école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
2118 ?
Une
autre
école est-elle possible ?
(...)
En matière
d'industrialisation
et d'agriculture
intensive,
on commence à
savoir que la facture sera lourde :
le réchauffement
de la planète
(*),
le stockage des
déchets, les empoisonnements alimentaires, le pillage du "tiers-monde"
n'étaient pas des élucubrations de babas-cools écolos.
Qui la paiera ?
Nos enfants et
petits-enfants.
Merci pour eux.
L'École
continue pourtant à être pensée, gérée,
administrée sur le mode industriel et productiviste.
... Et donc militaire.
CHANGER
D'
ÉCOLE
OU
CHANGER L'
ÉCOLE
?
Biodiversité
: Chirac convoque la planète pour la sauver
Libération - 24 janvier 2005 - Par Corinne Bensimon
Fixés dès 1992 à Rio, les objectifs pour freiner
le déclin de la biodiversité sont presque restés lettre
morte.
Une nouvelle conférence s'ouvre aujourd'hui à l'Unesco. Paris : 2.126.000 Homo sapiens, soit 20.200 au kilomètre carré, l'un des territoires européens les plus colonisés par l'espèce humaine sera cette semaine le phare du combat mondial contre l'érosion de la biodiversité. La capitale française accueille en grande pompe aujourd'hui, au siège de l'Unesco, une conférence internationale dont l'intitulé a le mérite de la concision : «Biodiversité : science et gouvernance». Son voeu officiel, porté par Jacques Chirac, est de faire en sorte que la science se traduise vite en gouvernance. La «science» sera représentée par plusieurs centaines de chercheurs, et des meilleurs : écologues (1), épidémiologistes, économistes, pharmacologues, agronomes, anthropologues... Quant à la «gouvernance», elle sera incarnée par de nombreux représentants d'Etat et d'ONG, et d'abord par le président français. Dialogue. C'est lui en effet qui avait lancé le projet
d'une telle réunion, en juin 2003, lors du G8 d'Evian. Plus de dix
ans avaient passé depuis le premier sommet sur l'environnement,
tenu à Rio en 1992, et l'adoption de la convention sur la diversité
biologique (CDB). En 2002, le second sommet de la Terre s'était
achevé à Johannesburg sur un engagement plus précis
encore : freiner, d'ici à 2010, le rythme du déclin de la
biodiversité. Ralentir, en quelque sorte, la décroissance
de la nature... L'objectif semblait modeste. Il est resté pratiquement
lettre morte. Que manque-t-il donc pour passer à l'acte ? Des connaissances
? De la volonté politique ? Chirac a estimé qu'une grande
conférence scientifique au cours de laquelle les chercheurs dresseraient
«un état des connaissances, des lacunes et des controverses
scientifiques» et qui conduise à «établir un
dialogue entre scientifiques, politiques et décideurs économiques»
pourrait accélérer le processus.
Urgence. Trois points font consensus, qui fondent le sentiment
d'urgence des écologues et des écologistes : primo, la perte
de diversité biologique nuit à la santé de l'homme.
Secundo, cette perte de diversité suit un rythme inconnu depuis
les grandes périodes d'extinction du vivant, s'emballant après
la Seconde Guerre mondiale (l'Angleterre et la France ont perdu environ
15 % de leurs oiseaux depuis les années 80). Tertio, ce déclin
est, pour la première fois dans l'histoire de la vie, dû à
la pression d'une seule espèce, l'homme, dont l'effectif a doublé
en l'espace d'un demi-siècle, tandis que sa consommation d'eau,
de bois, de matière organique fossile, était multipliée
par six...
(1) Les scientifiques experts des écosystèmes.
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