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 Congo-Kinshasa : 600 enfants meurent chaque jour
 
  

Le Congo-Kinshasa, l'un des "oubliés" 
de la mobilisation humanitaire internationale

KINSHASA - 11/01/05 -  Les Congolais n'attendent pas grand-chose des grands donateurs internationaux. Pourtant, chaque semaine, des milliers d'enfants meurent de la faim et du manque d'eau potable et les habitants de villages autrefois prospères se cachent dans les forêts comme des bêtes traquées.

Mais lorsqu'ils voient le monde promettre en quelques jours quatre milliards de dollars (3 milliards d'euros) pour les victimes du tsunami, beaucoup se demandent pourquoi la souffrance de l'Asie rencontre tant de compassion, quand celle de l'Afrique ne suscite plus qu'indifférence et apathie, malgré les élans passés de générosité.

Les ONG ont pourtant tiré la sonnette d'alarme pas plus tard que la semaine dernière pour que l'élan vers l'Asie ne détourne pas l'aide du Darfour, du Burundi ou du Congo-Kinshasa. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, soulignait de son côté que la situation humanitaire en Afrique représentait "l'équivalent d'un tsunami fait par l'homme et évitable toutes les semaines".

D'après l'ONG américaine International Rescue Committee, la guerre en République démocratique du Congo a fait 3,8 millions de morts depuis 1998, pour moitié des enfants, qui ont succombé à la faim ou la maladie. Malgré les accords de paix de 2002, les combats continuent dans l'Est du pays, et plus de 1.000 civils continuent de mourir chaque jour, dont la moitié sont des enfants de moins de cinq ans, précisait encore l'ONG début décembre.

"Au cours des six dernières années, des millions de personnes sont mortes ici à cause de cette guerre", rappelle Kudura Kasongo, un porte-parole du président Joseph Kabila. "En Asie, ils meurent aussi et ils reçoivent de l'argent. Pourquoi? En Asie, il y a aussi des Occidentaux qui meurent, c'est peut-être ça l'explication".

"La crise en Asie est temporaire mais ici nous vivons une catastrophe permanente", dit Ingele Ifoto, le ministre congolais des Affaires sociales, qui a récemment dirigé un programme sur le retour de 32.000 déplacés de la province de l'Equateur dans le nord du pays, dont beaucoup avaient été retrouvés errant en haillons dans la forêt.

Selon IRC, l'aide internationale pour le Congo-Kinshasa a atteint 188 millions de dollars en 2004, soit environ trois dollars par personne.

A Kinshasa, la capitale, des décennies de corruption et de promesses non tenues ont laissé les habitants sans illusion. "Je vais vous dire pourquoi personne ne donne d'argent au Congo", explique Ponce Mondano, un maçon de 33 ans. "Parce que chaque fois qu'ils le font, le gouvernement le vole tout simplement".

L'Afrique a certes eu sa part de compassion.

En 1984, l'association Live Aid avait attiré l'attention sur la famine en Ethiopie, où la réponse de la communauté internationale a permis des améliorations à long terme dans les alertes aux famines et la constitution de réserves. Plus récemment, les grands de ce monde ont élevé la voix pour dénoncer le drame silencieux et sans images du Darfour dans l'ouest du Soudan, où les exactions perpétrées par les milices arabes contre la population noire ont provoqué le déplacement de deux millions de personnes depuis 2003 et des dizaines de milliers de morts.

En RDC, plus de deux millions de déplacés vivent dans des camps insalubres ou dans la deuxième plus grande forêt vierge du monde où ils sont traqués par les bandes de miliciens.

Le mois dernier, dans l'est du Congo, environ 150.000 personnes ont fui de nouveaux combats entre anciens rebelles et loyalistes. La zone tampon de 10km mise en place par les casques bleus n'a pas empêché des hommes armés de s'aventurer pour piller et violer.

A Walikale, au sud de la zone tampon, la population entière a déjà dû prendre la fuite à quatre reprises cette année. "Nous avons besoin de médicaments et de soins, mais personne ne veut nous approcher", dit Kubuya Doole, 30 ans, qui s'est aventurée hors de la jungle, sur une route proche de la ville pour tenter de trouver de la nourriture. La jeune femme confie qu'elle n'a pas mangé depuis plusieurs jours. "Cela fait deux semaines que nous sommes dans la brousse. A se demander ce que le monde pense de nous". 

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