école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
2118 ?
Une
autre
école est-elle possible ?
La
disparition
des oiseaux pourrait avoir des conséquences
sur
l'ensemble du monde vivant
Au
large de la Namibie, sardines et anchois ont disparu de l'écosystème
depuis 20 ans.
On
disait : "ils reviendront".
Ils ne sont pas
revenus...
Le poisson, une richesse pas
toujours renouvelable à protéger d'urgence
PARIS (AFP) 15 04 05 - Au large du Canada, les bancs de morue ne se renouvellent pas, près de la Namibie, la sardine a disparu pour toujours, au Sénégal, le mérou s'éteint... Plusieurs facteurs dépeuplent les océans, comme une surpêche ou le réchauffement planétaire, préviennent des spécialistes. "Dans les océans, dès que l'on touche à une composante" les écosystèmes sont perturbés, parfois à jamais, a souligné Philippe Cury, chercheur de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) qui participait les 14 et 15 avril à la réunion d'un organisme pour l'étude des milieux marins, Eur-Océans. L'activité humaine - pêche, exploitation
minière océanique, gaz à effet de serre... - transforme
la biodiversité dans les océans, provoquant de temps à
autre "un effondrement brutal" de populations, a noté M.
Cury, directeur de la station de Sète (Hérault) de l'IRD.
La pêche reste toutefois le plus grand facteur de désertification des océans en raison d'une méconnaissance du milieu marin et d'une surexploitation. Il y a une dizaine d'années, les stocks de morue de la plupart des zones de pêche au large du Canada ont brutalement baissé. L'exploitation a alors été interdite pour permettre une reconstitution des stocks... qui ne s'est pas produite. Ce poisson a également quasiment disparu de la mer du Nord et de la mer Baltique Au large de la Namibie, a noté M. Cury, "sardines et anchois ont disparu de l'écosystème depuis 20 ans. On disait : +ils reviendront+. Ils ne sont pas revenus...". Quant aux merlus, également victimes de surpêche dans cette zone, ils y survivent difficilement. En fait, lorsqu'une espèce disparaît d'un site "l'écosystème se restructure, fonctionne de manière différente", a expliqué à l'AFP M. Cury. Désormais, cette zone proche de la Namibie est le domaine des petits "gobies, des méduses, de la vase, des sédiments", qui ne sont plus recyclés comme avant. Conséquences pour l'écosystème en général : les phoques, comme les oiseaux, trouvent de plus en plus difficilement à se nourrir. Ils n'ont plus que les jeunes merlus, ce qui limite la population de ces poissons, anciens prédateurs devenus victimes car ils meurent avant d'atteindre leur taille adulte. A 500 km de là, au large de l'Afrique du Sud, la biodiversité a au contraire été parfaitement préservée grâce à une "vraie gestion de pêche", a remarqué M. Cury. Ce pays se limite à prélever 25% de la biomasse alors qu'en Namibie les prises sont allées jusqu'à 50%, "ce qui a destructuré un tas de dynamiques". "Il faut apprendre à gérer (la pêche) tant qu'il y a des ressources", en "exploitant modérément mais durablement", estime le chercheur de l'IRD en soulignant qu'il y a "urgence" : malgré une pêche à "l'efficacité redoutable", les captures mondiales de poissons consommables ont baissé depuis 1987 de quelque 85 à 78 millions de tonnes. Une prise de conscience semble se produire, a estimé M. Cury, "le public ne veut plus qu'on fasse n'importe quoi". Déjà, aux Etats-Unis les instituts de pêche doivent restaurer les ressources dans les sites qu'ils ont exploités et des régulations globales très fortes sont en préparation, a-t-il noté. |