alternatives éducatives
| Présentation | SOMMAIRE |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
  
Scouts retrouvés seuls dans la forêt: le responsable relaxé

VERSAILLES - 27 06 05 - - Le tribunal correctionnel de Versailles a relaxé lundi le responsable d'un groupe parisien d'Eclaireurs de France poursuivi pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Jean-Jacques Palmade, 49 ans, était poursuivi pour avoir laissé neuf scouts âgés de 10 à 15 ans seuls en forêt de Rambouillet (Yvelines) dans la nuit du 28 au 29 mai, mais le tribunal a estimé que l'infraction n'était pas suffisamment caractérisée.

Ce jour-là, un petit groupe de onze scouts, garçons et filles âgés de 10 à 15 ans, participaient à un week-end de survie avec l'assentiment de leurs parents. En fin d'après-midi, M. Palmade avait accueilli la petite troupe à la gare de Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines).

Après avoir installé le campement dans la forêt et avant le dîner, il était reparti vers la capitale avec une jeune femme qui avait accompagné le groupe depuis le départ de Paris, laissant aux enfants deux téléphones portables en cas d'urgence.

Mais dans la soirée, deux jeunes filles de 13 et 15 ans, sous prétexte d'aller prendre une douche chez des riverains, s'étaient retrouvées dans un campement de nomades où elles avaient participé à une fête au rythme des guitares.

Pendant ce temps, l'un des jeunes garçons s'était réveillé et avait pris peur en ne voyant plus les deux plus grandes auprès d'eux. Il avait alors téléphoné aux gendarmes, qui avaient réussi à les localiser.

Aussitôt, d'importants moyens avaient été déployés et les neuf jeunes avaient été mis en sécurité et récupérés en milieu de nuit par leurs parents, alors que les deux jeunes filles étaient retrouvées un peu plus tard déclarant aux gendarmes: "On s'est bien amusées, on a bu, on a dansé et on a chanté. Une vraie soirée, quoi!".

Droit à la barre, l'accompagnateur a affirmé que ce séjour entrait "dans le cadre de l'autonomie", qu'il avait mis en place "toutes les sécurités et toutes les précautions" nécessaires et qu'il avait été "totalement surpris de la situation".

Dans ses réquisitions le substitut du procureur de la République de Versailles Isabelle Vanrell a relevé que ce jour-là, "un certain nombre d'enfants se sont retrouvés seuls dans la nuit en forêt sans être sous la surveillance d'adultes".

Pour elle, il a eu "un problème, une imprudence, une négligence d'avoir laissé des enfants dans une forêt des Yvelines alors que le responsable était chez lui dans le XIe arrondissement de Paris". Avant de requérir contre lui une peine de "3 mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction d'encadrement de loisirs", elle a avait estimé qu'il aurait du y avoir "un adulte en permanence avec les enfants".

Pour l'avocat du prévenu Me Jean-Marc Rémy, "autonomie signifie pas d'adultes sur place", et il y a eu "confusion" de la part du ministère public, qui a poursuivi son client pour "mise en danger délibérée", alors que "nous en sommes extrêmement loin dans ce dossier".

Pour lui, son client a respecté "toute la réglementation scoute" et son action a été "conforme à la lettre du scoutisme".

Il avait souhaité "qu'une petite fugue" n'amène pas "à une condamnation pénale" de M. Palmade.


CORRECTIONNELLE
Relaxe pour le chef scout accusé d'imprudence
 

La 7e chambre du tribunal correctionnel de Versailles (Yvelynes) a relaxé hier le responsable d'un groupe de scouts Éclaireurs qui comparaissait libre pour avoir laissé neuf adolescents passer une nuit seuls, le 28 mai dernier, en forêt de Rambouillet.

Le Figaro - Cyrille Louis - 28 juin 2005
Plutôt confortable en règle générale, la place de représentant du ministère public peut à l'occasion se révéler terriblement ingrate. Une jeune magistrate du parquet de Versailles en a fait hier l'amère expérience, chargée de soutenir à l'audience le dossier d'accusation monté contre Jean-Jacques Palmade.

A la barre, cet enseignant de 50 ans répond de «mise en danger délibérée de la vie d'autrui» pour avoir laissé un groupe d'adolescents âgés de 11 à 15 ans passer, seul, une nuit en forêt de Rambouillet. Le «stage d'acquisition de l'autonomie», organisé avec l'accord des parents, avait été minutieusement préparé selon les règles définies par l'association des Éclaireurs de France. Comme convenu, les deux adultes qui en assuraient l'encadrement avaient free.frrmé les adolescents de la conduite à tenir en cas de problème. Ils leur avaient ensuite remis deux téléphones portables avant de les laisser entre eux.

Hélas, ce soir-là, deux adolescentes de 13 et 15 ans ont quitté le groupe pour rejoindre d'autres jeunes qui festoyaient non loin de là. Inquiets, leurs camarades ont alors appelé les secours. Six compagnies de gendarmes ont été mobilisées, le maire du village voisin a été appelé sur place et le magistrat de permanence – on croit déceler les répliques de sa colère entre les lignes du réquisitoire prononcé hier – a dû être tiré du lit.

«On ne peut pas laisser dix enfants dans une forêt située au beau milieu des Yvelines et rentrer tranquillement dormir à son domicile du XIe arrondissement – comme l'a fait l'accusé», a estimé hier la représentante du parquet. A l'appui de sa réprobation, le magistrat a brandi divers documents publiés par le ministère de la Jeunesse et des Sports et cité une «instruction» publiée en 1998 : «L'équipe de l'encadrement doit être à la disposition des jeunes pendant la durée de l'activité.»

«Soit, a rétorqué Me Jean-Marc Rémy, conseil de M. Palmade. Mais, alors, il ne faut pas appeler cela un stage d'autonomie. A force d'encadrer toujours plus les activités proposées aux ados, on va finir par décourager les bonnes volontés.»

Face au parquet, le banc des parties civiles est resté vide. Et pour cause : les parents des jeunes scouts, qui auraient pu s'associer à l'accusation, ont préféré prendre la défense de l'enseignant. Ce qui n'a pas découragé le procureur : «La question n'est pas de savoir si les proches des victimes veulent, ou non, obtenir la condamnation de l'accusé. Mon rôle est de défendre la sécurité de tous les citoyens.»

A l'encontre de Jean-Jacques Palmade, la magistrate a donc réclamé trois mois de prison avec sursis. Des réquisitions que le tribunal n'a pas suivies : il a prononcé la relaxe de l'accusé.

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

| LE GUIDE-ANNUAIRE | Commande | Commande express sécurisée | Documentation| Présentation | SOMMAIRE|
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! | L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |
| Appel pour des éts innovants et coopératifs |