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Croissance démographique et réchauffement: 
peut-être "la fin d'un monde"






TOURS - 18 07 05 - Les conséquences démographiques du réchauffement climatique pourraient aboutir au XXIè siècle "à la fin du monde tel que nous l'avons connu", prédit le professeur Tim Dyson, qui doit intervenir mardi au Congrès international de Tours sur la population.

"Si nos enfants et nos petits-enfants ne connaîtront peut-être pas la fin du monde, ils pourraient très bien être confrontés à la fin du monde que nous avons connu", affirme ce professeur de la prestigieuse London School of Economics (LSE, Londres) dans sa contribution écrite.

A l'appui de sa démonstration, M. Dyson rappelle quelques certitudes, tout en laissant une part au doute.

La population mondiale devrait passer d'après les Nations unies de 6,5 milliards d'habitants en 2005 à un peu moins de neuf milliards en 2050.

M. Dyson estime que cette croissance de la population va entraîner une hausse de 27% des émissions de CO2, cause directe d'après les scientifiques du réchauffement climatique, après une précédente hausse de 400% entre 1950 et 2000.

Le professeur envisage un réchauffement "de 1,6 à 6,6 degrés Celsius d'ici 2100". "Dans un monde de peut-être neuf millions de personnes, les changements défavorables pourraient intervenir sur plusieurs fronts à la fois avec une cumulation d'effets négatifs", poursuit-il.

"Par exemple, l'inondation des zones côtières, qui pourrait résulter en partie de la hausse du niveau de la mer et en partie de chutes de pluies plus importantes, pourrait conduire à une diminution des terres cultivées et des infrastructures urbaines, entraînant une hausse du prix de la nourriture, une migration à grande échelle, et probablement des troubles socio-politiques".

Pour M. Tyson, les populations et les pouvoirs publics font l'autruche face à ces menaces, avec des attitudes de déni ou d'évitement, au lieu de mettre en question les bases d'une croissance économique reposant en grande partie sur la consommation d'hydrocarbures (pétrole, charbon, gaz naturel) à l'origine des émissions de CO2.

Le professeur se montre très sceptique sur les effets du protocole de Kyoto, qui vise à limiter les émissions polluantes, les Etats-Unis faisant, selon lui, tout pour saboter le processus, notamment en refusant de le signer.

"Un parallèle peut être fait avec le sida", écrit-il. "Cinq ans après l'identification (du virus), tous les modes de transmission étaient connus, le virus était isolé, des tests avaient été développés, et les premiers anti-rétroviraux étaient disponibles. Et pourtant, le déni et l'évitement étaient fréquents -ils le sont toujours-. Résultat: quelque 60 millions de personnes sont soit mortes soit ont été infectées par cette maladie".

"Les gens ne changent leur comportement sexuel que quand la preuve des dégâts est irréfutable", ajoute-t-il. De la même manière, M. Dyson estime que "les gens ne changeront leur attitude que lorsqu'ils expérimenteront par eux-mêmes des phénomènes météorologiques très néfastes".

Sans illusion, l'orateur estime que "non seulement un changement majeur de comportement est improbable dans un futur proche", mais qu'"il ne ferait probablement pas beaucoup de différences s'il survenait". "Selon toute probabilité, les choses sont parties pour suivre leur cours", prédit-il.

Pas d'espoir donc ? Un contradicteur autrichien de M. Dyson devrait tenter mardi de convaincre l'auditoire du Congrès de Tours que le vieillissement de la population pourrait accélérer la réduction des émissions de CO2.



Coup d'envoi du 25ème Congrès international de la population à Tours
 

TOURS 18 07 05 - Le commissaire européen à l'Emploi, aux affaires sociales et à l'égalité des chances, Vladimir Spidla a appelé lundi à Tours les Européens à relever ensemble les défis du recul de la natalité et du vieillissement, en ouvrant le 25ème congrès international de la population.
"Le recul de la population est une réalité en Europe", a déclaré M. Spidla, rappelant que l'Allemagne et l'Italie pourraient dans les décennies qui viennent voir diminuer leur population, celle de l'Espagne stagner grâce à l'immigration, seules la France et la Grande-Bretagne la voyant augmenter.

"La combinaison du vieillissement et du faible taux de fécondité (...) ne doit pas remettre en cause les valeurs qui fondent notre modèle social, en particulier l'universalité d'une protection sociale de qualité", a ajouté M. Spidla.

Le commissaire européen s'exprimait au côté du ministre français délégué à la Recherche et l'enseignement supérieur, François Goulard, et des organisateurs de ce congrès qui réunit jusqu'au 23 juillet quelque 2.000 spécialistes venus de 110 pays, l'année même où la population mondiale doit atteindre les 6,5 milliards d'habitants.

"Deux phénomènes majeurs nous interpellent: l'accroissement démographique de la planète et son vieillissemement démographique en Europe et aussi sur la planète", a souligné M. Goulard qui a demandé aux congressistes de réaliser "une synthèse (...) utile aux décideurs nationaux et internationaux".

Présentant les enjeux de la rencontre, qui a lieu une fois tous les quatre ans, la présidente du comité international d'organisation, Catherine Rollet, a élargi le débat démographique à l'ensemble du monde.

"Comment gérer les quelque trois milliards d'humains qui vont s'ajouter d'ici 45 ans aux 6,5 milliards que nous sommes déjà ?" a-t-elle interrogé.

Rappelant que l'accroissement de la population allait surtout se produire dans les pays pauvres, Mme Rollet a avancé un second thème de réflexion: le partage des richesses et des savoirs. "L'espérance de vie peut passer du simple au double selon les pays", a rappelé l'universitaire.

"Troisième question: le vieillissement. Demain, nous compterons beaucoup plus de personnes âgées, voire très âgées. Comment leur permettre de vivre humainement ? Quelles influences ces changements auront-ils sur l'âge de la retraite ? Cela ne plaide-t-il pas pour une formation tout au long de la vie ?" a-t-elle ajouté.

Le congrès abordera aussi "la question des migrations, qui ont façonné l'histoire de l'humanité", a souligné Mme Rollet.

A ce titre, le président de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population (UIESP), Jacques Vallin, a souligné qu'il fallait "revoir le problème des migrations". "On peut s'interroger sur la frilosité de l'Europe sur ce point", a-t-il commenté en référence à la politique restrictive de l'Europe en matière d'immigration.

"Imaginons l'entrée de la Turquie en Europe: y aurait-il une déferlante turque ? C'est peu probable. Ouvrir les frontières aux pays du Maghreb serait-il dramatique ?"

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