22/11/04 -   La future loi sur l'Ecole ne serait pas une loi d'orientation et de programmation (prévoyant un financement pluriannuel), mais seulement d'orientation, "ce qui est grave et même extrêmement problématique", a déclaré lundi à l'AFP le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri.

Sortant d'une rencontre de concertation avec le ministre de l'Education nationale François Fillon, le leader de la première fédération enseignante a déclaré avoir appris que "contrairement à ce qu'on avait compris des propos du Premier ministre, la loi serait simplement loi d'orientation, avec un chiffrage en annexe qui ne serait qu'indicatif et non contraignant".

"C'est grave", a-t-il ajouté. "M. Fillon nous a bien assuré qu'il y aurait deux milliards d'euros supplémentaires par an, mais on ne sait pas comment ils seront financés s'il n'y a pas programmation".

M. Aschieri, d'autre part, a déploré "les nombreuses incertitudes" et "la contradiction entre les propos du ministre et les textes écrits". 

"M. Fillon nous a démenti que l'échec au brevet signifierait redoublement de la 3e et que seule la maîtrise du socle commun conditionne la possibilité d'accès à d'autres savoirs. Nous en prenons acte, mais c'est pourtant écrit dans son avant projet, nous aimerions savoir à quoi nous en tenir", a-t-il dit.

Enfin, il a également regretté "que l'école primaire soit négligée, ainsi que le travail collectif d'équipe pour lutter contre l'échec scolaire, et qu'aucune mesure ne prévoit la réduction des inégalités entre établissements".