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 La revanche des sales gosses !

 la revanche de la raison sur l'obscurantisme :
 infliger des coups financiers aux enseignes adeptes du système de la sous-traitance aveugle - le système Nike.
Ce système consiste à réduire l'entreprise à un siège social organisant la sous-traitance de la fabrication.
Nike n'a pas d'usines.
  

L'Afrique consternée par le compromis de Hong Kong

LE COMPROMIS TROUVÉ PAR L'OMC 
À HONG KONG DÉSESPÈRE L'AFRIQUE
 

JOHANNESBURG (Reuters- 19 12 05) - L'Afrique réagit avec consternation au compromis de Hong Kong sur le commerce mondial, estimant que les pays pauvres pâtissent une nouvelle fois de l'intransigeance des pays riches.

"Les pays développés ont une fois de plus échoué à tendre une main solidaire aux pauvres", déplore la Cosatu, puissante organisation syndicale sud-africaine, qui qualifie l'accord négocié dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce d'"échec abyssal".

Et la centrale syndicale de recourir à la comparaison qui fait mal: "Nous restons dans la situation où il vaut mieux être une vache au Japon, subventionnée à hauteur de 7 dollars par jour, qu'un être humain en Afrique."

Le compromis d'étape de Hong Kong prévoit notamment que les subventions à l'exportation des produits agricoles seront "progressivement" supprimées d'ici 2013. Il comporte également un engagement des Etats-Unis à mettre fin aux aides versées à leurs producteurs de coton.

Mais il ne satisfait pas la totalité des demandes des pays africains qui souhaitaient un accès facilité aux marchés occidentaux et maintient à l'inverse la pression sur les pays en développement pour qu'ils ouvrent leur secteur des services à des entreprises étrangères.

1% DU COMMERCE MONDIAL

Au total, nombre d'analystes du continent se demandent si les pays riches accepteront un jour de laisser aux pays les plus pauvres de la planète une place à la table économique. "En fait, libéraliser de manière spectaculaire le commerce mondial sert les intérêts des pays riches, et pas uniquement à court terme", résume l'éditorialiste du quotidien sud-africain Business Day.

Pour Chileshe Mulenga, directeur de l'Institut de recherche économique et sociale de la Zambie, les progrès limités enregistrés à Hong Kong ne sont pas à la hauteur des besoins économiques vertigineux de l'Afrique.

"Le statu quo demeure et cela signifie que les affaires continuent, c'est-à-dire que l'on continuera à ne pas aider l'Afrique", dit-il.

Le compromis de Hong Kong n'est qu'un accord d'étape qui doit permettre la conclusion d'ici fin 2006 du cycle de Doha, un nouveau cycle de négociations commerciales internationales lancées fin 2001 et censées accélérer la croissance mondiale et sortir de la pauvreté des millions de personnes.

L'espoir de l'Afrique, qui ne représente actuellement qu'environ 1% du commerce mondial (mais 14% de la population mondiale), c'est qu'un abaissement des barrières douanières conduirait à une progression de ses revenus à l'exportation.

Mais les divergences entre Etats-Unis et Union européenne étaient telles que les négociateurs africains se sont rendus sans illusion à Hong Kong.

ESQUISSE DE RAPPROCHEMENT

Sur le coton, dossier-symbole des difficultés de l'Afrique à se faire entendre, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali réclamaient la suppression dès la fin de l'année des politiques de subvention à l'exportation dont bénéficient les producteurs des pays riches, puis, l'année suivante, la suppression des autres formes d'aides considérées comme autant de distorsions commerciales et de facteurs de l'effondrement des cours mondiaux.

En 2003, lors de la précédente réunion ministérielle de l'OMC, à Cancun, le contentieux sur le commerce du coton avait été l'une des raisons de l'échec. A Hong Kong, des concessions ont bien été faites par les pays riches sur ce dossier - sans doute pour éviter un nouvel échec, avancent des observateurs -, mais sont jugées insuffisantes par les organisations agricoles africaines.

"Nous sommes évidemment déçus que l'UE ne soit pas allée suffisamment loin. Même si les Etats-Unis ont fait certaines propositions sur le coton, je crois personnellement qu'ils n'ont que très peu contribué à un relèvement des cours", estime Lourie Bosman, qui dirige le syndicat sud-africain AgriSA.

Dans les mois à venir, estiment des spécialistes du commerce mondial, les pays en développement vont devoir renforcer leur coopération au sein de l'OMC s'ils veulent obtenir davantage du cycle de Doha.

Une première étape a peut-être été franchie à Hong Kong, où les pays du G20 (pays émergents conduits par le Brésil et l'Inde) et du G90 (zone Afrique-Caraïbes-Pacifique et pays les moins avancés) ont annoncé une "approche commune" à l'avenir.

La suite sera cruciale. Comme le note Sally Baden, conseillère pour l'Afrique de l'Ouest de l'ONG Oxfam, "cette manifestation d'unité est encourageante, c'est un coup de semonce".



 L'accord passé à l'OMC est "une régression", pour José Bové

JOSÉ BOVÉ CRITIQUE L'ACCORD PASSÉ À L'OMC
 

PARIS (Reuters 18 12 05) - L'activiste altermondialiste José Bové dénonce le compromis de Hong Kong de l'OMC, affirmant qu'il s'agit d'un "leurre" et d'une "régression" pour la majorité des paysans de la planète.

"Rien ne va s'arranger! Pour la majorité des paysans de la planète, cet accord représente une régression qui confirme la prédominance des pays riches sur les pays pauvres", a-t-il déclaré dans un entretien accordé par téléphone à Reuters.

"Cet accord sur l'accès aux marchés est un leurre pour les paysans du sud", a-t-il ajouté de Hong Kong.

Le compromis "favorise toujours la politique agroexportatrice, à la fois des pays riches et des grands pays émergents comme le Brésil ou l'Argentine et cela ne servira en tout cas pas la majorité des paysans", a-t-il martelé.

L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne qui a rejoint les rangs de Via Campesina, alliance internationale de syndicats paysans, accuse l'Union européenne d'avoir mené durant des années un double jeu envers les paysans du Sud et d'être en partie responsable de l'échec de leurs politiques agricoles.

"Le drame de cet accord, c'est que l'UE et la France ont refusé de reconnaître depuis des années que leurs politiques agricoles et leurs financements aux exportations faisaient du tort aux pays du Sud", a dénoncé José Bové.

"Aujourd'hui le vrai risque, c'est que ce soit la politique agricole de l'Union (PAC) qui soit remise en cause", a-t-il déploré en évoquant les autres formes d'aides accordées par le budget communautaire aux petits agriculteurs européens.

"C'est tout à fait inacceptable, car la majorité des paysans européens ne touchent quasiment pas d'aides, 80% étant perçues par 20% de riches agriculteurs", a assuré José Bové selon lequel les petits et moyens agriculteurs européens sont "les dindons de la farce".

BOVE DENONCE LES CADEAUX FAITS A L'AGROBUSINESS

Ils "vont souffrir des cadeaux qui sont faits aux lobby agro-industriels", aux "riches céréaliers", à "l'agrobusiness", "à ceux qui font de la production excédentaire de viande porcine et de poulets pour les déverser sur le marché mondial".

"Les compensations pour le Brésil et l'Argentine, qui avaient été demandées de manière imbécile par un certain nombre d'ONG, risquent de poser de gros problèmes à l'Europe", car "ce sont leurs exportations que l'Europe risquent de subir", a-t-il également prévenu.

"Il n'y aura aucun bénéfice pour les petits paysans du Sud et ceux d'Europe (...) Les bénéficiaires seront les fermes extensives et massives du Brésil qui font notamment du soja, de la canne à sucre ou celles d'Argentine qui produisent de la viande bovine", a dit José Bové.

Il a aussi dénoncé l'accord sur l'élimination des aides à l'exportation qui ne concernera, selon lui, qu'un excédent de production européen de 5% à 10% sur les grandes productions de base. "Tout ces problèmes que nous allons subir, en tant que producteurs européens, c'est pour ces 5 à 6% d'excédents", a-t-il dénoncé.

"Le paradoxe, c'est que l'on entend des gens se plaindre parce qu'il y a trop de cadeaux faits aux pays du Sud. En réalité ce sont une minorité d'agro-industriels qui continueront à vendre leurs excédents sur les pays tiers", a fustigé le syndicaliste.

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