L'UNL,
l'UNEF et la FCPE condamnent l'appel contre des
28/03/05 - L'Union nationale des lycéens a condamné lundi le récent appel lancé par Hachomer Hatzaïr contre des "ratonnades anti-blancs" lors des dernières manifestations lycéennes, jugeant cette démarche "irresponsable et simplificatrice". "Ayant participé aux manifestations lycéennes (...) nous estimons que les violences qui s'y sont déroulées traduisent avant tout un profond malaise parmi les jeunes issus de milieux défavorisés", écrit l'UNL dans un communiqué. "Simplifier cela à du racisme anti-blanc, c'est négliger les nombreux efforts que notre société doit faire pour réduire ses inégalités", ajoute l'UNL, en condamnant un "appel qui ne peut que favoriser les communitarismes". Des personnalités
Alain Finkielkraut, Jacques Julliard et Bernard Kouchner, Ghaleb Bencheikh,
Elie Chouraqui, Chahdortt Djavann, Pierre-André Taguieff)
ont signé un appel, publié le 25 mars à l'initiative
du mouvement sioniste
Hachomer Hatzaïr et Radio Shalom,
dénonçant des "ratonnades anti-blancs" lors des récentes
manifestations lycéennes.
L'Unef a dénoncé vendredi l'appel lancé par Hachomer Hatzaïr contre les "ratonnades anti-blancs" lors des récentes manifestations lycéennes, le syndicat étudiant le considérant "simpliste quant aux faits rapportés et dangereux quant à l'effet escompté". L'Unef a rappelé dans un communiqué sa condamnation des violences mais a ajouté: "il est faux d'affirmer qu'elles aient eu d'abord un caractère raciste. Elles sont avant tout le reflet du malaise social et de la fracture qui se creuse entre lycées de banlieue et de centre ville". "En distinguant les cas de «David, Kader et Sébastien», on contribue à alimenter le mythe d'une France morcelée entre communautés", a ajouté l'Unef. "Au lendemain d'un rapport
recensant une augmentation dramatique des actes racistes, à l'heure
où des propos négationnistes sont tenus par des professeurs
d'université, il nous paraît particulièrement maladroit
de faire un amalgame entre la montée du racisme et les événements
qui se sont déroulés lors de manifestations contre la loi
Fillon", a-t-elle conclu.
30/03/05 - Les parents d'élèves FCPE ont dénoncé mercredi dans un communiqué l'appel lancé par Hachomer Hatzaïr contre les "ratonnades anti-blancs" lors des récentes manifestations lycéennes, refusant, ont-ils dit, de "céder à un amalgame". "La FCPE a condamné ces violences mais pour autant n'accepte pas qu'on les réduise à la manifestation d'un racisme anti-blancs", a déclaré la principale fédération de parents d'élèves. "Il est indéniable que la ghettoïsation des populations d'origine immigrée est honteusement exploitée et instrumentalisée par tous ceux qui diffusent des thèses racistes. Les causes de ces violences sont ailleurs: dans la marginalisation géographique, économique, culturelle et scolaire d'une population et de sa jeunesse", a-t-elle ajouté. "Cette violence n'est que l'expression ultime d'un désespoir. Nous refusons de céder à l'amalgame accréditant l'idée selon lesquelles les jeunes de banlieue seraient tous des casseurs en puissance", a conclu la FCPE. Des personnalités,
dont Alain Finkielkraut, Jacques Julliard et Bernard Kouchner, ont signé
un appel, publié vendredi à l'initiative du mouvement sioniste
Hachomer Hatzaïr et Radio Shalom, dénonçant des "ratonnades
anti-blancs" lors des récentes manifestations lycéennes.
Quotidienne Aux armes, citoyens blancs Par Pierre MARCELLE - Libération
- mercredi 30 mars 2005
S'il fallut plus de deux semaines pour que le prétexte de la manif
des lycéens du 8 mars accouche vendredi de ce délirant «appel
contre le racisme et les ratonnades (sic) anti-Blancs», l'effet dévastateur
de ce dernier n'a pas traîné.
Lancé par le mouvement «sioniste progressiste» variante : «sioniste de gauche» (mais c'est quoi, aujourd'hui, un «sioniste de gauche» ?) Hachomer Hatzaïr et la station Radio Shalom (voir Libération des 26-27 mars), le texte prend prétexte des violences que la «caillera», venue faire provision de portables, fit subir ce mardi-là à la belle et blanche et studieuse jeunesse française (de souche ou bien intégrée) en lutte. En trois jours à peine, sept médiatiques signataires, que leur propre obsession du communautarisme affole, ont servi de relais à un propos que rien n'étaye, mais qui vient à point jeter aux orties les démons de la misère sociale. Ainsi, par un incompréhensible tour de passe-passe, fut-il décrété
que de jeunes Noirs furent seuls coupables des criminelles exactions
les «beurs» et les «Gaulois» encagoulés
en étant (pour cette fois) absous ; ainsi l'opprobre jeté
sur les «Blacks» prolonge-t-il celui jeté sur la dénonciation
aigrie d'un néocolonialisme qui, c'est bien connu, n'est rien qu'une
vue de l'esprit gaucho-raciste ; ainsi, dans les pantoufles de Julliard,
du Nouvel Obs, Robert Solé, le médiateur du Monde,
put-il samedi décréter qu'il est temps d'analyser ces choses
complexes «autrement que par le biais de sociologues bien-pensants»
(sic) ; ainsi, dans le parallèle établi avec la «tentative
de lynchage» de quatre jeunes juifs lors d'une manif contre la
guerre d'Irak en mars 2003, de bons esprits ayant, eux, depuis longtemps
cessé de penser suggèrent-ils à des jeunes de diverses
origines (mais que la République a bien identifiés, via sa
carte scolaire, comme des nantis) de faire alliance contre les barbares
et sur le seul critère de la couleur de leur peau.
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