ON S'EN DOUTAIT BIEN, UN PEU ...
"...jusqu'ici, en matière
d'éducation, les idées ont eu du mal à circuler rue
de Solférino.
Mardi 31 août, Yves
Durand, secrétaire national chargé de l'éducation,
a présenté au bureau national,
dans une indifférence
quasi générale, un texte sur "le droit à l'excellence
pour tous : une exigence démocratique". "
Dominique Strauss-Kahn présente
son
projet pour réduire les inégalités scolaires
Jack Lang. Un vrai morceau d'homme politique dans la confiture de TF1
"Analyse"
?
De la part d'un parti plus ou moins au gouvernement de 1981 à 2002, qui se dit/croit en marche vers "l'alternance" 2007 ? Non. Plus que léger. Insignifiant. Pipi de mouche, du coche. Tout juste une dialyse,
très rudimentaire. A travers la membrane de la langue de bois, tout
juste quelques vieux grumeaux "syndicaux" ou "électoraux", mais
pas de sang neuf "politique".
Anémie, et danger
de septicémie (salmonelles blairo-socialistes...)
"Le gouvernement" résulte du suffrage universel. Avec le taux d'abstention que l'on sait. Mais ...quel était le programme - "éducatif" - du PS fin 2001 ? (je ne parle même pas du "vrai", mais simplement du "promis", (électoralement parlant). Quel est-il trois ans plus
tard ?
Le "Grranddébat sur l'école", tout comme ses fumeuses exégèses et fumistes crtitiques, fait totalement l'impasse - le masque ! - en amont, sur un improbable "Grrrand débat sur le système économique et politique". L'école n'a jamais
été instituée, et donc financée, pour des motifs
culturels ou philanthropiques.
Ne tolérant à
peine qu'à la toute petite marge, quelques pratiques "émancipatrices"
très dispersées dans le temps et l'espace.
L'école n'a toujours
été qu'en gérance très surveillée.
Le Marché a
bien l'intention de laisser la gérance de ce service minimum dit
"scolarité
obligatoire" au petit et grand personnel des "Etats", qui ne subsistent
plus que dans leurs initiales et minimales fonctions régaliennes
(Sécurité, "justice" et Charité)
... Car Yalta et Postdam
- et donc le plan Langevin-Wallon ... et le congrès de Rennes !
- c'est loin, très loin !
Les partis n'ont plus de
corps de doctrine.
Faut faire avec, c'est-à-dire
sans...
R.A.
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Le
Bureau National du P.S.
à propos du Rapport Thélot. 12/10/04 Alors que le
Gouvernement s’est engagé à présenter une nouvelle
loi d’orientation sur l’école, la Commission animée par Claude
Thélot vient de remettre ses conclusions au Premier Ministre et
au Ministre de l’Éducation Nationale.
Or, bon nombre
des préoccupations divergent des récentes déclarations
de François Fillon et de ses récentes décisions, concernant
notamment la nouvelle organisation de la classe de 3ème qui fait
craindre le retour à une orientation précoce, condamnée
par le rapport Thélot.
La question
aujourd’hui n’est donc pas de juger la pertinence des travaux de la Commission
Thélot, qui comportent des pistes intéressantes, des insuffisances
et suscitent quelquefois le désaccord, mais il est bien de savoir
ce que le gouvernement va retenir du rapport Thélot dans son Projet
de loi.
Ce nouveau
rapport sur l’école va-t’il servir de base à la nouvelle
loi d’orientation sur l’école en concrétisant les préconisations
qu’il contient. Où va-t-il tourner le dos comme peut le faire penser
la façon dont François Fillon a déjà engagé
le débat contre le prétendu laxisme à l’école
depuis 25 ans.
Par exemple,
la nouvelle loi d’orientation sur l’école va-t-elle organiser la
scolarité en cycles de 5 ans à 16 ans, prolongeant ainsi
la loi de 1989 initiée par Lionel Jospin comme le préconise
la Commission Thélot.
La nouvelle
loi d’orientation va-t-elle reconnaître la nécessité
d’un socle commun de connaissances pour tous les élèves à
la fin de la 3ème – Encore faut-il que l’on en définisse
le contenu pour qu’il ne le réduise pas en « un plus petit
dénominateur commun scolaire » - C’est ce que la gauche avait
engagé en créant le Conseil National des programmes en 1990.
Enfin le gouvernement
n’a pas souhaité que le rapport Thélot aborde les problèmes
de la petite enfance, pourtant cruciaux dans la lutte contre les inégalités,
ni ceux de l’enseignement supérieur alors que le délabrement
des universités provoque une crise sans précédent.
Mais d’ores
et déjà, le PS tient à réaffirmer qu’il ne
peut y avoir de véritable réforme du système éducatif
réussie dans la pénurie des enseignants et de l’encadrement,
qu’il s’agisse de la réussite des élèves ou du métier
d’enseignant.
Or, c’est bien à cette pénurie que conduit la politique de destruction des emplois dans l’Éducation Nationale menée depuis 3 ans par le gouvernement Raffarin. - Près de 60 000 emplois supprimés depuis 3 ans ; - 5000 suppressions
de postes prévues dans le budget 2005. Dans l’immédiat, le
PS demande que les 250 millions nécessaires à leur maintien
dans le service public d’éducation soient dégagées
en réduisant d’autant les 650 millions de cadeaux fiscaux consenties
aux 120 000 foyers les plus riches de France.
Par ailleurs,
le PS renouvelle sa demande d’organiser dés cette année un
plan de recrutement de jeunes enseignants au niveau de la 1ère année
universitaire, ce qui permettra de préparer le renouvellement des
enseignants qui partent en retraite (50% dans les 10 ans) et ouvrira les
portes de l’université aux jeunes des milieux modestes.
Il appartient
maintenant au Ministre et au gouvernement d’apporter les réponses
à ces questions dans son projet de loi.
Le PS esquisse les contours d’une nouvelle société éducative Depuis plusieurs mois, les socialistes ont initié un vrai débat dans le parti et au-delà, dans le cadre de leurs assises sur l’Éducation. À l’occasion de la rentrée scolaire, et au moment où
le PS lance le processus d’élaboration de son Projet, un texte en
forme de rapport d’étape a été présenté
à la presse le 1er septembre par le secrétaire national,
Yves Durand.
En définissant « les grandes perspectives d’une société
éducative pour les dix années à venir »,
il affirme l’objectif central du projet éducatif socialiste, l’égalité
des chances. « Cela exige des moyens, il faut que l’Éducation
redevienne la priorité budgétaire de la nation, mais au-delà
et surtout, de profonds changements doivent être envisagés
et réalisés. » Une kyrielle de pistes, réflexions
et même quelques solutions concrètes sont donc proposées
au lecteur.
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