alternatives éducatives : des écoles, collèges & lycées différents
| Présentation | SOMMAIRE |
I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?

Pour, dans, une autre société ?
... on peut tout de même très légitimement se demander si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation, et ... «nationale» ?
Ou celui des multinationales ?
Et de quel type d'«éducation», d'«école», celles-ci ont-elles besoin: Pour quel type de «société» ?

«Possible» ?!      On peut aussi faire pire : c’est en cours.Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu.
 

I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Appel pour des éts innovants et coopératifs |
| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I L'heure de la... It's time for ... Re-creation |

"à propos de collège ... où en sont les projets de création de collèges et lycées "expérimentaux" (publics)?"
Rentrée 2008 : Nouvelle rustine sur une bouée, une baudruche,  ou un canot de sauvetage ?
 

Petite histoire de la liste "innovation"
 

UN
" D. E. C. L. I. C. "
DANS
L'ÉDUCATION NATIONALE ?~>>>SUITE & FIN
 

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D. E . C . L .I. C .93
ARCHIVES

en raison d' i m p r é v u s
prévisibles D E J A   V U S ...

LE COLLÈGE-LYCÉE "D.E.C.L.I.C.93"
(6° - 5° - 4° - 3° - 2de)
  N'A PAS OUVERT SES PORTES
(ni "en annexe", ni en "U.P.E."
ni "ex nihilo")
EN SEPTEMBRE 2001

A MONTREUIL...

 sauf i m p r é v u s  prévisibles
D E J A   V U S (*)...

LE COLLÈGE-LYCÉE "D.E.C.L.I.C.93"
(6° - 5° - 4° - 3° - 2de)
  OUVRIRA(IT) SES PORTES
("ex nihilo")... en sept. 2002 ? 
2003 ? 2004 ? 2005 ?...
à Bagnolet ? Ailleurs ?

./la Noue, quartier populaire de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). 
En quelques mois, cinq lieux de culte ont élu domicile au pied des immeubles /../
/.../on n'a rien vu. On s'est fait berner /.../,
affirme Pierre Mathon l'adjoint (Verts) au maire de Bagnolet chargé de l'urbanisme.

Rien vu, les notables municipaux(*), syndicaux, pédagogiques, et apparatchiks de tous poils, grades et couleurs, de ces bastions de l'ex gôcheplurielle, avec lesquels il ne fallait surtout pas se fâcher en ouvrant 
- avec pourtant le feu vert, et le financement, du ministre Jack Lang ! (**) -
"D.E.C.L.I.C.93" sur leurs paroisses.

Rien vu.

(*) dont le petit père du peuple et grand humaniste jean-pierre brard, grand chasseur de sectes devant l'éternel.

(**) Feu vert utilisé sans états d'âme par Marie-Danièle Pierrelée pour ouvrir, malgré les syndicats, le collège pionnier du Ronceray.

ARCHIVES ...

ATTAC
Vendredi 4 mai 2001, 19h30 : 
atelier public 
Thème : "L’enseignement européen sous la coupe des marchés.
Sommes-nous vraiment concernés ?" 
Salle de l'association "Comme vous émoi", 5, rue de la Révolution, Montreuil, métro Robespierre. 
Possibilité de se restaurer sur place après le débat  : veuillez confirmer votre participation par mel : rome@club-internet.fr 

Le GFEN et ATTAC 93 Sud vous invitent à un débat avec Nico HIRTT, enseignant,  initiateur de l’Appel pour une école démocratique (http://users.skynet.be/aped/) et auteur de Tableau Noir, résister à la privatisation de l’enseignement et Les nouveaux maîtres de l’école : l’enseignement européen sous la coupe des marchés. 

Aujourd’hui certains veulent transformer l’éducation en simple marchandise monnayable et rentable et ainsi dénaturer complètement la relation pédagogique sous couvert d’adaptation et de modernité. La marchandisation de l’enseignement se traduit par une adéquation plus étroite de l’enseignement aux attentes du marché, mais aussi par la transformation de l’Ecole en nouveaux secteurs économiques générateur de profits privés et des savoirs en nouvelles marchandises. 
Derrière le double alibi de la lutte contre l’échec scolaire et de la promotion de l’emploi se cachent des motifs moins avouables : le MEDEF et le patronat européen exigent un enseignement rationalisé et dérégulé. L’Ecole selon eux doit fournir les travailleurs flexibles que réclame la concurrence économique. Elle doit transmettre moins de savoirs mais davantage de compétences adaptables. Elle doit plus qu’hier encore, sélectionner, diviser, hiérarchiser les jeunes. 
Nous pensons qu’il n’y a aucune fatalité à s’enfermer dans cette logique de marchandisation impulsée par des organismes internationaux comme l’OCDE, l’OMC ou encore la Banque mondiale. D’autres choix sont possibles pour qu’apprendre permette à chacun de développer son esprit critique et que citoyenneté rime avec émancipation. 

Les systèmes éducatifs européens sont soumis à un feu roulant de réformes. Aux structures d'enseignement centralisées on substitue des réseaux d'établissements autonomes et diversifiés en situation de concurrence mutuelle. Derrière le double alibi de la lutte contre l'échec scolaire et de la promotion de l'emploi se cachent des motifs moins avouables : les milieux patronaux exigent un enseignement rationalisé et dérégulé. L'école doit fournir les travailleurs flexibles que réclame la concurrence. Elle doit s'adapter à un marché du travail dualisé et instable. Elle doit transmettre moins de savoirs mais davantage de compétences adaptables. Elle doit sélectionner, diviser, hiérarchiser les jeunes. Enfin, l'école est appelée à s'ouvrir à un secteur privé en quête de nouveaux marchés.

Lire aussi  le récent document (janvier 2001) du groupe Attac Nord-Essonne, "L'éducation vue par l'AGCS".
(AGCS : Accord Général sur le Commerce des Serices)
 

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On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....Jeudi 9 novembre 2000, le C.A. de l'établissement de tutelle (lycée Jean-Jaurès de Montreuil)  a donné son accord(*) en vue de l'ouverture d'une structure autonome nommée ... "D.E.C.L.I.C."
Lundi 13, le C.A du collège (il s'agit d'une "cité scolaire")  s'est prononcé contre ce projet.
--------
(*) Pas à l'unanimité ... mais de justesse (12 voix pour - 10 contre). 
Les représentants des professeurs ont voté contre, et maintiennent leur opposition à la création de cette "annexe expérimentale".

Statutairement, le vote "favorable" du C.A. lycée devrait pourtant, en principe, "suffire" à enclencher la procédure d'ouverture : attribution de locaux par la ville de Montreuil, financement par le Conseil général, détachement des professeurs...

À suivre.

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LA PARISIEN - mercredi 15 novembre 2000

Montreuil 

Le collège Jaurès rejette le projet Déclic 

LE CONSEIL d'administration du collège Jean-Jaurès a mis son veto, lundi soir, à l'implantation dans l'établissement d'une unité pédagogique d'expérimentation pour accueillir le projet de développement expérimental de « collège-lycée d'initiative citoyenne », Déclic. Pourtant, le conseil d'administration du lycée s'était prononcé favorablement jeudi soir. 

C'est la troisième fois depuis sa création, en 1997, que Déclic essuie un tel échec. Il avait été successivement rejeté par les collèges De-Geyter à Saint-Denis puis Lenain-de-Tillemont à Montreuil. Aujourd'hui, il reste principalement deux solutions : s'installer ailleurs ou démarrer l'expérience au niveau des classes de seconde, première et terminale. Au ministère de l'Education nationale de trancher. 

Véronique Decker, présidente de l'association Déclic. « Aujourd'hui, je suis perplexe. Je me demande si l'innovation pédagogique peut s'implanter par le biais d'unités pédagogiques expérimentales soumises au vote d'un conseil d'administration. Ce nouveau rejet m'amène à penser que la meilleure solution est la création d'un établissement de secteur disposant de ses propres locaux, de sa propre équipe et de son propre conseil d'administration. Le gouvernement nous le refuse pour l'instant et les syndicats d'enseignants y sont opposés. J'attends maintenant de savoir ce que le ministère souhaite faire. » 

Anne-Marie Vaillé, présidente de l'Agence nationale de l'innovation pour la réussite scolaire. « Le vote négatif du conseil d'administration du collège rend difficile la suite du projet. Pourtant, il y a de la place pour tous : les moyens attribués à cet établissement n'ont pas été pris ailleurs et il n'y a pas d'enjeux risqués. Nous exigeons, par exemple, que les élèves soient évalués et que des passerelles soient prévues pour que ceux qui veulent quitter Déclic en cours de route puissent réintégrer la filière traditionnelle. Quant à l'intrusion du privé dans le public, il est hors de question de créer du privé sous contrat dans le public. C'est pour cela que le rattachement à un établissement existant est nécessaire. » 

Christel Keiser, professeur en BTS et déléguée syndicale (SN-FO-LC) au lycée Jean-Jaurès. « Le projet Déclic, c'est une atteinte à la laïcité, puisqu'il s'agit du projet d'une association privée, repris par l'inspection académique et soutenu par le ministère. Déjà, l'idée d'expérience me choque : les élèves ne sont pas des cobayes, ni à Montreuil ni ailleurs... En plus, on nous parle de volontariat alors que le projet de l'inspection académique évoque “la possibilité pour les parents qui n'adhèrent pas de le faire savoir”. J'ai peur que, de fait, il y ait une inscription d'office si on ne se prononce pas... En fait, même si les gens de Déclic ont de bonnes intentions, j'ai le sentiment que le ministère utilise Freinet pour d'autres objectifs, comme la déréglementation de l'enseignement public et sa professionnalisation... » 

Hélène Bry et Hugues Tailliez

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UN " D. E. C. L. I. C. "
DANS L'ÉDUCATION NATIONALE ?

On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....

"un projet dangereux pour

l'école laïque et publique"
 
 

"A la demande de la section F.O. du lycée, je suis intervenu fermement devant Mr l'Inspecteur d'Académie (le 16/10) pour demander que le projet "Déclic", rejeté par l'A.G. et les deux principales sections syndicales (F.O. et S.N.E.S.) ne soit pas mis en application.
J'ai demandé que les quatre postes prévus pour cette opération dans les documents de l'I.A. soient utilisés pour le lycée Jean-Jaurès ou pour un autre établissement public.
Les représentants de la FSU ont déclaré ne pas être au courant des derniers éléments de la situation au lycée, et ne pas être favorables à la généralisation de telles expériences.
Interpellé à nouveau par F.O. au cours du débat, Mr l'Inspecteur d'Académie a déclaré qu'il s'agissait d'un projet de type "pédagogie Freinet", qu'il s'était seulement assuré que le projet était "recevable" dans le cadre du service public. Pour le reste, il ne s'est prononcé ni contre ni pour et a affirmé "C'est un projet d'établissement piloté par le Chef d'Etablissement. je n'ai rien à dire là-dessus, ni en pour ni en contre, c'est le choix de la communauté enseignante. je ne l'imposerai pas."

Je vous transmets tous ces éléments pour que vous les communiquiez aux collègues. Il y a là un point d'appui. Si le choix incombe à la "communauté enseignante", c'est-à-dire aux collègues, il est plus que jamais nécessaire d'exiger du chef d'établissement qu'il respecte la volonté de l'A.G. qui a rejeté à juste titre ce projet dangereux pour l'Ecole Laïque et Publique.

On ne peut en aucun cas imposer un tel projet contre la volonté des enseignants.
Voilà pourquoi je tenais à vous fournir ces éléments d'information rapidement, afin que vous en fassiez l'usage qui vous paraît le plus judicieux."

M.S.
(Section Départementale 93 F.O.)
18 10 2000
 

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Communiqué officiel - juillet 2000:
"En accord 
avec l'IA de Seine St-Denis, le Ministère et les collectivités territoriales, 

nous travaillons actuellement pour une ouverture en septembre 2001. 
Nous devons toutefois toujours passer par le vote d'un CA, en l'occurence celui de l'établissement Jean Jaurès. "
 

suite à des 
i m p r é v u s
D É J À   V U S ...

LE COLLÈGE-LYCÉE "D.E.C.L.I.C."
(6° - 5° - 4° - 3° - 2de)
N'a PAS  OUVERT SES PORTES
EN SEPTEMBRE 2000
On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....
A MONTREUIL.

 
Le C.A. de l'établissement de tutelle devait se réunir début juillet et donner, ou non, son accord pour l'ouverture d'une structure autonome nommée ... "D.E.C.L.I.C."

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MARDI 4 JUILLET 2000

Résumé des épisodes précédents :

Tous les ingrédients semblaient réunis pour que cette fois, ça marche :

- soutien du ministère (Anne-Marie Vaillé  - "Innovations pédagogiques")
- la mairie devait nous trouver des locaux 
- pour la tutelle administrative: le CA du collège J. Jaurès se réunissait hier, 
avec à l'ordre du jour la question :
"accepte-t-on d'être tutelle administrative de déclic ?". 
L'équipe avait rencontré les élus avant, 
et la majorité était d'accord pour voter "oui"
- l'équipe prof existe, les onze noms sont au ministère, prêts à être détachés.
 

L'Inspecteur d'Académie, furieux du fait que le ministère ait voulu innover en Seine-Saint-Denis sans le consulter, a décidé de montrer au ministère que lui, IA, était seul seigneur sur ses terres, et a téléphoné hier au proviseur du lycée J. Jaurès lui demandant de ne pas voter sur DECLIC au C.A.
Le proviseur a donc annoncé hier soir que l'ordre du jour avait changé, et qu'ils allaient voter sur le point suivant :

"acceptons-nous de reparler de D.E.C.L.I.C en octobre ?"
question à laquelle le C. A. a répondu oui à l'unanimité... !!
 

D.E.C.L.I.C. n'a pas d'établissement de tutelle administrative, donc n'ouvre pas en septembre. 

Car sans tutelle, pas de détachements des profs, pas de locaux...

 
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D.E.C.L.I.C./93 septembre 2000

PROJET DE FONCTIONNEMENT
POUR L' UNITÉ PÉDAGOGIQUE EXPÉRIMENTALE
(Jean Jaurès)
A MONTREUIL (93)

1. Présentation de l¹association DECLIC
2. Principes d¹une pédagogie active
3. Les regroupements pédagogiques des élèves
4. Emploi du temps hebdomadaire
5. Organisation générale annuelle
6. Vie quotidienne des élèves
7. Evaluation des élèves
8. Les avantages d¹une pédagogie citoyenne
9. L¹équipe éducative
 
 

1. Présentation de l¹association

1. 1 L'association
L'association Declic, créée par Marie-Laure Viaud en 1996, est une association nationale, qui regroupe des enseignants, des parents d¹élèves et des citoyens soucieux du devenir de l¹Education Nationale. Elle s¹est donné pour but de contribuer à l¹émergence d¹établissements scolaires publics primaires et secondaires fonctionnants dans le cadre défini par les pédagogies expérimentales. (Freinet, Pédagogie Institutionnelle). L¹association DECLIC est en lien étroit avec l¹Institut Coopératif de l¹Ecole Moderne, (ICEM) association pédagogique “Freinet”.

1. 2 Pourquoi faut-il des établissements innovants aujourd¹hui ?
Cette question nous préoccupe tous. Tous les membres des organisations pédagogiques et des centaines d'autres enseignants essaient chaque jour de modifier leurs pratiques et d'adapter leurs méthodes. Mais, alors qu'en élémentaire, en maternelle, il est possible de se retrouver dans les mêmes établissements, de fonctionner différemment avec son groupe d'élèves, même de manière isolée (quoique ce ne soit pas toujours simple...), dans les collèges et les lycées, l'emploi du temps haché par les sonneries chaque heure, l'intervention de nombreux enseignants pour chaque groupe classe, l'absence de réunions d'équipe rendent la tâche impossible aux collègues du secondaire.
Il faut promouvoir la pédagogie active, la construction des apprentissages par la participation des élèves à des projets cohérents, l'auto-socio-construction du savoir, bref tous ce qui permet de faire des années secondaire autre chose que des années vides de sens, conduisant au mieux à l'ennui, au pire à la violence.

Le seul moyen de cette promotion, en lien avec les IUFM, les universités, l'INRP, c'est l'émergence de lieux d'action pour les pédagogies actives. Lieux où, mises en pratique, interrogées, agies, avec des enseignants formés dans les mouvements pédagogiques, volontaires pour l'expérience, acquis au travail d'équipe, les pédagogies actives pourraient apporter des réflexions, des réponses aux questions de la scolarisation de masse des enfants de différents horizons dans les mêmes établissements.

Ces lieux pourraient participer activement à la formation de jeunes enseignants, de manière à essaimer par l'interrogation des pratiques in-situ, -ce qui est bien plus favorable que le discours- à l'émergence de projets actifs et de pratiques collectives.

Il n'y a pas d'opposition, ni de concurrence avec tous ceux qui, dans leur établissement banal, tentent avec opiniâtreté de faire bouger les choses, au contraire ! Tous les enseignants qui se battent pour l'ouverture d'un établissement innovant ont participé à de nombreux processus (parcours croisés, TPE, Inovalo,....) et ont fait l'analyse des limites de ces actions, faute de relais, de pôles d'appui pour aller plus loin.

1. 3.Quels sont nos objectifs ?

- UNE EDUCATION ORIENTEE VERS DES PRATIQUES CITOYENNES
Une nouvelle conception de la citoyenneté et les exigences du monde de demain nécessitent des compétences nouvelles: sens de l¹initiative et des responsabilités, autonomie, aptitude à communiquer.
Nous voulons favoriser les valeurs d¹estime de soi et des autres et la participation à la vie collective afin de permettre à tous de trouver un équilibre entre l¹intégration à la société et l¹épanouissement personnel.
- REPONDRE A LA VIOLENCE ET A L¹APATHIE SCOLAIRE
En considérant l¹élève comme acteur de sa vie, il apprend à faire des choix, à developper son esprit critique, argumenter, négocier, afin de construire son projet personnel et professionnel.
Par l¹insertion dans une structure participative qui donne place à la personnalité globale des adolescents.
Par un travail de concertation entre les co-éducateurs: une équipe pédagogique motivée capable de s¹adapter aux besoins.
Par la mise en place de situations d¹apprentissages réelles et par une relation dynamique avec les acteurs du quartier.
- EVEILLER LES ELEVES AU PLAISIR DE LA CONNAISSANCE
En suscitant une participation active aux différents apprentissages, dans un collège-lycée qui serait non seulement un lieu d¹apprentissage des savoirs, mais aussi un lieu de vie, de création, d¹échange, pour tous.

C¹est donc pour nous une nouvelle manière de mettre en oeuvre les programmes officiels de l¹Education Nationale, avec des objectifs plus ambitieux que la stricte réussite aux examens.

1. 4 .Lieux d¹implantation
Le projet d¹installation d¹une Unité Pédagogique Expérimentale à Montreuil est un des projets de l¹association, d¹autres projets, à Nantes, à Grenoble, à Paris sont également en chantier.

1.5 Les élèves
Nous souhaitons contribuer à la création d¹établissements sectorisés à effectif réduit. Cela nous semble souhaitable car seules de petites unités permettent un réel suivi individuel et un travail d¹équipe. Notre fonctionnement coopératif ne s¹adresse pas à des élèves choisis, mais à tous :
le pari de Déclic, c¹est que tous les élèves puissent travailler ensemble sans se nuire, en valorisant leurs différences par l¹entraide et la coopération.
Chaque élève doit pouvoir poursuivre son propre parcours au sein du groupe, dans le cadre des programmes nationaux.

1.6 L'Unité Pédagogique Expérimentale de Montreuil (UPE)

L¹UPE de Montreuil devrait ouvrir à la rentrée 2001 avec une centaine d¹élèves de la 6ème à la seconde, en annexe de l¹établissement collège/lycée Jean Jaurès . Les élèves seront recrutés sur son secteur scolaire .Un document de cadrage, défini avec l¹Inspecteur d¹Académie de Seine Saint Denis, en accord avec le ministère explicite les modalités d¹installation prévues et le cadre administratif de l¹UPE.
Même si cette UPE ne correspond pas à l¹ensemble des propositions de l¹association (nous souhaitons la création d¹un EPLE), nous avons accepté d¹en négocier l¹ouverture afin de pouvoir mettre en oeuvre, même partiellement nos objectifs.

1.7 : les parents
Nous souhaitons que les parents puissent être véritablement associés à la réflexion sur le travail fait à l¹école. Au sein de l¹association, des parents ont participé à l¹élaboration de ce projet pédagogique ainsi qu¹aux négociations aux côtés des professionnels de l¹éducation. Dans le cadre de l¹UPE, les parents seront sollicités ,dans le fonctionnement de l¹établissement, pour s¹impliquer de manière diversifiée dans le cadre des projets mis en oeuvre.

2. Principes d¹une pédagogie active

2.1. Tout est éducatif :
Tous les moments de la vie scolaire participent à la mise en oeuvre d¹une éducation globale de l¹élève : formation de la personne, du citoyen, du futur professionnel . Comme les praticiens de la pédagogie Freinet, nous ne dissocions pas l¹acquisition des connaissances de base dites fondamentales des autres acquisitions qui vont permettre l¹épanouissement de la personnalité de l¹élève : esprit de coopération, sens des responsabilités, comportement dans le groupe, capacité à devenir autonome, développement du sens artistique, du sens critique.
Un enfant ou un adolescent d¹aujourd¹hui devra, à l¹issu de sa scolarité, être capable de faire face à de multiples contraintes,à des situations imprévues. Pour s¹adapter en permanence, il devra être doté de la curiosité, du " goût du savoir ", de la confiance en soi et de l¹énergie nécessaire pour sans cesse s¹approprier des connaissances nouvelles. Il devra aussi être doté de l¹aptitude à chercher, trier, comparer, exploiter les informations, à en faire l¹analyse et la synthèse, permettant les choix et les prises de décision.
" Apprendre ", c¹est tout cela.

2.2 Pour apprendre, il faut d'abord pouvoir confronter un fait nouveau à ses connaissances antérieures.
La confrontation oblige l'élève à remettre en cause sa représentation antérieure des faits et de leurs liaisons, puis à reconstruire de nouvelles liaisons entre les faits.
Il s¹agit de permettre à l¹élève d¹intégrer les faits nouveaux. Sinon, il ne construit pas vraiment un savoir réutilisable.
C¹est dans un situation de motivation que les apprentissages ont le plus de chance de se construire efficacement et durablement. La construction d¹un savoir nouveau suppose que l¹élève se sente impliqué par le savoir à acquérir ; il faut donc créer des situations suscitant le désir de l¹élève. Freinet explique par exemple que l¹on n¹écrit pas pour soi-même, mais que l¹on écrit toujours " à quelqu¹un ", " pour quelqu¹un ".

2.3 On apprend à penser en réfléchissant bien sûr, mais aussi en manipulant, en construisant, en expérimentant. La démarche première, c¹est ce " tâtonnement expérimental ", ce va-et-vient entre la théorie et l¹expérience : l¹individu apprend si le milieu lui permet de réaliser des expériences enracinées dans son vécu ou dans son imaginaire.
Un projet d¹exposé d'élève, par exemple, nécessite une recherche dans le milieu, avec élaboration d¹hypothèses, vérification de celle-ci, et dans un deuxième temps, généralisation, entre autres par la consultation de documents appropriés. Cette démarche n¹a rien à voir avec la non directivité : l¹organisation d¹un tel travail est exigeante, rigoureuse.
Chacun apprend selon des procédures qui lui sont propres. Chaque élève est différent. Cette évidence implique qu¹aucun élève ne peut acquérir de la même manière et en même temps les mêmes savoirs. Les histoires personnelles, la maturation, les rythmes biologiques, sont différents. Prendre en compte l¹individu est une nécessité absolue dans la lutte contre l¹échec scolaire.

3. Regroupement pédagogique des élèves

Nous prévoyons trois regroupements pédagogiques :
- 6-5-4
- 3-2
- 1ere-Tale (ouverture à terme par montée pédagogique, à partir de septembre 2001)

3.1 Chaque élève fait partie d¹un regroupement pédagogique et non d¹une classe.
Par exemple, un élève ne peut pas dire qu¹il est en " 5e " ou " 4e ". En revanche, il peut dire qu¹il est en SVT niveau 5e et en Français niveau 4e, etc.
Un élève de 5e fait partie du regroupement 6-5-4. Il peut ainsi suivre des cours de son niveau réel (par exemple, un élève pourra suivre des cours d¹Anglais de niveau 6e, 5e ou 4e). Un élève qui entre en 3e peut suivre des cours 3e ou 2nde.

Le nombre d¹années passées dans un regroupement pédagogique dépendra du rythme de chacun et sera évalué grâce au suivi individuel : un élève pourra ainsi passer 4 ans dans le regroupement pédagogique 6-5-4.

3.2 Le regroupement pédagogique 6-5-4 dit " regroupement d¹acquisition des bases". .
Consolidation et approfondissement des acquis du primaire, avec une insistance particulière sur la lecture et l¹écriture.
Familiarisation avec un questionnement philosophique, en lien avec la vie du groupe, par des temps de discussion.
Développement des capacités de questionnement sur le monde et son évolution. L¹univers scientifique sera abordé comme un tout cohérent et les outils mathématiques nécessaires seront présentés avec leurs perspectives propres.
Acquisition d¹une culture généraliste qui n¹obligera pas l¹élève à se focaliser sur certains domaines et à en sacrifier d¹autres. A l¹UPE, l¹enseignement artistique aura une place réelle et participera à la formation globale de la culture des élèves.

3.3 Le regroupement pédagogique 3-2nde dit " regroupement de détermination ".
Axes forts: travail sur l¹orientation (stages, enquêtes) avec la conseillère d¹orientation et sur la connaissance de soi (génétique, arts & expression corporelle).
Le regroupement pédagogique 3-2nde a plusieurs objectifs :
- informer et responsabiliser les élèves de 3e, les " tirer vers le haut " en quelque sorte en leur permettant de se rendre compte par eux-mêmes, de ce que sont les exigences, les méthodes de travail, les contenus du second regroupement pédagogique. Une meilleure appréciation de ce qu¹est la réalité d¹une classe de 2nde générale devrait leur permettre de travailler de façon plus motivée et de formuler en toute connaissance de cause leur choix d¹orientation à la fin de la 3e. Tous les élèves seront présentés au brevet des collèges.
- éviter les redoublements purs et simples des classes de 3e et de 2nde qui entraînent trop souvent pour les élèves une perte de temps et de motivation et qui constituent par conséquent un gâchis, sur le plan humain comme sur le plan social. Il semble plus intéressant d¹essayer de répondre aux besoins individuels des élèves en leur permettant de faire la navette entre les niveaux, selon les moments et les matières, même si cela les amène à faire leur regroupement pédagogique de détermination en 3 ans.
- Rendre plus systématique une réflexion sur l¹orientation (déjà abordée dans le regroupement précédent) : aide à l¹élaboration du projet personnel à travers des tests d¹aptitude et des questionnaires d¹intérêt, des options " orientation ", des stages en entreprises, une information sur les études et leurs débouchés ; solide préparation aux méthodes de travail du 2nd cycle.

3.4 Le regroupement pédagogique 1ere/Tale.
- Reflexion avec les élèves sur leurs projets de poursuite d¹études et de formation.
- Préparation aux examens nationaux
- Un chef-d¹ oeuvre fin secondaire. Il s¹agit d¹une création sous différentes formes où l¹élève met en valeur ce qu¹il a acquis durant toute sa scolarité.

4. Emploi du temps hebdomadaire

4.1 Le " temps d¹ouverture ":
Un temps d¹accueil des élèves est prévu. C¹est un moment éducatif :
La présence de journaux et de discussions autour de l¹actualité incitent à développer la curiosité face au " monde ". Des sujets de recherche plus approfondis, à partir de l¹actualité pourront être proposés à ce moment là , et éventuellement inscrits par les élèves intéressés dans leur planning de " travail autonome " .
D¹autres activités peuvent être imaginées sur ce temps d¹accueil, par le groupe des élèves et des professeurs concernés. Les parents seront sollicités pour participer à ce temps d¹accueil.

4.2 Le temps de projet
Tous les 15 jours, les élèves choisissent un projet (parmi 2 à 4 projets au moins la première année) qui sera mené pendant 20 heures (soit 2,5 heures, quatre matinées par semaine, pendant 2 semaines). La concentration de 20 heures de travail sur 2 semaines permet aux élèves de voir rapidement l¹aboutissement de leurs efforts.
Le projet se définit ainsi : le travail interdisciplinaire d¹une équipe d¹élèves et d¹enseignants volontaires, qui met l¹élève en activité et le fait sortir du monde clos de la salle de classe et aboutit à une ou plusieurs réalisations qui peuvent être présentées au public (exposition, pièce de théâtre, journal...).
Le projet peut avoir une dominante disciplinaire, mais c¹est surtout le moment des apprentissages interdisciplinaires. En effet, le renouvellement rapide des projets permet aux enseignants (2 par projet) de se regrouper différemment tous les 15 jours. Par exemple, un professeur de français pourra travailler avec un professeur de physique, de dessin, d¹histoire... Proposer un travail en interdisciplinarité, c¹est donner l¹occasion, aux élèves comme aux enseignants, de dépasser le cadre parcellaire d¹une discipline, d¹aller au delà de l¹accumulation des connaissances.

4.3 Le projet est par excellence le lieu de l¹apprentissage des " savoirs savants " et des " savoir faire ".
Grâce au projet, l¹apprentissage se fait sur le vif. Ces apprentissages peuvent ensuite être formalisés, par exemple grâce à un travail sur fiches auto-correctives. Le rôle de chaque enseignant est de guider l¹élève vers les démarches de travail autonome qui lui permettront de mener à bien ce projet puis de valider ces acquisitions.
Les thèmes des projets sont déterminés toutes les 6 à 7 semaines, par des commissions d¹élèves et d¹enseignants, pendant les après-midi de la semaine précédant chaque vacance scolaire. Un projet qui nécessite plus de 20 heures peut éventuellement être reconduit

4.4 Les ateliers
Les " ateliers long terme "
Ce temps est consacré à des projets nécessitant un investissement de longue durée : pièce de théâtre, journal...

Les " ateliers-cours "
Les élèves s¹y inscrivent pour une durée de 6 semaines. cours " disciplinaires " en fonction des besoins ressentis dans le cadre des projets, remédiations en fonction des difficultés éventuelles, ce qui sera mis en oeuvre devra être défini en fonction des besoins .
La pédagogie active y est de mise (tâtonnement expérimental, etc).

4.5 Les temps de " travail autonome "
Il pourrait par exemple s'agir de travail sur fichiers autocorrectifs, de recherches documentaires, etc. L¹organisation et l¹harmonisation des ces temps divers devra se faire en fonction des emplois du temps de travail d¹atelier.

4.6 Le temps d'Aide au Travail et de R.E.S. (RESEAU D¹ÉCHANGES DE SAVOIRS)
Initié par Claire Hébert-Suffrin, le RES est devenu un outil simple et efficace d¹intégration. Dans l¹emploi du temps, nous proposons d¹en reprendre les principes plusieurs fois par semaine.

Les réseaux fonctionnent selon une règle simple : il faut à la fois " offrir " un savoir et " demander " un savoir. En bref, avoir le souci d¹échanger. Intervient alors un personnage très important pour le fonctionnement du Réseau : le médiateur, qui non seulement va écouter le nouvel arrivant, l¹aider à préciser son offre (tout le monde sait quelque chose, mais la plupart des gens n¹ont pas conscience de la richesse qu¹ils représentent dans un groupe), affiner ses demandes et bien sûr le mettre en contact avec la ou les personnes intéressées.
Au sein d¹un établissement de type Déclic, afin d¹initier correctement le RES, la présence de professeurs formés par des praticiens du RES sera déterminante pour la bonne poursuite du projet : la médiation et la formation de médiateurs élèves placera le Réseau sur des bases solides.
D¹autre part, nous utiliserons un " arbre de connaissance " (selon la terminologie de Michel Serres). Les savoirs échangés dans l¹établissement y apparaîtront, via un logiciel à acquérir ou à fabriquer.
Le RES sera ensuite un véritable vivier pour le collège-lycée :
Au cours de la réalisation d¹un projet à long terme, un groupe pourra demander l¹aide d¹un élève d¹un autre groupe. Ex : dans le cadre du journal, acquérir le logiciel de mise en page à bas prix. Il faudra savoir dactylographier une lettre, choisir un logiciel adapté, relancer la sociétéS Bien entendu, les professeurs pourront aider mais il est préférable que l¹échange de savoir-faire se fasse très tôt entre les élèves. Les demandes et les offres seront affichés publiquement par les médiateurs.
Les échanges bilatéraux profs-élèves : un élève pourra faire un échange avec un professeur.
Les échanges entre élèves : lien social renforcé, non-réduction de la richesse d¹une personne à ses diplômes et donc revalorisation des élèves " en difficulté ", apprentissage en groupe, naissance de projets, médiation des échanges, organisation d¹un réseau.
Ouverture vers l¹extérieur ; échanges avec les parents, propositions possible d¹associations du quartier,..... Les RES sont probablement la seule innovation récente ayant réussi à recréer du lien social entre les habitants d¹un quartier. La restauration du lien social autour des lieux scolaires est aussi un des axes de la démarche de Déclic.

4. 7 La réunion du groupe référent
Un Groupe Référent est formé de 10 à 14 élèves multi-âges et présentant une certaine diversité, et d¹un adulte tuteur. L¹élève est affecté dans un groupe au hasard à son arrivée dans l¹établissement ; à partir de la 2e année, les affinités seront prises en compte tout en ayant le souci de préserver la diversité des groupes. En cas de difficulté relationnelle entre un élève et un tuteur, il est possible de changer de tuteur.
Le Groupe Référent se réunit plusieurs fois par semaine et notamment chaque semaine pour un " conseil " . Ce groupe a trois fonctions :
1. D'assurer le suivi des élèves au sein du groupe.
2. De créer une loi commune, de montrer que le respect des règles de fonctionnement permet de pouvoir apprendre dans les meilleurs conditions possibles.
3. De gérer la vie de l¹école.
Toutes les décisions prises en bilan sont transmises au délégué qui représente le groupe au conseil d¹école.

4.8 Le temps de tutorat
Le lundi après la réunion du groupe Référent ou à d¹autres moments de la journée, le tuteur rencontre régulièrement ses tutorés pour faire le point sur leur suivi :
Avec l¹aide du tuteur, les élèves ont le droit de choisir et le devoir de respecter un contrat (engagements réciproques).
Le tuteur aide l¹élève à organiser son travail et à gérer son temps. Pour cela, ils élaborent un -ou plusieurs- plan de travail individuel et contractuel, qui permet à l¹élève :
. d¹individualiser son parcours
. d¹être plus motivé
. de se sentir davantage acteur de sa propre formation.
Ils font régulièrement le point sur ce plan de travail : le tuteur fait prendre conscience à l¹élève de ses progrès et de ses difficultés.
Le tuteur aide aussi l¹élève à formuler un projet d¹orientation.
Il centralise les informations qu¹il reçoit de l¹équipe éducative. Il est l¹interlocuteur privilégié entre l¹élève et les enseignants, les parents et les enseignants.

4.9 Le conseil de l¹Unité Pédagogique Expérimentale
Les objectifs du conseil :
- mettre en place une réelle éducation à la citoyenneté. Pour devenir des " citoyens " de leur établissement, les élèves doivent pouvoir y prendre des décisions, y " faire les lois " ou les " règles du jeu ". Il s¹agit de structurer leur relation générale à la loi.
- que les élèves se sentent " impliqués " dans le fonctionnement de l¹établissement, il faut qu¹ils prennent part aux décisions qui les concernent.
- En instaurant dans l¹établissement une réelle citoyenneté active, (pouvoir discuter, débattre et pouvoir élaborer ou remettre en question les décisions concernant le fonctionnement de l¹établissement), on permet aux élèves d¹élaborer d¹autres rapports aux savoirs et, peut-être, d¹ " apprendre vraiment " : " la construction vraie des savoirs exige d¹une certaine manière une prise de risque et une mise en question des évidences premières ".
La réunion du Conseil d¹UPE
Une fois par semaine, le Conseil d¹UPE se réunit pour prendre toutes les décisions concernant l¹établissement, par vote. Il réunit des élèves, des adultes (enseignants, parents, ATOSS)

5. Organisation générale annuelle

Nous voulons proposer des rythmes et des alternances nouvelles, en diversifiant les rythmes selon les âges, les types d¹élèves, les moments de la journée, de la semaine ou de l¹année.
- Pour donner à chacun plus de chances de trouver son propre rythme.
- pour mieux s¹adapter aux besoins de chaque activité et pouvoir proposer des activités différentes (travail autonome, ateliers, bilans, projets...).

5.1. Les trimestres
L¹année est divisée en trois trimestres.
Le premier trimestre se termine aux vacances de la Toussaint. Il est volontairement très court. En effet, dans une structure aussi nouvelle, il nous semble important, et rassurant pour les élèves, de faire un bilan rapidement.

5.2. Les périodes
L¹année est divisée en 5 périodes de 6 à 8 semaines, séparées par les vacances scolaires et des " week-end pédagogiques ". Les élèves s¹inscrivent dans les ateliers-cours et les ateliers long terme pour 6 semaines, au début de chaque période.
A la fin de chaque période, les après-midi de la semaine sont consacrées à l¹évaluation du travail effectué et à la préparation des projets de la période suivante (cases grisées).

5.3. Les séquences
L¹année est divisée en séquences de deux semaines
Les élèves s¹y inscrivent pour les projets court terme.

5.4. Conseils pédagogiques
Leur nombre et l¹organisation sont à discuter. Mais le principe d¹un travail pédagogique d¹équipe pour les enseignants comprenant des réunions hebdomadaires de gestion et des réunionsde réflexion d¹équipe pédagogique est une des bases du projet de l¹association.

5.5 Semaines particulières
Une semaine d¹intégration au début de l¹année pour que tous déterminent l¹ensemble des règles de vie et pour que chaque élève se donne des objectifs pour l¹année.

Les semaines interdisciplinaires (thématiques)
Deux semaines interdisciplinaires consacrées à un thème (par ex. " Manger, être mangé ", " L¹Amérique Latine ", " La justice") peuvent être des moments forts de l¹année.
Pendant une semaine, les activités habituelles (projets, etc) s¹arrêtent de façon à permettre à tous de se consacrer au travail sur un thème choisi.

6. Vie quotidienne des élèves

6.1. Gestion de l¹établissement par les élèves
A tour de rôle, chaque groupe de base assure la gestion et l¹organisation pratique de l¹UPE pour 2 semaines.
Cette organisation a pour but de responsabiliser les élèves et de permettre des apprentissages méthodologiques et cognitifs en partant du réel. Cette démarche est au centre de la pédagogie Freinet.
6.2. Organisation pratique :
Les élèves et l¹enseignant de ce groupe doivent arriver plus tôt pour organiser l¹accueil , le relevé et le suivi des absences. Ils assurent les permanences du CDI (et apprennent ainsi à maîtriser les cotations et l¹organisation). Ils organisent les tâches de secrétariat et gèreront au quotidien les décisions du Conseil d¹école (et apprendront ainsi le classement et la gestion du courrier, l¹écriture des lettres, les choix d¹achat, les comparaisons,.....) L¹UPE fondera un foyer coopératif afin que les élèves gèrent le budget afférant par eux-même.
6. 3. Obligation de présence des élèves
Chaque élève définit avec son tuteur toutes les six semaines, dans son contrat, des cours, projets, etc... auxquels il s¹engage à venir. L¹emploi du temps de l¹élève sera donc variable dans l¹année et les parents en seront inforrmés aussi souvent que nécessaire. Néanmoins, le suivi régulier d¹un quota obligatoire parmi les activités proposées sera défini.

7. Evaluation des élèves

7.1 Principes
F. Dolto écrit : " la répétition a valeur sécurisante. Ce qui est créatif est incomparable, fait courir des risques ". Nous avons tous besoin, et de sécurité, et de prendre des risques. Il faudrait donc revoir les types traditionnels d¹évaluation et compléter les exercices de mémorisation par des exercices faisant davantage appel à la créativité, à la capacité de rechercher des inforrmations et des documents.
Les élèves ne doivent pas se sentir écrasés par l¹évaluation. Ils doivent la comprendre et la gérer avec l¹équipe enseignante.

7.2 Modalités
Nous proposons donc trois modalités d¹évaluation :

1. Auto-évaluation, par chaque élève :
- à l¹aide d¹outils proposés par l¹équipe éducative, propres à chaque discipline, à l¹aide de supports diversifiés (fiches de travail autocorrectives, outils informatiques...)
- à l¹aide du plan de travail co-rédigé par chaque élève et son tuteur : c¹est une évaluation dynamique destinée à aider les élèves, et pouvant être lue par les parents.
(définition des brevets à écrire)
2. Evaluation experte : évaluations sommatives régulières, proposées et non imposées, anonymes, et fondées sur des barèmes, organisées par les enseignants.
3. Evaluation par le groupe :
. Socio-évaluation : outils proposés par l¹équipe éducative permettant d¹évaluer des travaux tels que les exposés ; évaluation-bilan réalisée en fin de séquences didactiques vérifiant l¹acquisition des savoirs et savoirs-faire, en identifiant notions et vocabulaire spécifiques.
. Evaluation coopérative, ou " réunion de groupe " (" conseil " ), destinée à vérifier collectivement la pertinence des moyens mis en ¦uvre pour l¹organisation du travail scolaire.

7.3 Ces trois modalités doivent permettre de valider le cursus d¹un regroupement pédagogique :
Pour pouvoir passer dans le regroupement pédagogique supérieur, il faut :

1) avoir justifié de sa présence à un certain nombre d¹activités
2) avoir obtenu un certain nombre de brevets du livret de compétences.
3) Avoir présenté au minimum un " mémoire " par trimestre, soit 9 pour le regroupement pédagogique.
Au moins une fois par trimestre, chaque élève choisit un thème qui l'intéresse et réalise un travail approfondi qu'il présente sous la forme visuelle de son choix (soit un travail écrit seul, soit un travail écrit associé à une autre forme d¹expression visuelle : B.D., article, dossier, affiches, panneaux d¹exposition, vidéo, photo, site web...). L'élève est ainsi réellement amené à construire des projets personnels. Pour mener à bien ces réalisations, il peut être aidé par des personnes-ressource pendant les temps d'aide au travail et de R.E.S.

7.4 Suivi de l'évaluation :
1.Un livret d'évolution/évaluation, qui suit chaque élève.
Il y inscrit à la fin de chaque trimestre, avec l¹aide de son tuteur :
. Les U.V. obtenues
. les " mémoires " réalisés
. Les résultats des " évaluations expertes "
. Ses progrès en termes d'acquis/ non acquis, à l¹aide de tableaux de compétences (ex : en grammaire anglaise : je sais utiliser le passé, etc).
2. Evaluations trimestrielles :
Le dernier samedi de chaque trimestre, chaque élève :
. remplit son cahier d'évaluation avec son tuteur
. expose ses réalisations du trimestre et présente son mémoire (chaque élève doit réaliser au moins un mémoire par trimestre, voir ci-dessus).
Chacun montre ainsi ce qu'il a fait : on fête ainsi des " réussites ". Les parents sont invités ce samedi là à voir les travaux effectués et affichés, et à rencontrer l¹élève et son tuteur. Ce samedi de " fête des réussites " remplace le bulletin habituel des établissements secondaires.

8. Les avantages d¹une pédagogie citoyenne

Une pédagogie coopérative, une citoyenneté active : pour responsabiliser les élèves et faire face à la violence, à l¹apathie et à l¹ennui scolaire.

8.1 Le primat de la parole
Nous voulons donner une part très importante à " la parole ". Le conseil, et de façon plus générale le dispositif coopératif, assurent le primat de la parole sur le passage à l'acte. Pour réduire la violence, il faut aider les adolescents à réfléchir avant de passer à l'acte, leur faire prendre du recul sur les causes et les conséquences de leurs agressions ; installer le sursis à l'acte au centre de la vie quotidienne.

8.2 Admettre l'existence des conflits : le conflit est une chance qui permet au moins la révolte, qui reconnaît l'autonomie de la conscience et la possibilité de l'exercice de la liberté.

8.3 Régler les conflits dans le respect mutuel et par des médiations
Apprendre à respecter l'autre, c'est apprendre à respecter ses contradictions, ses défauts, et à les assumer pour les changer. Apprendre à se respecter, c¹est aussi apprendre à respecter les autres. Si la pédagogie respecte les différences et les besoins des élèves, les règles de l¹école sont précises et chacun s'engage à les observer. Si les conflits peuvent, doivent exister, ils doivent aussi se régler par une écoute mutuelle.
L'équipe privilégie la parole et l'écoute, ainsi que la coopération avec des intervenants extérieurs, pour gérer les conflits autrement que par l'affrontement. Le dispositif coopératif permet de canaliser la violence par la constitution de " médiations " (et de s'abstraire ainsi des dangers inhérents à la relation duelle). Un " médiateur " (le tuteur ou une autre personne, extérieure) peut aussi être un recours possible.

8.4 Valoriser les réussites et faire retomber les tensions
Un élève peut devenir violent ou absentéîste car il est dans une situation d¹échec. Il " chahute " , refuse l'école, parce qu'il n'a pas d¹autre moyen de prouver qu'il existe. Nous lui proposerons des situations dans lesquelles il peut réussir, même s'il s'agit au début de réussites dans des domaines péri-para-scolaires (qu'il faudra valoriser). Encourager les élèves à être demi-pensionnaires vise aussi à socialiser les élèves et éviter une attitude de désaffection pour le lieu scolaire : venir à l'école simplement pour assister aux cours et rentrer dès que possible chez soi.

8.5 Les sanctions
Tout manquement à l¹intérieur de l¹UPE qui serait répréhensible par la loi devra être sanctionné par les autorités adéquates. Le règlement intérieur devant être écrit par les élèves et les adultes dans le cadre du conseil de l¹UPE, les sanctions des manquements à ce règlement devront également être écrites après l'ouverture de l¹UPE.

9. L¹équipe éducative
 

9.1 : Les principes pour l¹ouverture

Les enseignants de l¹Unité Pédagogique Expérimentale sont explicitement volontaires pour travailler dans ces conditions, avec les avantages et les contraintes que cela induit.
Ils se sont regroupés autour du projet pédagogique écrit dans le cadre des activités de l'association.
Ils ont déjà expérimenté dans leurs établissements respectifs des objectifs similaires, même partiellement : interdisciplinarité, projets inspirés de la “pédagogie Freinet” et de la “pédagogie Institutionnelle”, travail d'équipe, ........
Les enseignants volontaires pour l¹ouverture de l¹UPE sont tous des enseignants de l¹Education Nationale.

9.2 : La nomination des enseignants

A terme, il sera nécessaire de trouver une procédure transparente, efficace, et acceptée par tous les partenaires, de nomination des enseignants dans les établissements expérimentaux. C'est de notre point de vue une des missions de l¹agence de l¹Innovation, nouvellement créée par le Ministère et nous souhaitons pouvoir participer à ce débat.

ARCHIVES
 
On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....
O.K. D'ACCORD
MAIS AILLEURS
ET PLUS TARD
 
 

 
     Pour un "D.E.C.L.I.C."  dans l'Éducation  Nationale :
UN COLLÉGE-LYCÉE PUBLIC"D'INITIATIVE CITOYENNE"
DANS L’EST PARISIEN ?

     Lancée en juin 1997 par une poignée d’enseignants,
très vite rejoints par des parents actifs,
cette "initiative citoyenne" espèrait être concrétisée dès la rentrée 98
par l’ouverture dans l'Est parisien (20°, Bagnolet, Montreuil ...),
     d’un collège-lycée public à effectifs raisonnables,
avec une pédagogie active et coopérative
(Freinet, Pédagogie Institutionnelle...).

     NI GHETTO NI GOTHA.
     Il s'agit de proposer ce type d'école dans un quartier "ordinaire", à des enfants et adolescents "ordinaires", c'est-à-dire non sélectionnés.
     Pour être plus clair, puisque le nombre de mal-comprenants est en augmentation constante : il ne s'agit pas de refaire, sans les moyens humains et matériels, une  sous - "Auto-Ecole" s'adressant, pour une durée limitée (quelques mois) à un nombre limité d'enfants-ados (25 à 30) déjà en rupture totale avec l'école, la famille,  mais aussi souvent avec toute forme d'institution ou de loi.
     Depuis 6 ans qu'elle existe, l'Auto-Ecole de Saint-Denis a fait ses preuves.
     Il en faudrait des dizaines en  région parisienne, et ailleurs.

     Il ne s'agit pas non plus de faire un clone (mais cette fois, dès le collège) du "lycée(?) autogéré(?) parisien", posé dans le 15° arrondissement, mais totalement désectorisé, recrutant ses élèves (2° - 1° - T) sur profil, en rejetant de fait ceux qui n'ont pas les codes culturels d'accès ni les bonnes informations à temps.
     Un seul suffit très largement.

     Ni atelier de réparation d'enfants/ados "en danger" (suivis par la PJJ pour diverses raisons : fugues et/ou divers délits) à remettre en état pour les réinsérer si possible - et le plus vite possible ! - dans le "système traditionnel"; ni réserve communautaire pour ados baba-cools à distraire avec voyages, vidéo, théâtre, fêtes, relaxation et option  club "Bac", parmi d'autres activités d'une M.J.C. privilégiée (25 postes de profs au "L.A.P." pour 20 à 150 "élèves" plutôt "bien élevés" réellement présents en cours d'année).

     SAUVE QUI PEUT !
     Deux sujets sont totalement tabous dans les statistiques et discours officiels ... et les explications de textes de la presse, même spécialisée dans le "scolaire" ou "l'éducatif":
     - le nombre réel d'enfants et adolescents échappant à la scolarisation, inscrits dans un établissement, mais ne le fréquentant que très occasionnellement, voire pas du tout. Ce sont les services de Justice qui s'en émeuvent actuellement, puisqu'ils "accueillent" ceux qui se sont fait cueillir dans un supermarché ou dans un trafic quelconque.
     - le nombre réel d'enfants et adolescents échappant à la sectorisation, dont les familles pratiquent "l'évitement", fuyant par tous les moyens (fausses domiciliations ou vrais déménagements) l'école, le collège ou le lycée du quartier.
     Pas tous, espèrons-le - il faut "positiver" -  par élitisme ou racisme, mais par refus de la pédagogie (ou l'absence de) qu'on y pratique.
    A Montreuil et Bagnolet, cela commence à ressembler à une hémorragie, transformant de plus en plus certains  établissements en ghettos.
 

     UN LEGO ... DES EGOS ...
         La liste de parents et diverses personnalités soutenant ce projet - nouveau et intéressant - s’est allongée au fil des mois, et des réunions mensuelles d’information  sur l’avancée du travail (équipe, contacts, négociations) ont eu lieu d'abord au siège des CEMEA, dans le 19° arrondissement, puis à Montreuil et Bagnolet.

         L’équipe avait été reçue début mars 98 par M. Bernard Toulemonde, auteur du rapport (1) sur les "dysfonctionnements" du pilotage du système éducatif et de la mise en application de la Loi d'Orientation (Jospin, 1989) notamment au sujet du "Projet  d'établissement". Il leur avait témoigné ses encouragements en les incitant à porter  leurs efforts sur un quartier périphérique du nord-est parisien, plutôt en banlieue que  dans Paris "déjà surdoté".
     Mais nommé depuis Directeur des Collèges et Lycées, M. Toulemonde s'était fait beaucoup plus discret dans son soutien.
 

On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....  D.E.C.L.I.C. À LA RENTRÉE 98 ?
C'EST NON !

        Au tout début de l'été 98, restait encore à réussir le difficile assemblage :
     - d’un accord politique (exprimé assez clairement à l'échelon du cabinet de M. Allègre, et sur le plan régional de Hélène Zanier, C.R., Verts)
     - pédagogique (soutien de Philippe Meirieu, nommé depuis directeur de l'INRP)
     - et administratif (le rectorat, très réticent, invoquant notamment l'hostilité des  syndicats)
     - d’un engagement d'élus locaux (assez mal-comprenants...)  pour un partenariat  efficace
     - de l'engagement sans réserve d’enseignants pour transformer l'addition d' "ego-s"  en équipe,
     - de la bienveillance (?) des syndicats,
     - et d‘une volonté clairement - et durablement - exprimée par des parents désirant offrir à leurs enfants et adolescents autre chose que la violence, l’indifférence, l'ennui  et l’échec.
 

                             "Chéri, j'ai rétréci Déclic" !
                        " 3615 Déclic : qui n'en veut ?"
                        "1° octobre : la Braderie Déclic"
        "Déclic light" : une nouvelle gamme d'amuse-gueule et de coupe-faim.
                        "Ne dites pas à ma mère que je suis ministre,
                         elle croit  que je suis recteur".
 
        Dès la mi-août 98, rendez-vous, relances et mal-entendus reprenaient. Le rectorat "proposait" finalement l'ouverture de deux classes de 6°-5° (au profil et au recrutement assez flou, mais le terme de SEGPA a été évoqué...), se situant à  Stains, Blanc-Mesnil, Pantin ou Saint-Denis, mais ni à Montreuil ni à Bagnolet, pour un motif de "carte scolaire".
               Pas question d'une relative autonomie administrative avec un établissement de tutelle, comme c'est le cas depuis 1982 pour les quatre lycées "expérimentaux",  mais d'une sorte d'annexe à un établissement déjà existant; le collège De Geyter (Saint Denis) étant rapidement "proposé" pour être celui-ci.
               L'autonomie pédagogique, incluant des "détails" comme celui de disposer de locaux plus indépendants géographiquement, d'un budget, d'un espace adéquat et d'une cuisine autonome, restait encore assez floue. Flou également sur la validité du "projet DECLIC" face au projet/réglement intérieur de l'établissement-hôte, notamment en cas de conflit.
               Local immédiatement proposé par le rectorat : l'ancienne gendarmerie face au collège De Geyter, qui abrite déjà l'association "Banlieue Bleue", et qui aurait nécessité des travaux plus ou moins longs, selon leur nature et le budget à négocier avec le Conseil Général.
    Mais le 15 octobre, il s'avèrait  finalement que ces locaux étaient déjà affectés à un autre  usage !
         L'éventualité d'autres locaux (à trouver rapidement) sur Saint-Denis restait ouverte,  mais rendait de plus en plus problématique le démarrage de l'expérience début janvier 99.
 

               A l'issue d'une réunion rassemblant des représentants du ministère, du rectorat, de l'INRP, et de l'association D.E.C.L.I.C. (enseignants et parents), le relevé des "propositions", au 1° octobre 98,  était :

          -  Une ouverture de deux classes seulement (6° - 5°) - avec 6 postes d'enseignants, et non 7 comme espéré - pouvait être envisagée au mieux début janvier : le temps de l'accord du C.G. pour leur financement, et ... d'une information digne de ce nom -  assurée aussi par les profs de l'équipe pré-détachée - des parents et des enfants  concernés, pour un minimum  de "volontariat".
Au moins pire : à la rentrée de septembre 99.
Au plus pire : en l'an 3000.

          - Classes de 4° - et ? - 3° : à la rentrée suivante ? (septembre 2000). Mais, précisait le rectorat : "à moyens constants" (sans poste ni budget supplémentaire !)

          - Evaluation : placée sous la responsabilité d'une I.P.R., "accompagnée" par  l'INRP. A l'issue de cette évaluation sur une durée de deux ans de fonctionnement, après la rédaction du rapport d'évaluation et sa remise à qui de droit pour décision :
   -  ajout éventuel des classes de 2°-1°-T (à partir de septembre 2002 ou 2003 ?), et  ouverture d'autres - classes ? établissements ? - "Déclic" (toujours en fonction des conclusions - et de leur prise en compte ! - de l'évaluation ...et des critères de la "carte scolaire" ?).
 

 En fait, il y avait deux virus dans le programme dicté par le rectorat le 1° octobre 98 :
      - une première clause non écrite pendant la réunion a été ajoutée le lendemain par Mme Solliec directrice de cabinet, qui s'était proposée pour "remettre au propre l'accord manuscrit avant de le photocopier pour distribution" !
    Les participants l'ont découverte à la lecture du relevé de conclusions de "l'accord" : "En fonction de l'évaluation, une extension du nombre de classes expérimentales sur De Geyter ou d'autres ouvertes sur le même modéle dans d'autres établissements de l'académie, pourront être envisagées, au terme de deux ans d'expérience".
      - deuxième clause non écrite : ce relevé de conclusions était soumis ... à l'accord du C.A. du collège De Geyter. Réuni deux mois plus tard, fin  novembre, celui-ci a voté à une écrasante majorité contre le projet de "greffe" de ces deux classes "Déclic" à l'établissement.

      Il faut noter également que ce collège, qui en était démuni jusqu'en octobre, a aujourd'hui un beau "projet d'établissement" comportant plusieurs paragraphes  copiés-collés provenant du projet "Déclic".
     .
      Enfin, Madame Solliec, qui devait participer à une réunion au Conseil général, avec des représentants de la mairie de Saint-Denis et de "Déclic" au sujet des locaux (pour le financement desquels le C.G. devait donner son accord) ... n'a "pas trouvé le Conseil Général".

- - Fin de l'épisode Saint-Denis - - .

    Il est bien évident que les parents de Montreuil-Bagnolet dont les enfants auraient pu difficilement bénéficier d'une ouverture à Saint-Denis se sont sentis peu concernés par cette diversion.

Et tandis qu'une pétition circulait sans susciter suffisamment d'intérêt, ce n'est qu'au printemps 99 que de nouvelles démarches ont été engagées au niveau du ministère et de l'académie.
    M. Da Cunha ayant réitéré le soutien du ministère au projet original, les premiers contacts avec le nouvel inspecteur de l'académie de Créteil semblaient s'orienter sur la bonne voie : ouverture en septembre 2000, avec un premier effectif d'une cinquantaine d'élèves, et une équipe cooptée sur la base du projet, dans un local indépendant, sous tutelle d'un établissement volontaire.
    Mais la mise à disposition dès septembre 1999 de plusieurs professeurs en charge de la préparation du projet sur le terrain, se faisait curieusement attendre. Et un relevé écrit des premières discussions faisait toujours défaut.
 
 

... alors ... D.E.C.L.I.C. À LA RENTRÉE 1999 ?
mais oui, mais oui ...On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....
    Début juin, le masque tombait : tout n'avait été, une fois de plus, que paroles verbales, les engagements pris n'engageant que ceux qui les croyaient de bonne foi.
Prétextant la "médiatisation" des négociations (10 lignes dans "La Lettre de l'Education" !), le successeur d'Odile Roze reportait d'un mois une réunion devant finaliser le projet.
    Et le 7 juillet 99, c'était le retour à la case départ.
Revenant sur tous les "accord" conclus avec son adjoint, mais sans écrit, au cours des précédentes réunions, M. Delahaye dictait ses conditions :
- ouverture en septembre 2000 d'un "truc" ressemblant fort à une Nième classe-relais, sans la mondre garantie d'extension, ni de véritable indépendance quant à la pédagogie (locaux incertains, recrutement d'office dans les effectifs de l'établissement ... qui accepterait cette greffe). Avec obligation pour l'équipe de donner sa réponse, positive ou négative, dès réception d'une lettre, promise pour la rentrée 99,  fixant les modalités de cette audacieuse initiative.
 
 
.. Le 23 octobre au matin, les enseignants volontaires pour cette   "expérience" constataient que cette lettre ne leur était toujours pas parvenue.
    Le 23 octobre après-midi, réunis en Assemblée Générale, les adhérents de l'association D.E.C.L.I.C., prenant acte de ce mépris, décidaient de convoquer une AG extraordinaire pour fin 99, afin de prononcer la dissolution de l'association, et d'en informer les personnes et associations ayant apporté leur soutien à ce projet.

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originel Au terme de nouvelles négociations au cours du premier trimestre 99/2000, une seule solution semblait pouvoir se dégager : la prise en charge par une partie des parents et des professeurs engagés dans le projet Déclic (initié il y a près de 3 ans), d'une "annexe" - relativement autonome ?-  d'un collège situé à Montreuil (93).
           L'ouverture était prévue pour septembre 2000. Suite à d'importantes concessions par rapport au projet initial, l'Inspection Académique s'était déclarée  très favorable et  garante de cette ouverture, et le vote du C.A. du collège Lenain de Tillemont était considéré comme acquis.
  Le mardi 29 mars, ce C.A s'est très majoritairement  - 17 contre et 4 pour - prononcé contre l'ouverture de cette "structure".
     Les plus hostiles étant les parents, suivis par le délégué de l'E.N., et par les professeurs.
     On peut donc s'interroger :
- sur la validité du "I.C." (Initiative Citoyenne) du nom de l'association DECLIC
- sur la crédibilité à accorder aux déclarations ministérielles (réforme des collèges)
- sur la volonté des enseignants à faire évoluer le système éducatif.

    ... Et relire les résultats du sondage paru le 15 août dernier quant à "l'évolution" de la demande des parents (page "TITRES" : "Enfin une bonne nouvelle pour toutes les sectes!")

    ... ou éventuellement à la RENTRÉE 2000 ?On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....pourquoi pas ...

           MÉPRISE ET MÉPRIS

              Alors que le projet "D.EC.L.I.C.", depuis le "4 pages" originel jusqu'au "130  pages" remis au Rectorat en juillet 98, en passant par le "44 pages" largement diffusé, précise clairement qu'il s'adressse à tous - et donc bien en amont d'un atelier  de réparation ou d'une aire de repos - il a été constamment et volontairement "lu" avec  des oeillères.
          Par le rectorat : "Tiens, voilà des zozos qui veulent travailler en équipe avec une pédagogie "nouvelle" (!), et qui insistent. Parfait, on va les coller dans un  établissement difficile qui leur filera ses traînards, rebelles et autres originaux.
     Rendez-vous dans deux ans : on verra s'ils ont fait des miracles !"
         Par des enseignants, syndicalistes, élus : "On n'a pas besoin de vous et d'un  établissement élitiste ici. On était justement en train de réussir à améliorer les  choses, vous allez casser tous nos efforts!"
          Tous, en choeur : la pédagogie active et coopérative, de type Freinet ? Mais on  connaît, on en a tous fait, et d'ailleurs ça ne marche pas !

           ... Car, en fait, "on" ne souhaite pas que "ça marche" : que resterait-il alors d'un "système" qui depuis sa fondation repose sur deux cales : la méprise et le mépris.(2)
    Quel âge auront les enfants et adolescents des parents de Montreuil, Bagnolet - et d'ailleurs ! -  lorsqu'ils pourront bénéficier de ce type de pédagogie ?
 

... dans ce cas, peut-être à la rentrée 2001 ?
mais oui, mais oui ...On n'a pas pu lui mettre un cache sur les yeux : il/elle bouge trop ....

 

Roger Auffrand
 
 

(1) cf : 68 - 98 : les 30 p(l)eureuses.

 (2) cf "Freinet dans le système éducatif français"

Catalogue des bonnes intentions 99 (remix des projets de réformes Savary-83, Jospin-89) :
B.O. de l'E.N. (Suppl. au n° 23 du 10 juin 1999)
"Le collège des années 2000 - La mutation des collèges : un collège pour tous et pour chacun"
http://www.education.gouv.fr/bo/1999/sup23/default.htm
 

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        L’avant-projet pédagogique détaillé  (44 pages 30 frs franco) sur le "pourquoi", "pour qui" et  le "comment"  de ce collège-lycée "d'initiative  citoyenne (D.E.C.L.I.C.) peut -  devrait - intéresser tous les parents, et enseignants désirant le  comparer avec le projet - s'il existe ! - de leur établissement, et/ou s’en inspirer pour travailler à la création d’un établissement d'inspiration similaire dans leur région.

     Les personnes et associations suivantes soutiennent ce projet :
     Christiane ALINC, coordinatrice équipe école Vitruve. Michèle AMIEL, proviseur, Noisy-le-Grand. Roger AUFFRAND, annuaire écoles différentes, Possible-A.I.E..      Jean-Pierre BAGUR, chercheur Sciences de l’Education Nanterre Paris X.      Jean-François BAILLON, Principal collège G. Brassens, conseiller municipal et      régional, Sevran. Eric BEAUMARTIN, maître de conférences Université Paris III.      Jean-Luc BENNHAMIAS, secrétaire national des Verts. Bernard BIER, chargé      d’études, ministère J.S.L. Patrick BOUMARD, directeur du Laboratoire Sciences de     l’Education, Rennes II. Bernard BOURDON, géologue, chercheur à Paris VII. Elisabeth BUSSIENNE, présidente du C.R.A.P. Cahiers Pédagogiques et Association C.R.A.P.     Gabriel COHN-BENDIT, initiateur du Lycée expérimental de Saint-Nazaire. Association     DECROLY. Pierre-Gilles DEGENNES, prix Nobel de physique. Fabienne D’ORTOLI,     directrice Ecole de la Neuville. Philippe DUBOIS, président C.R.P.A.  Raymond     FONVIEILLE, Sciences de l’Education ParisVIII.  Ginette FRANCEQUIN, Service     Formation de l’I.N.E.T.O.P. Aude GERBAUD, déléguée SNES. Claire  HEBER-SUFFRIN, Réseaux Echanges de Savoirs. Jean HOUSSAYE, enseignant-chercheur Sciences de l’Education Rouen. Marima HVASS, présidente de l’A.N.E.N. Leila JOSEPH, directrice d’école. Marie LABORDE, écrivain. Laboratoire de Recherche en Analyse Institutionnelle de Paris VIII (René LOURAU, Antoine SAVOYE,  Rémi HESS, Gilles MONCEAU, Patrice VILLE...). Nicolas LAKSHMANAN, président, et association MPI-CEPI. David LANGLOIS, chercheur au C.N.R.S. André LEGRAND, Président de Paris X-Nanterre. Dominique LEJEUNE, sociologue. François LEMENAHEZE, enseignant Ecole Ouverte Nantes, Président ICEM (44). Pierre LEVI, ingénieur démographe à l’ORSTOM. Jean-Charles MARROUIN, directeur Collège Ecole Nouvelle La Prairie. Patrick MATRAY, proviseur adjoint. André MATHIEU, ancien président ICEM-Freinet. Philippe MEIRIEU, Sciences de l’Education, Lyon. Robert MISRAHI, philosophe. Ariane MORRIS, éditrice Syros. Pierre NGUYEN, directeur des études de collège. Hervé NUNEZ, enseignant responsable du secteur art et création de l’ICEM-Freinet. Jacques PAIN, Sciences de l’Education Paris X. Marie-Louise PASQUIER, Association MONTESSORI de France. Angélina PERALVA, sociologue (CADIS, EHESS). Marie-Danièle PIERRELEE, initiatrice de l’Auto-Ecole de Saint Denis, présidente de l’association Initiatives Educatives. Frédéric PUZIN, Inspecteur E.N. 1° Degré, conseiller municipal, Sèvres. Philippe QUENTIN, Inspecteur E.N., Hérault. Patrice RANJARD, Sciences de l’Education. Jean-Pierre  ROSENCZWEIG, président du Tribunal pour enfants de Bobigny, président de  l’A.N.C.E., président de l’A.P.C.E.J.I.  Joseph ROSSETTO, proviseur adjoint lycée    Jean Moulin, Blanc Mesnil. Lyne ROSSI, directrice Ecole Autrement, Arcueil. Thyde     RUSSEL, responsable associatif, Bonaventure. GéraldSCHLEMMINGER, Sciences de     l’Education Paris XI, responsable I.C.E.M.-FREINET. Michel TOZZI, maître de     conférences, Sc. de l’Education, Montpellier III. Guy VERMEIL, médecin pédiatre     Michel VIBERT, principal de collège, Douvres. Hervé VIEILLARD-BARON, maître de     conférences IUFM Versailles. Alain VULBEAU, Sciences de l’Education Paris X.     Hélène ZANNIER, conseillère régionale.
    ... et vous invitent à les rejoindre !

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| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
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