          sujet. Mais il ne s'agit souvent, comme pour les adultes, que de
                          braquages qui ont mal tourné.» Quand on les sangle sur les tables
                          d'injection, après des années d'appels et de recours en grâce, ils
                          ont parfois atteint 30 ans, et perdu depuis longtemps leur visage
                          d'enfant.



Chaque Américain a le droit 
d'avoir des armes à feu

WASHINGTON AFP -  24 05 2001  - L'Attorney general, ministre américain de la Justice, John Ashcroft soutient l'idée que chaque Américain jouit du droit de posséder des armes à feu, dans une lettre récemment adressée à la National Riffle Association (NRA) et publiée jeudi par la presse américaine.

"Le texte et l'intention initiale exprimée par le deuxième amendement garantit clairement le droit des personnes de posséder des armes à feu", a écrit M. Ashcroft il y a une semaine à la NRA, le plus puissant lobby des armes aux Etats-Unis.

M. Ashcroft, membre de la NRA, va à l'encontre des positions exprimées par son prédécesseur démocrate, Janet Reno, qui se fondait elle-même sur une interprétation de la Cour suprême du 2ème amendement de la Constitution américaine.

Le deuxième amendement "droit de porter des armes" stipule qu'"une milice bien réglée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé". En 1939, la Cour suprême avait considéré que le droit de porter une arme était collectif.

"Alors que certains ont estimé que le deuxième amendement garantit aux Etats uniquement un «droit collectif» de maintenir des milices, je considère que le sens originel de l'amendement est différent", poursuit l'Attorney general, en référence à la décision de la Cour suprême.

La lettre de M. Ashcroft a été lue devant les membres de la NRA, lors d'une convention de cette organisation qui s'est tenue la semaine dernière dans le Kansas. La NRA s'est refusé à tout commentaire sur le contenu de la lettre de M. Ashcroft.

Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants.

Selon des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années 90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide. En 1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436 personnes, selon ces mêmes statistiques.

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