+ 2,55 % pour le budget de l’enseignement scolaire en 2005
Assises
ou couchés, kesconsmarre !
Couché :
Jack Lang. Un
vrai morceau
d'homme politique dans la confiture de TF1
"...jusqu'ici, en matière
d'éducation, les idées ont eu du mal à circuler rue
de Solférino.
Mardi 31 août, Yves
Durand, secrétaire national chargé de l'éducation,
a présenté au bureau national,
dans une indifférence
quasi générale,
un texte sur "le droit
à l'excellence pour tous : une exigence démocratique".
"
Dominique Strauss-Kahn présente
son projet
pour réduire les inégalités scolaires
"Les socialistes ne
veulent pas non plus d'une situation
qui s'envenime durablement"
[ Le PS veut définir
«les grands axes de son projet pour l'éducation».
- Il n'en avait pas
?
- "
Il n'en avait plus.
Aucun des candidats à
la présidentielle
n'a su poser la question
de l'éducation.
Nous nous reposions sur
une conception honorable de l'éducation,
mais qui ne répond
plus aux enjeux actuels." ]
L'Éducation
nationale doit avoir le courage de rompre
avec
les méthodes uniformes,
dont
tous les rapports prouvent les limites, pour encourager une logique de
soutien plus ciblée.
De
nombreux établissements expérimentent déjà
des méthodes spécifiques pour répondre aux difficultés
de leurs élèves. Elles ne sont pas toutes orthodoxes mais
elles marchent souvent.
Ce
qui leur manque, c'est un pilotage académique qui permette de les
évaluer
et,
le cas échéant, de les étendre à d'autres.
Ces
établissements attendent le courage du politique d'instituer des
mesures dérogatoires :
la
diminution du nombre d'élèves par classe, l'aménagement
des temps de service,
la
mise en place de dispositifs pédagogiques spécifiques.
Boutons
l'uniformité hors des classes.
Émancipation
?!
Promesses, promesses...
Des
«assises de l'éducation»? Jamais organisées.
Dominique Strauss-Kahn présente
son projet
pour réduire les inégalités scolaires Le Monde - 13.09.04 Alors que le Parti socialiste reste discret sur
ses projets en matière d'éducation, Dominique Strauss-Kahn
a décidé de se saisir du sujet, dans le cadre de son club
A gauche, en Europe. Samedi 11 septembre, il organisait un colloque
sur les moyens de réduire les inégalités scolaires.
S'inspirant du travail de deux chercheurs du CNRS, Eric Maurin et Marc Gurgand, l'ancien ministre insiste sur la nécessité de "changer la société pour changer le système éducatif". Il propose la création d'un service public de la petite enfance qui permette de corriger les inégalités "à la racine" et porte aussi bien sur les questions de logement que de santé. En ce qui concerne l'école proprement dite, M. Strauss-Kahn invite à consacrer plus de moyens aux zones d'éducation prioritaires (ZEP), dont les crédits par élève ne sont supérieurs à ceux des établissements hors ZEP que de moins de 7 %, en s'appuyant sur les travaux de l'économiste Thomas Piketty (Le Monde daté 5-6 septembre). Quitte, pour des raisons budgétaires, à donner un peu moins aux plus favorisés. "DÉMOCRATISER LE SUPÉRIEUR"
Dominique Strauss-Kahn a-t-il grillé la politesse au Parti socialiste, qui tiendra le 2 octobre son premier colloque sur l'éducation et le rôle des acteurs locaux ? "Personne n'est propriétaire du sujet", répond le maire de Sarcelles. "Ce n'est pas une idée très nouvelle de dire que tout se joue au niveau de la petite enfance. Faut-il vraiment un colloque pour ça ?", rétorque François Hollande. Avant d'ajouter : "Il est toujours bon que des idées circulent au sein du PS." Justement, jusqu'ici, en matière d'éducation,
les idées ont eu du mal à circuler rue de Solférino.
Mardi 31 août, Yves Durand, secrétaire national chargé
de l'éducation, a présenté au bureau national, dans
une indifférence quasi générale, un texte sur "le
droit à l'excellence pour tous : une exigence démocratique".
Pour le reste, le texte adopté par le PS propose plusieurs pistes, autour de la petite enfance, de la continuité scolaire et de l'enseignement supérieur. Il réaffirme également l'objectif de 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, inscrit dans la loi d'orientation de 1989. M. Durand s'oppose à une orientation avant la fin de la troisième et envisage de porter de 16 à 18 ans l'âge de la scolarité obligatoire. François Hollande préfère parler d'une "exigence de formation-qualification jusqu'à 18 ans" et n'est pas favorable au maintien des jeunes jusqu'à leur majorité "dans les structures actuelles de l'école, avec ce qu'on sait des classes-parking et de l'échec scolaire". Afin d'affiner ses positions, le PS prévoit d'organiser une série de colloques sur l'éducation d'ici au printemps. Il devra pourtant préciser ses intentions avant la fin de l'année, quand le gouvernement présentera son projet de loi d'orientation sur l'école. Martine Laronche et Virginie Malingre
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