15/03/05 -   La fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), une des deux organisations syndicales à mener le mouvement lycéen contre la réforme Fillon, a annoncé mardi l'organisation de "référendums lycéens" jeudi sur ses revendications.

Ce "référendum" sera organisé dans le plus de lycées possible, "par l'installation d'urnes à l'intérieur quand ce sera possible, ou à l'extérieur si on n'a pas le choix", a déclaré le syndicat, assurant que l'opération "sera bien vue puisque les lycéens n'ont pas le droit de vote".

Les Jeunesses communistes se sont jointes à cette initiative.

Le contenu du bulletin n'a pas encore été déterminé, mais il interrogera les lycéens sur leur soutien ou non aux revendications lycéennes (rétablissement des TPE en terminale, manques budgétaires, redéfinition des filières professionnelles et technologiques...).

"Le système des manifestations commence à se fatiguer, c'est compliqué pour les lycéens qui se mobilisent depuis un mois et demi, et, apparemment, c'est un mode d'expression que Fillon ne perçoit ni n'entend, alors on a décidé de s'exprimer autrement", a-t-on expliqué à la Fidl.

Il s'agit selon elle de "montrer que le Parlement actuel qui vote le projet Fillon n'est pas en phase avec la jeunesse". "Il faut trancher: qui des manifestants dans la rue et des Parlementaires est le plus proche de la jeunesse ?", a-t-elle interrogé.

"On nous répète qu'on n'est pas +représentatifs+, pas +propositionnels+, pas +organisés+: ce sera un démonstration de force sage, démocratique et puissante", a certifié la Fidl.

Concernant la baisse de la mobilisation dans la rue mardi en Francelycéens contre 165.000 mardi dernier), la secrétaire générale de la Fidl, Coralie Caron, a assuré que "les lycéens ne peuvent pas se rendre à chaque manif", évoquant les bacs blancs qui ont lieu en ce moment et "la médiatisation importante des problèmes liés aux casseurs à Paris mardi dernier".