alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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Manuels franco-allemands : 
"pérenniser notre réconciliation"

12/03/05 -   Les manuels uniques franco-allemands d'histoire dont les lycéens des deux pays doivent disposer dès 2006, vont "officialiser et pérenniser notre réconciliation et nous rapprocher encore plus", a estimé un des principaux auteurs, le Français Jean-Louis Nembrini.

Inspecteur général d'histoire et co-président avec l'Allemand Stefan Krawielicki de la commission mixte d'élaboration des manuels, M. Nembrini s'est félicité de cette entreprise qui "va modifier radicalement les perspectives et la façon dont les jeunes vont appréhender notre histoire commune".

La commission d'élaboration rassemble seize personnes, dont huit historiens (quatre pour chaque pays).

Les livres seront publiés en France par Nathan et en Allemagne par Ernst Klett. Le premier doit sortir dès la rentrée scolaire de 2006, il sera destiné aux terminales et couvrira la période allant de 1945 à nos jours. "Nous avons estimé qu'il était important de démarrer par là car il permet de traiter de la réconciliation et de la construction de l'Europe", a ajouté M. Nembrini.

Le manuel de première (de la moitié du XIXe siècle à 1945) et celui de seconde (de l'antiquité au XIXe siècle) suivront en 2007 et 2008.

"Ce ne seront pas des manuels d'histoire française et d'histoire allemande en parallèle mais des manuels donnant un point de vue franco-allemand sur l'histoire européenne et l'histoire mondiale. Cela va changer les perspectives et apporter une plus-value dans nos lycées", a déclaré M. Nembrini lors d'un entretien avec l'AFP.

M. Nembrini a considéré qu'il n'y avait aucun problème de fond : "Il y a longtemps que le regard des historiens n'est plus nationaliste, qu'ils travaillent ensemble avec une vision commune, qu'ils confrontent leurs points de vue. Les guerres entre la France et l'Allemagne ne sont plus traitées, ni par les manuels ni encore moins par les enseignants, d'un point de vue chauvin ou revanchard", a-t-il ajouté.

"Avec le temps, personne ne considère plus la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace ou la tuerie de 14-18 comme une affaire de +bons+ et de +méchants+ et dans chaque pays, Auschwitz est vu comme lieu de mémoire", a-t-il dit. "Les jeunes générations, pour qui ce qui nous a divisés est étranger, doivent comprendre pourquoi et apprendre ce qui nous rassemble", a-t-il ajouté.

En revanche, il a évoqué des questions techniques comme la différence des programmes non seulement dans les deux pays mais dans chacun des seize Laender allemands. "Ils sont en train de rapprocher leurs programmes des nôtres et de les harmoniser entre eux, nos manuels y contribueront", a-t-il souligné.

"Toutefois, la vraie difficulté pour élaborer ces manuels identiques vient de nos traditions pédagogiques différentes : les Allemands privilégient plus les textes que l'iconographie, ils conçoivent l'enseignement de façon chronologique essentiellement, contrairement à notre tradition plus thématique", a-t-il dit, affichant sa confiance pour surmonter ces obstacles.

"Ces livres ne se substitueront pas aux manuels existants, les enseignants pourront les choisir ou non. Ils entreront dans la concurrence, en libre choix", a-t-il conclu.

 
Il n'est en tout cas - pas encore - du tout question d'apprendre
massivement l'esperanto dans les deux pays ...
Sorry, comme on doit dire dans ce cas...

... Mais de tenter - du moins de l'annoncer ! -  d'ajouter un mauvais apprentissage de
l'allemand dès le primaire, et évidemment encore plus mauvais, puisque la plupart des enseignants ne le parlent/lisent/écrivent pas. Et qu'on trouve
peu de CD germains dans les bacs à musqiue et chansons, ni en radio ou tv.

La seule solution, presqu'immédiatement applicable et sans grandes dépenses, serait d'organiser massivement - par l'OFAJ ? - des
échanges/séjours de jeunes, étudiants en langues, mais aussi en "pédagogie", et diverses sciences humaines. 

Séjours de longue durée (9/12 mois) permettant à ces enfants, dès le plus  jeune âge, des deux pays, d'être partiellement pris en charge par des "auxiliaires" parlant une autre langue pour toutes sortes d'activités "scolaires" et péri-scolaires... vacances incluses !

Et du même coup, de permettre à des 18-30 ans des deux pays, d'apprendre ce qu'ils n'ont pu pprendre,pour la plupart, pendant leur cursus scolaire : le son d'une langue, les phrases, tournures de la vie quotidienne, etc.. 

Ce "bain" de langue, même très "utilitaire" au départ, pourrait être
une bonne locomotive pour l'apprendre, consolider, de façon plus  académique à
partir du collège. Et permettre progressivement à plus  de jeunes,
d'adultes, de s'intéresser à ce qui se passe, se dit outre-Rhin.

... Et pour x%, si atomes crochus, de poursuivre dans les méandres de
Goethe, comme de Shakespeare : pour ensuite l'enseigner ou entrer dans le cercle restreint des parfaits bi-, tri-, multi-lingues.

... A soumettre au responsable-concierge de la boîte à idées des "assises de l'éducation" du P.S., s'il n'a pas déserté....
Histoire de contrarier M. Périssol - qui prend la relève de Thélot pour
accompagner le "débat" au Parlement - affirmant aujourd'hui - quel culot , c'est même pas vrai ! - que "de toute façon, la gauche n'a pas de proposition
alternative en matière d'éducation" ....

R.A.


"...jusqu'ici, en matière d'éducation, les idées ont eu du mal à circuler rue de Solférino."
POINT DE VUE
Plurilinguisme : la dernière bataille
par Claude Hagège
Le Monde -  14.10.04 

A l'issue des 81es consultations franco-allemandes, le 18 septembre 2003, le président Jacques Chirac tint les propos suivants, exactement retranscrits : "Nous avons conclu sur un point qui nous préoccupe, qui est le seul en réalité, me semble-t-il, qui soit un peu préoccupant dans le cadre de la coopération de plus en plus intime entre l'Allemagne et la France, et de plus en plus nécessaire si nous voulons assumer convenablement la construction européenne, c'est le problème de la langue. Nous sommes convenus que nous devions, dans ce domaine, faire un effort, que trop peu nombreux étaient les Français parlant allemand ou les Allemands parlant français (...). Il n'y a (...) qu'une seule solution pour permettre un rapprochement fraternel entre nos deux peuples, plus encore qu'il ne l'est aujourd'hui, c'est de prendre des initiatives nous permettant de donner beaucoup plus de chances aux Français d'apprendre l'allemand et aux Allemands d'apprendre le français."

Huit mois plus tard, le 13 mai 2004, en clôture du conseil des ministres franco-allemand, M. Chirac déclarait, plus précisément encore : "Dans cette évolution positive de notre relation (...) vitale pour l'Europe de demain, il y a un point noir, une chose difficile, et cette chose difficile c'est la langue (...). Cette barrière va finalement rester la seule (...) entre l'Allemagne et la France (...). Alors, il y a probablement des méthodes. Il y a l'idée que chaque jeune Allemand, chaque jeune Français soit encouragé ou conduit, dès le plus jeune âge, à apprendre deux langues étrangères (...). Nous avons demandé à nos collaborateurs compétents et à nos ministres compétents de bien vouloir en faire l'un des points prioritaires du prochain conseil des ministres, que nous tiendrons dans quelques mois."

Deux langues étrangères enseignées à l'école primaire : telle est la suggestion qui circule depuis de nombreuses années et qu'il est heureux de voir ici clairement exprimée. Le français et l'allemand sont une illustration parmi d'autres, certes non négligeable puisque l'Allemagne est le premier partenaire politique et commercial de la France.

On ne peut manquer d'être fort surpris quand on rapproche ces propos d'un texte adressé par le ministère de l'éducation nationale, dans le Bulletin officiel n° 6 du 5 février, à tous les recteurs, inspecteurs et directeurs des académies et services départementaux. On y apprend, en effet, que le projet du ministère est de "proposer aux élèves des parcours linguistiques cohérents de l'école au lycée, reposant sur une diversification maîtrisée (...), sur un pilotage académique fort, prenant appui sur la carte des langues et associant étroitement premier et second degré (...). Dans ce cadre, on veillera (...) à favoriser l'apprentissage à l'école primaire des langues enseignées au collège du secteur et à assurer la poursuite de cet apprentissage au collège en affichant explicitement l'obligation de continuité".
Cette obligation est soulignée à plusieurs reprises dans la suite du texte. Il n'y aurait pas lieu de s'en inquiéter si l'étrange notion de "diversification maîtrisée" et celle de "pilotage académique fort" s'appliquaient à l'enseignement bilingue donné dès l'école primaire, tel qu'il est souhaité au sommet de l'Etat comme nécessaire à la construction européenne. Or la seule mention qui en soit faite ici demeure aussi vague que peu compromettante : "On encouragera également toutes les possibilités de commencer l'étude de la langue vivante II avant la classe de 4e."

En réalité, ce texte, inspiré par le souci de maintenir le volume actuel du personnel enseignant, est un instrument de promotion d'une seule langue, évidemment non désignée. On voit de quoi il s'agit quand on sait que la majorité des professeurs des écoles considérés comme compétents dans une langue le sont en anglais. Si de surcroît, comme le préconise le texte, des pôles regroupent l'enseignement de telle ou telle autre langue, il est clair que l'éloignement du domicile conduira les familles à les abandonner au profit de l'anglais.

L'espagnol pourrait conserver une place, mais une menace pèse sur l'allemand, déjà en déclin rapide (le choix en a décru de 10 % entre 2001 et 2003 dans le premier et le deuxième cycle). Cette situation est d'autant plus absurde que, pour un francophone, à rebours d'un préjugé tenace, une compétence moyenne pour la communication est plus facile à acquérir en espagnol ou en allemand qu'en anglais.
C'est donc l'apprentissage de deux langues étrangères qu'il faut promouvoir à l'école primaire. C'est bien du primaire qu'il s'agit, et non de la classe de 4e ou de celle de seconde, où l'enfant n'a plus la disponibilité et l'insatiable curiosité d'apprendre que lui reconnaissent, à l'encontre des opinions attardées encore présentes dans les familles, les travaux les plus récents des meilleurs spécialistes.

La France, où existent encore de nombreuses langues régionales et où vivent beaucoup de communautés parlant des langues étrangères, se doit de favoriser cette politique linguistique plurilingue, dont le bilinguisme est un cas particulier. Comment pourrait-elle donc être le pays qui préparerait à la domination de l'anglais un tunnel arc-bouté sur l'enseignement primaire, et où seront immolées, à moyenne échéance, toutes les autres langues, y compris le français en Europe ?
Triste reflet d'une complaisante tradition de reculade, de soumission complexée et d'immersion masochiste dans la contradiction, qui juge inéluctable la marche vers le tout anglais lors même que rien n'est entrepris pour démontrer, en l'exorcisant, que cette fatalité est illusoire !

Mais il existe en France d'autres courants, ouverts sur l'action lucide. Il existe aussi une association des pays francophones qui se battent pour le français, avec le souci de promouvoir, à travers lui, la diversité linguistique et culturelle. Une politique d'abandon va enfin à l'encontre de celle-là même des petits pays d'Europe qui, au lieu de donner un mauvais exemple offert à la tentation de ceux qui voudraient l'imiter, jouent la carte du plurilinguisme.

Le prochain conseil des ministres franco-allemand est prévu pour la fin du mois d'octobre. C'est donc immédiatement qu'une bataille est à livrer, pour installer enfin de manière solide le bilinguisme à l'école primaire. C'est immédiatement qu'il faut relancer l'apprentissage de la langue du partenaire. Il n'y aura pas d'autre engagement politique d'envergure. Il n'y a pas d'autre victoire à espérer que celle qui s'offre à nos yeux et défie notre volonté.
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Claude Hagège est professeur au Collège de France (chaire de théorie linguistique)


L'enseignement de l'allemand 
est en baisse constante en France

25/10/04 -  L'apprentissage de l'allemand dans le système éducatif français, pour lequel le président Jacques Chirac doit proposer des mesures incitatives mardi lors du Conseil des ministres franco-allemand, a grand besoin d'être stimulé, car il connaît une baisse constante depuis quelques années.

Le président voudrait faire accroître de 20% en cinq ans le nombre d'élèves apprenant l'allemand en primaire, tout comme celui des classes secondaires bilingues, afin de préserver la diversité linguistique de l'Europe et inverser une tendance où l'enseignement de l'anglais ne cesse de croître, jusqu'à l'hégémonie.

Dans le primaire, où 99,3% des élèves de cours moyen s'initient à une langue étrangère, l'anglais compte pour 75,9% contre 15,6% à l'allemand.

La situation de l'allemand est pire encore dans le second degré où 91% des collégiens prennent l'anglais en première langue, soit 4.957.581 élèves contre seulement 421.466 ayant choisi l'allemand.

Alors qu'au total, en comptant également la seconde langue vivante choisie en 4e, ou même une troisième langue étudiée au lycée, le nombre d'anglicistes ne cesse d'augmenter, celui des germanistes ne cesse de baisser depuis une dizaine d'années. Le phénomène s'accélère depuis cinq ans avec une baisse d'un pour cent chaque année. 

En 2004, entre 6e et terminale, ils ne sont plus que 17% à étudier l'allemand, contre 20% en 2000. Ce chiffre doit même être relativisé au niveau national, en raison de la faveur que continue à avoir l'allemand dans l'académie de Strasbourg: 90% des petits Alsaciens du primaire apprennent l'allemand, et 47% l'étudient en 6e (contre 54% l'anglais).

L'espagnol connaît parallèlement une forte poussée: 48.167 élèves seulement en 6e mais 1.601.673 en 4e (300.000 de plus qu'en 2000), soit un total de 1.659.840 hispanisants contre 859.383 germanistes (qui étaient encore 1.062.518 en 2000).

L'espagnol, l'italien, le russe et le portugais battent enfin largement l'allemand comme troisième langue.

L'utilité de l'anglais comme langue de communication internationale explique ce phénomène, tout comme la réputation de langue difficile de l'allemand. "J'ai chaque année de moins en moins d'élèves et très peu des petits frères et soeurs de mes anciens élèves, qui les ont dissuadés d'apprendre la langue de Goethe", affirme Claudie Caraillon, professeur dans un lycée parisien.

L'idée de Jacques Chirac de développer des classes européennes avec allemand et des classes de 6e "bi-langues" (anglais et allemand) pourrait améliorer la situation. Mais au risque peut-être d'accentuer un choix déjà élitiste: actuellement, hors Alsace, le choix de l'allemand en première langue est souvent une façon pour les parents de choisir une classe "haut-de-gamme"


L'anglais en tête des langues étudiées en France 

25/10/04 -  Dès l'apprentissage d'une langue dans le primaire, l'anglais connaît une faveur toujours croissante, qui l'amène à une quasi hégémonie en France.

En 2004, 99,3% des élèves de cours moyen des écoles publiques apprenaient une langue étrangère (80% en 2000) ainsi que 70,7% des plus jeunes, élèves de cours élémentaire (14% en 2000). 

Même si en théorie, 22 langues étrangères - ainsi que 11 langues régionales - peuvent faire l'objet d'une épreuve obligatoire au bac, l'anglais prédomine. 

Or, l'anglais est appris par 79,2% des écoliers (75,9% en 2000) au détriment de l'allemand (15,6% en 2004 contre 19,2% en 2000). Seuls 2,2% apprennent l'espagnol (+0,4%), 1,1% l'italien, 1,3% une langue régionale, 0,2% le portugais et 0,2% l'arabe. Les autres langues comptent pour les 0,2% restants.

Dans les lycées et collèges où l'apprentissage d'une langue est obligatoire dès la 6e, puis d'une deuxième en 4e, l'anglais était étudié en première langue par 4.957.581 élèves en 2004 sur un total de 5.441.114 élèves, soit 91% des effectifs (contre 89,6% en 2000). A ces anglicistes, il faut ajouter ceux qui ne l'étudiaient pas en 6e et l'ont choisi en 4e, soit 298.031 élèves.

L'allemand arrive loin derrière en tant que première langue : 421.466 élèves. De plus, 437.917 l'étudient également en seconde langue, soit un total de 859.383 germanistes (17% du total contre près de 20% en 2000).

L'espagnol n'arrive qu'en troisième position en tant que première langue (48.167 élèves) mais largement en tête en seconde langue (1.601.673 élèves), soit un total de 1.659.840 jeunes en 2004 (300.000 de plus qu'en 2000).

L'italien compte 186.200 élèves au total et les autres langues (russe, arabe, portugais..) ne séduisent que 35.113 élèves.



L'Ecole fait des efforts pour améliorer l'apprentissage des langues 

20/11/04 -   L'école fait des efforts pour améliorer l'apprentissage des langues vivantes en adaptant ses méthodes pédagogiques à l'oral mais aussi en privilégiant les échanges avec les pays européens. 

Marionnettes, théâtre, jeux de rôles ou balade berlinoise, tout est utile pour ne pas limiter l'apprentissage de l'allemand à une liste de verbes irréguliers. 

"La formation des profs de langue a connu il y a une dizaine d'années une réorientation importante vers des pratiques pédagogiques actives notamment pour inciter les élèves à prendre la parole", affirme Bernard Collongeon, secrétaire national du Snes-FSU, principal syndicat d'enseignants du second degré. 

Pour autant, les performances linguistiques des jeunes à l'issue de leur scolarité placent encore la France en queue de peloton des pays industrialisés. 

"Ce sont les conditions d'enseignement aussi qui ont poussé à développer l'enseignement académique, c'est-à-dire insistant sur le côté culturel et littéraire de la langue, au détriment de la dimension de communication", assure Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération du monde éducatif. 

"Les collègues ont le souci, l'intention de développer l'oral mais ils butent sur la taille des classes ou l'absence de labos de langue", ajoute-t-il.

Refusant de se résigner à un constat d'échec, le ministère a décidé de privilégier les échanges entre la France et ses voisins.

En plus du Traité de l'Elysée qui prévoit de multiples programmes pour encourager et faciliter l'apprentissage de l'allemand, le ministère a signé il y a deux ans un accord avec l'Angleterre qui associe, du primaire à la terminale, des classes des deux pays par l'élaboration de projets communs. 

Ainsi des écoliers de la Vienne vont-ils aller planter un jardin à l'anglaise dans une commune du Lincolshire, tandis que leurs camarades britanniques feront de même, à la française, près de leur école. Dans l'immédiat, chaque classe a confectionné un herbier des espèces végétales de sa régions, a planté des graines et tous les enfants discutent - en anglais - régulièrement par visioconférences. 

"Cela leur permet de faire des sciences naturelles, de l'anglais et d'apprendre la culture du pays voisin", explique-t-on au ministère. 

Depuis un peu plus de 18 mois que cet accord est effectif, plus de 70 partenariats ont été organisés, la plupart du temps avec des écoles, collèges et lycées situés en zone d'éducation prioritaire. 

Un accord du même type doit être signé prochainement avec l'Espagne. 

De même, le développement des sections européennes en lycée professionnel (395 en France) a permis d'envoyer des jeunes en stage à l'étranger. "Eux qui n'étaient pas valorisés et qui étaient souvent très moyens en langues, en reviennent métamorphosés, beaucoup plus confiants", affirme-t-on au ministère. 

Le développement des voyages de classe à l'étranger semblent également marquer une volonté de renouveler les méthodes d'apprentissage mais leur efficacité est fortement mise en doute par les parents. "Ca ressemble plus à des voyages organisés clés en main: on les lâche dans Rome et ils se débrouillent, en plus ils sont de moins en moins logés dans des familles", déplore Dominique Padro, vice-présidente de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves. 
 


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