«...
la vidéo c'est superbien, il faut en mettre partout»,
dit-on
au conseil régional d'Ile-de-France...
Les contrôles policiers
devant les lycées contestés par certains...
PARIS - 06/01/05 - - L'opération de contrôles d'identité et de fouilles organisée jeudi par les forces de l'ordre aux abords de plusieurs établissements scolaires en France a suscité de nombreuses réticences de la part de nombreux syndicats d'enseignants et de parents d'élèves. Le principal syndicat des enseignants du second degré, le SNES-FSU, a dénoncé dans un communiqué "le caractère avant tout spectaculaire d'une telle opération", soulignant que les contrôles opérés "ne semblent être motivés par aucune raison précise". Le syndicat a ajouté que le message adressé aux jeunes par la police et la justice "est à l'opposé de la démarche éducative" et a de nouveau rappelé son opposition à la suppression ces trois dernières années de 30.000 postes dans l'Education nationale. Partageant ce constat, la fédération de parents d'élève FCPE a elle estimé que la mobilisation des forces de l'ordre constituait une "mascarade" jugée "pitoyable" et "inefficace". "Ce n'est que par une politique éducative de prévention, (...) de coopération entre justice, police et communauté éducative, avec l'implication active des jeunes et de leur parents, que se règlent les problèmes", estime la FCPE dans un communiqué. Le Parti communiste a lui dénoncé "une atteinte manifeste aux libertés individuelles et à la présomption d'innocence" accompagnée d'un "coup médiatique dangereux", qui "remet en cause tous les efforts déjà menés dans (les) établissements par les fonctionnaires de l'Education nationale". "Ajouter de la sécurité autour des lycées, je crois que personne ne s'en plaindra", a estimé pour sa part le président socialiste de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon sur France-Info. Expliquant que sa région a financé des équipements vidéo pour surveiller les lycées, l'élu PS a pointé lui aussi le manque de personnel dans les établissements, un sujet à propos duquel "on a le plus grand mal avec l'Education nationale". Certaines organisations de policiers ont aussi défendu cette opération qui correspond "à une véritable demande des enseignants et des parents d'élèves", selon les mots employés sur France-3 par Mohammed Douhane, conseiller technique du syndicat Synergie Officiers. Au nom du syndicat Alliance, le secrétaire national Frédéric Lagache a cependant reconnu que "les problèmes de racket et de violence existent" dans les établissements scolaires, tout en pointant le manque de moyens. "Nos collègues aimeraient aussi (...) assurer la sécurité aux abords des écoles, mais encore faut-il qu'on leur donne les moyens" a-t-il dit. |