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 L'avion, gros émetteur de gaz à effet de serre
Plus la distance est courte, plus l'avion est émetteur [de CO2]  par rapport à la voiture,
sans même parler du train dont le bilan est de loin le meilleur.
  

Réchauffement de l'Arctique:
les scientifiques tirent la sonnette d'alarme 

OSLO - lundi 8 novembre 2004  - L'Arctique, où les températures augmentent deux fois plus vite qu'ailleurs, pourrait présenter un visage très différent d'ici la fin du siècle avec une disparition totale de la glace en été et un changement radical de sa biodiversité, alerte un rapport scientifique publié lundi.

Avec des émissions futures de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre "modéré", les températures moyennes enregistrées dans la région risquent d'augmenter de 4 à 7 degrés d'ici 2100, révèle l'Etude sur l'impact des changements climatiques dans l'Arctique (ACIA) réalisée par plus de 250 chercheurs.

"C'est important parce que ce qui se passe là-bas annonce ce qui va se produire sur le reste de la planète", a expliqué Paal Prestrud, directeur du Centre d'études sur les changements climatiques (CICERO) norvégien et vice-président de l'ACIA.

Le réchauffement de l'atmosphère risque de provoquer la disparition totale, en été, de la calotte glaciaire en l'espace d'un siècle et de menacer les espèces vivant sur la banquise telles que l'ours polaire, prévient le rapport --le plus détaillé jamais entrepris sur la question-- commandé par le Conseil arctique.

D'autres espèces, venues des contrées tempérées, prendront le relais. "C'est un paradoxe: la fonte des glaces augmentera la biodiversité mais les espèces arctiques seront elles en danger", a souligné M. Prestrud.

Selon une des projections utilisées, la glace pourrait avoir totalement fondu, en période estivale, dès 2070.

Les chasseurs inuits et les éléveurs de rennes lapons se plaignent pour leur part de ne plus être en mesure de prévoir les changements climatiques et les précipitations de neige sur le court terme.

Si la fonte de la banquise ne provoque pas en soi de hausse du niveau des océans (la glace flottante prend plus de place que l'eau qu'elle contient), la fonte des glaciers terrestres devrait en revanche provoquer un relèvement accéléré du niveau des océans --les estimations varient de 10 à 90 cm--, obligeant au déplacement des populations vivant sur le littoral.

Le recul de la banquise a aussi des effets positifs, soulignent les chercheurs: il permettra à terme d'ouvrir un "passage nord" pour le trafic maritime entre les océans Pacifique et Atlantique --permettant des gains de temps par rapport au trajet passant par le canal de Suez"-- ainsi que de nouveaux espaces à la pêche et à l'exploitation minière.

"Ce n'est pas seulement négatif, ça ouvre aussi des possibilités. Cela dépend du point de vue: la compagnie pétrolière pense que c'est une bonne chose mais l'inuit sur la banquise est certainement d'un autre avis", a précisé M. Prestrud.

La région arctique recélerait un quart des ressources totales d'hydrocarbures.

Les ministres des Affaires étrangères des huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège--, responsables à eux seuls d'environ 30% des émissions humaines de CO2, doivent se réunir le 24 novembre à Reykjavik pour réfléchir aux suites politiques à donner au rapport.

Celui-ci n'émet aucune recommandation mais, selon M. Prestrud, il plaide pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Après avoir reçu une copie de l'étude, Knut Arild Hareide, ministre norvégien de l'Environnement, a réaffirmé son attachement au protocole de Kyoto qui prévoit une réduction de 5% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990.

"Nous avons besoin d'un Kyoto II, III, IV" pour remplir l'objectif du panel de l'ONU sur les changements climatiques (une réduction de 50% des émissions en 30 ans), a-t-il affirmé.

"Le protocole de Kyoto seul n'est pas suffisant. Nous avons besoin de traités internationaux ambitieux", a-t-il déclaré à l'AFP. 

La Russie a décidé le mois dernier de ratifier le protocole de Kyoto, permettant ainsi au traité d'entrer en vigueur, mais les Etats-Unis continuent de s'y refuser.



L'Arctique se réchauffe rapidement 

WASHINGTON (AP) - Le réchauffement climatique provoqué par l'homme est particulièrement fort dans la région arctique, comme le montrent la fonte des glaciers et de la banquise, et l'élévation des températures du pergélisol, souligne une étude internationale publiée lundi.

La banquise arctique s'est réduite d'environ 8% au cours des 30 dernières années (de 988.000km2, soit près de deux fois la France), indique l'Evaluation de l'impact sur le climat de l'Arctique (Arctic Climate Impact Assessment, ACIA).

Depuis 50 ans, la température moyenne annuelle en Alaska et en Sibérie a augmenté de deux degrés pour s'établir à -14,7C, tandis que les hivers en Alaska et dans le nord-ouest canadien se sont adoucis en moyenne de 2,8 degrés pour atteindre -13,8C.

Les régions arctiques connaissent "certains des changements climatiques le plus rapides et sévères sur Terre" et la fonte des glaces dans cette zone a contribué à augmenter le niveau de la mer dans le monde de 7,6 centimètres ces vingt dernières années, souligne l'étude, menée pendant quatre ans par 300 chercheurs issus de huit pays. "Les changements dans l'Arctique fournissent une indication précoce de l'importance environnementale et sociétale du réchauffement de la planète."

Cette étude donne encore plus de poids aux projections de nombreux climatologues qui prévoient une hausse régulière des températures à cause des gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Elle se fonde sur des échantillons de glaces et d'autres éléments comme des relevés au sol et par satellite des températures. Les pays ayant participé à l'étude sont tous riverains de la région: Etats-Unis, Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède.

"La conclusion est que l'Arctique se réchauffe actuellement beaucoup plus vite que le reste du globe et cela a un impact direct sur les gens", souligne Robert Corell, un responsable de l'étude.

Le processus ne peut que s'accélérer, ce qui aurait des conséquences graves pour les ours polaires, les phoques, les caribous, les troupeaux de rennes et pour des peuples comme les Esquimaux, dont l'alimentation est basée sur ces animaux. Certaines espèces menacées d'oiseaux migrateurs devraient également perdre plus de la moitié de leur zone de reproduction.

L'étude prévoit que dans les cent prochaines années, les températures moyennes annuelles augmenteront de 3,8 à 7,2 degrés sur Terre et de 7,2 à 10 degrés dans l'océan, l'eau absorbant davantage la chaleur. Les forêts s'étendraient sur la toundra arctique, qui à son tour gagnerait des déserts glacés mais celle-ci verrait globalement sa surface se réduire fortement.

"Cela se produit beaucoup plus vite qu'on ne le pensait il y a seulement cinq ans et a des implications mondiales avec l'ouverture de la banquise arctique, qui fournit de nouvelles routes pour le transport maritime", souligne Robert Corell. Puisqu'il faudra des décennies si ce n'est des siècles pour inverser la tendance, des dommages sont inévitables. Mais l'impact sur le long terme pourrait être "réduit de manière significative" en diminuant les émissions de gaz à effet de serre au cours du siècle, souligne l'étude.

Les chercheurs estiment déjà que le niveau de la mer devrait augmenter de 10 à 91 centimètres, voire plus, au 21e siècle. A plus long terme, si le mercure continue à grimper dans une fourchette de 2,7 à 6,1 degrés dans les prochains siècles, le niveau de la mer risque d'augmenter de manière alarmante.

Dans un tel scénario, la calotte glacière du Groënland pourrait fondre presque complètement et entraîner une élévation du niveau de la mer de près de sept mètres, avertit l'étude.



Les autochtones de l'Arctique déboussolés
par le changement climatique 
 

REYKJAVIK (AFP) - Lapons, Inuits et autres peuples autochtones de l'Arctique, qu'on aurait pu croire avides de quelques degrés supplémentaires, perçoivent au contraire le rapide réchauffement de leur région comme une menace pour leurs cultures multimillénaires.

Parce que la glace cède de plus en plus de place à l'eau, qui absorbe l'énergie solaire au lieu de la réfléchir, l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, à tel point que la banquise pourrait totalement disparaître, l'été, d'ici à la fin du siècle.

 "Nos peuples ne font que pas survivre sur la glace, ils y prospèrent", explique à l'AFP Sheila Watt-Cloutier, présidente de la Conférence circumpolaire des Inuits (ICC) en marge d'un symposium sur les changements climatiques dans l'Arctique réuni cette semaine à Reykjavik.

"L'Arctique, ce n'est pas comme ailleurs dans le monde où, quand il fait quelques degrés de plus, vous pensez que c'est génial parce que vous pouvez rester en tee-shirt (...) Nous voulons qu'il y fasse froid", souligne-t-elle.

Il en va de la pérennisation de la chasse et de la pêche, deux activités centrales pour leurs sociétés.

Mais, pour cause de changements climatiques, les glaces apparaissent de plus en plus tard et se retirent de plus en plus tôt, ce qui raccourcit considérablement la saison de la chasse.

Dans le nord du Groenland, des chasseurs ont cette année dû abattre des chiens de traîneau faute de pouvoir les nourrir, en raison du retard pris dans le processus de formation des glaces sur lesquelles ils traquent le phoque, l'ours polaire ou le morse.

"C'est dramatique. Les chiens sont ce que les chasseurs ont de plus précieux", commente Lena Kiel Holm, une Inuit du Groenland.

En Alaska ou dans le Grand Nord canadien, des autochtones meurent noyés parce que la glace, de plus en plus mince, cède sous eux ou parce qu'ils sont emportés en franchissant des cours d'eau devenus torrents sous l'effet de la fonte des glaciers.

Confrontés à de brusques changements météorologiques, les chasseurs peinent désormais à déceler les signes de tempête et à bâtir un igloo protecteur.

Dans les pays circumpolaires, les températures estivales les plus chaudes sont parfois maintenant enregistrées dans les parties les plus septentrionales: il arrive que des pêcheurs Inuits s'y plaignent... de la chaleur "suffocante".

En Europe du nord, les éleveurs de rennes lapons constatent que leurs bêtes, qui peuvent normalement brouter le lichen en creusant dans la neige, se heurtent à des couches de glace qui se forment suite à des pluies tombées en période de redoux.

Affaiblies, les femelles peinent à nourrir leur progéniture ou donnent naissance à des petits plus fragiles, ce qui se traduit par une mortalité plus élevée.

"Cela affecte directement l'éleveur parce qu'une femelle qui élève correctement son petit, c'est comme de l'argent qui fructifie à la banque", observe Thorbjoern Larsen, un Lapon norvégien.

Le problème est aussi d'ordre sociétal.

"Le savoir que détenaient les anciens n'est plus valable. Cela contribue à éroder leur statut de sages dans la société", affirme Jan Idar Solbakken, un représentant du Conseil sami (lapon).

A moins d'une réduction massive des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de gaz à effet de serre, l'avenir des civilisations autochtones paraît sombre.

"Si le monde ne résout pas ce problème d'une manière radicale, je crains que mon petit-fils de sept ans n'assiste à des changements auxquels il sera impossible de s'adapter", précise Mme Watt-Cloutier. 

Reste à convaincre les peuples "méridionaux" de s'engager sur la voie d'une croissance économique plus "verte" au nom des quelque 400.000 autochtones de l'Arctique.

L'Arctique est un avant-goût de ce qui se passera chez eux, réplique Mme Watt-Cloutier. "S'ils ne font pas attention, ils perdront plus que leur emploi. Ils perdront leur planète, ils y perdront la vie".
 

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