alternatives éducatives : des écoles, collèges & lycées différents
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I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 
 

LES CHÈQUES ÉDUCATION : L'ÉCHEC !
Depuis une bonne vingtaine d'années, ici aussi, le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" -
fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils,  du système scolaire...
USA 2008 :"dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face
en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait "pas du tout amélioré le système public".
Après avoir depuis longtemps réclamé, soutenu et contribué au développement des vouchers et des charter schools,
Sol Stern pointe les défauts et les insuffisances du voucher. Il cite, entre autres, l’expérimentation de Milwaukee,
première ville aux États-Unis à adopter, en 1990, un programme "chèque éducation".

« Main basse sur l'école publique »
L'Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d'entretenir le « chaos pédagogique », l'insécurité et le chômage. Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures : des associations de libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions.
Au nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation de l'Éducation.
 

Oh-so-british !
  Royaume-Uni :  Un tiers des écoles "publiques" ("state schools") sont déjà confessionnelles

  Nouveau conseiller pédagogique au Times,
un ancien banquier de la City, journaliste (Financial Times, the Far Eastern Economic Review...)
donne son opinion le jour de la rentrée :
"Les enfants sont mieux éduqués à la maison"
 
  

RAPPORT QUALITÉ-PRIX

LE NOUVEAU SIROP-TYPHON :
DÉPLACEMENTS DE POPULATIONS ?
CHÈQUE-ÉDUCATION ?
... OU NON-SCOLARISATION ?

 
DÉPLACEMENTS DE POPULATIONS ?
Philippe Meirieu, qui s’est vu confier une mission (*) pour la réforme des lycées, venait tout juste de publier "L’école ou la guerre civile" (1).
Dans son "résumé des principales dispositions pour l’école obligatoire", il préconise le strict maintien d’une carte scolaire intégrant les établissements privés sous contrat, avec des classes délibérément hétérogènes, «le chef d’établissement prenant soin de mélanger les origines sociales, géographiques et niveaux des élèves».

Si l’on ne peut que souscrire à la quasi totalité des analyses et propositions de l’ouvrage, celle-ci par contre relève du pur et dur yakaïsme. Sauf à l'accompagner d’un régime à la Mao Zedong avec déplacements massifs de populations - et d’exécutions tout aussi massives pour sabotages - on en voit difficilement l’application. En moins d’une année scolaire, on assisterait à des regroupements tout-à-fait volontaires ceux-là, provoquant un boum sur l’immobilier de Passy à Neuilly, dont les établissements deviendraient encore plus hétérogènes qu’ils ne le sont déjà : tous les enfants du Rotary y côtoyant, de force, ceux du Lion’s, et ceux de la Haute Fonction Publique, les héritiers des professions libérales.
Mélange explosif en effet, et fichtrement citoyen.

... Mais pas autant que dans les quartiers "défavorisés" (par qui ?), qui recueilleraient pour encore plus d’hétérogénéité, les enfants des derniers concierges, petits artisans, autres sans-grades et chômeurs expulsés par la montée des loyers dans l’ouest.
Pour éviter des désordres, il suffirait donc au préalable, si je puis me permettre une suggestion, de penser à promulguer ce décret : « l'accès à un logement confortable est gratuit et obligatoire, chaque maire d’arrondissement veillant à ce que chaque quartier soit délibérément hétérogène en prenant soin de mélanger dans chaque immeuble les origines sociales, géographiques et revenus des habitants ».

Et que fleurissent les cent fleurs de la révolution immobilière et scolaire du ministre-président à vie, lumière de l’esprit et fournisseur d’accès à internet !
Ne conviendrait-il pas aussi, ou d’abord, à titre expérimental et d’exemple, de veiller à ce que les enfants de tous les partisans purs et durs de l’école-pour-tous, y compris ministres ou enseignants, fréquentent l’école publique de leur quartier ?
Il est vrai que la plupart le font déjà de bonne grâce ; ce n’est tout de même pas de leur faute s’ils habitent le Marais, le quartier latin, près du Panthéon, ou pas très loin des "grands" lycées.
 

CHÈQUE-ÉDUCATION ?

Dans le camp (très) opposé, on a aussi son réseau d’écoles convenables, mais pas toutes sous contrat d’association, ce qui occasionne des frais.
Pour réparer cette entrave faite au « libre choix », et à l’égalité, des familles, on y promeut, encore assez mollement en France, le chèque-éducation.
Le tableau récapitulatif des propositions pré-électorales du printemps dernier n’était pas très encombré par le chapitre sur l’éducation ; on y notait toutefois la présence du chèque-éducation dans deux cases : celle du F.N. et celle du M.P.F. (2)

Quelques mois auparavant, en novembre 1996, l’OIDEL (Organisation Internationale pour le Développement de la Liberté d'Enseignement), sous le label - et probablement aux frais - de l'Année Internationale de l’Education, organisait au Sénat un colloque intitulé « Nouvelles formules de financement de l’éducation ».
En collaboration avec l’épisodique association française Enseignement & Liberté, réactivée et financée pour l'abrogation de la loi Falloux ...

Bien qu’organisé par deux grosses associations ayant pignon sur rue, et dans un lieu tout-à-fait convenable, ce colloque présidé par Alfredo Fernandez, directeur général de l'OIDEL, et "animé" par l'un de ses "experts", Philippe Némo, n’attira pas plus de trois dizaines de personnes dont un journaliste de l'extrêmement à droite «Radio-Courtoisie », et bien sûr, les membres du fan-club de l'extrêmement libéral Philippe Nemo.(3)

Parmi les autres "experts" (?!), ou annoncés comme tels, figurait M. Sexton, ancien conseiller du Ministre de l’éducation de Grande Bretagne.
Son intervention, après une brève présentation de la situation scolaire en G.B., visait à présenter le chèque-éducation, comme étant LA solution à une réelle liberté de l’éducation,  une meilleure utilisation de l’argent prélevé sur les contribuables par le gouvernement, et de meilleurs résultats scolaires grâce à une saine concurrence entre établissements disposant des mêmes moyens, qu’ils soient publics ou privés.
La proposition est très clairement celle d’un "marché scolaire" à mettre en place, ce qui nécessitera du temps, admet M. Sexton.
Et de décrire longuement comment pourrait s’instaurer cette nouvelle distribution des fonds publics pour le plus grand bénéfice de tous.
En n’omettant pas de prévoir l’hypothèse de la perte d’un bon, réelle ou frauduleuse, ou sa revente à des cumulards, M. Sexton précise que « l’école aurait toutefois la possibilité de demander des droits supérieurs à la valeur du bon si les parents sont d’accord pour payer la différence en liquide ».

... S’ils sont d’accord, et s’ils en ont les moyens ! Et voilà tout l’édifice par terre, et le bel argumentaire égalitaire réduit à néant. Retour à la case départ : celle que nous connaissons bien en France, où des établissements sous contrat d’association, ou même desétablissements publics, et qui devraient donc être totalement gratuits, restaurent sournoisement, ou tout-à-fait ouvertement, une sélection sociale de fait, en proposant-imposant de multiples options (langues rares, séjours linguistiques coûteux, équipements sportifs ou informatiques de pointe...) pour facturer des frais mensuels qui finissent par atteindre le niveau des tarifs d’une école privée hors contrat. Mais la parade à monindignation est prête : des bourses pour familles nécessiteuses.
Et "méritantes" ? Sur quels critères ? Pour combien d’élèves ?

Si la proposition de Philippe Meirieu fleure bon les utopies d’une socialisme-communisme plutôt totalitaire, celle-ci empeste la naphtaline des ouvroirs et des bonnes oeuvres de notables. « Et une maille à l’envers, et une maille à l'endroit ... on a ses pauvres à soi...» (de Jacques Brel, pour les jeunes, et les amnésiques).

Autre bond en avant vers la Belle Epoque : « Les écoles auraient la liberté de négocier et de payer les salaires de leurs enseignants sur une base individuelle, et n’auront à suivre aucun barême national de paiement ». Il est évident qu’une échelle des salaires comme celle de la fonction publique, basée uniquement sur les diplômes et l’ancienneté conduit à des injustices flagrantes : en fonction de leurs tâches et de leurs compétences acquises, voire du temps passé en plus, des enseignants mériteraient des salaires beaucoup plus élevés (4), et d’autres ... d’avoir à rembourser des rémunérations abusives, compte tenu de leurs absentéisme chronique ou de leur incompétence notoire.

Mais la possibilité pour un chef d’établissement ou la société propriétaire de l’école  de fixer unilatéralement salaires et emploi du temps reviendrait à traiter les enseignants comme des employées de maison, « mon petit plombier » (souvent au noir), ou une caissière de supermarché.
En précisant aux récalcitrants que c’est à prendre ou à laisser, et que dix autres attendent la place.
Ah la belle époque où des congrégations religieuses se contentaient d’être logées-nourries-blanchies, avec une place au paradis ! Ce qui est déjà intolérable pour ces derniers, l’est bien davantage pour des enseignants, en charge non pas de balais, robinets ou yaourts, mais d’enfants à instruire et éduquer.
Dans quelle cohérence ? Avec quel projet éducatif ?
Avec quel projet de société ?

M. Sexton termine en précisant : «... dans d’autres pays, certaines mesures décrites ci-dessus ont déjà été prises. Au R.U., par exemple, il devrait être possible d’introduire le chèque-éducation dans les cinq années à venir, car des mesures préalables ont déjà été mises en oeuvre. Pour ce faire, cependant, il faut encore une volonté politique de la part du gouvernement d’aujourd’hui, qui, à son tour, exige une demande populaire suffisante pour effectuer ce changement ».

A  peine cinq mois plus tard, la demande populaire exigea un changement : celui de gouvernement. Et l’on apprend aujourd’hui qu’en fait dès 1996, les Conservateurs avaient mis en place un projet-pilote dans quatre académies : les familles pouvaient utiliser des vouchers (chéques) dans les "nursery schools" de leur choix, et que cela avait été étendu début avril à l’ensemble du pays.
Mais la somme attribuée par enfant de quatre ans (1100 livres/an) ne couvre que la scolarité d’un trimestre, la qualité de l’enseignement est jugée médiocre par l’inspection dans quatre écoles sur cinq, et la logistique administrative du système est onéreuse (20 millions de livres) !
Lancement et démonstration ratés, bien qu’aboutissement logique de dix-neuf ans de thatchérisme.

Le nouveau gouvernement travailliste a mis en place dès septembre la scolarisation gratuite de tous les enfants de quatre ans, et compte l’étendre progressivement à ceux de trois ans. Travailliste, mais gestionnaire, il compte financer ces mesures par d’autres moins socialement audacieuses : économies sur les dépenses sociales, transformation des bourses d’étudiants en prêts remboursables, et financement de la formation des professeurs aux nouvelles technologies et des clubs d’études dirigées, par les fonds de la Loterie.
 

Le grand dessein de Mme Thatcher avait été dès 1980, puis 1988, de démanteler les autorités locales d’éducation, jugées trop à gauche, pour rendre les écoles plusindépendantes ... et dépendantes financièrement du pouvoir central, sous réserve qu’elles jouent la carte de la concurrence censée les améliorer en facilitant le choix des familles sur des critères d’« efficacité ». ... Maigre bilan là aussi puisque fin 87, seulement 1500 écoles sur 24000 avaient opté pour ce nouveau statut, alors que l’objectif était de 75 %.
[ Pas un mot sur les quelques rares expériences aux USA en la matière,
qui apparaissent pourtant comme la terre promise de toutes les "libertés" ... 
puisqu'y fleurit le "home schooling" ! 
De là à en conclure que les écoles, notamment publiques,
sont en voie de disparition aux USA - et qu'il en sera donc, forcément, de même en France d'ici peu, 
comme le proclament et prophétisent les agités vrp bigots-libéraux bien de cheux nous...

Il n'en reste pas moins que l’enseignement public américain représente -  toujours ! - 
environ 90% des écoles primaires et secondaires. 
Les écoles privées demandent des frais d’inscription assez élevés 
et les 4/5 de ces établissements étant administrés par des organisations religieuses...
Qui n'ont plus trop la cote depuis quelques années, 
et dont le nombre est en chute libre : Tout fout l'camp !
Y compris de nombreuses familles ... 
ayant donc choisi le (christian, catholic, evangelic, etc... of course !) homeschooling.]

"Historiquement, l’enseignement aux Etats-Unis a des bases religieuses et civiques. 
Les premières écoles furent fondées pour préparer des clercs et former des citoyens vertueux et pieux."
  

4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes
les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.
  

BRITISH WAY OF LIFE
Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...

AMERICAN WAY OF LIFE...



CE N'EST PAS EN FRANCE ...

Emporté par l'enthousiasme de sa victoire, le Labour avait annoncé le gel de cette politique, mais sa position est devenue très inconfortable lorsqu’on apprit que des dirigeants du parti avaient choisi d’envoyer leurs enfants dans ces écoles, dont ils condamnaient publiquement l’existence.
Ce n’est pas en France qu’on verrait de telles contradictions.

     Autre particularité du système britannique : les écoles très privées du Royaume représentent 7% des effectifs scolaires, mais elles fournissent la très grande majorité des "élites" administratives juridiques et politiques : trente sur les trente-trois juges les plus hauts placés, les hauts fonctionnaires, la plus grande majorité des courtiers de la City, et 75% des députés conservateurs de la Chambre précédente.
Ce n’est pas en France qu’on verrait...

     Un ancien ministre déclarait récemment : « Aussi longtemps que le système public, à l’exception d’une poignée d’établissements, n’offrira pas d’alternative crédible, les établissements privés continueront à prospérer et le secteur public à se dégrader ». Il comprend que des familles recherchent la meilleure formation possible pour leurs enfants, mais s’indigne de l’hypocrisie qui entoure ces pratiques : ces privilégiés oublient que le reste de la population est condamné à une éducation au rabais, ou pire, vantent les mérites de l’enseignement public, dont ils ne voudraient en aucun cas pour leurs enfants.
Ce n'est pas en France ...

     Dernière touche d’exotisme : Chris Woodhead, un haut responsable du système éducatif britannique ayant déclaré que les écoles primaires comptaient 15000 instituteurs incompétents (5 % de la profession), s’est attiré la sympathie d’un des syndicats les plus influents, et partisan du retour aux bonnes vieilles méthodes d’autrefois, inclus les châtiments corporels.
Ce n’est pas ...
 
 

Réfléchir à de « Nouvelles formes de financement de l’éducation » est une chose importante, et qui mériterait un travail plus sérieux que celui livré par M. Sexton et autres intervenants à ce Colloque de l’Oidel. 
Rien n’est solidement argumenté, ni réellement démontré quant aux effets bénéfiques qu’apporterait le chèque-éducation.
Tout ne repose que sur une conviction pré-établie qui dépasse derrière le faux nez du droit des familles et d’une plus grande efficacité : livrer le secteur - sa partie lucrative, seulement - au Marché.
Le reste étant laissé à la charge d’un Etat réduit au minimum (le tout sécuritaire), et du bon vouloir de philanthropes civils, commerciaux et religieux.
Même l’OCDE, qu’on ne peut guère soupçonner de gauchisme ou d’idéalisme, et dont le « E » signifie Economie et non pas Education, livre prudemment des conclusions très réservées au terme du rapport consacré à ce sujet.

... Et réfléchir à de nouvelles formes d’éducation, préalablement à leur financement, en est une autre. 
Bien plus difficile, et intéressant beaucoup moins les gigantesques lobbies quis’agitent autour, ou au sein, des instances nationales et internationales, en les inondant de rapports bâclés, de statistiques trafiquées, d’arguments simplistes - sans parler des petits cadeaux - y compris par le biais d’associations ou d’o.n.g. qu’ils sponsorisent quand ils ne les créent pas de toutes pièces.

Réfléchir : pour mieux agir. 
C’est bien le plus difficile, puisque tout est fait pour l’empêcher. 
Aux régimes brutalement totalitaires, s’est substitué un peu partout celui de la pensée unique (= absence de pensée...). Combien de divisions ? Innombrables, et beaucoup plus efficaces même à court terme que les blindées, car s’infiltrant partout entenues de camouflage, recouvertes des paillettes de la Communication et du Divertissement. 
Avec des méthodes éprouvées puisque millénaires, de l’émotion au premier degré, de l’indignation, des rumeurs, de la délation, de la peur, de la haine et du rire gras. Mais avec les techniques de mystification et de décervellement d’aujourd’hui, beaucoup plus rapides puisque permettant d’atteindre simultanément des millions de cibles. Bombardement dès le matin avant l’école d’appâts animés pour les tout-petits, jusqu’au J.T. de 20 heures, avec l’actualité en flashes stroboscopiques. Les rescapés non déséquilibrés pouvant, un peu avant minuit, assister à un débat autiste entre MM. Allègre et Madelin.
 

OU NON-SCOLARISATION ?

Ou, un autre jour mais à la même heure, à un échange d’idées fixes et de clichés sur la non-scolarisation, - on dit aussi le homeschooling, l'instruction en Famille, l'éducation à domicile, l'école à la maison, etc...  -  avec la palette complète : un père non-scolarisant face à une psychologue (et l’image du père ?), un responsable du CNED (il faut une raison sérieuse), un inspecteur d’académie (c’est légal, mais...), deux enseignantes crispées (mais la socialisation ?), l’avocat de service (la loi : école, famille ou toute autre personne...), et... Estelle Halliday, experte s’il en est (et les bêtises qu’on fait dans le dos des profs ? et la chimie ?). Avec, insérée dans le débat, sans doute pour aider à mieux comprendre, une séquence sur la secte Horus. 
Une grande soirée.

Les mésaventures de cette secte, ni plus, ni moins, délirante que d’autres tolérées ou reconnues, avaient été l’occasion au printemps d’amalgames très malhonnêtes avec les familles choisissant de se passer d’école. Et d’une demie-page dans Le Monde, franchement haineuse à l’égard de la déscolarisation. Et bizarrement alarmiste,
[ "Il y a peut-être en France environ 20 000 enfants de 6 à 15 ans non scolarisés. L'Education nationale souhaite pouvoir exercer un contrôle sur leur éducation "
( Le Monde , 10/4/97)]

... Comme s’il s’agissait d’un danger imminent pour la République et ses enfants, alors que le phénomène de non-scolarisation en France reste extrêmement minoritaire et très dispersé, et que les familles qui la pratiquent ne sont pas plus concernées que d’autres - ni moins - par le danger des sectes, des drogues, des pédofolies, des vaches folles, des violences et autres grands sujets de conversation chez les Deschiens-Bidochon.

Elles présentent en outre un gros avantage financier puisqu’elles ne coûtent pas un sou au contribuable ! 
Du fait que c’est déjà, et ce le sera de plus en plus avec les nouvelles technologies, le moyen de prendre des raccourcis en évitant une dangereuse promiscuité, ce mode de scolarisation sans école peut séduire aussi des familles assez privilégiées et/ou nostalgiques d'un âge d'or pré-1789. 
Ce qui explique aussi la connivence de certains milieux libéraux et/ou (très) conservateurs à leur égard. Pendant plusieurs années, le seul site web français consacré à l'école à la maison (disparu depuis !) était d'ailleurs éloquent quant aux motivations de certaines familles refusant l'école : "Les dangers que courent nos enfants ne sont pas hélas imaginaires. Il suffit de parcourir la presse et de lire entre les lignes. Le risque de voir transformer nos enfants en "babillas de gauche" ou en "Komsomols" est de plus en plus évident."
 
 

Une nébuleuse idéologique très marquée

Certains reprochent parfois à SOS-Education d'être proche d'une nébuleuse où s'entrecroisent ultralibéralisme et extrême droite. Vincent Laarman, lui, ne veut en tirer aucune conclusion. Des noms, pourtant, reviennent : Contribuables associés, Institut pour la recherche sur les administrations publiques, Réseau Liberté, Conscience politique, Catholiques pour la liberté économique...
Cependant, la seule "référence assumée" de l'association est un manifeste "Pour le pluralisme scolaire", signé du penseur libéral Philippe Nemo, qui "approuve totalement" l'action de SOS-Education tout en précisant n'avoir eu aucun rôle dans sa création.

Ce texte propose "que la collectivité finance l'enseignement, mais que la prestation d'enseignement soit assurée par des écoles indépendantes". 
Trois associations d'enseignants (Sauver les lettres, Reconstruire l'école, Sauver les maths), pourtant elles aussi hostiles au "pédagogisme" (néologisme désignant les excès de la pédagogie), viennent de se démarquer de ces propositions qui, selon elles, équivalent à un "démantèlement" de l'éducation nationale.

 
Les rafles d'enfants dont la scolarisation - et l’éducation - sont assurées par les parents ne sont donc pas pour demain. Mais s’il s’agissait de légitime protection de l’enfance, on pourrait déjà s’assurer que tous les enfants ou adolescents inscrits dans un établissement le fréquentent vraiment (et ce qu’ils y font vraiment) : on aurait des surprises. On pourrait aussi d’urgence s’intéresser aux enfants et adolescents de plus en plus nombreux dans les grandes agglomérations, qui mendient, seuls ou accompagnés des parents, de jour comme de nuit.

Et c’est aussi parmi des familles, ni privilégiées, ni sectaires, ni droguées, ni analphabètes, ni incestueuses, ayant choisi de se passer de l’école telle qu’elle fonctionne, comme parmi celles créant ou soutenant de véritables écoles, publiques ou d’initiative privée, différentes ou alternatives, qu’on peut trouver des personnes - des c i t o y e n s ! - ayant pris le temps, et la liberté, de réfléchir, et d’agir, à ce que peut/doit être aujourd’hui une éducation digne de ce nom. 
Avec différentes formes de « scolarisation ».
Et sans faire l’impasse ni tours de passe-passe sur leurs motivations, ni sur les questions de financement, et donc de justice.

Pas de sirop-typhon ! Mais un sérieux travail de réflexion et de concertation serait nécessaire, et pas uniquement les veilles d’élection, ou lendemains d’insurrections.
 

Roger Auffrand
(Possible - la Circule-Air - octobre 1997)

Sources :
O.C.D.E.
OIDEL
EdUKation
Times Educational Supplement
Human Scale Education.
& Correspondants

A votre disposition pour vous faire votre propre opinion sur le "chèque - éducation" :
- « L’école, une affaire de choix »,  - 180 pages - publié par l’OCDE en 1994 - 2 rue André Pascal, 75775 Paris Cedex 16
- « Le bon d’éducation »,  texte intégral présenté par Stuart Sexton au colloque de l’Oidel (photocopie -  13 pages -, 20 fr fco à l’A.I.E.)
- « Qu’est-ce que le chèque scolaire ? » de A. Fernandez et A. Zalapi
(« Working papers »  17 pages de l’Oidel, 1996)
- « Pour libérer l’école », 180 pages de A. Madelin, Ed. R. Laffont, 1984



NOTES 

(1)- « L’école ou la guerre civile », Philippe Meirieu et Marc Guiraud, Ed. Plon, 1997.

(2)- ... et, bien sûr, celle du CNI/CNIP : 

- "Les parents, enfin, premiers intéressés pour la formation de leurs enfants, devraient pouvoir créer des écoles totalement libres de toute tutelle étatique, où le seul critère serait la qualité de l’enseignement distribué. Ces écoles seraient gratuites si l’Etat donnait à chaque famille un "chèque éducation" afin de les laisser choisir l’école en toute liberté. Le rôle de l’Etat consisterait à favoriser les créateurs d’écoles, à contrôler l’équilibre entre régions riches et pauvres, à inciter à la liberté afin d’éviter le désastre collectif où mène le gâchis actuel.

- C'est pourquoi le CNI demande de "libérer l'école" en :
1° - Supprimant la carte scolaire et en établissant en chèque éducation.
Afin de laisser aux familles et aux étudiants le libre choix de l'établissement en fonction du projet éducatif, dès lors que le contenu des programmes établis par le Ministère, soit respecté. 

(3)- « Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry ?», Philippe Nemo, Ed. Albin, 1993
  L’auteur, dont l’intervention à ce colloque, devait porter sur les stratégies,  avoua d’emblée ... n’avoir pas eu le temps d’y réfléchir, et devant un public très clairsemé mais conquis, interpréta ses vieux standards sur la « soviétisation » de l’E.N., et - reprise obligée - sur les ravages dûs aux «psycho-pédagogues».
Et l’on frôla l’apoplexie chez les psychopathes du troisième âge et du dernier rang et de l'extrême-droite... tandis qu’un vieux toujours jeune scout lui criait sa dévotion.  Toujours prêt !
Un grand moment.
---
En 2004, même Fanny Capel, auteur de "Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école ?" et membre du "collectif Sauvons les Lettres" prend ses distances :
"Il m'apparaît donc clairement, à l'issue de la lecture du projet que vous m'avez soumis, que les analyses de M. Nemo, et les buts poursuivis par SOS-Education divergent absolument des miens, et de ceux du collectif Sauver les lettres."

- Le 24 octobre 2006, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l'école ont publié un communiqué qualifiant SOS Education de «groupuscule malfaisant»
"Nous ne tolérerons pas que notre combat soit dévoyé par le groupuscule malfaisant qui se cache sous l'étiquette de SOS-Education."
"/.../SOS-Education n'entend nullement remettre l'Ecole publique sur les rails. En créant la confusion dans l'esprit des parents, en les dressant contre les professeurs, elle orchestre, en réalité, sa destruction dans le seul but d'imposer sa propre « solution » : le démantèlement de l'Education nationale au profit d'écoles privées financées par le « chèque éducation ». SOS-Éducation s'inscrit ainsi dans cette nébuleuse d'associations rassemblées autour d'une prétendue « Révolution bleue » pour construire en France un pôle d'extrême-droite ultralibérale. Rien ne saurait être plus éloigné de notre propre conception d'une Ecole de qualité, publique, laïque et gratuite./.../

Reconstruire l'école
Sauver les lettres
Sauver les maths
(4) Des salaires modulés en fonction du travail réel - et non plus seulement des diplômes et de l'ancienneté.:
"S'ils en bavent vraiment plus que les autres, il faut qu'ils en tirent vraiment plus de bénéfice. C'est en substance la recommandation que le Comité national de lutte contre la violence à l'école a rendue publique hier. En termes à peine plus policés. Rappelant que les chefs d'établissement et les enseignants confrontés à des situations difficiles bénéficient déjà de certaines mesures «qui ont montré leur efficacité», le comité préconise «d'autres mesures dérogatoires: financières, de carrière, de conditions de vie».
(Libération du 09 02 2001)


Royaume-Uni : Ecoles fermées aux pauvres

Un rapport émis par ConfEd, (une association qui représente les dirigeants du secteur de l’éducation locale) dénonce le manque d’intégrité des processus d’admission dans certaines écoles publiques. Des réunions de "sélection" d’élèves sont organisées, durant lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches". Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants dans l’école de leur choix. En écartant les élèves issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent rehausser leur taux de réussite aux examens. Pour lutter contre ces pratiques, le gouvernement s’apprête à proposer un nouveau système d’admission des élèves dans les écoles publiques.
The Independent,  5 septembre 2005


7 September 2005 

 Home Education  News

Schools that select 'well-off' children to face crackdown

By Richard Garner, Education Editor
Published: 05 September 2005
 
  Tough new regulations must be brought in to stop "rogue" state schools only admitting the children of wealthier parents, according to a report to be published today.

The report, by Chris Waterman, chief executive of ConfEd, which represents local education authority leaders, says that the best-performing schools are closing their doors to the children of less well-off families. They are using parental interviews to covertly select children from better-off families in the hope that they will boost their exam league table rankings.

The report also argues that stringent new regulations are necessary to stop many faith schools offering a segregated education to youngsters.

It follows an Independent survey which revealed that up to 70,000 parents failed to get their children into their first-choice secondary school this year. Ministers are at present consulting over a proposed new code of practice on school admissions to be published this autumn.

The report says they must bring in binding regulations to avoid widening the performance gap between the children of the better-off and the deprived. It accuses "rogue" schools of "undermining the integrity of the admissions process" by insisting on interviewing parents before agreeing to take pupils.

It comes as more than half a million parents are preparing for their children to start secondary school.

The Government's proposed code, while labelling this as "poor practice", would only offer guidance as to how schools should operate. Mr Waterman says that schools that failed to follow the good practice outlined by the Government "will probably be those that can see some advantage in not doing so".

"Presumably this advantage must be in terms of being able to select a better cohort of pupils - with better being defined as a combination of nicer, brighter and better off," he adds.

He said this undermined parental confidence in school admissions and encouraged "parental dishonesty". Some parents have invented false addresses or undergone "damascene conversions" to whatever faith is necessary to get into the best-performing schools.

On faith schools, the pamphlet warns of the dangers inherent in the Government's declared intention of encouraging independent faith schools, particularly Muslim ones, to "opt in" to the state system.

"If [faith schools'] admission arrangements are to be inclusive of all elements of the population in their area, the argument for requiring all schools to follow the good practice in the code becomes even more compelling," he says.

His comments are supported by Barry Sheerman, Labour chairman of the Commons Education Select Committee, which has expressed concern that the balance of power is "slipping away" from parents choosing schools to schools choosing the children they want to admit.

Sins of Admission by Chris Waterman is published by the Institute for Research in Integrated Strategies, an independent think-tank.

Tough new regulations must be brought in to stop "rogue" state schools only admitting the children of wealthier parents, according to a report to be published today.

The report, by Chris Waterman, chief executive of ConfEd, which represents local education authority leaders, says that the best-performing schools are closing their doors to the children of less well-off families. They are using parental interviews to covertly select children from better-off families in the hope that they will boost their exam league table rankings.

The report also argues that stringent new regulations are necessary to stop many faith schools offering a segregated education to youngsters.

It follows an Independent survey which revealed that up to 70,000 parents failed to get their children into their first-choice secondary school this year. Ministers are at present consulting over a proposed new code of practice on school admissions to be published this autumn.

The report says they must bring in binding regulations to avoid widening the performance gap between the children of the better-off and the deprived. It accuses "rogue" schools of "undermining the integrity of the admissions process" by insisting on interviewing parents before agreeing to take pupils.

It comes as more than half a million parents are preparing for their children to start secondary school.

The Government's proposed code, while labelling this as "poor practice", would only offer guidance as to how schools should operate. Mr Waterman says that schools that failed to follow the good practice outlined by the Government "will probably be those that can see some advantage in not doing so".

"Presumably this advantage must be in terms of being able to select a better cohort of pupils - with better being defined as a combination of nicer, brighter and better off," he adds.

He said this undermined parental confidence in school admissions and encouraged "parental dishonesty". Some parents have invented false addresses or undergone "damascene conversions" to whatever faith is necessary to get into the best-performing schools.

On faith schools, the pamphlet warns of the dangers inherent in the Government's declared intention of encouraging independent faith schools, particularly Muslim ones, to "opt in" to the state system.

"If [faith schools'] admission arrangements are to be inclusive of all elements of the population in their area, the argument for requiring all schools to follow the good practice in the code becomes even more compelling," he says.

His comments are supported by Barry Sheerman, Labour chairman of the Commons Education Select Committee, which has expressed concern that the balance of power is "slipping away" from parents choosing schools to schools choosing the children they want to admit.

Sins of Admission by Chris Waterman is published by the Institute for Research in Integrated Strategies, an independent think-tank.



  BRITISH WAY OF LIFE
Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...

- "la connaissance la plus compétitive" : Royaume-Uni : 35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire

- "une plus grande cohésion sociale" :
Un demi-million de «sans-logement» en Grande-Bretagne. A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté

Directeur d'école en Grande Bretagne :
« Le métier a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on est beaucoup plus responsable,
on a plus de pression, on nous demande plus de résultats. »

Londres, paradis des milliardaires

Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement"
«tolérance zéro» et conditions de détention intolérables

Plus de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés
«Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»
Tony Blair : "tolérance zéro" face aux éléments perturbateurs dans les écoles

Grande-Bretagne : Les sponsors au secours de l'école

Plus de 350 000 Britanniques ont quitté leur île en 2005 pour jouir d'une vie meilleure
Les jeunes Britanniques se voient vivre ailleurs : difficulté d' acquérir un logement, hausse de la fiscalité et indigence des services publics, en particulier les transports et le système de soins.
 

  AMERICAN WAY OF LIFE...

« Les croisés américains du Home Schooling »

Les créationnistes jouent sur du velours.
Selon un sondage CBS de novembre 2004, 55 % des Américains croient que "Dieu a créé les humains dans leur forme actuelle" 
(67 % des républicains ; 47 % des démocrates)ervices publics,
en particulier les transports et le système de soins.

OBLIGATION SCOLAIRE & "LIBERTÉ D'ÉDUQUER"
1995 - 2006 :
une décennie de commissions, rapports, lois, décrets et circulaires

Le scolaire sur le pied de guerre
Philippe Meirieu ravive, dans un essai libre de tout dogme, la vieille querelle des écoles.

"Home schooling" :
le Sénat pour le contrôle des enfants inscrits à des cours à distance
(article 9 de la "loi pour la prévention de la délinquance"
modifiant l'article L131-10 du code de l'éducation)

Le SEUL amendement
[ "Le contrôle des familles dont l'enfant suit  des cours
dans le cadre d'un établissement d'enseignement à distance
est excessif au regard du nombre d'élèves intéressés." ]
a été présenté,
à la demande d'associations pour la "liberté d'instruction",
par ... le "P.S."
(et non par les divers prophètes de la "sainte-alliance"
ou les nombreux vrp de "liberté chérie" & Co - s.a.r.T.l...)
puis a été retiré avant la séance !

mercredi 29 novembre : après le Sénat,
les députés ont adopté l'article 9 de la loi prévention délinquance
prévoyant, entre autres,
le contrôle des enfants inscrits à des cours par correspondance.
"Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille
[ y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance ]
sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente,
uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables,
et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. (...)"
Le Sénat a voté ce texte en seconde lecture le 11 janvier 2007.

Sainte Alliance du "Libéralisme" et de "La-Bible" réunis, versions Brutes de Brut made in u.s.a.
Les petits groupes, collectifs, clubs et réseaux de parents pratiquant actuellement l'école, l'instruction, l'éducation,
à la maison, à domicile, en famille, avec ou sans cours à distance, bref soyons modernes et tendance, le homeschooling,
- et au nom de la "liberté d'instruction, de conscience", des "droits-de", et de la sainte-Famille -
ont réagi en choeur, avec cris d'orfraies et rifs d'harmoniums, au vote de l'article 9 de la loi "prévention délinquance"
puis au rapport 2006 de la commission sur l'influence des sectes :
communiqué et pétition mytho-mégalo-parano, en langue de bois indigeste, et questions alarmistes sur divers blogs.

Avec comme effet - quelle surprise -  le "soutien" affiché de mouvances ultra-conservatrices,
lobbies sectaires et cathos intégristes,
le non-vote du rapport "Fenech", par M. Vanneste, l'un des 30 membres de la commission,
... et l'appui des commandos de la Home School Legal Defense Association (HSLDA)

C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école à la maison au combat.
Son organisation est liée à l'église évangélique
et c'est son église qui sert de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille :
"French Homeschoolers Need Your Help Immediately !"
Intéressant.
C.q.f.d. ?
 

"L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes"
la commission d'enquête "relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs",
(Georges Fenech, président -  Philippe Vuilque, rapporteur),
a adopté 50 propositions









FRANCE : « les plus stricts des stricts »
Ces dernières années, les Frères de Plymouth n° 4  ont peu à peu retiré du circuit de l’Education nationale leurs enfants, à partir de la sixième.
Leur proximité particulière avec la veine évangélique est encore plus nette.
Présents dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants.
Ils ont choisi depuis quelques années de scolariser eux-mêmes leurs enfants.
Les communautés ont récemment créé un système privé de cours par correspondance, les cours du Chêne.

Il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre».
Et de citer les Etats-Unis en exemple.
L'association se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo
Les politiques ne s'affichent guère avec une association dont l'idéologie, à la droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains.

 sectes et homeschooling : près de Pau, 18 enfants coupés du monde dans une communauté biblique
la communauté se retranche derrière le droit de scolariser les enfants à domicile, ce qui est légal.

EN FRANCE, L'ÉCOLE N'EST PAS OBLIGATOIRE ...
Et ... dans la mouvance des homeschoolers français, ça se prononce aussi "home schooling"!
L'argumentaire français, les motifs affichés ou pas, notamment religieux et/ou "sectaires", néo-conservateurs ou libertariens-libéraux,
et les stratégies, ressemblent aujourd'hui furieusement à ceux en vigueur outre-Manche comme outre-Atlantique...
 Réforme de la Protection de l'enfance (au Sénat, à partir du 8 février)
l'Assemblée nationale a créé un nouveau titre IV dans le présent projet de loi, consacré à l'enseignement.
<</.../ - Tout en reconnaissant que la possibilité laissée aux familles de choisir l'instruction à domicile est une modalité essentielle de la liberté de l'enseignement, elle a souhaité encadrer cette pratique, afin de limiter autant que possible son instrumentalisation par les mouvements sectaires. Le texte prévoit en conséquence une limitation à deux du nombre de familles autorisées à donner en commun une instruction à domicile à leurs enfants.
Si votre commission approuve les objectifs poursuivis, elle constate que cette limitation est en réalité moins rigoureuse que celle appliquée par la jurisprudence de la Cour de Cassation qui considère que l'enseignement domestique doit concerner exclusivement les enfants d'une même famille ; au-delà, les parents doivent se soumettre à la législation sur les établissements scolaires hors contrat. Elle vous proposera donc de consacrer par la loi cette jurisprudence. /.../>>
 
  

Des écoles "indépendantes", disent-ils ...

Carqueiranne : bataille autour d'un école traditionaliste

/.../ À l'origine de ce schisme carqueirannais, on trouve l'arrivée attendue pour la rentrée de 45 enfants dans les locaux de la maison paroissiale. Ils devraient y suivre les cours Sainte-Anne de Guigné, un enseignement par correspondance, hors contrat, transmis dans le Var par un répétiteur et les parents à des élèves de 6 à 11 ans coupés de toute autre forme de vie scolaire. 

/.../  De son côté, l'inspection académique est "en train d'étudier ce cas particulier; pour savoir si, d'après les textes, cette école peut ouvrir", fait savoir le secrétaire général, Dominique Kleczec. S'il semble que ces cours par correspondance soient reconnus par le rectorat de Paris, reste à déterminer si le regroupement d'enfants sous la responsabililé d'un répétiteur, donc la création d'une école primaire, peut être agréé. 

EPHRAIM : (Communauté catholique des Béatitudes, Cours Agnès de Langeac )
La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise
A Autrey, dans les Vosges, une trentaine d'ados de 13 à 18 ans prient 
et se préparent à devenir la future élite de la communauté
Depuis 1982, la Communauté catholique des Béatitudes, répondant à l’appel de l'évêque de Saint-Dié, occupe l'Abbaye Notre-Dame d'Autrey. En1988, elle a ouvert l'école du Cours Agnès de Langeac qui "accueille des jeunes garçons désireux de discerner une éventuelle vocation sacerdotale ou religieuse".
Répertoriée comme école "indépendante". Lien vers ce réseau d'écoles très ... innovantes, sur de nombreux sites, 
y compris parmi ceux prônant "la liberté d'instruction" ...(disent-ils)
Etonnant, non ?
C.q.f.d. ?


LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |