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Future loi sur l'école : François Fillon rencontre des jeunes enseignants 

04/11/04 -  Le ministre de l'Education nationale François Fillon a rencontré jeudi à Thiais une dizaine de jeunes enseignants de l'académie de Créteil, qui lui ont fait part de leurs souhaits pour la future loi d'orientation.

Durant une bonne heure, le ministre a écouté et interrogé ces professeurs de diverses disciplines qui ont tous été affectés dans des collèges-lycées situés pour la plupart en PEP 4 (établissements classés violence) pour leur première année de titulaires. 

"Il s'agit pour moi d'élargir mon horizon, de ne pas m'enfermer dans le rapport Thélot et les discussions syndicales", a déclaré M. Fillon en invitant les enseignants à réagir sur leurs conditions d'exercice en établissements difficiles, mais aussi à se prononcer sur la qualité de leur formation initiale. 

Sur le premier point, les dix enseignants, sélectionnés par le rectorat et qui ne savaient pas qu'ils devaient rencontrer leur ministre jeudi matin, ont soulevé notamment les difficultés de lecture, l'accueil de non-francophones dans les classes, la violence, "l'apathie scolaire" ou encore la misère sociale.

Concernant leur formation, ils ont essentiellement évoqué la nécessité de bénéficier de cours de psychologie adolescente et de sociologie de l'éducation dans le cadre des IUFM, mais aussi de débuter la formation plus tôt et de disposer de deux heures de décharge de cours les premières années d'enseignement quand ils sont affectés en établissements difficiles. 

Éducation 
Académie de Créteil : une rentrée « techniquement maîtrisée »

QUATRE jours après la rentrée, le recteur de l'académie de Créteil (qui regroupe les départements du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne), Bernard Saint-Girons, a dressé hier un état des lieux globalement satisfaisant. Evoquant une rentrée «techniquement maîtrisée», le recteur a reconnu la persistance - « normale à cette date » - de quelques problèmes, notamment sur les dossiers du voile à l'école, des lycéens sans affectation et des nominations. 

Revue de détail. 
Loi sur la laïcité : encore 9 cas à régler. Quarante cas d'élèves se présentant avec un signe religieux ostensible dans leur établissement ont été relevés. Parmi ces derniers, un garçon avec une croix, plusieurs jeunes garçons sikhs et des jeunes musulmanes voilées. « Trente et un cas se sont réglés spontanément, soit au terme de brefs échanges soit après dialogue formel, explique Bernard Saint-Girons. Il reste aujourd'hui 9 cas d'élèves pour lesquels nous cherchons, avec eux et les familles, une solution compatible avec la loi et les règlements intérieurs qui, dans 96 % des cas, ont été actualisés. » 

En attendant, ces élèves ne suivent pas les cours en classe mais sont inscrits dans l'établissement, installés soit dans une salle de permanence soit au CDI, et sont suivis par des enseignants. 100 postes vacants. Il reste, dans l'académie, cent équivalent-temps plein d'enseignement à distribuer, « 100 sur 35 700 postes, c'est peu », insiste le directeur des ressources humaines. « L'accueil des moins de 3 ans n'est pas une priorité ». Les effectifs ont augmenté de 3 600 élèves dans le premier degré, baissé de 2 100 élèves en collège, et augmenté dans les lycées de 2 140 élèves. En lycée, les effectifs vont « de 24 à 35 élèves par classe, 35 notamment à Saint-Maur ». Quant à l'accueil des moins de 3 ans en maternelle, « il ne représente pas une priorité académique »

Problèmes en collège et lycée. « Sur 515 établissements du second degré, il ne reste qu'une dizaine de situations à problèmes signalées », notamment à Chelles (seine-et-Marne) où des enseignants ont fait jouer leur droit de retrait du fait du chantier de rénovation, et au lycée Le Corbusier d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) où la situation devait se régler dans l'après-midi. Mal nommés. Il y a eu 7 000 nominations intra-académiques d'enseignants, je pense qu'il n'y a pas eu dix erreurs. En tout cas, s'il en reste, il y aura ajustement. « La plupart des nominations contestées ne sont pas aberrantes, il faut bien irriguer la totalité du territoire académique. Par ailleurs, on a modifié cette année le calendrier, de sorte que 90 % des nominations à l'année ont été décidées avant le 23 juillet, pour permettre aux enseignants de s'organiser. » Contraints d'enseigner une autre matière. « Dans certaines disciplines, notamment les maths, le nombre de titulaires ne permet pas de faire face aux besoins. Il y a une quinzaine de cas, sur l'académie, d'enseignants en génie civil, principalement, auxquels on a demandé d'enseigner aussi les maths, avec un temps de formation préalable. »

Sans-bahut : 500 dossiers à traiter. Les premiers voeux des élèves ont été mieux satisfaits cette année que précédemment, aussi bien dans la discipline que géographiquement. Mais il subsiste des élèves sans affectation, particulièrement en Seine-Saint-Denis. 
On avait parlé de 1 700 élèves, lundi soir ils étaient en fait environ 800. A côté, on a recensé 280 places vacantes. 500 dossiers seront donc traités par la mission générale de l'insertion, c'est deux fois moins que l'an dernier. Toutefois, le retour tardif des élèves étrangers pourrait grossir un peu les chiffres. 

Pep 4 : l'échec. Beaucoup des jeunes enseignants dits Pep 4 qui s'étaient engagés à rester quatre ou cinq ans dans un établissement difficile en échange d'une bonification leur permettant de retourner plus vite dans leur académie d'origine, ne restent pas. « Nous n'avons pas de verrous pour les empêcher de partir au bout d'un an. Un certain nombre l'a fait, c'est vrai. » Néanmoins, globalement, le dispositif a permis de stabiliser une partie du corps enseignant dans les secteurs réputés difficiles.



Nouvelle procédure d'affectation pour les enseignants.

Le ministère de l'Education nationale va mettre en place, dès la rentrée 2005, une nouvelle modalité d'affectation des personnels enseignants du second degré et des personnels d'éducation et d'orientation, nommée "APV" ("Affectation à caractère prioritaire justifiant une valorisation")

L'APV regrouperait sous un même statut l'ensemble des bonifications antérieures liées aux établissements classés ZEP, relevant du plan de lutte contre la violence, sensibles, ruraux isolés et postes à exigences particulières. Les personnels nommés au titre de l'APV seraient affectés sur un même poste pour une durée de 4, 6 ou 8 ans "d'exercice continu et effectif"

En contrepartie, ils bénéficieraient d' "une valorisation ultérieure de la durée de [leur] affectation". Cette valorisation consiste en une priorité de classement de leur demande de mutation grâce à l'attribution de bonifications : la bonification APV sera de 300 points après au moins 4 ans d'exercice effectif et continu dans le même établissement, de 450 points après 6 ans et de 600 points à partir de 8 ans. 

Le ministère estime qu’une telle valorisation a pour but de rendre plus attractives les affectations à caractère prioritaire auprès des candidats à la mutation et de favoriser la motivation des personnels.

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