2018 ?
... 2118 ?
Une
autre
école est-elle possible?
D.E.C.L.I.C.
93, 91, 38, national, cosmique ...
RECIT
d'une "initiative", devenue mystification, "citoyenne" :
"un DECLIC dans
l'Education Nationale" ?!
UNE ECOLE ALTERNATIVE
?
POUR UNE SOCIETE
ALTERNATIVE ?!
QUI
N'EN VEUT ?
"Pas
de projet éducatif" au P.S. ?!
Allons, allons
!! ... zenfants.
Colloque
sur l'hymne national, mardi matin à l'Assemblée nationale.
Organisé
par André Vallini, député PS de l'Isère,
avec,
entre autres, l'essentielle participation de Geneviève de Fontenay,
grande
prêtresse des concours Miss France.
<<Pour
André Vallini, qui présentera des propositions en ce sens,
il
convient de jouer la Marseillaise très souvent, au-delà des
championnats ou commémorations.
Et
pourquoi pas tous
les lundis matins dans les écoles et collèges.>>
souvenirs,
souvenirs ...
- Ce n'est pas très nouveau.
... et quel que soit le gouvernement
!
- Ce n'est pas, non plus, la seule explication. "Monsieur le ministre, /.../ Entre le libéral-libertaire
que je suis, et le libéral-centriste que vous êtes,
Le Conseil de l'innovation ne disparaîtra
pas.
J'entends les mouvements pédagogiques et d'éducation populaire, les syndicats, les parents d'élèves. Notre rôle sera de résister
et de préparer l'alternance,
Veuillez agréer, Monsieur le ministre..." (lettre
ouverte de Gabriel Cohn-Bendit,
- Et depuis ? - Quel bilan des "échanges, débats, informations mutuelles sur les blocages rencontrés et les moyens de les dépasser" - Depuis la fin du cnirs, qu'en est-il des "réunions des membres du conseil - s'il le faut (!) - de manière entièrement militante, rassemblant autour d'eux tous ceux qui veulent [mouvements pédagogiques et d'éducation populaire, les syndicats, les parents d'élèves.]... etc" (cf plus haut)
R.A.
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Catherine Ouvrard, militante de la méthode
Freinet,
revient sur les réticences de l'Education nationale: «Notre pédagogie met en cause le système» Par Marie-Joëlle GROS - lundi 22
août 2005 - Liberation
Depuis le 19 août et jusqu'à demain, les militants de la
pédagogie Freinet sont réunis en congrès à
Valbonne (Alpes-Maritimes). L'Institut coopératif de l'école
moderne (Icem) a choisi la «complexité» comme
thème principal de cette rencontre. Si la pédagogie Freinet
touche grosso modo 5 000 enseignants, son approche, comme celle de tous
les mouvements pédagogiques, reste maintenue à l'écart
des grands choix de l'Education nationale.
L'ambition de la pédagogie Freinet l'expression de l'enfant, la construction des connaissances plutôt que l'accumulation des savoirs semble convaincante. Comment expliquer qu'elle ne s'impose pas davantage? Certains points de notre pédagogie sont mis en oeuvre ici ou là : les conseils d'enfants ou le fonctionnement par cycle, par exemple... Mais, souvent, l'institution se contente de picorer à l'intérieur, cherchant des solutions ponctuelles plutôt que d'innover réellement. C'est dénaturer la pédagogie Freinet, qui est une globalité, nécessitant une organisation spécifique, en classe coopérative. Aujourd'hui, une vingtaine d'écoles réussissent à fonctionner en «équipe Freinet». Et il existe des classes Freinet dans toutes les régions, que ce soit en milieu rural ou urbain, mais toujours dans le public. Quelques IUFM (formation des maîtres) accueillent aussi des militants Freinet en tant que formateurs. Pour un certain nombre d'enseignants, jeunes ou moins jeunes, Freinet reste attractif. Mais si les mouvements pédagogiques ont énormément à apporter à l'école, on se contente souvent de nous consulter. Ou alors nous sommes seulement perçus comme un recours pour des cas difficiles. Il existe à l'évidence une volonté politique de ne pas ouvrir largement l'école aux pédagogies innovantes. Pourquoi un tel refus ? L'autoorganisation et la coopération que nous défendons sont rarement dans l'air du temps, que les gouvernements soient de droite ou de gauche. Car notre pédagogie remet en cause trois bases du système : le pouvoir hiérarchisé, la compétition individuelle et la nécessité d'une élite. Déjà, au début des années 30, Célestin Freinet avait dû sortir du système éducatif pour créer son école. Freinet a ouvert l'école de Vence après avoir été mis à pied par l'Education nationale. L'institution scolaire est profondément élitiste. Elle abandonne sans état d'âme au bord du chemin ceux qui refusent cette logique. Notre pratique va à l'encontre de ces mises en concurrence qui sont redoutables, autant pour les individus que pour la société. Certains gouvernements sont cependant moins frileux que d'autres à notre égard. En ce moment, ce n'est pas la joie : Ferry et Fillon ont eu une approche totalement contraire à la nôtre. La loi d'orientation de 1989 nous correspondait davantage quand elle plaçait l'enfant, et pas l'élève, au centre du système. Et qu'est devenu le Conseil national de l'innovation créé par Jack Lang en 2000 ? Rien. C'était juste un os à ronger. Quelques projets d'établissement ont vu le jour malgré tout à Brest, près du Mans, dans le Cantal, souvent pour accueillir les exclus du système. Mais quantité de projets sont passés à la trappe. C'est rageant quand élèves, parents et profs sont près du but. En général, les projets capotent quand il manque l'aval du conseil d'administration de l'établissement d'accueil ; ou parce qu'on ne trouve pas de locaux, etc. Par exemple, un collège aurait dû ouvrir à la rentrée en Vendée autour d'un projet innovant. Mais les profs volontaires sont obligés de céder leurs places à ceux qu'il faut absolument nommer là parce que leur établissement ferme... L'essentiel des écoles Freinet se concentre sur l'élémentaire,
or il
y a beaucoup à faire au collège, tout le monde le sait.
Mais l'administration, du haut en bas de l'échelle, freine des quatre
fers devant nos propositions. Si l'Education nationale refuse de prendre
en compte les mouvements pédagogiques, c'est un choix politique
et philosophique.
Les enseignants Freinet, "extraterrestres" de la pédagogie
Personne ne sait précisément combien d'enseignants ont choisi cette voie en France un chiffre circule faisant état de 3 000 "freinettistes" dans les écoles primaires publiques sur les quelque 320 000 enseignants. Pendant leurs vacances, environ 350 de ces "extraterrestres" de la pédagogie se retrouvent, du 19 au 23 août, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), pour le congrès bisannuel de leur mouvement, appelé Institut coopératif de l'école moderne (ICEM) : l'occasion de défendre la "modernité" de leur approche, une tentative aussi de faire face à l'essoufflement constaté dans les années 1990. Le mouvement Freinet est loin de sa splendeur des années 1970, lorsque son congrès rassemblait jusqu'à 1 500personnes, portées par l'utopie de changer l'école. Depuis, comme tous les mouvements pédagogiques, son audience s'est érodée. "Freinet peut faire peur parce que ce n'est pas une méthode, mais un engagement. On voit des jeunes enseignants qui sont intéressés mais qui nous disent : "Je ne peux pas, je n'ai pas le temps"" , relève Muriel Quoniam, 45 ans, directrice d'école à Rouen, qui a découvert la pédagogie Freinet après dix années d'exercice. "Le noyau dur des militants, au niveau national, est plutôt composé d'anciens. Les jeunes nous disent qu'ils ne veulent pas être embrigadés dans un mouvement qui demande beaucoup" , ajoute Philippe Bertrand, 50 ans, directeur d'une école élémentaire à Queven (Morbihan), enseignant Freinet depuis trente ans. Car, fondamentalement, la pédagogie Freinet se veut engagement politique et pas seulement "recette" ou "technique" de gestion de classe. On y défend l'idée que "l'enfant est de même nature que l'homme" et donc qu'il doit bénéficier d'une grande liberté. On souligne que "l'enfant n'aime pas le travail de troupeau" et donc que les enseignements sont individualisés. On veut aussi "préparer la démocratie de demain par la démocratie à l'école" en créant des lieux de parole. Les enseignants Freinet assument le fait d'être à gauche ou à l'extrême gauche. Beaucoup militent dans des associations de lutte contre le racisme, défendent les sans-papiers ou sont adhérents à Attac. "Il y a peut-être des gens de droite chez nous, mais ils se cachent !" , plaisante Muriel Quoniam. Dans les classes, cette vision humaniste se traduit par un fonctionnement très différent. Le travail scolaire s'effectue souvent à partir du vécu des élèves. "Le lundi et le jeudi matin, pendant une demi-heure, les enfants ont la parole. Ils ont beaucoup de choses à dire et beaucoup de choses à apprendre aux autres" , témoigne Joëlle Martin, 46 ans, enseignante de maternelle à Calais. Les outils pédagogiques utilisés sont atypiques. Les exercices sont conçus pour permettre une autocorrection par les élèves. Comme Célestin Freinet l'avait imaginé il y a près d'un siècle, la correspondance avec d'autres écoliers est utilisée comme support pour travailler l'écriture, le récit. De même, le journal de la classe, imprimé, sert de "projet" porteur pour les élèves. "On s'appuie sur l'expression des enfants" , résume Muriel Quoniam. Aucune étude scientifique récente ne permet d'évaluer l'efficacité de cette approche. Ses détracteurs insistent sur la difficulté, pour les élèves, de rejoindre, ensuite, des classes traditionnelles, notamment pour ceux qui ont suivi toute leur scolarité primaire en Freinet (environ 50 écoles au total en France). Ils s'inquiètent aussi du contenu réel des acquisitions scolaires, faute de travailler spécifiquement les disciplines (grammaire, orthographe...). Le mouvement Freinet réfute ces critiques. "On constate qu'il y a peu de différences entre nos élèves et les autres à l'entrée en sixième. Mais, à la fin de l'année scolaire, leur appropriation paraît plus profonde" , affirme Catherine Chabrun, professeur à Juvisy-sur-Orge (Essonne), présidente du mouvement Freinet en France. Les enseignants relèvent également que leurs anciens élèves sont souvent très investis dans les écoles beaucoup devenant, par exemple, délégués de leur classe. Après Mai 68, reconnaissent les responsables de Freinet, des dérives ont eu lieu : quelques enseignants se sont perdus dans le "laisser-faire" . Le mouvement en a conservé une image libertaire, ce qu'il réfute aujourd'hui. "Le travail sur la loi, sur la règle, est très présent. Freinet, c'est une pédagogie du travail où l'on essaye d'intéresser les élèves" , souligne François Le Menaheze, 45 ans, responsable des Editions Freinet. Cette quête se traduit par un jargon unique : la pédagogie est "matérialiste" , l'organisation est "coopérative" , les grands principes sont appelés des "invariants" . Le thème de leur congrès est on ne peut plus sérieux : "Appréhender la complexité du monde, cohérences de la pédagogie Freinet". Leur tendance à théoriser fait sourire, provoque parfois des tensions avec des collègues non "freinettistes". Avec le temps, les militants se sont habitués : "On est heureux de faire ce qu'on fait, on est heureux avec nos élèves. C'est peut-être ça qui est mal vécu par nos collègues" , conclut Muriel Quoniam. Luc Bronner
Une méthode qui compte plusieurs milliers d'adeptes dans le monde Célestin Freinet : né en 1896, l'instituteur a mis au point sa pédagogie à partir de 1924, dans sa classe de Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Il utilise l'imprimerie et la correspondance pour favoriser l'expression des élèves. En 1932, il doit abandonner le service public pour cause de conflit avec l'éducation nationale et ouvre alors une école privée à Vence, mais sa pédagogie reste destinée à être appliquée dans le public. Le mouvement s'est construit progressivement : la Coopérative de l'enseignement laïque est fondée en 1928, l'Institut coopératif de l'école moderne (ICEM) en 1948. Audience : l'ICEM compte 500 adhérents, tous professeurs de l'enseignement public, très majoritairement issus du premier degré. Les groupes locaux fédèrent environ 3 000 personnes qui appliquent les grands principes de la pédagogie Freinet. Selon l'ICEM, quelque 10 000 enseignants font partie de la nébuleuse Freinet et mettent partiellement en oeuvre son approche. Le mouvement diffuse largement ses outils pédagogiques : ses différentes revues (BTJ, BT, etc.) sont envoyées à plus de 5 000 exemplaires. International : pacifiste, le mouvement Freinet a d'emblée été conçu pour porter une dimension mondiale. La Fédération internationale des mouvements de l'école moderne (Fimem) regroupe aujourd'hui une trentaine de pays. Elle fait notamment état de 650 enseignants adhérents en Allemagne, 200 en Belgique, 350 en Espagne, 700 en Italie, 1 000 au Portugal et 350 au Brésil. Le mouvement se développe dans les pays d'Europe de l'Est et en Afrique. |
Le débat sur l’école
nous concerne tous !
L’école, telle que nous la vivons en tant que parent, enfant, éducateur
et citoyen, nous préoccupe.
Donner à tous les jeunes les moyens de la réussite, c’est
possible!
Nous soutenons leurs recherches et demandons, avec elles, la création de ces établissements en signant cet Appel National.
Merci de signer cet Appel et de le diffuser le plus largement possible.
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