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RUSSIE
Ils demandent une enquête internationale sur la prise d'otages sanglante et la démission du président d'Ossétie du Nord La colère des habitants de Beslan Des dizaines de personnes, surtout des parents de victimes de la prise d'otages de septembre à Beslan, en Ossétie du Nord, manifestaient hier pour la deuxième journée consécutive afin d'exiger la démission du président de cette république russe du Caucase et une enquête internationale sur le drame. Moscou : Alexandre Cèdre - Le Figaro - 22 janvier 2005 Cinq mois après la prise en otage de son école, Beslan crie sa colère. Contre la commission d'enquête, soupçonnée de cacher la vérité sur le tragique dénouement qui, parmi les 1 000 enfants et parents détenus pendant trois jours, du 1er au 3 septembre dernier, a causé la mort de plus de 330 personnes. Contre les élus locaux, accusés de débiter mensonge sur mensonge depuis le début même de l'attaque terroriste dans cette petite ville d'Ossétie du Nord, la république russe du Caucase située près de la Tchétchénie. Pour la deuxième nuit consécutive, plusieurs dizaines de résidents s'apprêtaient ainsi hier soir à protester en bloquant l'un des principaux axes routiers de la région. Un blocus de protestation symbolique sur une autoroute au nom tout aussi symbolique, Caucase. Au milieu de cette voie reliant la Russie à l'Azerbaïdjan, une grande tente a désormais été plantée. «Le président Alexandre Dzassokhov a sur sa conscience le sang de nos enfants», crie cette foule exaspérée par les silences et les contradictions du président d'Ossétie du Nord. Pendant la prise d'otages, le commando avait exigé de négocier directement avec lui. Mais il avait refusé. Tout au long de la crise, les habitants l'ont ensuite accusé d'être le chef d'orchestre des multiples mensonges répétés par les autorités locales. Les comptes rendus officiels assuraient par exemple qu'il y avait seulement quelques centaines de personnes détenues dans l'école. Les familles savaient très bien que le nombre était plus élevé, proche des 1 000 otages. Les habitants de Beslan ont depuis soupçonné les membres corrompus de l'administration d'Alexandre Dzassokhov, mais aussi ceux de la police locale, d'avoir facilité l'attaque du commando : venant pour la plupart de Tchétchénie, selon la version officielle, les preneurs d'otages auraient en particulier payé des pots-de-vin pour passer les multiples chekpoints installés sur la route menant à Beslan. Des armes auraient également pu être cachées en avance à l'intérieur même de l'école. Autant de faits pour le moment non prouvés qu'Alexandre Dzassokhov, selon une grande partie de la population, essaie désormais d'étouffer. Après la fin de la prise d'otages, le président avait renvoyé son gouvernement. Mais il a toujours rejeté les appels exigeant sa propre démission. Le départ d'Alexandre Dzassokhov est à nouveau l'une des principales demandes des habitants qui organisent ce blocus. Le président s'est lui-même rendu hier sur les lieux. Mais la rencontre a tourné court. Alexandre Dzassokhov a accusé des forces «invisibles» d'être derrière ce soudain mouvement, cherchant à profiter de la situation à des fins politiques. Et la colère des manifestants n'a fait que redoubler : «Nous sommes fatigués des mensonges.»«Dzassokhov est la marionnette de Moscou.» «Vous auriez dû sauver nos enfants.» «Nous camperons jusqu'à sa démission», lit-on et entend-on. Jusqu'à 300 habitants de Beslan ont rejoint hier le mouvement, malgré le froid et le brouillard. Des feux ont été allumés pour se réchauffer. Des habitants ont apporté de la nourriture et des vêtements chauds pour aider les manifestants. Plusieurs tenaient des pancartes avec le nom ou la photographie d'un enfant perdu. Les parents dirigent aussi leur colère contre la commission d'enquête qui, à l'initiative du président Vladimir Poutine, a été créée dès septembre à la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Le Kremlin avait alors promis une enquête à la hauteur de celle menée aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre. De nombreuses familles ont rapidement déchanté. La commission, qui à plusieurs reprises s'est rendue sur place, doit publier en principe son rapport en mars. Mais Alexandre Torchine, son président, que certains résidents ne veulent plus rencontrer, a semblé d'ores et déjà confirmé la thèse officielle : les forces de sécurité n'ont pas «planifié d'assaut»et, au troisième jour de la prise d'otages, elles n'ont pas pris l'initiative de la contre-attaque : des négociations étaient en cours avec le commando lorsqu'une explosion «accidentelle» dans l'école a provoqué le chaos général, obligeant les multiples forces policières et armées à intervenir. Déçus et désillusionnés
par le travail de la commission de la Douma, certains manifestants exigent
que l'enquête soit désormais confiée à une équipe
internationale. Une proposition inacceptable aux yeux du Kremlin.
Cinq mois après la prise d'otages, les plaies sont toujours à vif dans la ville ossète. Le poison de la rumeur après l'impossible deuil à Beslan Par Lorraine MILLOT - samedi 05 février 2005 - Liberation Beslan envoyée spéciale Les cours ont repris à Beslan. Depuis novembre, les survivants de l'école numéro 1 poursuivent leurs scolarité à l'école numéro 6. Dans la cour de récréation, beaucoup d'enfants invalides, mais aussi des rires et des jeux : un semblant de normalité est revenu dans la ville ossète de 35 000 habitants, au sud de la Russie, mais l'air y est lourd de deuil, de rancunes et de jalousies. Dans les couloirs, des parents campent pour rester près de leurs enfants de peur d'un nouvel attentat. Ce jour-là, une rumeur vient justement d'embraser la ville : quatre chahidki (les femmes kamikazes, comme on les appelle en Russie) ingouches seraient en route pour venger leurs hommes tués lors de la prise d'assaut du 3 septembre. Des parents paniqués viennent retirer leurs enfants de l'école... «Complice». «Je croyais que je ne vivrais jamais rien de pire que ces trois jours dans l'école sous la menace des terroristes, confie Elena Kassoumova, 37 ans, l'une des institutrices rescapée de la prise d'otages. Mais je vous assure que l'atmosphère maintenant à Beslan est plus terrible encore.» Des parents qui ont perdu leurs enfants dans la prise d'otages accusent aujourd'hui les professeurs survivants de s'être enfuis sans sauver leurs élèves. La directrice de l'école, Lydia Tsalieva, 72 ans, vénérée par ses collègues qui refusaient de la laisser partir en retraite, est même accusée d'avoir été la «complice des terroristes». «Elle a pris le thé avec eux», «elle avait fait faire des réparations dans l'école par des ouvriers ingouches, qui ont pu cacher des armes», disent les rumeurs. Dans son petit appartement, Lydia Tsalieva retient difficilement ses larmes : «Je revois sans cesse les yeux de tous ces enfants dans le gymnase. Je n'en veux pas à ces parents qui ont perdu leurs enfants et qui m'accusent. Si cela doit les soulager, tant mieux, qu'ils me conspuent encore.» Pour rétablir la vérité, la directrice souligne qu'elle n'a évidemment jamais «pris le thé» avec les terroristes, et que les réparations de l'été dernier avaient été faites «comme tous les ans» par deux ouvriers locaux. «Comme l'administration locale ne m'avait pas donné de budget, nous avions nous-mêmes collecté 8 000 roubles [215 euros, ndlr], la peinture et quelques réparations, raconte-t-elle. Et comme chaque année, les parents avaient restauré les classes de leurs enfants...» Pour sortir de ce cercle vicieux d'accusations et exiger justice, une cinquantaine de mères qui ont perdu leurs enfants le 3 septembre ont occupé, mi-janvier, pendant trois jours et deux nuits, la route nationale qui passe par Beslan. «Pourquoi nos enfants ont-ils été tués ?», «Nous exigeons une enquête internationale», «Dzassokhov démission» demandaient ces femmes, qui insistaient surtout sur la démission du président de leur petite république nord-ossète, Alexandre Dzassokhov. «Nous ne connaissons rien à la politique», avoue Rita Sidakova, une de ces mères qui, à 45 ans, a perdu sa fille unique. «Nous ne savons que faire, pleure-t-elle. La seule chose que je sais, c'est que nous avons été trahies, vendues, et que maintenant on nous couvre d'ordures. On dit que nous avons reçu des sacs d'argent, et que si nous protestons maintenant, c'est pour toucher plus. Comme si tout l'argent du monde pouvait valoir mon enfant.» Le 23 janvier, les mères de Beslan avaient accepté de lever leur barrage contre la promesse que le représentant régional de Vladimir Poutine, Dmitri Kozak, viendrait les rencontrer. Le barrage levé, Kozak a prétexté d'un calendrier «surchargé» pour demander qu'elles viennent le voir à Rostov, à 600 km de Beslan. Là-bas, le représentant de Poutine leur a asséné qu'une décision «sérieuse» comme la démission du président local ne pouvait être prise sur la base «d'émotions». «Je suis au désespoir, sanglotait Rita à la sortie de cette rencontre. Sans doute la loi doit-elle être respectée, et sans doute la loi était de tuer nos enfants.» Travaillés par les rumeurs, la plupart des habitants de Beslan désavouent d'ailleurs ces mères. «Les gens ont pris les indemnités et maintenant ils protestent, ce n'est pas correct», lance Alik Tsagolov, 55 ans, le professeur de gym qui a lui-même survécu à la prise d'otages. «Face à un crime comme celui de Beslan, il faut une enquête juridique, pas des meetings !» Au volant d'une nouvelle berline japonaise, achetée grâce aux indemnisations, Alik a bien changé en quelques mois. Sa limousine passe devant le petit buste de Staline, qui honore le centre de Beslan, et Alik s'enflamme : «Voilà ce qu'il faudrait à la Russie aujourd'hui : un nouveau Staline ! Le régime actuel, avec la corruption partout et nos retraités qui meurent de faim, est mille fois plus cruel que Staline !» Désinformation. Le président de la commission de
répartition de l'aide humanitaire, Maïrbek Touaïev, semble
l'un des rares à avoir gardé la raison, et à pouvoir
expliquer ce désastre. «J'ai bien vu d'où venaient
les plus d'1 milliard de roubles d'aide humanitaire [27 millions d'euros
environ] qui nous sont parvenus», explique cet homme d'affaires,
qui a perdu sa fille dans le drame. «La plupart des versements
sont venus de Russie, des fonds spéciaux des régions ou des
groupes pétroliers qui sont sous la pression du Kremlin. Ce que
je pense, comme beaucoup de gens ici, c'est que dès le début
de la prise d'otages, le pouvoir central a donné l'ordre de ne surtout
pas négocier avec les terroristes et de les anéantir. Ensuite,
Moscou a donné consigne de nous envoyer des millions, pour engloutir
notre douleur sous l'argent.» Les millions et la désinformation
ont fait leur oeuvre : au lieu de demander justice à Moscou, les
habitants de Beslan s'accusent les uns les autres.
"On nous a demandé il y a 3 ans de faire une minute de silence pour les attentats aux USA. Des enfants sont morts en Russie (Beslan), au moment de notre rentrée scolaire. Sommes-nous d'une culture tellement différente que rien ne transparaît dans les discussions, débats et réflexions au niveau Éducation Nationale ?" (une enseignante)
Contribution à une tentative de réponse. - Il y a trois ans, le ministre de l'É.N. était Jack Lang.
- Même si là, il ne s'agissait pas du "World
Trade
Center"
- Nous étions nous aussi, pile en plein rituel de Rentrée
Scolaire.
- On ne peut pas être partout :
A noter et transmettre à Poirot-De-l'Académie : autrefois, lorsqu'on enfermait quelqu'un isolé plusieurs jours, dans un placard à l'écart des autres, jusqu'à ce qu'il change d'avis/comportement, on appelait ça une "punition".- A une semaine du 11-09, cela faisait une commémoration supplémentaire. Déjà qu'on n'aura certainement pas le temps de boucler le programme d'ici les vacances ... - La totale totalité de nos Zélites et Zélus s'est
en fait posée une seule question :
A suivre ...
R.A.
conseiller en communication. (Agence Des Hontes Au Logis) |
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