| Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
Les débuts calamiteux
d'Alliot·Marie
Faute de crédits, les centres de formation
pour jeunes paumés créés par la Défense tournent
au mauvais gag. Et pourtant MAM en a tiré argument pour sa pub.
Sous les crépitements des appareils photo,
MAM s'avance au milieu des ordinateurs.
Revue à la baisse
Revue de détail provisoire : sur
les 20 000 jeunes volontaires annoncés d'ici à 2007, un millier
devaient être recrutés avant la fin 2005. Or on ne compte
que 380 stagiaires dans les trois centres ouverts à marche forcée
depuis octobre. A ce rythme, on atteindrait les 1 200 par an et non pas
10 000. Comment accélérer la cadence? Mystère.
Les capotes de MAM
Faute de crédits, les formateurs se sont vus obligés d'acheter sur leurs deniers savons et rasoirs, Et, bien qu'embauchés depuis août, ils ont dû se contenter d'acomptes avant de percevoir leur premier salaire, en novembre. Résultat, un prof s'est retrouvé interdit bancaire, et un autre avec les huissiers à sa porte. Quant aux jeunes recrues, elles n'ont touché leur pécule mensuel de 300 euros qu'au bout de deux mois. Ceux qui sortaient le weekend pour retrouver leur famille ou leurs copains avaient donc pris l'habitude d'emprunter les transports sans payer. Et le chef du centre récoltait tous les lundis les kilos de prunes envoyées à l'Epid par la SNCF ou la RATP. Dans un rapport rendu à Alliot-Marie le 12 décembre sur les premiers mois chaotiques de cette « Opération deuxième chance », une commissaire de l'armée de terre (sorte de contrôleur de gestion), la colonelle Belart-Guyon, prédit d'ailleurs un premier semestre 2006 «problématique ». Dans sa ligne de mire, la fine équipe officiant
sous les ordres d'Olivier Rochereau, contrôleur général
des armées, qui a été nommé directeur de l'Epid
après avoir passé deux ans à la tête de l'Agence
du chèque-vacances, un organisme parapublic. Où il a d'ailleurs
recruté neuf de ses anciens collaborateurs pour des postes importants
à l'Epid.
L'Epid aura au moins profité à quelques-uns. Brigitte Rossigneux
Le Canard Enchaîné - 04 01 - 2006 La guerre d'ego V OYANT les débuts plus que laborieux des
centres MAM, certains officiers ont prôné un rapprochement
avec le projet, plutôt bien ficelé, du général
Emmanuel de Richoufftz, adjoint au gouverneur militaire de Paris.
Une centaine de "Défense deuxième chance" seront ouverts d'ici fin 2007 --afp--060513--
Alors qu'il n'y a actuellement que quatre de ces établissements ouverts (depuis octobre), Mme Alliot-Marie, qui s'exprimait en marge du 72e congrès de l'Union nationale des officiers de réserve (UNOR), a annoncé que "leur nombre sera porté à 36 d'ici la fin de l'année, permettant d'accueillir 10.000 jeunes, conformément aux objectifs fixés par Jacques Chirac". Lors de son déplacement dans la Loire, la ministre a précisé qu'un de ces centres destinés aux jeunes en difficulté sociale et scolaire sera ouvert à Roanne (Loire) d'ici la fin 2006, suivi d'un autre à Saint-Chamond. Ces deux villes sont des bassins en reconversion de l'industrie de l'armement, qui font l'objet d'un contrat de site associant notamment l'Etat et les collectivités locales, après les fortes réductions d'effectifs opérées par l'entreprise publique d'armement terrestre Giat-Industries. La création de ces centres "Défense deuxième chance"
fait partie des revendications des délégués syndicaux
de Giat qui ont rencontré samedi, à Saint-Etienne, le conseiller
social de la ministre, Alain Guillou.
"La Vie" dénonce les "dysfonctionnements" du dispositif de l'armée pour les jeunes déscolarisés --ap--060712---- - Jeunes blessés lors de stages commandos trop musclés, manque de formation des encadrants ou de moyens... L'hebdomadaire "La Vie" dresse une liste sévère des "ratés" du nouveau dispositif deuxième chance permettant à des jeunes en difficultés de recevoir une formation au sein de l'armée. Dans son édition de jeudi, l'hebdomadaire révèle notamment que deux cadres du centre de Velet (Saône-et-Loire) "ont été suspendus le mois dernier à la suite d'un dérapage": un de leurs pensionnaires a dû être conduit à l'hôpital à la suite d'exercices particulièrement musclés organisés à la mi-mai. "Ils ont transformé un stage de cohésion en un stage paramilitaire", regrette l'Etablissement public d'insertion de la Défense (EPID), chargé de gérer les différents centres. Après ce "dérapage isolé" les deux cadres ont été suspendus et risquent "des sanctions qui pourraient aller jusqu'au licenciement", a précisé à l'Associated Press Nathalie Mouillet, directrice de la communication de l'EPID. Elle a également confirmé que les deux hommes avaient été entendus par les gendarmes après un signalement auprès de la justice. Plus généralement, "les dysfonctionnements se sont multipliés" depuis l'ouverture du premier centre en septembre à Montry (Seine-et-Marne), accuse l'hebdomadaire. Ces difficultés s'expliqueraient "par un manque de moyens et une mise en oeuvre précipitée". "La Vie" affirme que les encadrants, souvent anciens militaires, ne bénéficient d'aucune formation spécifique pour exercer auprès des adolescents de 18 à 21 ans accueillis dans les sept centres ouverts. Les établissements manquent également de moyens pour acheter des cahiers ou des livres de classe et même pour payer les heures supplémentaires ou indemniser les déplacements des formateurs, recense le magazine. L'hebdomadaire pointe enfin les difficultés rencontrées dans l'accompagnement vers l'emploi des jeunes volontaires. L'EPID a minimisé mercredi ces difficultés en les mettant sur le compte de la mise en place du dispositif et de la lenteur des procédures administratives engagées pour y répondre. "Quand on crée un dispositif, c'est plusieurs promotions de jeunes qui nous apprennent quel sera le public exactement", a expliqué Nathalie Mouillet, qui a souligné pour sa part les bons résultats des jeunes aux examens qu'ils ont passé en fin d'année. Le plan deuxième chance, adopté par ordonnance en août
2005, prévoit une formation de six mois à un an, une remise
à niveau scolaire et une formation professionnelle pour des jeunes
non-diplômés logés en internat. Ce dispositif, qui
devait accueillir 700 jeunes à la fin de l'année, doit prendre
de l'ampleur et accueillir à terme 20.000 jeunes volontaires.
Sondage: 59% des Français regrettent la suppression du service militaire --ap--060712---- Dix ans après la suppression du service militaire obligatoire par le président Jacques Chirac, 59% des Français regrettent la conscription, à en croire un sondage Ifop paraissant jeudi dans "Valeurs actuelles". Un regret que ne partagent toutefois pas les plus jeunes: 61% des moins de 35 ans n'ont aucune nostalgie pour le service militaire, quand 69% des plus de 35 ans le regrettent. Assez logiquement, alors que les sympathisants de droite regrettent massivement la conscription (71%), seuls 48% de ceux de gauche ont la même opinion. Aujourd'hui, 46% des personnes interrogées sont favorables à la création d'un service civil volontaire et 44% à celle d'un service civil obligatoire, comme l'a proposé la candidate socialiste à la candidature Ségolène Royal. Ils sont 10% à ne vouloir ni de l'une ni de l'autre formule. - sondage réalisé par téléphone les 29 et 30 juin auprès d'un échantillon représentatif de 1.006 personnes âgées de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas- |