alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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 Un seul ministre avait bien perçu cette dynamique négative : Edgar Faure.
« En décrétant le changement, disait-il, l’immobilisme s’est mis en marche et je ne sais plus comment l’arrêter. »

C’était lors de la mise en place de sa réforme de l’Education nationale... en 1968 !
Depuis, tout n’a jamais fait que se répéter.

"Sur les 35 heures, on est sûr de notre légitimité, notre électorat nous soutient.
Mais sur l'école, la droite ne s'est pas constitué une véritable doctrine et le projet de loi n'y contribue pas."

Doctrines & doctes "docteurs"
  

M. Fillon et son projet sur l'école critiqués au sein du gouvernement
Le Monde -  07.02.05 
"Le pire n'est jamais sûr" Jean-François Copé, ministre du budget et porte-parole du gouvernement, refuse de partager le pessimisme de certains de ses collègues qui s'inquiètent de la tournure que prend le débat sur la réforme de l'école. 

Plus que des 35 heures, plusieurs ministres de l'équipe Raffarin s'alarment, en privé, de la manière dont le ministre de l'éducation, François Fillon, aborde le débat parlementaire, prévu à partir du 15 février. Le projet fait l'objet de vives critiques juridiques et politiques. 

"La réforme de l'école ? Je n'avais pas vu que c'était une réforme", tranche un collègue de M. Fillon au gouvernement. "On sait que la droite a un problème avec les milieux enseignants et étudiants, poursuit-il, alors pourquoi prendre tant de risques pour si peu ?" Un autre ministre confirme cette analyse : "Sur les 35 heures, on est sûr de notre légitimité, notre électorat nous soutient. Mais sur l'école, la droite ne s'est pas constitué une véritable doctrine et le projet de loi n'y contribue pas."

D'autres responsables politiques à droite n'hésitent pas à critiquer le projet à voix haute. Le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a mis "en garde le gouvernement contre les dispositions qui pourraient être sanctionnées par le Conseil constitutionnel, car étant du domaine réglementaire" (Le Monde du 1er février). Le Conseil d'Etat n'avait pas non plus ménagé ses critiques lorsque le texte lui avait été soumis, pour avis, en décembre. Le gouvernement a remanié son texte, mais le Conseil constitutionnel dénonce, en privé, l'absence de consistance juridique de nombreuses dispositions.

"VIGILANT ET À L'ÉCOUTE"

Sur le dispositif politique aussi, les critiques pleuvent. "M. Fillon a parfaitement organisé la mobilisation enseignante et étudiante. A croire qu'il en est l'instigateur, peste un ministre. On dévoile la carte scolaire du primaire en décembre, puis celle du secondaire, puis le projet de loi en janvier... On mobilise les lycéens, puis les étudiants, puis les enseignants !"

Depuis dix jours, le premier ministre, conscient du danger, fait savoir que le gouvernement acceptera les contributions lors du débat au Parlement et que le texte est amendable. Lors de la réunion du groupe UMP de l'Assemblée, mardi 1er février, face aux critiques de certains députés, M. Raffarin, défendant le projet de loi, leur a demandé de faire corps autour de celui-ci. Mais il a compris le message et demandé à M. Fillon d'améliorer son texte en séance.

"La réflexion sur la réforme de l'école se situe encore très en amont et c'est une tradition parlementaire d'enrichir les textes de loi sur l'école", explique lui aussi M. Copé au Monde. Le porte-parole du gouvernement estime néanmoins que le texte de M. Fillon "conforte un dispositif qui en avait besoin et permet de renforcer le socle de connaissances et de mieux préparer l'orientation professionnelle".

Lundi 7 février, dans un entretien au quotidien gratuit 20 minutes, M. Fillon s'est dit "vigilant et à l'écoute". Interrogé sur les manifestations de lycéens, il a déclaré : "J'espère que les enseignants respectent leur sens critique et ne les poussent pas dans la rue. Ce serait une faute professionnelle car ils sont les garants de la neutralité de l'école."

Christophe Jakubyszyn
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