école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
... 2118 ?
Une
autre
école est-elle possible?
Pour,
dans, une autre
société ?
...
on peut tout de même très légitimement se demander
si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation,
et
... «nationale» ?
Ou
celui des multinationales ?
Et
de quel type d'«éducation»,
d'«école»,
celles-ci ont-elles besoin: Pour quel type
de «société» ?
«Possible»
?!
On peut
aussi faire pire : c’est
en cours.
Mais un
jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et
tout le monde n'y aura vu que du feu.
Quelques
rubriques,
parmi beaucoup d'autres, toujours "d'actualité" :
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, le téléphone portable
, les punitions
collectives, le créationnisme...
Levallois
brise le tabou des toilettes en maternelle
La configuration des sanitaires
qui prévaut encore largement aujourd'hui
témoigne de l'esprit
collectiviste qui a dominé les années soixante
et qui a été
préservé pour des "raisons d'hygiène".
Tandis que le ministre de
l'Éducation, Luc Ferry, lance le débat national sur l'école,
les parents d'élèves
organisent la nouvelle bataille des... WC : crasseuses, impudiques,
les toilettes posent un
vrai problème de santé publique.
Les
W.C. à l'école, c'est la honte
Vifs
débats entre les délégués de classe et les
élus du conseil général
- « Nous ne
voulons plus des toilettes à la turque »
- "Plus tard ..."
"malaise" lycéen
... et ''droits de l'enfant'' :
JAUNE
DEVANT,
MARRON DERRIÈRE.
Aussi étonnant que cela
puisse paraître,
lorsqu'on oblige 400, 800, 1200,
voire 2000 enfants ou adolescents à être présents de
8 heures à 16 - 17 heures ou plus, dans un lieu clos (école,
collège, lycée),
il peut arriver que plusieurs dizaines, ou centaines d'entre eux, en fonction du menu du jour, aient, à un moment ou un autre, des besoins - dont on dit qu'ils sont "naturels" - à satisfaire.
Aussi étonnant que cela puisse paraître,
dans un pays qui se passionne considérablement, depuis quelques années surtout - américonnerie oblige - pour les fesses de ses enfants et adolescents, à en juger par le volume consacré en pages magazine ou heures de radio/TV à leur défense et illustration, comparé à celui consacré au fonctionnement des écoles, collèges et lycées, il semble qu'on ne s'intéresse pas non plus au fonctionnement du tube digestif de ceux qui les fréquentent.SANS P.Q. LE NIVEAU BAISSE ...
Aussi étonnant que cela puisse paraître,
le tube digestif des humanoïdes, fussent-ils mineurs, comporte une entrée et ... deux sorties.
L'entrée, c'est-à-dire le menu, mais aussi et peut-être surtout, les conditions dans lesquelles il est absorbé, n'intéresse à peu près personne. Que de plus en plus d'enfants-ados en soient exclus pour cantine non payée a ému quelque peu l'an dernier. Mais on voit toujours à l'heure des repas des "scolaires" de tous âges se partager une frite ou un sandwich aux abords de beaucoup d'écoles publiques comme privées.Le profit que peut en tirer l'organisme pour la reconstitution des réserves énergétiques permettant notamment une attention soutenue pendant 2 à 4 heures de cours, et une activité physique normale jusqu'au repas du soir, est généralement assez faible. En cause : le menu, mais aussi les conditions d'absorption.
Quant à la "sortie", c'est-à-dire les conditions dans lesquelles un individu, fût-il mineur, peut satisfaire à des besoins qualifiés de naturels, elle sont généralement dignes d'un pays dit "en voie de développement". Encore peut-on là-bas, trouver un buisson et quelques feuilles ad-hoc. Sans doute remplacées par un glaçon dans les pays de l'Est ?
Mais ici, sans P.Q., comment peut-on espèrer améliorer le Q.I. de notre belle jeunesse ?Ici, dans un pays on ne peut plus civilisé,
qui s'apprête à équiper toutes ses écoles en "tuyauterie" électronique, celle des WC scolaires - et celle des individus qui tentent de les utiliser - sont soumises à rude épreuve, et souvent même débordées.
Les guides touristiques ont longtemps déploré l'état des WC de nos bistrots. La plupart de ceux qui se sont améliorés sont passés au tarif "sanisette" : il faut payer pour se soulager. Mais un patron de bistrot ne connaît pas tous ses clients, n'en est pas responsable, et ... il ne les oblige pas à séjourner dans son établissement de 8 heures du matin jusqu'en fin d'après-midi..
Les résultats d'un "sondage" qu'un organisme habilité, ou une association de parents, pourrait reprendre de façon systématique, effectué depuis quelques mois au hasard des rencontres avec des profs, parents ou élèves, fait apparaître :
- que la plupart des établissements, publics surtout, sont habituellement démunis de papier hygiénique. "Ca coûte cher", dit une affichette placardée par le proviseur dans les WC ... des profs. "Ils le gâchent", disent en choeur les enseignants.
- lorsqu'il y en a, c'est dans le bureau d'une personne, adulte, salariée, qui le distribue feuille à feuille sur demande. J'ignore s'il existe un quota, s'il faut signer un reçu, et restituer les feuilles non utilisées.
- beaucoup de portes ne ferment plus, et doivent être tenues par un-e camarade qui en attend la réciprocité, mais il faut faire vite, très vite. Et l'on s'étonne que nous soyons dans un pays de constipés !
- le nombre de cabines est insuffisant par rapport à l'effectif. Il le serait largement si leur usage relevait du bon sens qui voudrait qu'on les utilise quand on en a besoin. Il ne l'est pas puisque le régime militaire en vigueur dans nos établissements scolaires - mais plus dans nos casernes - exige qu'on ouvre toutes les portes des classes au même moment. Seuls les plus rapides, ou les plus forts, arrivent aux fosses d'aisance. C'est la vie, soupire Madame Michu. Faut leur apprendre la compétition, seuls les plus forts survivront, affirme Mr Ducon, responsable des stages d'endurance et donc de la DRH chez Americo & Con illimited. (*)
Et donc délégué de Parendélève-sarl.SANS P.Q., LE NIVEAU MONTE ...
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- beaucoup de cabines sont impraticables : risques de dérapage et/ou montée des eaux, les canalisations supportant difficilement les divers objets-susbstituts au PQ (foulards, tee-shirts, casquettes, cahiers, emballages et autres, "trouvés" dans les couloirs ou salles de classe en cas de besoin incompressible).
- les lavabos, en nombre insuffisant, à l'eau froide évidemment, lorsque l'eau coule encore, sont la plupart du temps dépourvus de savon (ça coûte cher...)
- l'essuie-mains, s'il existe, intéresserait sans doute beaucoup les chercheurs de l'Institut Pasteur. Plus modestement, si la DDASS, dont c'est une des prérogatives, effectuait des contrôles à l'entrée de la cantine, on pourrait avoir des chiffres intéressants.
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Le Dr Frédéric Saldman (*), nutritionniste, attirait récemment l'attention sur le fait que le passage aux toilettes même "confortables" accroissait considérablement le nombre de germes sur les mains des individus même bien élevés. La proportion d'une bactérie particulièrement dangereuse - parfois tueuse - passe de 4% en entrant à 25% en sortant, et faute d'un lavage et essuyage soignés des mains, est à l'origine de nombreuses infections.
Les élèves savent ce qu'il leur reste à faire à la veille d'une interro, d'un bac blanc ou d'une journée ensoleillée : téléphoner à la DDASS, aux pompiers, au maire et à toutes les ligues passionnées par ce qui se passe dans leur culotte et leurs jeux de main. Inspection-surprise à l'entrée du réfectoire, prise d'empreintes digitales sans même besoin d'un tampon encreur ... et arrêté de fermeture de l'établissement pour raisons sanitaires. Comme une vulgaire friterie de la Côte d'Azur au mois d'août.(*) "On s'en lave les mains" - FlammarionElevons le débat. Qui n'est pour l'heure qu'un monologue!
A l'heure où la "citoyenneté" est sur toutes les bouches officielles et militantes, sans parler du respect de son corps et de celui des autres, et plus hystériquement, de ses fesses et de celles des autres, ne conviendrait-il pas de commencer par permettre aux enfants et adolescents de satisfaire leurs besoins organiques non seulement dans des conditions d'hygiène élémentaire, mais aussi de respect élémentaire de soi et des autres ?Attend-on que la situation soit suffisamment désespérée pour confier la gestion de sanisettes scolaires à Decaux & Co ?. Et leur surveillance à Vigile & Co ? L'opinion, qui n'en a pas plus sur ce sujet que sur d'autres, trouverait ça très bien. Avec des distributeurs automatiques ... de tout (jeton, papier, eau, savon, serviette, aspirine, pansements, calmants, remontants, cigarettes, friandises, coca..). Avec des caméras vidéos, ce serait encore mieux ("Quand on n'a rien à se reprocher ...").
Il ne vient plus à l'idée de personne de mettre en cause le rôle et le coût, officiel et officieux, des cantines reliées à une cuisine centrale livreuse de "plats" à réchauffer, et faire ingurgiter le plus vite possible. Et lorsque chez les Deschiens, on tombe, vraiment par hasard, sur un reportage montrant des lycéens (du lycée expérimental de St Nazaire) en train de faire le menu, le devis, les courses, la cuisine, le service, la vaisselle et le rangement ... on en conclut qu'il ne peut s'agir que d'un lycée hôtelier. - Non, madame, c'est un lycée, ordinaire, avec des gens ordinaires. - Et c'est en faisant les pluches que mon fils va devenir informaticien et ma fille attachée de direction ? Ca va pas la tête ?
Vite ! entre la journée du dromadaire et celle de la citoyenneté, instituons la journée du PQ. Si le DirCom du DirCab du ministère concerné est en panne d'idées pour les slogans, les affiches, les petites phrases et les gestes forts du ministre pour le JOUR J, qu'il me fasse signe. Je pense que Cabu, Charb ou Faujour ne refuseraient pas de se pencher sur le problème s'il s'agit d'une Grande Cause Nationale.
Roger Auffrand------------------------
(*) Anti-américanisme ? Non, mais ... :
" Et le New-York Times imagine notre avenir ... "
LUZARCHES
UNE MANIF "HYGIENIQUE" Malgré les vacances de la Toussaint, les élèves du lycée Gérard-de-Nerval, à Luzarches, ont décidé de ne pas baisser les bras. Voilà un peu plus de deux semaines, le 8 octobre, deux cents d'entre eux s'étaient déplacés au rectorat de Versailles (Yvelines) pour demander des dotations budgétaires supplémentaires et protester contre l'insécurité. Une de leurs revendications · et pas de moindres · concerne « l'absence systématique de papier hygiénique dans les toilettes de l'établissement ». Las de voir perdurer cette situation embarrassante, les lycéens ont décidé de se munir, pour la rentrée du mardi 3 novembre, de rouleaux de papier toilette. Des rouleaux qu'ils devraient symboliquement déposer par centaines dans la cour de Gérard-de-Nerval. ("Le Parisien" du 27 10 98)
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Affiché dans les W.C "profs" d'un lycée d'Ile de France (97/98) :
Proposition de sujet de bac :Sachant qu'un lycée comporte en moyenne 526 élèves, 20 WC, dont 3 inondés, 4 sans chasse d'eau, 7 sans porte, 3 avec porte fermée de l'intérieur, que le temps moyen d'utilisation légale est de 4 fois 20 minutes dans la journée, que le lundi - donc lendemain de dimanche mac'do - est jour d'épinards congelés, le mardi c'est interro-surprise, le jeudi -donc lendemain de mercredi mac'do - c'est lentilles aux haricots verts à fils ou flageollets offerts par la coopérative de Tchernobyl, que le jeudi on a les notes de l'interro, et que le vendredi - donc veille de samedi mac'do, c'est poisson pané pas frais, que le rouleau de PQ coûte entre 50 centimes (modèle kraft léger, simple épaisseur mais robuste, camaïeu-matière, camouflage ton sur ton, surplus JMJ, fourni par l'armée sur les surplus d'Algérie) et ... 1 franc (triple épaisseur, ouaté, rose pour les filles et bleu pour les garçons, parfumé à la rose synthétique, avec dévidoir musical fourni pour 500 rouleaux, vu à la TV, made in France), que l'eau est fournie par la Vivendi, que le karaté n'est pas encore obligatoire dès la maternelle, que le port d'armes est en principe interdit, que les Conseils généraux disposent de 40 milliards pour la rénovation des lycées, que les prochaines élections vont coûter très cher en affiches et bakchiches, que les bureaux d'études n'ont plus la cote, mais que le beau-frère du conseiller dirige une entreprise de rénovation, et sa belle-soeur une imprimerie éditrice de catalogues sur l'architecture scolaire du 21° siècle, que le proviseur est à deux ans de la retraite, que le conseiller principal d'éducation est garé en double file-faut-qu'on-en-reparle-demain, et que les syndicats syndicatent, et que les associations parendélèvent, et que finalement onypeurien-toulemondesenfou-onatoutessayé-çavapété-yaka,
1 - 1515 ?
2 - Le trou de la sécu en 2015 sera-t-il plus ou moins bouché que celui du fondement de notre belle jeunesse ?
3 - Imaginez l'émerveillement d'un spéléologue du 6° millénaire découvrant sous le glacis de la croûte terrestre une cabine de WC scolaire "intacte" et s'interrogeant sur le sens des signes tracés sur les murs avec un matériau d'origine mystérieuse. Croquis autorisés, originaux déconseillés.
4 - Combien de jours dure une semaine citoyenne ?
5 - A partir de l'état de fait, et des lieux, décrits ci-dessus, imaginez une campagne de sensibilisation du grand public à ce douloureux problème occulté par les médias et la loi du silence, destinée à pousser un grand cri du genre "Mon corps, c'est mon corps" et avec l'accent québécois de préférence.
6 - Qui se fout de qui ?
7 - Qui accepte ?
8 - Pourquoi ?
9 - Jusqu'où ?
10 - Les Francs-maçons en sont-ils responsables ?
11 - Le bébé qu'on a vu à la TV pendant des années sortir cul nu des WC en déroulant un rouleau de PQ dans l'appartement, aujourd'hui lycéen ne regrette-il pas son geste ? Ses géniteurs ont-ils été condamnés pour proxénétisme ou pour gaspillage ?
12 - Vous venez d'être élue présidente de la coordination lycéenne, et vous envisagez d'en faire un thème de campagne. Envisagez-vous toujours également un poste de conseillère au cabinet du ministre ? Avez-vous renoncé à remplacer Georgette Lemaire au Conseil Economique et Social ? Un poste d'administrateur de la MNEF ne vous tente plus ? Résumez vos dilemnes en trois points, et concluez.
13 - Démontrez que PQ +3,14-7 = 3,14-3,14-K-K. Graphiques sur papier millimétré.
QI
14 - Qu'attend-on pour exiger plus de moyens, afin de pouvoir équiper chaque élève du dispositif ci-dessous ?
Propreté des toilettes
à l'école : l'état d'urgence
(Ouest France - dimanche 1 avril 2007)
Hygiène déplorable, problèmes de santé,
etc. Après les vacances de Pâques, le ministère de
l'Éducation va lancer une vaste enquête en France.
Du papier toilette par terre qui baigne dans l'eau, des savons crasseux, des endroits pas chauffés situés au fond de la cour, des odeurs épouvantables et du pipi partout... Les toilettes des écoles françaises sont dans un sale état. Une enquête de la Fédération des délégués départementaux de l'Éducation nationale, réalisée fin 2006 auprès de 32 000 écoles, l'a en partie démontré. C'est maintenant à l'Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires (1) de mettre le nez dedans. Et ce n'est pas si simple. « La propreté des toilettes dans les écoles dépend, pour les petites écoles, de la mairie, pour les collèges, des départements et pour les lycées, de la région, précise Marie Hélène Bourcheix, chargée de mission à l'Observatoire. Donc pour avoir des informations fiables, c'est un peu galère. Certains élus n'aiment pas que l'on montre du doigt les sanitaires de leurs écoles. En plus, à un an des élections municipales, les choses se compliquent. Pourtant, c'est un vrai problème de santé publique. » Un gros problème même. L'Observatoire a donc décidé de lancer après les vacances de Pâques une grande enquête auprès de toutes les écoles françaises « sur la base du volontariat et de manière anonyme » note Marie Hélène Bourcheix. « On va envoyer des questionnaires aux enseignants pour qu'ils nous fassent part de leurs remarques. On épluchera ensuite les résultats. » L'Observatoire possède déjà quelques données issues d'enquêtes de fédérations de parents d'élèves. « On sait qu'il y a des problèmes d'hygiène qui provoquent des troubles intestinaux et urinaires. On ne comprend pas pourquoi, dans certaines écoles, les WC ne sont nettoyés qu'une fois par jour. On ne comprend pas pourquoi il n'y a pas de portes pour préserver l'intimité des enfants. C'est désagréable, même quand on est tout petit, de se faire déshabiller devant ses camarades. » Autre problème, l'incontinence des enfants liée à la propreté des WC : « Devant des toilettes sales, les enfants se retiennent. Découragés. Surtout les filles. Et c'est un vrai problème » explique Marie Lenoir, médecin à l'Éducation nationale, qui a rédigé un rapport sur ce sujet : « La vessie doit être vidée cinq à six fois par jour, dont deux à trois fois à l'école. Certaines petites filles, que j'ai rencontrées, m'ont expliqué attendre le soir pour faire pipi. Se retenir peut provoquer de graves infections urinaires. Autre problème, on oblige parfois les enfants à faire pipi lors de la petite sortie du matin. C'est une erreur. Car l'enfant va pousser en vain. Et cela peut provoquer des dégâts sur le bassin. » L'enquête terminée, l'Observatoire veut faire de la pédagogie : « Via les enseignants, nous pensons donner quelques règles pour que les toilettes restent propres. Il faudrait les nettoyer cinq à sept fois par jour. Nous souhaitons également rééduquer les enfants pour leur rappeler qu'il faut, par exemple, se laver les mains avant et après. C'est important pour l'avenir. Regardez l'état des toilettes dans certains restaurants ou, pire, dans les trains. Les grands sont très mal éduqués. Mais ça, c'est un problème plus global. Il faut donc apprendre tout jeune les bonnes habitudes. » Vincent JARNIGON.
(1) Instance indépendante régulièrement missionnée
par le ministère de l'Éducation nationale. |
EDUCATION.
Le Parisien , mardi 18 novembre 2003 Les WC à l'école, c'est la honte Tandis que le ministre de l'Education, Luc Ferry, lance le débat national sur l'école, les parents d'élèves organisent la nouvelle bataille des... WC : crasseuses, impudiques, les toilettes posent un vrai problème de santé publique. VERROUS CASSÉS, lunettes maculées, puanteur, pénurie de papier toilette... Sans compter les gloussements benêts des gamins qui se hissent par-dessus les cloisons. Aller aux toilettes à l'école n'a jamais été une partie de plaisir. Le dénoncer, en revanche, c'est très nouveau. Après la Fédération des conseils de parents d'élèves à Paris (FCPE), qui a lancé un sondage « spécial WC » à la rentrée, les parents d'élève se révoltent à leur tour dans l'Hérault contre l'insalubrité des toilettes. La FCPE, première association de représentants de parents d'élèves de France, a bien conscience d'avoir touché un point sensible : « Cela va faire boule de neige. Partout où les enfants se plaignent, les parents, actuellement, lèvent le tabou des toilettes. » Problèmes intestinaux
«Dans l'école de mes fils, il y a une rangée d'urinoirs mais seulement deux cuvettes pour 115 garçons», témoigne David, parent d'élève à l'école élémentaire Planchat, dans le XX e , où il a fallu cinq ans pour obtenir la rénovation de toilettes « écoeurantes » au fond de la cour... « On avait même mis les photos sur un site Internet qu'on avait appelé mairie-de-paris.org. Pour faire réagir la ville ! Les toilettes des filles ont été repeintes et les urinoirs des garçons remplacés. Mais le problème d'espace subsiste et... il n'y a pas de papier depuis la rentrée ! » La Ville de Paris répond qu'elle a hérité d'un patrimoine scolaire en piteux état et qu'elle a besoin de temps pour mener à bien les rénovations... Mais les collectivités locales ne sont pas seules responsables. Petits mal éduqués « qui font pipi à côté », dames de service qui rechignent à laver à fond, enseignants qui ferment les yeux... « Ce sont les adultes à l'école qui sont responsables. Et dans l'immense majorité des cas, ils ont pris la précaution d'avoir des toilettes à eux ! » dénonce Philippe Meirieu, professeur de sciences de l'éducation, pour qui la propreté des toilettes à l'école est un « tabou invraisemblable » : « Cette société exalte le corps mais est incapable de lui reconnaître ses fonctions primordiales. Cela encourage la régression des enfants dans le pipi-caca, la vulgarité, l'obscénité... Il n'y a qu'un seul lieu où l'hygiène et le mépris de l'intime soit aussi choquants, c'est la prison ! » Il est grand temps, selon lui, que les établissements scolaires cessent de considérer l'éducation comme un empilement d'enseignements. «L'attention au détail, c'est la marque du respect. La propreté des toilettes, c'est déterminant pour la qualité du cours de français.» Florence Deguen
« Un enfant doit uriner cinq, six fois par jour...
»
Le Parisien , mardi 18 novembre 2003 Pr MICHEL AVEROUS, urologue UROLOGUE-PÉDIATRE, chef de service au CHRU de Montpellier, le professeur Michel Averous se bat depuis des années pour que l'on améliore sérieusement les conditions sanitaires dans les établissements scolaires. Sans être entendu. Ce problème est-il si important ? P r Averous. Chaque année, 500 enfants - exclusivement des fillettes - viennent consulter dans mon service pour des problèmes d'infection urinaire et de fuite. Il s'agit d'un handicap social et psychologique pour l'enfant. Mais c'est aussi une lourde charge économique pour la société tout entière. Car une infection urinaire, cela signifie une consultation, une analyse bactériologique des urines et la prescription d'antibiotiques. Faites le calcul et multipliez par le nombre de services d'urologie en France. Si on veut réaliser des économies avec la Sécurité sociale, il faut commencer par apprendre à nos enfants à uriner et leur offrir de bonnes conditions pour le faire, refaire les toilettes des établissements par exemple. Peut-on réduire le nombre des infections en réhabilitant
les WC scolaires ?
Avez-vous le sentiment d'être entendu ?
Propos recueillis par Claude Massonnet
Le Parisien , mardi 18 novembre 2003 « Dès le matin, ça pue » Simon (11 ans) en 6 e à Paris : « Les toilettes, oh là là ! c'est vraiment horrible. On a des pissotières et quand on tire la chasse d'eau, tout part à côté. Alors on fait le plus vite possible et on essaie de se contenter de faire pipi. Je crois qu'ils nettoient, mais pas à fond. En tout cas, dès le matin, ça pue. » Camille (6 ans), en CP à Paris : « C'est sale. Et glissant
! Quand les enfants boivent, ils en mettent partout, et le sol est tellement
mouillé qu'une petite fille s'est cassé la cheville. Il n'y
a pas de papier pour s'essuyer, alors je remonte vite ma culotte. Je n'ai
pas souvent envie de faire caca, je me retiens. Je préfère
attendre d'être à la maison, c'est plus propre.
Lucie (8 ans), en CE 2 à Boulogne (Hauts-de-Seine) : « Ce n'est pas trop sale chez les filles, moins que chez les garçons. Mais quand on va faire pipi, on n'est jamais tranquille. Il y a toujours une copine qui garde la porte parce que les verrous ne marchent pas bien, et une fois la porte s'est ouverte alors qu'une fille était en train de faire pipi, la culotte baissée. C'est la honte. On surveille aussi pour empêcher les garçons de nous embêter. Des fois, ils regardent par en dessous. » Ismaël (10 ans) en CM 2 à Saint-Maur (Val-de-Marne) : « Les toilettes, ça dépend. Certaines sont propres, d'autres dégoûtantes. Le problème c'est que très souvent il n'y a pas de papier. Si on s'en aperçoit avant, ça va, on peut aller en demander à la gardienne. Mais sinon il vaut mieux avoir des mouchoirs sur soi ! L'autre jour, il y a un élève qui n'a rien trouvé de mieux que de mettre tous les rouleaux de papier dans les cuvettes. Une autre fois ils avaient mis des feuilles d'arbres et c'était tout bouché. Dans ces cas-là, c'est fichu pour la journée... » François, papa de Théo (6 ans), en CP à Paris : « A force de se retenir, mon gamin se plaint souvent de maux de ventre et se retrouve parfois plusieurs jours sans faire caca... Une fois ça s'est même terminé à l'hôpital, où ils ont diagnostiqué une fissure anale due à la constipation, et ça s'est soldé par un lavement. Il est très pudique sur ces questions-là, il se plaint de ne pas avoir le temps de faire caca à l'école, et évoque les moqueries des autres quand un enfant s'absente longtemps aux toilettes. A la maison il est également obsédé par l'idée de bien s'essuyer, sans doute parce qu'à l'école il n'y a pas toujours de papier. » Laurence, maman de Sophie (8 ans), en CE 2 à Bois-Colombes : « Sophie n'avait jamais eu de problèmes de fuite. L'an dernier, son institutrice a interdit aux élèves, pour des raisons de discipline et de sécurité, d'aller aux toilettes pendant la classe. Comme c'était un peu radical, elle a finalement instauré un "péage", en exigeant que les enfants qui gagnaient des images pour leur bon travail en rendent une chaque fois qu'ils voudraient aller aux WC... Ma fille a commencé à faire pipi dans sa culotte. Plusieurs fois, elle s'est tant retenue qu'elle a fait sous elle, devant tout le monde, mortifiée. » Le Parisien , mardi 18 novembre 2003
Les parents partent en guerre Lattes (Hérault) DE NOTRE CORRESPONDANT COLLEGE GEORGES-BRASSENS, LATTES (HERAULT), LE 13 NOVEMBRE . Annie Wypychowski,
présidente locale de la FCPE, présente les résultats
d'un sondage effectué auprès d'élèves : à
près de 90 %, ils trouvent les WC sales et malodorants. (LP/TOPSUD.)
« Le sujet est tabou, personne ne veut l'aborder. Et pourtant il y a un vrai malaise », constate Annie Wypychowski, de la FCPE, qui vient de partir en croisade pour obtenir de l'administration des WC au moins en état de marche. Les parents d'élèves ont même effectué un sondage à partir d'un échantillon de 200 élèves sur 778. Les réponses à ce questionnaire sont édifiantes. Un tiers des enfants avouent fréquenter facilement ou assez facilement les WC. Les autres n'y vont jamais (30 % !) ou difficilement (40 %). En général, ils estiment que les installations sont sales (84 %), malodorantes (88 %), dépourvues de papier (60 %) et de fermeture de porte (51 %). « Un jour c'est propre, un jour c'est sale. C'est un peu mieux nettoyé et il y a du papier depuis que les parents ont sorti le sondage », explique une jeune fille de 14 ans qui préfère attendre de rentrer à la maison pour faire ses besoins. « L'histoire n'est pas nouvelle, nous avons toujours fait en sorte de nous retenir », ajoute sa grande soeur, aujourd'hui élève au lycée Champollion. « Les garçons ne tirent jamais la chasse d'eau » « La direction de l'établissement n'a pas été associée à ce sondage et je suis très étonnée que mon établissement soit ainsi montré du doigt. Nous sommes confrontés à un problème d'éducation des élèves. Les garçons, par exemple, ne tirent jamais la chasse d'eau », proteste Anne Marie Albert-Anglaret, la principale du collège qui va mettre en place rapidement des séances d'éducation à la propreté et à l'hygiène alimentaire. Mais les parents d'élèves ne désarment pas. Ils ont saisi toutes les autorités compétentes jusqu'au Premier ministre, Jean Pierre Raffarin, qui vient de transmettre le dossier aux deux ministres de tutelle, Luc Ferry et Jean-François Mattei. « Ce n'est pas simplement un souci de confort pour les enfants, c'est aussi un problème de santé publique », ajoute Annie Wypychomspki. Cl.M.
Le Parisien , mardi 18 novembre 2003 |
M. AVEROUS - C. LOPEZ - E. PIERROT - N. PARADIS - F. DUBOIS
Service d'Urologie 2 - Hôpital Lapeyronie 371 av. Doyen Gaston Giraud 34295 MONTPELLIER Cédex 5 Prés de 1500 enfants sont chaque année reçus en consultation dans le service d'Urologie Pédiatrique du CHU de MONTPELLIER. Plus du quart d'entre-eux, environ 400, essentiellement des fillettes, viennent voir le spécialiste pour des troubles mictionnels et une infection urinaire récidivante. Monsieur le Professeur AVEROUS posséde des données chiffrées
et nous explique que ces infections urinaires représentent:
Ces enfants ont des troubles mictionnels : il s'agit avant tout de fuites d'urine pendant la journée. Ces petits accidents, responsables de culottes mouillées, sont trés souvent mal vécus par ces enfants. Ces fuites diurnes peuvent être associées à une énurésie nocturne. Ils ont aussi une infection urinaire: il existe globalement deux types
d'infection urinaire:
- l'infection urinaire basse, dont l'expression clinique est la cystite.
Elle est caractérisée par des douleurs, des brûlures
mictionnelles, une envie fréquente d'uriner, des urines malodorantes
associées aux fuites diurnes et souvent à un regain de l'énurésie
nocturne. Il n'y a en général pas de fiévre.
Le diagnostic précis de l'origine de l'infection urinaire est indispensable; en effet, il n'est pas question d'envisager la prise en charge d'une pathologie fonctionnelle sans avoir éliminé l'organicité des troubles. L'examen clinique est indispensable. On peut avoir recours à certains examens complémentaires d'imagerie (échographie, cystographie, urographie intraveineuse...).
Pour bien comprendre cette pathologie fonctionnelle, il faut rappeler
quelques notions physiologiques et anatomiques.
De plus, l'urétre féminin est court et s'ouvre dans la
cavité vulvo-vaginale qui se trouve à proximité des
voies digestives basses et en particulier de l'anus. Il existe à
ce niveau une flore microbienne que l'on peut d'ailleurs parfaitement retrouver
dans la partie terminale de l'uréthre. Le meilleur moyen de désinfecter
une vessie est d'assurer son évacuation fréquente et compléte,
au moins 5 à 6 fois par Jour.
Enfin, l'hypertonie sphinctérienne que développe d'abord
volontairement puis inconsciemment l'enfant pour retenir ses urines, peut
être telle que l'enfant ne sait plus, au moment des mictions, rel‚cher
ce sphincter. La capacité vésicale augmente progressivement
et dés que la pression à l'intérieur de la vessie
dépassera le niveau de résistance que peut opposer le sphincter
strié, il y aura une situation théorique de fuite. L'enfant
est alors affecté par des pertes d'urine toujours mal vécues
chez une fillette.
Si la phase d'apprentissage de la propreté se passe habituellement au mieux à la maison, en l'absence de contraintes particuliéres, il en va tout autrement à l'école. En effet, à l'école:
- les toilettes !!! Elles ne sont pas toujours adaptées à
l'âge de l'enfant. Elles n'ont pas toujours des portes, à
la maternelle jamais. N'oublions pas que même à l'école
maternelle, nos enfants ne sont pas des petits anges, ils sont déjà
sexués et pudiques. Si on a vu Maman fermer la porte des toilettes
à la maison, on refuse d'uriner à la vue de tous à
l'école.
On comprend qu'une fillette retarde jusqu'à la fuite l'échéance
de la miction et refuse de s'asseoir, d'autant plus que Maman a pu recommander
de ne pas poser les fesses sur le siége.
On a peur de tomber dans le trou. Depuis que le monde existe, la curiosité pousse les garçons à regarder comment font les filles et inversement. La mixité des toilettes est responsable de bien des blocages et retenues. Ces mauvaises conditions matérielles auxquelles s'ajoute une interdiction d'accés pendant le cours s'améliorent rarement au fur et à mesure de la scolarité. Tout ceci est un véritable apprentissage de la rétention d'urine chez la petite fille…..alors qu'un petit garçon aura depuis longtemps trouvé l'arbre salvateur ou un coin au fond de la cour.
Coût d'une premiére infection:
- un traitement antibiotique (ex. AUGMENTIN 500 x 3
total = 642 fr
Coût d'une récidive: 642 francs x 2
Le spécialiste voit souvent arriver l'enfant au terme de nombreuses récidives, en moyenne 4 ou 5, soit environ …sans compter les examens d'imagerie qui auront dû être
demandés par le médecin généraliste à
la recherche d'une étiologie.
Pour 400 enfants, ces infections urinaires purement fonctionnelles coûtent à la société plus de 1 300 000 francs!
informer et responsabiliser les parents:
- des mictions réguliéres et complétes: ne pas
passer toute une matinée ou une aprés-midi sans vider la
vessie.
Informer et responsabiliser les enseignants et les responsables
administratifs:
informer et responsabiliser les enfants en les rendant acteurs de leur éducation mictionnelle, Diffuser l'information auprés de tous les intéressés. Nous proposons la mise en place d'une action pilote d'information sur
la région géographique Languedoc Roussillon….et pourquoi
pas nationale:
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Levallois
brise le tabou des toilettes en maternelle
La configuration des sanitaires qui prévaut encore largement aujourd'hui témoigne de l'esprit collectiviste qui a dominé les années soixante et qui a été préservé pour des "raisons d'hygiène". Tandis que le ministre de
l'Éducation, Luc Ferry, lance le débat national sur l'école,
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| Présentation
| SOMMAIRE
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| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville
|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?)
|
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !
| L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |
[ 1° "Journéee de la Pédagogie Institutionnelle à l'Ecole de la Neuville ]